DEUXIÈME PARTIE. ء CMAP. IX.٠٥ CHAPITRE IX. Nous t’avons déjà exposé que le nom

DEUXIÈME PARTIE. ء CMAP. IX.٠٥ CHAPITRE IX. Nous t’avons déjà exposé que le nombre des sphères n’avait pas été précisé du temps d.Aristote ( ,)٠et que ceux qui. de no- tre temps, ont compté neuf sphères, n’ont fait que considérer comme un seul tel globe qui embrasse plusieurs sphères (*) ٠ comme il est clair p r celui qui a étudié l’astronomie. C’est p rç u o i aussi il ne faut pas trouver mauvais ce qu’a dit un des docteurs : ، ، Il y a deux firmaments, comme il est dit : Cest ۵ VÊternel ton اﺀﺀآ ٠ qu’appartiennent les cieux et les ﺀه ٠ ﺳﺄﺀ cieux (Deut. X, 1 4 )(ﻟﻞ ٠ ا٠ Car celui qui a dit cela n’a compté qu’un seul globe p r toutes les étoiles (‘) ٠je veux dire, p r les sphères renfermant des étoiles, et a compté comme deuxième globe la sphère environnante, dans laquelle il n’y a pas d’étoilé وc’est p rq u o i il a dit : il y a deux firmaments. Je vais te foire une observation préliminaire qui est nécessaire p r le but que je me suis projwsé dans ce chapitre ؛la voici : Sche qu’à 1 ’égard des deux sphères (» de Vénus et de Mer- (!) Voy. cWessus, P. 56. ( ) اlittéralement : «’١ ﺀال؟'، ״الﺀ،هﺀ وﺀ، مﺀﺀﺀا״ ٠ﺀ لا ،' ٠ﺀ1ﻢ ﻠ ﻫ ، ״ ٠ embrassant ٠ دﺀا ،ﺀsphires. Cette tournure de phrase est irrégulière et assez ob- scure, et c’ est sans doute pour la rendre plus claire qu’Ibn-Tibbon a ajouté les mots : ﺀ , ו ה ו ב וחש ד לאח ،ilsVontrtputie uneseule. Le sens est: ٠Ils ont souvent compte un certain globe pour un seul, quoiqu’il em- brasrtt plusieura sphères.» (3) Voy. Talmud de Babyloue ٠traité ’Haghigi) fol. 12 . ٥ (،) La l^on que nous avons adoptée dans notre texte, quoiqu’un peu irrégulière, est celle de la plupart dre mss. Ilans l’un dre mre. de lÆyde (n. 48), le second Jto a été supprimé, et il est également omis dans la veraion dlbn-Tibbon. Il eût été plus régulier de mettre, au lieu du I٠r רח ב ,le pluriel ר יאכet c’est ce qu’a foit Al-׳Harîzi ١qui traduit : היה ה ונ מ רי ו ד בי בים כ כ ה כלם ד אח . (5) Tous les mss. ont פלךau singulier; il c٥t été plus régulier de dire اﻫ آلذأau duel. cure, ؛اy a divergence d’opinion entre les anciens mathémati- ciens (sur ia question de savoir) si elles sont au-deSsus ou au. dessus du soleil î car ، .ordre dans lequel sont placées ces deux sphères ne saurait être rigoureusement démontré ( .)٠L’opinion de tous les anciens était que les deux sphères de Vénus.etde Mercure sont au^lessus du soleil, ce qu’il faut savoir et bien wmprendre (*) ٠Ensuite vint Ptolêmée, qui préféra admettre qu’elles sont au-dessous, disant qu’il est plus naturel que le soleil soit au milieu et qu’il y ait trois planètes au-dessus de lui et trois au^Jessous (3). Ensuite parurent en Andalousie, danS ces derniers temps, des hommes .)ىtrès versés dans les mathéma. tiques, qui montrèrent, d’après les principes de Pt.lémée. que Vénus.et Mars sont au-dessus, du soleil. Ibn.Alla’h de Séville, avec le fils duquel J'ai été lié, a composé là dessus un livre célèbre (5)5 puis l’excellent philosophe Abou-Becr ibn-af- DEUXIÈME PARTIE. ٠CHAP. IX. Si (1) Littéralement: car il n'y ٥pas de démonstration qui nous indique tordre de ces deux globes: (2) L’auteur insiste sur ce peint, qu’il est nécessaire d'établir, comme on le verra plus loin, pour renfermer toules les sphères dans quatre glo. ٠b , qui ٠selon l’auteur, seraient indiqués par les quatre animaux d’Ez^ chiel. Cf. le chap. suiv. et la ! ״ ٠partie, chap. 11. (3) Voy. Almageste, ou Grande composition de Pt.lémée, liv. IX, ch. I. (4) Littéralement ؛ensuite vinrent des hommes derniers (ou modernes) en Andalousie. la veraion d’Ibn-Ti'obon porte גשים א אחרים ذ d'autres hommeS) ce qui est inexact ؤ il fallait dire ١ אנשים ונים אחר comme l’a Al-’Ha^i. (5) L'auteur veut parler duﺎ ب ﺣﺘ اﻟﻬﻬﺖﺀ ou livred'astronomie ١d'Abou- M o’hamm^ D JA ber ibn-A.a’h, auteur qui florissait en Espagne au com. mencement du XII. siècle, et qui est souvent cité par les scolastiques sous le nom de Géber. L’ouvrage d’Ibn.Afla’h est un abrégé de l'Alma- geste ؛mais l’auteur, sur plusieurs points importants, s’écarté de Ptolé. mée, et il combat notamment l’opinion de ce dernier à 1 ’égard de la place qu’rccupent les planètes de Vénus et de Mercure. Cf. ipes