Astronomie L'astronomie est la science de l'observation des astres, cherchant à
Astronomie L'astronomie est la science de l'observation des astres, cherchant à expliquer leur origine, leur évolution, ainsi que leurs propriétés physiques et chimiques. L'étymologie du terme astronomie vient du grec ἀστρονομία (ἄστρον et νόμος) ce qui signifie loi des astres. Avec plus de 5 000 ans d'histoire1, les origines de l'astronomie remontent au-delà de l'Antiquité dans les pratiques religieuses préhistoriques. L'astronomie est l'une des rares sciences où les amateurs jouent encore un rôle actif. Elle est pratiquée à titre de loisir par un large public d'astronomes amateurs. Histoire Article détaillé : Histoire de l'astronomie. Sur tous les continents et depuis la haute antiquité, l'observation du ciel a une grande importance (Diego Durán). L'astronomie est considérée comme la plus ancienne des sciences1. L'archéologie révèle en effet que certaines civilisations de l'Âge du bronze, et peut-être du Néolithique, avaient déjà des connaissances en astronomie. Elles avaient compris le caractère périodique des équinoxes et sans doute leur relation avec le cycle des saisons, elles savaient également reconnaître certaines constellations. L'astronomie moderne doit son développement à celui des mathématiques depuis l'Antiquité grecque et à l'invention d'instruments d'observation à la fin du Moyen Âge. Si l'astronomie est pratiquée pendant plusieurs siècles parallèlement à l'astrologie, le siècle des Lumières et la redécouverte de la pensée grecque voient naître la distinction entre la raison et la foi, si bien que l'astrologie n'est plus pratiquée par les astronomes. Néolithique Stonehenge. Au Néolithique, tous les grands cercles mégalithiques sont en fait des observatoires astronomiques. Les plus connus sont Nabta Playa, vieux de 6 000 à 6 500 ans, et Stonehenge (Wiltshire, Angleterre), 1 000 ans plus tard. Flammarion, qui le comprit l’un des premiers, parlera au sujet des cercles mégalithiques de « monuments à vocation astronomique » et d'« observatoires de pierre ». Antiquité Les systèmes les mieux connus sinon les plus développés sont : dans l'Ancien Monde : o l'astronomie indienne et chinoise : le Rig-Véda mentionne 27 constellations associées au mouvement du Soleil ainsi que les 13 divisions zodiacales du ciel, o l'astronomie sumérienne, et ses dérivées les astronomies chaldéenne, mésopotamienne, égyptienne et hébraïque. Si bien que la Bible contient des énoncés au sujet de la position de la Terre dans l'Univers et sur la nature des étoiles et des planètes ; dans le Nouveau Monde, les astronomies amérindiennes sont aussi déjà très développées, notamment la toltèque, la zapotèque (assez proche) et la maya tout à fait originale. Ainsi, sans aucun instrument optique, les Mayas avaient réussi à décrire avec précision les phases et éclipses de Vénus. Préalables Toutes les observations se faisaient à l'œil nu puisque les Anciens étaient aidés dans cette tâche par l'absence de pollution industrielle et surtout lumineuse. C'est pour cette raison que la plupart des observations à l'antique seraient impossibles aujourd'hui. Les dessins de la Grotte de Lascaux sont en étude, on a pensé que les dessins servaient d'emplacements de constellations. Ces observations, parfois relativement simples en apparence (simple dessin de quatre ou cinq astres), supposent déjà une haute avancée dans la civilisation, à savoir l’existence d’un ensemble regroupant au minimum : une écriture ou tout au moins de son ébauche telle qu'une proto-écriture regroupant conjointement un ensemble de signes représentant les principaux objets et évènements ; un « système » comprenant une cosmogonie, une cosmologie, une carte du ciel connu, sans oublier un calendrier, parfois très développé, et un observatoire, souvent rudimentaire. Sans ces préalables, il ne saurait exister d’observation astronomique enregistrable[réf. nécessaire]. Durant des millénaires, l'astronomie est couramment associée à l'astrologie, qui en est d'ailleurs souvent le primum movens. La séparation entre ces deux sciences n'interviendra qu'au siècle des Lumières pour se perpétuer de nos jours. Haute Antiquité Équinoxe du site préhistorique de Pizzo Vento à Fondachelli Fantina, en Sicile. L'invention de l'astronomie remonte aux Chaldéens 2 . À ses débuts, l'astronomie consiste simplement en l'observation et en la prédiction du mouvement des objets célestes visibles à l'œil nu. Ces différentes civilisations ont légué de nombreux apports et découvertes. En Mésopotamie, l'astronomie voit apparaître ses premiers fondements mathématiques. Le repérage des trajets des astres errants se fait d'abord sur trois voies parallèles à l'équateur. Ensuite, après les premières observations systématiques de la fin du IIe millénaire (vers - 1200), les trajets du Soleil et de la Lune sont mieux connus. Vers le VIIIe siècle av. J.