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- ~ 1 NOTICE HISTORIQUE S'tiR L1 CHAPELLE E,X PIATOIRE DII LOmSnl .t. DII LA RI

- ~ 1 NOTICE HISTORIQUE S'tiR L1 CHAPELLE E,X PIATOIRE DII LOmSnl .t. DII LA RIlINE MARIE-ANTOINETTE Patis. - Imprimerie .\.bIUU LE CU·;IW, rnê Cassette. 29. NOTICE HISTORIQUE 8VR L&.i FAITS ET PARTICULARITÉS QUI SE RATTACHENT 'LA CHAPELLE EXPIATOIRE DE LOUIS XVI ET DE LA REINE lIURlE-ANTOINETTE 1l0CUAlENTS OFFICIELS RLE1!'\S D'ÉMOUYANTES RÉYl::r.HIONS '" L"Abbé SA.VORNIN J.UMÔNIP.1I. DB CETTE CIIA.I'Ii.LLB n"K<:a.T~a..R GlbilUL DI' L.L GU'OE J.U.lilÔa_Ma Da F....?Cca, ETr.., ETC. Je r3rllonnc alll: anleurs dl' lU.l Ir.OI'f ......• (L/JlIjj X l'I .\lIT t'lIidu!jiJud.) Que mon lth n'oubli.:: jlHllai:i let deruien '(J'us de ua pi'n. tt qu'il n<,l cher;:hc jawlli:J a \t!U~"r nDtre 1/101': •••••• ('.n J:';;/IC li Mm'llHle };;';$II/:etJ.) PARIS CHEZ A. VATON, L1BRAlRE-ÉOITEUR, RUE DU BAC, 00 CIIEZ L'AUTEUR, 35, nUE GODOT-MAUROI, BT CHE.Z LE. CONCIERGE GAROIEN DU MONUMENT 1865 Droils de traduction el de reproduction réservés, ----- - AU LECTEUR BUT ET DIVISION DE CET OPUSCULE. Cet écrit a pour but de faire connaître, d'une manière succinçte et d'après docu ments officiels, tout ce qui ~e rattache à ( la chapelle expiatoire de la rue i'_AE~u Saint-Honoré, à Paris.. - L'érection d'un monument de cette nature suppose nécessairement un grand , crime! La gravité. de ce crime ressort surtout de la majesté des personnages qui en furent les innoeentes victimes! VI AU LECTEUR. Il est donc tout naturel de donner à ce livre les divisions suivantes: Louis XVI, la Reine Marie-Antoinette,- 1'ange de vertu qui s'appelait Élisabet!l de Fran_ce, Louis XVII, Madame Royale, tous in justement détenus dans les prisons d_u Temple,~ et enfin le monument érigé à la mémoire du Roi martyr et de son au guste épouse. Nous aurons donc à entretenir nos lecteurs de la vie, de la mort, dè la sé pulture, de l'exhumation du Roi,de la Reine de France et. de la solennelle translation de leurs précieux restes aux ~ tombeaux des Rois à Saint-Denis, le 21 janvier 1815. Nous aurons aussi à raconter, selon l'ordre des temps, l'immolation de Ma-__ . dame ItIisabet?, reJ..?ng-marty!e del'en-· fant Hoi, et èomment Madame Rovale, la _ u VII AU LECTEUR seule de toutes les proies que le Temple ait rendue vivante, en sortit. Enfin, la merveilleuse oraison funèbre de Lou,is XVI et de Marie-Antoinette, prononcée par monseigneur ~~ Boulogne, évêque de Troyes, sera le précieux cou ronnement de notre modeste travail. I 11 est. plus que p'robable qu'en parcou rant.les affreux détails dans lesquels nous avons dù entrer, le lecteur, indigné de pareils outrages, ne dira pas seulement: Ge!t horri~le, mais c'est imlLossible ! Eh bien, s'il réfléchit" que cette notice n'est que le fidèle résumé des documents au-:; thentiques qui ont été. mis à notre dispo sition: bon gré, malgré, il sera bien obligé I de convenir qu'ici l'inc'I'IJyable et l'im 1 possible se sont litteralement accomplis. -,' Plaise à Hieu que ce grand et dra VIII AU LECTEUR. matique débat, ouvert depuis soixante douze a.ns) et que la voix des principaux acteurs qui va se faire entendre, servent de leçon pour l'avenir 1 Inutile de dire que cet écrit, lu avec soin, pourra assurément servir de manuel. à quiconque, ayant conservé le culte du malheur et des pieux souvenirs, voudra rendre à la chapelle expiatoire de la rue d'Anjou-Saint-Honoré une visite sé rieuse, édifiante et instructive. L'AUTEUR. ... " " i ) t. " " "" NOTICE HISTORIQUE SUR L.l CHAPELLE EXPIATOIRE DE LOUIS X"I & DE LA. REINE 'IARIE-ANTOINETTE CHAPITRE PREMIER. Idée sommaire de ce Livre. De tous les monuments historiques que ren- ferme Paris, aucun ne rappelle des jours plus néfastes, d'aussi douloureux souvenirs, et ne provoque ùes regrets plus universels que la . chapelle expiatoire de la rue !l':'4.nj.ou;:Saint" HOI!Qré. Ce furent les hordbles événements du 21 jan- vier et du 16 octobre 1793, jours de sang et de deuil, et visibles précurseurs d'un marty- rologe sans pareil dans l'histoü'e de France, qui donnèrent lieu à l'érection de la chaeelle du Ro} mal'tyr. Quand, à neuf mois d'intervalle) la tête de Louis XVI et celle d~ larern-eMarie·Antoinette 2 MTICE. HISTORIQU~ durent tomber sous la hache du bourreau, alors leurs dépouilles mortelles, encore tièdes, fu rentjetées sans respect, comme choses i~lmon· des, dans un tomberêau couvert, pour être transportées, entre une double haie de troupes et au milieu des vociférations d'un flot de pe!! pIe égaré, à l'ancien cimetière de la Madeleine, où elles furent inhuniées, sous ie regard des commissaires, qui tenaient il ne pas les perdre de vue: et en présence d'un grand nombre de , témoins, parmi lesquels plusieurs étaient écra sés sous le poids d'une indicible douleur. Alors, deux fois dans la même année, appa rurent dans toute leur fureur la démence et la ,\ passion de la haine du pouvoir exéc..?tifde cette triste époque.