Mélan• ges de philosophie juive et ١ ﺀﻫﻪ ,ه ٠ pag. 519.520. L’original arabe de ،’ou- vragc d’Ibn-A.a’h existe dans la bibliothèque de l’Escurial, et la ver. sion hébraïque dans la bibliothèque impériale de Paris. Voy. ma Notice T. II. 6 Çayeg ( ,)٠chez l’un des disciples duquel J’ai pris des leçons, examina ce sujet, et produisit certains arguments (que nous avons copiés de lui ( [(ا ٠par lesquels il présenta comme invraisem- blablo que Vénus et Mercure soient au^essus du soleil ؛mais ce qu’a dit Abou-Becr est un argument pour en montrer l’invrai- semblance. et n’en prouve point l’impossibilité. En somme, qu’il en soit ainsi ou non, (toujours est-il que) tous les anciens rangeaient Vénus et Mercure au^essus d.u Soleil, et à cause de cela, ils comptaient les sphères(3 ) (au nombre de) cinq : celle de sur Joseph-ben-Iehoudai dans Je Journal Asiatique ١juillet 4842, pag. 45, note 3. Il en a été publié une version٦at؛ne due i Gerard de Crémone : Gebri ٠ ،لﺀ ٠ﺀAfla hispalensis de Astronomia libri IX ١etc. Notimbergœ; 4533. J’en ai donné en français un extrait relatifs lune des inégalités de la lune, dans les Comptes rendus des séances de 1ﺀAcadémie des science, t. XV , ״pag. 76 et suiv. Voy. aussi, sur cet ouvrage, Delambre, Histoire de VAstronomie du moyen âge יP. 479 et suiv., et sur la question des pla- nètes de Vénus et de Mercure, ibid.) P. 484. Delambre dit en terminant (p. 485) qu’il n’est pas jwssible de décider en quel temps Géber a v&n; mais l’époque peut se préciser par notre passage même ؛car nous savons que Maimonide, qui dit avoir été lié dans sa jeun^se avec le fils d٠4bn ٠ Afla’h ou Géber, était né en 4135. Ibn٠Roschd ou Averroès, né en 52. de l’hégîre (1426), en parlant, dans son Abrégé de VAlmagesk) de cette même question relative aux planètes de Vénus et de Mercure, dit expre^ sèment qu’Ibn-Afla’h avait vécu au même siècle. La veraion hébraïque F ، .איש ה ו שהיה ו ורנ ד ב א ו וה ב ץ אפלח בילי אש אל ר ב ו ؛ ( Cf.M ort ha$M 0ré, pag. 89). (4) Sur ce philosophe, connu aussi sous le nom d7،wHd؛ ٥٠ , /voyez mes M élanges de philosophie juive et ٥r ٠٥٥٠٥pag. 383 et suiv. (2) L’auteur veut dire probablement que ces ar^iments furent copiés par les élèves dans les leçons que leur donnait le disciple d’lbn٠al ٠ Çayeg. (3) L’auteur emploie ici le mot Ï ) L ) correspondant à notre mot ٠ﺀ٠ مﺀ ١ et dont il 8 0 sert, comme on l’a vUplus haut, pour désigner un ensem. ble compacte de plusieurs sphères (ﻓال ك ا ) emboîtées les unes dans les ؟utre , ؛co^me l’est notamment ici le globe qui renferme les sphères d؛s c؛n۶ planètes. Nous avons dd, dans plusieurs passages, éviter d’em٠ pl.à.ia's :ﺀ؛: ״إ ةا ٠ ؛مﺀ ٠٠ : ئ : و; ئ: ٤ ه plu٤6t au corps mèmè de ،.astre qu ﺎ غ ﻫsphère dans laquelle’ 1 ؛tOurne. 82 DEUXIÈME PARTIE. - CMAP. IX. ة وDEUXIÈME PARTIE. - UMAP. IX. la lune, qui, indubitablement, est près de ٠ ٥us( ,)١celle du soleil, qui est nécessairement au-dessus d’elle, celle des cinq (autres) planètes, celle des étoiles fixes, et enfin la sphère qui environne le tout, et dans laquelle il n’y a pas d’étoilés. Ainsi donc, les sphères figuréeS} — je veux dire les sphères aux figu- res וdans lesquelles il y a des étoiles, car c’est ainsi que les anciens appelaient les étodes figureSy comme cela est connu par leurs écrits, - ces sphères (dis-je) seraient au nombre de quatre ( (ا ةla sphère des étoiles fixes, celle des cinq planètes, celle du soleil et celle de la lune; et au-dessus de toutes est une sphère nue ٠dans laquelle il n’y a pas d’étoilés. Ce nombre (de quatre) est pour moi un principe important pour un sujet qui m’est venu à l’idée, etquejen’ai vu clairement (exposé) chez aucun des philosophes; mais j’ai trouvé dans les discours des philosophes et dans les paroles des docteurs, ce qui a éveillé mon attention Îà.dessus. Je vais en parler dans le chapitre suivant, et j’exposerai le sujet. ( )٠C’est-à-dire, qui est la plus rapprochée du globe terrestre, centre de l’univere. (2) Littéralement : ١ ﺀا,ه ٠ le nombre des sphères figurées ... ,ﺀﺀ ٠هleur מ٥ ןמ٠ bre (dis-je) sera quatre ٠ﺀﺀ ؤ،,ﺀﺀ ﺀ .Tous les manuscrits ont au commence, ment uploads/Geographie/le-guide-des-egares-tome-ii-101-150.pdf

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