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HAL Id: halshs-00085493 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00085493 Submitted on 12 Jul 2006 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : Quelques observations Françoise Quinsat To cite this version: Françoise Quinsat. Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : Quelques observations. Actes de la journée d’étude ”Lexicographie historique française : autour de la mise à jour des notices étymologiques du Trésor de la langue française informatisé”, Nancy/ATILF, 4 novembre 2005, 2006, Nancy, France. 12p. halshs-00085493 Françoise Quinsat (LACITO/CNRS) : Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : quelques observations (communication présentée lors de la Journée d’étude « Lexicographie historique française : autour de la mise à jour des notices étymologiques du Trésor de la langue française informatisé » [Nancy/ATILF, 4 novembre 2005]) Date de mise en ligne : 31 mars 2006 Article à citer comme suit : Quinsat, Françoise (2006). « Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : quelques observations », in : Buchi (Éva) (éd.), Actes de la Journée d'étude « Lexicographie historique française : autour de la mise à jour des notices étymologiques du Trésor de la langue française informatisé » (Nancy/ATILF, 4 novembre 2005), Nancy, ATILF (CNRS/Université Nancy 2/UHP), publication électronique (http://www.atilf.fr/atilf/evenement/JourneeEtude/LHF2005/Quinsat.pdf), 12 pages. Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : quelques observations Françoise Quinsat (LACITO/CNRS) 1. Introduction Parmi les dictionnaires généraux de la langue française qui sont actuellement le plus largement utilisés, le TLF(i) est celui qui montre globalement le traitement le plus fiable, le mieux documenté, et le plus réfléchi quant à l’origine arabe de nombreux mots français et aux cheminements divers qui ont conduit à l’usage que nous connaissons aujourd’hui des arabismes de notre langue (Quinsat sous presse). Pour autant, quelques améliorations et mises à jour devraient être apportées, à court terme lorsque c’est possible, et à moyen terme lorsque l’amélioration d’une notice nécessite un travail de recherche un peu approfondi. Dans la mesure où les trois équipes de linguistes diachroniciens qui forment la thématique « Histoire de la langue » de l’ATILF ont décidé de procéder à une remise à jour de la partie historique et étymologique des articles du TLFi (Buchi 2005), il appartient donc aux spécialistes des domaines concernés de réfléchir à la nature des corrections qui sont nécessaires autant qu’aux moyens de parvenir à la mise en forme des corrections adéquates. Dans le domaine des arabismes lexicaux de la langue française, quelques exemples seront présentés ici pour illustrer concrètement ce sujet. Ne seront abordées que les particularités liées au traitement des arabismes, et on laissera à la sagacité des rédacteurs du projet TLF-Étym la théorisation et la présentation critique des structures et des méthodes générales de la rédaction lexicographique. L’arabe est une langue tout à fait exotique par rapport au domaine roman, mais les aléas de l’Histoire ont mis cette langue en contact sur le long terme avec le latin médiéval dans un premier temps, puis avec les différentes langues romanes, et en particulier, de façon directe ou indirecte, avec le français. C’est ainsi, bien que les deux systèmes linguistiques concernés soient structurellement et fonctionnellement très différents l’un de l’autre, qu’un rapport durable de proximité s’est établi entre eux. Les mots d’origine arabe, plus précisément, en sont venus à occuper dans la Romania une place aussi importante que les mots empruntés à des langues appartenant à des familles voisines, voire aux autres langues romanes. Si ce n’est toujours quant à leur nombre, c’est au moins quant à la durée du phénomène (Quinsat 2005 : 323-327 ; 342-343) et à la richesse de ses manifestations linguistiques. Il n’est pas déplacé de se demander dans quelle mesure le TLF peut offrir des développements complets au sujet des arabismes, de l’histoire de chacun comme des variétés de leurs cheminements. Les contingences déterminant la place réservée à la partie historique des notices ne permettent pas une extension illimitée de leur taille. C’est pourquoi les cas les plus complexes ne peuvent pas espérer trouver dans les colonnes du TLF la place suffisante pour un exposé exhaustif, à la différence naturellement d’un dictionnaire spécialisé comme le volume dédié aux Orientalia du FEW (1966–19681). Celui-ci, dans une version elle-même remise à jour grâce, entre autres, aux travaux qui sont parus après sa publication, aurait vocation à présenter tous les détails successifs qui composent l’ensemble des données lexicographiques afférant aux différents lexèmes. La prudence, par ailleurs, recommanderait à cette œuvre, qui demeure 1 En dépit de l’indication erronée « 1967 » que porte la page de titre du volume. 