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JURISTUDES BIENVENUE DANS L’UNIVERS DU DROIT       DROIT INTERNATIONAL, RELATION INTERNATIONALE Guerre ou paix ? La société internationale est une communauté hétérogène : on a une multitude d’Etat. C’est aussi une communauté conflictuelle. Malgré tout, elle est néanmoins marquée par une volonté de créer une solidarité. Le paradoxe aujourd’hui est qu’il n’y a jamais eu autant de conflits et autant d’organisation internationale, de traités conclus, etc… aux questions classiques, à savoir la guerre et la paix entre les nations s’ajoutent des questions de notre temps, à savoir la sécurité collective et la dissuasion nucléaire dans les relations internationales. A ces questions peuvent apporté certains facteurs explicatifs. Autres aspects dominants de ces relations internationales, c’est le défi de la mondialisation qui conduit à une certaine forme d’homogénéisation de la société. En réaction à celle-ci émergent certaines revendications identitaires qui peuvent conduire à une certaine fragmentation de nos sociétés. Guerre ou paix ? La violence est partie intégrantes de relations internationales et prend la forme de la guerre. Ce qui est nouveau depuis 1945, c’est que la guerre fait l’objet d’une réglementation qui pose le principe d’un interdiction du recourt à la force armée pour régler les différents entre Etats-Nations. La guerre est condamnée dans son principe. La recherche de la paix devient un but légitime reflété notamment par l’actuelle évolution du droit international. Celui-ci pose le principe de restriction du droit à la force, du désarmement, ou d’une limitation à la course armements. Les guerres interétatiques subsistent à coté d’une violence plus diffuse comme les guérillas ou encore le terrorisme. Quelle que soit la nature de cette violence, interétatique ou non, les Etats sont les premiers concernés. En dernière analyse, ce sont les Etats qui sont visés et qui doivent rétablir la paix, c’est pourquoi ces Etats doivent mettre en place des systèmes de sécurité appropriés pour réaliser l’Etat de paix. On a voir les deux piliers de maintient de la paix qui sont aujourd’hui la sécurité collective avec la charte de l’ONU et l’autre pilier est celui de la dissuasion nucléaire. Par ces notions, il s’agit de transformer l’objectif moral de paix en un système global de sécurité. I) La violence dans les relations internationales La violence consiste à exercer les contraintes sur la volonté d’un groupe ou d’un individu dans un but de domination. La domination est le salaire de la violence. L’Etat dispose de la violence légitime à l’intérieur au moyen de la force policière dans le rapport Etat / citoyen et à l’extérieur, l’instrument est l’appareil militaire ou force armée. La première forme de la violence est la guerre : une manifestation collective et organisée de la violence (guerre interétatique ou guerre civile, révolution). Autre forme de la violence : le terrorisme qui peut être régional ou autonomiste (ETA), soit à caractère religieux, soit à caractère politique, voire un terrorisme d’Etat. Autre type de violence, la violence économique en usant de l’arme alimentaire, l’arme financière ou monétaire, l’arme pétrolière… la violence culturelle aussi fait référence au rôle des médias qui uniformisent les comportements. On peut relever que la violence culturelle est visiblement moins agressive, elle n’en est pas moins efficace car elle tend à modeler les comportements et les attitudes des Etats, des individus, elle a un effet sur les masses et les opinions publics. Sur le plan international, on retient le caractère collectif et le degré d’intensité de la violence : on distingue la violence interne de la violence internationale et la violence interétatique de la violence transnationale. On peut dire que cette violence interne peut émaner d’individus ou de groupes avec ou sans effets sur la scène internationale. On peut avoir une violence limitée à l’ordre interne comme la criminalité ordinaire (émeutes, insurrections) qui est réprimée par l’appareil coercitif de l’Etat. La criminalité transfrontière intéresse divers Etats (mandat d’arrêt européen). Autre exemple de la violence interne ayant impact sur la scène internationale : la cession d’un territoire. La violence interne ayant des appuis ou relais extérieure manifeste une faiblesse de l’Etat à assurer sa sécurité et ce problème de sécurité interne a un effet sur la sécurité internationale. En somme, tout Etat doit assurer sa sécurité interne. Guerre ou paix ? La violence transnationale émane de groupe privés parfois transnationaux agissant au sein des Etats sans considération de frontières (cas du terrorisme, attentats, prises d’otage) souvent lié au trafic d’arme, drogue, etc… la violence transnationale se cache derrière l’action de certains Etats agissant ainsi à visage couvert à travers des bandes ou groupes violents. Partant de ce constat, certains opposent la violence interétatique directe