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www.memoria.dz LA REVUE DE LA MÉMOIRE D'ALGÉRIE ( 3 ) ( 3 ) LA REVUE DE LA MÉMOIRE D'ALGÉRIE www.memoria.dz Lettre de l'Editeur Pour une vive mémoire AMMAR KHELIFA amar.khelifa@eldjazaircom.dz es nations se hissent par le savoir et se maintiennent par la mémoire. C’est cet ensemble d’évé- nements qui se créent successivement aujourd’hui pour qu’un jour on ait à le nommer : Histoire. Sans cette mémoire, imbue de pédagogie et de ressourcement, l’espèce humaine serait tel un atome libre dans le tourbillon temporel et cosmique. L’homme a eu de tout temps ce pertinent besoin de vouloir s’amarrer à des référentiels et de se coller sans équivoque à son histoire. Se confondre à un passé, à une ancestralité. Cette pertinence va se confiner dans une résistance dépassionnée et continue contre l’amnésie et les affres de l’oubli. Se contenir dans un souvenir, c’est renaître un peu. L’intérioriser, c’est le revivre ; d’où cette ardeur permanente de redécouvrir, des instants durant, ses gloires et ses notoriétés. En tant que mouvement dynamique qui ne s’arrête pas à un fait, l’Histoire se perpétue bien au-delà. Elle est éga- lement un espace pour s’affirmer et un fondement essentiel dans les domaines de prééminence et de luttes. Trans- mettant le plus souvent une charge identitaire, elle est aussi et souvent la proie pitoyable à une éventualité faussaire ou à un oubli prédateur. Seule la mémoire collective, comme un fait vital et impératif, peut soutenir la vivacité des lueurs d’antan et se projeter dans un avenir stimulant et inspirateur. Elle doit assurer chez nous le maintien et la perpétuation des liens avec les valeurs nationales et le legs éternel de la glorieuse révolution de Novembre. Il est grand temps, cinquante ans après le recouvrement de l’indépendance nationale, de percevoir les fruits de l’interaction et de la complémentarité entre les générations. Dans ce contexte particulier et délicat, les moudjahi- date et moudjahidine se doivent davantage de réaffirmer leur mobilisation et leur engagement dans le soutien du processus national tendant à éterniser et à sacraliser l’esprit chevaleresque de Novembre. Ceci n’est qu’un noble devoir envers les générations montantes, qui, en toute légitimité, se doivent aussi de le réclamer. A chaque dispari- tion d’un acteur, l’on assiste à un effacement d’un pan de notre histoire. A chaque enterrement, l’on y ensevelit avec une source testimoniale. Le salut de la postérité passe donc par la nécessité impérieuse d’immortaliser le témoi- gnage, le récit et le vécu. Une telle déposition de conscience serait, outre une initiative volontaire de conviction, un hommage à la mémoire de ceux et de celles qui ont eu à acter le fait ou l’événement. Le témoignage devrait être mobilisé par une approche productive d’enseignement et de fierté. Raviver la mémoire, la conserver n’est qu’une détermination citoyenne et nationaliste. Toute structure dépouillée d’histoire est une structure sans soubassement et toute Nation dépourvue de conscience historique est une nation dépourvue de potentiel de créativité et d’inté- gration dans le processus de développement. C’est dans cette optique de rendre accessibles l’information historique, son extraction et sa mise en valeur que l'idée de la création de cette nouvelle tribune au titre si approprié : Memoria, a germé. Instrument supplémentaire dédié au renforcement des capacités de collecte et d’études historiques, je l’exhorte, en termes de mémoire objec- tive, à plus de recherche, d’authenticité et de constance. amar.khelifa@eldjazaircom.dz Rédaction Adel Fathi Ahmed HADJI Dr Boudjemaâ HAICHOUR Djamel BELBEY Hassina AMROUNI Mourad DJILALI Zoubir KHéLAIFIA Direction Artistique Halim BOUZID Salim KASMI Contacts : SARL COMESTA MEDIA N° 181 Bois des Cars 3 Dely-Ibrahim - Alger - Algérie Tél. : 00 213 (0) 661 929 726 + 213 (21) 360 915 Fax : + 213 (21) 360 899 E-mail : redaction@memoria.dz info@memoria.dz Fondateur Président du Groupe AMMAR KHELIFA Direction de la rédaction Zoubir Khélaïfia Coordinatrices Meriem Khelifa Chahrazed KHELIFA Reporter - Photographe Abdessamed KHELIFA www.memoria.dz Supplément offert, ne peut être vendu Histoire La situation dans les Aurès après l’arrestation de Benboulaïd Histoire Amirouche, avait-il mission de liquider Adjal Adjoul ? Portrait Adjal Adjoul Histoire Le règne de Chihani Bachir et son élimination Histoire Le conflit ADJaL ADJOUL, Omar BenboulAïd P.07 P.21 P.29 P.13 P.17 P.33 P.37 P.41 N°32 - Février - 2015 Supplément AFFAIRE ADJaL ADJOUL GUERRE de LIBéRATION ADJaL ADJOUL COLONEL AMIROUCHE P.12 P.06 Histoire Les wilayas de l’intérieur face à l’offensive de l’armée des frontières La guerre des wilayas, a-t-elle eu lieu ? Histoire Le