1 PLAN DE L’EXPOSE I. INTRODUCTION II. CONTEXTE DU PAYS ET PERSPECTIVES Context
1 PLAN DE L’EXPOSE I. INTRODUCTION II. CONTEXTE DU PAYS ET PERSPECTIVES Contextes politique, économique et social Evolution économique récente Des réformes structurelles majeures mises en œuvre Perspectives de développement III. POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT Les politiques antérieures La Stratégie Nationale des Transports (2016-2025) IV. CONCLUSION 2 REPUBLIQUE DU NIGER Fraternité – Travail – Progrès MINISTÈRE DE L’EQUIPEMENT DIRECTION GENERALE DES GRANDS TRAVAUX COMITE DE LIAISON DE LA ROUTE TRANSSAHARIENNE Stage d’échanges et d’améliorations des connaissances Niamey, du 3 au 9 juillet 2017 Présenté par : ALIOU AMINE Directeur Général des Grands Travaux ECONOMIE NATIONALE ET POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT 3 I. INTRODUCTION Le Niger est un pays continental enclavé, étendu sur une superficie de 1 267 000 km2 dont les deux tiers sont désertiques. Cotonou, qui est le port le plus utilisé pour son commerce extérieur, est situé à environ 1 035 km de sa capitale, Niamey. L’agriculture et l’élevage qui constituent la base de l’économie nationale sont très exposés aux aléas climatiques et les déficits céréaliers sont fréquents. Le Niger fait partie des pays à plus forte incidence de pauvreté monétaire (59,5%) et à plus faible niveau de développement humain (avec un IDH de 0,295 qui le situe au 186 ème rang sur 187 pays classés par le PNUD en 2011). Quatre (04) grandes périodes ont caractérisé l’évolution de l’économie nigérienne jusqu’en 2000. De 1960 à 1975, l’économie est restée dominée par le secteur rural. De 1975 à 1982, la croissance a été impulsée par le boom de l’uranium, le secteur agricole ne représentant plus que 40% environ du PIB. De 1982 à 1990, les politiques d’ajustement structurel, le retournement de la demande mondiale d’uranium et une pluviométrie dans l’ensemble médiocre se sont traduits par un recul annuel de 4,6% du PIB par tête en volume. De 1990 à 2016, les politiques de développement économique et social. II. CONTEXTE DU PAYS ET PERSPECTIVES 2.1. Contexte socioéconomique L’activité économique assez soutenue, jusqu’aux années 80, est désormais affectée par les chocs internes et externes dont notamment les menaces sécuritaires, les fluctuations des différentes devises entrant dans les échanges et la chute des cours des matières premières. Ceci a beaucoup contribué à la détérioration des différents agrégats économiques et à dévier le pays de la trajectoire dans l’atteinte des objectifs de développement. Cette situation est accentuée, davantage, par l’impact négatif du changement climatique, engendrant des pertes énormes en habitation ou en cheptel suite aux inondations et à la sécheresse dans certaines zones géographiques. La croissance économique du Niger a été trop faible compte tenu du taux de croissance de sa population, pour permettre une amélioration du niveau de vie des nigériens. Cette très faible croissance économique reflète la faiblesse de son capital humain et de ses infrastructures, et l’insuffisante diversification de son économie trop fortement tributaire d’un secteur agropastoral traditionnel soumis aux aléas climatiques. En effet, malgré d’innombrables contraintes, le Niger dispose d’atouts qui lui permettraient d’inverser la tendance tant sur le plan économique que social. L’économie nigérienne a enregistré une croissance moyenne annuelle du PIB de l’ordre de 3,8% en termes réels entre 1990 et 2010 pour un taux de croissance démographique de 3,3% durant la même période, soit une croissance annuelle par tête d’à peine 0,5%. Sur la décennie 2000-2010, les principales sources de croissance ont été l’agriculture et le commerce. Le secteur informel 4 est largement dominant puisqu’il représente plus de 67% (moyenne sur la période 1990-2010), ce qui pose d’évidents problèmes de maitrise et de volatilité de l’économie. La structure du PIB (2011) indique un poids respectif de 43,1% pour le secteur primaire, 16% pour le secondaire et 40,9% pour le tertiaire. L’agriculture et l’élevage ont contribué au PIB respectivement à hauteur de 26,4% et de 11,7% en 2011. Les industries extractives n’ont pesé pour leur part qu’à hauteur de 5,3%. L’industrie reste caractérisée par une faible diversification (limitée à l’agro-industrie) et un manque de compétitivité. Le Niger reste vulnérable sur le plan macro-économique même si des progrès notables ont été réalisés sur le front de l’inflation qui, entre 2001 et 2010, est restée contenue à un niveau moyen de 3,3%, proche de la norme de convergence multilatérale de l’UEMOA de 3%. La vulnérabilité macroéconomique se manifeste plus particulièrement par des finances publiques et une balance des paiements structurellement déficitaires. L’activité commerciale est handicapée par un environnement des affaires peu propice, par l’absence d’une politique commerciale et une insuffisance des échanges. Le transport des marchandises et des personnes se fait essentiellement par la route (95%). La faible densité du réseau de transports