à la violence interétatique indirecte. La violence directe peut prendre la forme d’action ponctuelle. Certains Etats se dissimulent soit en soutenant l’action de ventes armée (de la Libye au Tchad, l’URSS dans certains pays africains, ou encore les Etats-Unis en Amérique centrale). L’action directe peut prendre la forme de l’incitation de certains groupes. La violence indirecte connaît un développement important du à la prohibition de l’usage de la force armée entre Etats. La guerre ouverte d’Etat à Etat est condamnée. La dissuasion nucléaire explique cette violence indirecte. On a l’intérêt de recourir à la violence à visage couvert tout en s’affichant comme un Etat soucieux de la paix internationale. La lutte menée par les Etats contre cette violence indirecte et notamment contre le terrorisme est délicate et difficile : on observe une inefficacité des appareils militaires et policiers si puissants soient-ils. On a un risque de surenchère qui mettrait à mal les principes démocratiques qui est le but recherché par ces groupes subversifs. Face à cette violence indirecte se développe une guerre secrète basée sur le renseignement, ce qui demande du temps pour recueillir les information, le temps qui est l’arme principale des Etats. L’Etat a pour but la continuité, la durée, la régularité de son fonctionnement au contraire des groupes subversifs et terroristes qui se fragilisent avec le temps : c’est pour ça que le temps est l’arme principale des Etats. A côté du travail de renseignement, l’autre stratégie des Etats, notamment des plus puissants, c’est de rechercher les Etats qui se dissimulent derrière de telles actions de violence indirecte : identifier l’Etat en question permet de lutter cette fois contre un violence directe et donc de ramener un conflit transnational à un conflit interétatique. L’Etat-gendarme, qui est celui qui vise à interétatiser un conflit transnational, va s’opposer aux Etats perturbateurs, aux Etats voyous (« rogue states »). Après la première guerre du golf, certains Etats vont subir, par décision du conseil de sécurité de l’ONU, des mesures de rétorsions économiques car ce Etats sont considérés comme complice d’actes terroristes. Cet Etat-gendarme dispose d’une panoplie de sanctions, il peut imposer par la force armée un nouveau régime (Afghanistan, Irak…). La liste des Etats voyous est purement arbitraire car certains Etats manquent (l’Arabie saoudite, car les Etats-Unis sont partenaires économiques). La puissance d’un Etat permet d’interétatiser un conflit que les Etats voulaient transnational. Un conflit interétatique a le mérité d’intéresser la société internationale car cela conduit chaque Etat à se découvrir à et à se situer par rapport à l’Etat gendarme. Comment interpréter ces différentes forment de violence ? Certaines interprétations de la violence en générale sont liées à la nature humaine. Ainsi sont soulignée par exemple les racines biologiques de la violence, les recherches sur le cerveau… Ces recherches sur le cerveau montrent que l’agressivité est un moyen d’expression et d’action de l’être sur son environnement. Autrement dit, l’agressivité permet l’autoconservation et la maîtrise des relations avec autrui. Les racines psychologiques de la violence se rapportent à la tendance à désigner l’autre comme ennemi, ce qui justifie l’usage de la violence. On a un recours possible à la violence en réponse à un ordre donné, jugé légitime, sans soucis des souffrances causées à autrui. Marcel Mauss a parlé d’un rapport entre la fête et la guerre car il y a une débauche d’énergie dans les deux. L’utilité des compétitions sportives est de souder les personnes contre un autre groupe. Malgré son fondement irrationnel, permet de souder un groupe contre une victime émissaire : cette violence fonde l’identité d’un groupe voire d’une civilisation. la haine est un principe de cohésion et d’opposition. Certaines interprétations se fondent sur les pensées de Thucydide qui dit que trois passions dominent les relations entre cités et individus : l’intérêt, la crainte et le goût de la gloire. L’idée marxiste est qu’il y a violence structurelle car liée à la structure de la société qui fonde les inégalités et donc les rivalités. L’accroissement des inégalités entre Etats constitue des violences structurelles propre au système international. On a des interprétations sociaux culturelles de la violence qui se fondent sur l’idée de contradiction entre valeurs et leur impossible communicabilité. Cette violence est difficile à juguler de part l’expression ici des passions plus que de la raison. Dans ce cadre de contradiction entre valeurs, toute action modératrice parait difficile. La violence internationale est surtout liée à la nature des Etats. ainsi la souveraineté peut uploads/Histoire/ 4-guerre-ou-paix.pdf

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  • Publié le Nov 12, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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