ralliement programmé des wilayas i, V et VI Histoire LA WILAYA ii entre résistance et désillusion oMAR bENBOULAID P.20 hADJ LAKHDAR P.18 houari boumediene P.43 Histoire La wilaya III sur tous les fronts Histoire La Wilaya IV LE DERNIER REMPART Histoire Med El-Hadi Rézaïmia « Les Beghou ont fourni des armes à l’ALN » Histoire Décès de la moudjahida Jacqueline Guerroudj UNE VIe DE COMBAT Histoire Maâmar Djgaguen Le petit militant devenu grand chef P.45 P.49 P.53 P.77 P.57 Supplément du magazine ELDJAZAIR.COM Consacré à l’histoire de l'Algérie Edité par : Le Groupe de Presse et de Communication Dépôt légal : 235-2008 ISSN : 1112-8860 SOMMAIRE tahar zbiri, wilaya i P.10 salah boubnider, wilaya II P.41 mohand oulhadj, wilaya III P.46 RENé VAUTIER P.73 youcef khatib a droite, wilaya IV P.52 maamar djguaguen P.57 jacqueline guerroudj P.77 aÎn bEIDA, la reine des haraktas P.83 HISTOIRE D'UNE VILLE Aïn Beïda Med hadi rezaïmia P.53 L’affaire Adjal Adjoul La situation dans les Aurès après l'arrestation de Benboulaïd Par Adel Fathi ( 8 ) Groupe El-Djazaïr.com . MÉMORIA. Histoire Supplément N° 32- Février 2015. L’affaire Adjal Adjoul T oute l’avance qu’a prise la région des Aurès – ini- tialement Zone I, puis Wilaya I – durant la pre- mière période de la lutte armée, aura été gâchée, depuis la dispa- rition de son précurseur, Mostefa Benboulaïd, survenue le 22 mars 1956, quelques mois seulement après sa sortie de prison. Membre des six chefs histo- riques qui ont créé le CRUA, en octobre 1954, Mostefa Benboulaïd était, aux yeux des dirigeants de la Révolution, une valeur sûre et celui sur qui ils pouvaient comp- ter pour parachever l’implantation des maquis dans sa région réputée difficile, en raison des rivalités tri- bales qui l’ont toujours marquée. En effet, Benboulaïd a non seule- ment réussi à structurer et à fédé- rer tous les combattants de cette région, mais il a surtout fait des Aurès le berceau de la Révolution. Qui ne sait pas que la première balle contre le colonialisme fran- çais en Algérie a été tirée dans un des djebels auréssiens ? Dans la nuit du 1er novembre 1954, la ca- serne de la ville de Batna est atta- quée par les moudjahidine. Cette nuit sera appelée par les historiens français «Toussaint rouge». Un caïd et deux enseignants français (école de Tifelfel) vont être abat- tus sur la route de Biskra et Arris par le commando Bachir Chihani qui était le bras droit de Mostefa Benboulaïd Mais depuis la disparition de ce symbole de l’union, tous les an- ciens atavismes ont ressurgi, à telle enseigne que toute la chronique de la lutte dans cette région sera désormais marquée par des luttes fratricides ravageuses et sans fin. Arrêté début février 1955 en Tu- nisie, Benboulaïd est condamné à mort par le tribunal de Constan- tine, puis emprisonné à la prison centrale de la même ville. Mais, au bout de huit mois d’incarcération, il réussit à s’en évader avec plu- sieurs autres détenus, dont Tahar Z’biri — futur chef de la Wilaya I – et ce grâce à la complicité d’un geôlier, issu de sa région natale, selon les témoignages. A son retour au milieu de ses hommes, Benboulaïd s’aper- çoit vite de l’anarchie totale qui y règne et des luttes tribales qui empêchent toute organisation. Il faut, à tout prix, sauver les Aurès de cette «fitna» qui les menace dans leur existence même. Il com- prend que les militants les plus Photo prise après son arrestation en Tunisie (11 février 1955), Benboulaïd réussit à transmettre un message symbolisant la victoire avec ses deux doigts Bachir Chihani www.memoria.dz LA REVUE DE LA MÉMOIRE D'ALGÉRIE ( 9 ) Histoire L’affaire Adjal Adjoul Photo historique des six chefs du FLN. Prise à Bab-El-Oued : 14, Avenue de la Marne (Colonel Lotfi actuellement), le dimanche 24 octobre 1954. Debout, de g. à dr. : Rabah Bitat, Mostefa Benboulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche et Larbi Ben M’Hidi à droite. ( 10 ) Groupe El-Djazaïr.com . MÉMORIA. Histoire Supplément N° 32- Février 2015. dynamiques et les plus aguerris, à leur tête Adjel Adjoul, Abbas Laghrour et Lazher Cheriet, s’op- posent à ce qu’ils appelant, à tort ou à raison, la «mainmise» des Touabas (arch des Benboulaïd) et aux gens de Arris sur le comman- dement de la Révolution dans sa région. D’aucuns accusent notam- ment Omar Benboulaïd, le frère cadet de Mostefa, d’être l’instiga- teur de ce sectarisme dévastateur. L’épisode du Congrès de la Soum- mam confortera cette hypothèse chez beaucoup de moudjahidine, puisque la présence imposée de ce frère «encombrant» à ce sommet des uploads/Histoire/ affaire-adjal-adjoul 1 .pdf

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  • Publié le Jul 16, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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