et de communications, et plus généralement le faible niveau de développement des infrastructures, constituent un handicap majeur au développement du commerce et des affaires. Le réseau routier aménagé (routes bitumées et en terre), malgré sa progression (+27% entre 1990 et2011), demeure peu développé. Les routes revêtues représentent seulement 21% du réseau national. Ce réseau souffre d’un problème d’entretien, en raison notamment de l’insuffisance des ressources allouées pour le Financement de l’Entretien Routier et des faiblesses de capacités du secteur. Par ailleurs, le transport terrestre des marchandises est limité par un parc de camions vétustes. La desserte aérienne est faible. Les trois aéroports internationaux (Niamey, Zinder et Agadez) et les aérodromes des chefs-lieux des régions (Diffa, Tahoua et Maradi) sont confrontés à des problèmes de vétusté et de sous-équipement. Le transport fluvial est handicapé lourdement par l’ensablement du fleuve Niger qui réduit sa navigabilité. De par sa position géographique, situé en plein continent, à mi-chemin entre l’océan Atlantique et l’océan Indien, trait d’union entre l’Afrique du Nord et le Golfe de Guinée, le Niger occupe une position géostratégique enviable. Il regorge également d’importantes potentialités dans les secteurs agropastoral, minier, industriel, artisanal et touristique. En effet, outre ses réserves importantes d'uranium, le secteur agro-pastoral comporte plusieurs filières porteuses (bétail- viande, niébé, oignon, sésame, arachide, gomme arabique…). En outre, le Niger est aujourd’hui un pays producteur de pétrole. Cependant, le caractère continental du pays constitue un sérieux handicap pour son expansion économique. Le besoin de valorisation des productions agro-pastorales et des richesses naturelles du pays, sont d’une telle envergure et d’une telle complexité qu’une approche globale de leur traitement dans un cadre harmonisé et cohérent, non seulement une garantie d’efficacité pour promouvoir le développement, mais encore un vecteur de renforcement de la solidarité nationale et entre les peuples. 5 2.2. Evolution économique récente L’économie du Niger a connu une embellie en 2014, avec une croissance de 7.1 %. Cette performance, après une progression de 4.1 % en 2013, est essentiellement portée par la production agricole, qui a notamment bénéficié de bonnes conditions climatiques, ainsi que par le dynamisme des sous-secteurs des infrastructures des transports et de communications. En dépit des défis sécuritaires, la croissance est estimée à 6.0 % en 2015 et à 6.5 % en 2016. Afin de consolider les acquis et d’accélérer les progrès économiques et sociaux, le gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF), a développé un Programme d’amélioration de la performance pour la mise en œuvre du Plan de développement économique et social (PAPMO/PDES), avec pour cible les contraintes qui entravent la réalisation des objectifs du PDES 2012-15. L’économie nigérienne a enregistré une performance assez remarquable sur la période 2012-2015 au regard de l’environnement international et régional qui a été marqué par la baisse des prix des matières premières de base (pétrole, uranium, or, etc.), la faible reprise de l’activité économique mondiale et les menaces sécuritaires aux frontières avec la Libye, le Mali et le Nigéria. En effet, la croissance économique sur cette période a progressé en moyenne de 6,9% par an. Ainsi, les secteurs primaire et secondaire se sont accrus respectivement de 12,8% et 40,3%en 2012. En ce qui concerne le secteur tertiaire, sa croissance s’est établie au même niveau qu’en 2011, soit 5,4% en 2012. Les secteurs des infrastructures et des transports devraient contribuer à conforter cette croissance. Avec 35,4% du PIB, le secteur tertiaire enregistre une croissance réelle de 5,4% en 2012 comme en 2011. Cette situation est imputable à la bonne tenue des activités de transport et entreposage (8,9%) et d’administration publique (7,0%), atténuées par des moindres performances localisées notamment au niveau des valeurs ajoutées des branches commerce et autres services. Le poids du sous-secteur informel dans ce secteur représente 53,1%. Le sous-secteur des services de transport joue un rôle central dans le développement des activités économiques. Sa contribution au PIB reste appréciable (4,1%). Evolution des secteurs prépondérants dans les Lois de Finances de 2012 à 2015 AXE PDES Secteur Poids dans la LF 2012 Poids dans la LF 2013 Poids dans la LF 2014 Poids dans la LF 2015 Axe 5 Education 6,22% 15,82% 17,42% 9,93% 6 Axe 5 Santé 6,51% 8,79% 7,29% 8,39% Axe 3 Production 3N 7,56% 10,37% 9,82% 6,24% Axe 2 Sécurité 8,74% 9,39% 11,69% 10,24% Axe 3 Résilience Crise Alimentaire 9,43% 3,82% 4,43% 1,84% Axe 1 Gestion Finances Publiques 9,45% 8,35% 4,42% 14,10% Axe 4 Infrastructures 14,63% 13,90% 21,82% 13,69% AXE5 Eau & assainissement 11,48% AXE4 Services uploads/Geographie/1-aliou-dggt-corrigee.pdf
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- Publié le Sep 10, 2022
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