•.. Non content d'avoir poursuivi sans cause, outragé, calomnié sans pudeur, et fait condamner sans justice un ~tit-fils de saint Louis et la fille des Césars, le roi et la Reine de France à monter sur l'échafaud~ il eut l'ignoble courage d'outrager jusqu'aux. \ Iporlelle~ dépouilles des royales victimes qu'il venait d'immoler; et, comme s'il avait eu peur qu~ Id\l.!'s précieux restes_ ne pussent, un jour _o!! l'autre, devenir un drapeau ou compromet .. SUl\ LA CHAPJ,;LLJ,; EXPIATOI/Œ DE LOUIS XVI, a tre son triomphe, il voulut les anéantir; et; 1 dans l'espoir d'en effacer bientôt toute trace, il les fit jeter dans deux fosses de neuf pieds de profondeur sur six de large,·entre~iv~rs lits de chaux vive et de terre alternativement et fortement battus; aussi, on peut le dire, si le pouvoir exécutif pl'Ovisoire de ces jours ( néfastes ne réussit pas dam~ ses desseins, c'est' que Dieu permit qu'il en fût autrement; n'en doutons pas, c'es't le miracle de la Provi- dence! Dieu permit en effet que la majeure partie • des précieux restes qu'on espérait anéantir, et qu'assurément, sans sa divine assistance,; ! la chaux vive et' l'action du temps auraient dû éonsumer et dévorel', se consen:ât ~Ul' être transférée un jour à la sépulture royale de Saint-Denis; ce qui eut lieu en effet, avec grande pompe, le 21 janvier 1810. Il est donc incontestable que nous les possédons, ces pl'écieux restes de deux époux si dignes l'un de l'au tre, ' plus rapproché~ encore pâl' leur tendresse mutuelle que par leur destinée commune, et d'autant plus chers à nos pieux souvenirs, qu'ils ont traversé avec une égale l\Ol'IŒ mSTOIIIQUE. tionstance la même mer de tribulations et d'infortune. --" Mais où se lI'ouvaient les cendres de Louis XVI et de Marie-Antoinette '! Quel œil a veillé SUl' elles, et quelle main a concouru à les recueillir lAh! peut-être sans le dévoue ment d'un obscur citoyen, 11 peine sa~rions nous où elles reposaien t, ces mortelles dé pouilles qui devaient attendre le réveil~. du. dernier jour à Saint-Denis, ,. Bénie soit donc la pieuse et courageuse main qui les a proté gées et recueillies! Quel héritage pour son auguste famille! Quand la Convention nationale eut fait main basse sur les biens de, l'Église de France., '/l'aEEien cimetièl'~ d.e la Madelei.ne fut mis aux 1 enchères et devint la propriété d'un homme , de bien, ancien magistrat, de M. Desclozeau, l'esté fidèle à la famille des Bourbons, .M. Des clozeau se fit un devoir de veiller lui-même à la conservation des précieux restes déposés en sa pl'ésence dans le cimetière qu'il venait d'a-; ch~ter. 11 fit mieux eneore, il s'empressa d'en. restaurer les murs, de le transform,ei' en un jardiu à flellI's, d'y planteL' (les arbustes, des SUR LA CHAPELLE EXPIATOIRE DE !'oUIS XVI. 5 ,. '". cyprès et deu~ saules pleureurs tont près des deux royales fosses dont il avait eu soin d'en tourer l'enceinte d'une haie de charmilles; puis, quand le temps fut venu, il fut heureux de mettre son terrain à la disposition deI; fa mille royale. Un pareil zèle reçut, comme nous le dirons plus loin, sa juste récompense! Le 22 mai 18 t 4, le grand chancelier de France, marquis Dambray eut ordre de con stater légalement les diverses circonstances qui avaient précédé, accompagné et suivi les inhumations des deux royales victimes de 93; .. et, sur l'indication que Sa Majesté elle-même or lui avait donnée de plusieurs témoins ocu laires qui pourraient le renseigner à ce sujet, dès le lendemain de cet ordre, le grand chan celier fit comparaitre les. cinq persoD!les qui Ini avaient été désignées, au nombre desquelles se trouvait l'ancien r.remier v'jcaire de)a pa r~s~ de la Madeleipe, qui, sur l'invitation de son curé-malade, et par ordre formel du pouvoir exécutif provisoire, avait dtI présider en habits sacerdotaux aux obsèques de Louis Ca et, et faire préparer, dès la veille ,-tou't. ce qui lui fut prescrit pour l'inhumat.ion de 6 NOTICE HISTORIQUE. Louis XVI. Or, sans entrel' ici dans d'autre,; détails, il nous suffit de dire que le résultat· de cet interrogaloire, fait sur la foi du ser rment... parut si péremptoire à Louis XVIII, qu'il fut décidé, dès ce jour, qu'on se ren drait sur place pour reconnaître l'endroit où ! avaient été uploads/Histoire/ abbe-savornin-la-chapelle-expiatoire-les-derniers-jours-de-louis-xvi-et-de-la-reine-marie-antoinette-paris-1864.pdf