1 fondamentale, de s’inspirer tout autant le moment venu des données apportées notamment par les entreprises lexicographiques actuellement en cours que sont, par exemple, le Dictionnaire étymologique de l’ancien français (DEAF, Université de Heidelberg), le Dictionnaire du moyen français (DMF, ATILF, Nancy) ou le Dictionnaire de l’occitan médiéval (DOM, Bayerische Akademie der Wissenschaften). Quel peut être, cependant, le domaine d’excellence du TLF ? Même si le TLF a en premier lieu été conçu pour rendre compte de la langue française du 19e et du 20e siècles (jusqu’à 1960), il est admis que l’existence de ses notices historiques et étymologiques en fait aussi un dictionnaire historique du français (Quemada 1998 : 465 ; 469) qui couvre toute la durée de l’histoire de la langue et qui n’a pas été égalé par les tentatives des dictionnaires généraux l’ayant suivi. La qualité de ses prestations provient du professionnalisme de ses rédacteurs et de la richesse de sa documentation spécialisée. Malgré les erreurs et les insuffisances, il fournit donc des renseignements de base dont la tenue, de façon globale, est parfaitement respectable. Être synthétique n’est pas un défaut en soi, l’important étant de ne pas se tromper. La question de l’exhaustivité est seulement liée à la conception dévolue à un dictionnaire et à la nature du lectorat auquel il s’adresse. Tout public, en revanche, a le droit d’être informé avec justesse. Et il est du devoir des lexicographes du TLF de continuer à viser juste et à fournir des notices qui peuvent tout à fait être partielles tout en étant exactes. 2. Types de corrections et méthodes pour les élaborer Une correction n’est justifiée que si elle redresse une faute. Les notices historiques du TLF concernant les arabismes sont-elles justes ou fausses ? Telle est la question de fond qu’il convient de poser. La seconde question touche à la forme, et il convient là d’examiner si les notices présentent d’éventuels problèmes formels, comme ceux qui touchent aux caractères de translittération de l’étymon. Vient enfin la question de l’organisation de la notice, et il faut bien reconnaître que les défauts majeurs y sont rares. Cependant, des incohérences, parfois importantes, au plan historique autant qu’au plan linguistique, peuvent être constatées ça et là (ainsi pour hachisch, risque ou sucre). Sur quoi repose la justesse des notices ? Elle repose essentiellement et constitutivement sur la recherche fondamentale, sur les travaux de prospection philologique et historique qui permettent la mise au jour dûment expliquée des filiations et des cheminements. Quand il y a un défaut dans le Trésor, deux facteurs en sont principalement la cause. Premier facteur : il arrive que le TLF n’ait pas eu connaissance d’études spécialisées qui lui auraient montré le chemin, bien qu’il en eût la possibilité. C’est le cas, parmi d’autres, des notices amiral et araba, qui seront commentées ci-dessous. Second facteur : l’étude historique et/ou philologique permettant de compléter une notice déficiente ou de corriger une démonstration erronée est parue après la date de publication du volume concerné. Ce type de mise à jour concerne les notices alezan, risque et sucre commentées ci-dessous, de même que les articles du TLF concernés par les résultats de la recherche de D. Trotter (2005) sur le vocabulaire médical d’Albucasis. Ou alors une étude de ce type, qui relève d’une recherche élargie, n’est pas encore à la disposition des utilisateurs, soit parce qu’elle est sous presse ou en cours de rédaction (cf. ci- dessous couscous), soit parce qu’elle n’a pas encore été menée à bien (cf. ci-dessous aval). C’est ici qu’il faut mentionner et souligner la place indispensable que tiennent, dans l’achèvement des 2 progrès lexicographiques, les éditions critiques de textes, comme Moamin (Glessgen 1996), Albucasis (Trotter 2005) ou encore Alchandreana (Juste à paraître). Et s’il était possible d’exprimer encore une réserve, compte tenu bien sûr de tout le respect qu’inspire et qu’impose le caractère monumental du TLF, on relèverait que le contenu des notices étymologiques résulte majoritairement d’une exploitation comparée, à la fois, des sources secondaires et des dictionnaires. La remise à jour qui débute est l’occasion de tenter de résoudre les problèmes en se référant uploads/Histoire/ arabismes.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 14, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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