-C. apparaît la notion d'écliptique. Plus tard, une première forme de zodiaque à douze parties égales commence à se dessiner dans le temps mais pas encore dans l'espace. Vers le milieu du Ier millénaire on voit ainsi cohabiter un repérage en douze signes très pratiques pour les calculs de position des astres, et un repérage en constellations utilisé pour les interprétations de la divination astrale. On détermine seulement vers ce moment-là les périodes des cycles des planètes. Apparaît aussi le découpage en 360° de l'écliptique. L'astronomie mésopotamienne est différenciée en général de l'astronomie grecque par son caractère arithmétique : elle est empirique. On ne cherche pas les causes des mouvements, on ne crée donc pas de modèles pour en rendre compte, les phénomènes ne sont pas perçus comme des apparences résultant d'un cosmos représentable géométriquement. Les astronomes mésopotamiens ont cependant le grand mérite d'avoir consigné soigneusement de nombreuses observations dès le VIIIe siècle au moins. Ces observations seront très utiles aux astronomes grecs. Antiquité classique et tardive Article détaillé : Astronomie grecque. Socrate considère l’astronomie comme futile3,4, au contraire de l’Athènes antique : les anciens Grecs, dont Ératosthène, Eudoxe de Cnide, Apollonios, Hipparque et Ptolémée, construisent progressivement une théorie géocentrique très élaborée. Aristarque de Samos formule les bases d'une théorie héliocentrique. En ce qui concerne le Système solaire, grâce à la théorie des épicycles et à l'élaboration de tables fondées sur cette théorie, il est possible, dès l'époque alexandrine, de calculer de manière assez précise les mouvements des astres, y compris les éclipses lunaires et solaires. Concernant l'astronomie stellaire, ils apportent d'importantes contributions, notamment la définition du système de magnitude. L’Almageste de Ptolémée contient déjà une liste de quarante-huit constellations et 1 022 étoiles. Moyen Âge Jonitus, les débuts de l'astronomie (1343-1348) L'astronomie ne peut être étudiée sans l'apport d'autres sciences qui lui sont complémentaires et nécessaires : les mathématiques (géométrie, trigonométrie), ainsi que la philosophie. Elle sert au calcul du temps. Sur les sciences et l'éducation en général au Moyen Âge : Articles détaillés : Science du Moyen Âge, Éducation médiévale et Sciences et techniques islamiques. Haut Moyen Âge L'astronomie indienne aurait culminé vers 500, avec l'Āryabhaṭīya, qui présente un système mathématique quasi-copernicien, dans lequel la Terre tourne sur son axe. Ce modèle considère le mouvement des planètes par rapport au Soleil. Pour s'orienter sur mer mais aussi dans le désert, les civilisations arabo-persanes ont besoin de données très précises. Dérivée des astronomies indienne et grecque, l'astronomie islamique culminera vers le Xe siècle. Boèce est le fondateur dès le VIe siècle du quadrivium, qui inclut l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie. Après les invasions barbares, l'astronomie se développe relativement peu en Occident. Elle est par contre florissante dans le monde musulman à partir du IXe siècle. L'astronome persan al-Farghani (805-880) écrit beaucoup sur le mouvement des corps célestes ; il effectue une série d'observations qui lui permettent de calculer l'obliquité de l'écliptique. Al-Kindi (801-873), philosophe et scientifique encyclopédique, écrit 16 ouvrages d'astronomie. Al- Battani (855-923) est astronome et mathématicien. Al-Hasib Al Misri (850-930) est mathématicien égyptien. Al-Razi (864-930) est scientifique persan. Enfin, Al-Fârâbî (872- 950) est un grand philosophe et scientifique iranien. À la fin du Xe siècle, un grand observatoire est construit près de Téhéran par l'astronome perse al-Khujandi. La philosophie (Platon et Aristote) fait partie intégrante, avec l'ensemble des autres sciences (médecine, géographie, mécanique, etc.) de ce grand mouvement de renaissance appelé Âge d'or de l'Islam. Article détaillé : Civilisation islamique. Saint Bède le Vénérable, au VIIIe siècle, développe en Occident les arts libéraux (trivium et quadrivium). Il établit les règles du comput pour le calcul des fêtes mobiles et pour le calcul du temps, qui nécessitent des éléments d'astronomie. D'autres éléments sont introduits en Occident par l'intermédiaire de Gerbert d'Aurillac (Sylvestre II) un peu avant l'an mille, avec la philosophie d'Aristote. Il est difficile de savoir exactement quels astronomes musulmans sont alors connus de Gerbert d'Aurillac. Bas Moyen Âge L'œuvre d'Al-Farghani est traduite en latin au XIIe siècle, en même temps que bien d'autres traités arabes et que la philosophie d'Aristote. Article détaillé : Moyen Âge. Dans le monde musulman, on peut citer : en Perse, Omar Khayyam (1048-1131), qui compile une série de tables astronomiques et réforme le calendrier ; Ibn al-Haytham (965-1039), mathématicien et physicien arabe ; Al-Biruni , (973-1048), mathématicien, astronome, encyclopédiste, etc. ; Nasir ad-Din at-Tusi (1201-1274), philosophe, mathématicien, astronome et théologien perse (considéré comme l'un des fondateurs de la trigonométrie) ; Al-Kashi (1380-1429), en Iran et Ouzbékistan actuels ; Al-Maghribi ; Abd al-Rahman al-Soufi . Époque moderne Dessin d'un astronome chinois en 1675. Isaac Newton. Pendant la Renaissance, Copernic propose un modèle héliocentrique du uploads/Histoire/ astronomie.pdf
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- Publié le Mar 07, 2021
- Catégorie History / Histoire
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