PETITE HISTOIRE DE FRANGE ALBUMS PARUS DANS LA MÊME COLLECTION FABLES DE LA FON
PETITE HISTOIRE DE FRANGE ALBUMS PARUS DANS LA MÊME COLLECTION FABLES DE LA FONTAINE. i3o gravures, par R. DE LA NÉZIÈRE. GARGANTUA. Adaptation de Gilles ROBERTET. Imagé par Pierre COUR- SELLES.80 illustrations. HISTOIRE DE DON QUICHOTTE. Adaptation de J. GROUSSIN.80 illustra- tions par Albert URIET. JEANNE D'ARC. Par Georges GOYAU, de YAcadémie française. 76 illus- trations par R. DE LA NÉZIÈRE. LES MALHEURS DE SOPHIE. Par la comtesse DE SÉGUR. 66 illustrations de Mme FRANC-NOHAIN. LES MILLE ET UNE NUITS. Adaptation de Mmo la comtesse DESMIERS DE CHENON.80 illustrations par R. DE LA NÉZIÈRE. NAPOLEON. Par Louis BERTRAND,de YAcadémie française. 89 illustrations par Albert URIET. PETITE HISTOIRE DE FRANCE. Par Jacques BAINVILLE.Imagée par JOB. 80 illustrations. ROBINSON CRUSOÉ. Adaptation de J. GROUSSIN. 76 illustrations par Albert URIET. ROBINSON SUISSE. Adaptation de J. Groussin. 76 illustrations par Albert URIET. Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays. HISTOIRE DE FRANCE /.':; ; . --. < '-^ PAR \ ''''' ! TÏ^QUES BAINVILLE IMAGÉE PAR JOB TOURS MAISON ALFRED MAME ET FILS AGENCE A PARIS,G,RUE MADAME, VR 1930 BU MÊME AUTEUR: (Pour les grandes personnes) HISTOIRE DE FRANCE (Collection des grandes études historiques) ArthèmeFAYARD, Paris. 42866. —1930. —Tours, impr. Marne. Tr II y a bien, bien longtemps, dans Vercmgetorix et Jules César un temPs si lointain ^ue les arrière" grands-parents de nos arrière-grands- parents n'ont pas pu le connaître, notre pays s'appelait la Gaule. Il était couvert d'immenses forêts. Et Paris n'était qu'un petit vil- lage qui tenait dans une île de la Seine. Ses habitants, qui s'appelaient les Gaulois, étaient de haute taille et ils portaient de longues moustaches qui leur donnaient un air guer- rier. Ils aimaient par-dessus tout à entendre de beaux discours et à se battre. Ils étaient si braves, qu'ils disaient : « Nous ne craignons qu'une chose, c'est que le ciel tombe sur nos têtes. •» C'est pourquoi ils allaient parfois guerroyer dans les pays loin- tains. Ils prirent même la grande ville de Rome, et les Romains furent épouvantés comme s'ils avaient vu entrer des sauvages. Beaucoup s'enfuirent j mais les vieux sénateurs étaient restés chez eux, assis sur leurs chaises, pour donner l'exemple du courage. Les Gaulois étaient si naïfs, qu'ils prirent ces vieillards pour des statues. L'un d'eux, afin de s'en assurer, tira la barbe d'un sénateur, qui lui donna un coup de bâton. Alors les Gaulois les tuèrent tous. Les Gaulois vainqueurs obligèrent les Romains à leur payer une grosse somme d'or que l'on devait peser dans une balance et ils apportèrent de faux poids. Comme les Romains se plaignaient, le chef gaulois Brennus jeta son épée dans la balance et s'écria : « Malheur aux vaincus! » Mais les Gaulois devaient être plus tard vaincus par les Romains, qui n'avaient pas oublié le mot de Brennus. Ce qui prouve que, dans ce monde, c'est à chacun son tour. De longues années passèrent encore pendant lesquelles les Gaulois vécurent sans soucis, croyant bien qu'ils seraient toujours les maîtres chez eux. Ils aimaient beaucoup les fêtes, les grands repas, la poésie et les chansons. Leurs prêtres s'appelaient les druides. Ils cueillaient le gui dans les arbres, en grande cérémonie. C'est en souvenir des druides qu'on v~end encore du gui dans les rues et que nous en met- tons dans nos maisons. Les Gaulois n'auraient jamais cessé d'être les plus forts s'ils avaient été unis. Malheureusement pour eux, ils avaient l'habitude de se que- reller et même de se battre entre eux. Et c'est pourquoi ils perdirent leur liberté. Ils avaient, de l'autre côté du Rhin, des voisins très batailleurs et très méchants, qui s'appelaient alors les Germains et que nous appe- lons les Allemands. Les barbares de Germanie profitèrent des dis- putes des Gaulois pour envahir la Gaule. C'était le moment que les Romains attendaient. « Nous arrivons, dirent-ils aux Gaulois. Nous allons vous aider à chasser vos enne- mis. » Les Romains firent, en effet, comme ils l'avaient promis. Seulement, quand ils furent entrés en Gaule, ils n'en sortirent plus. Et ils entre- prirent de conquérir tout lejpays. q grand chef qui s'appelait Jules César. Il avança avec ses soldats bien disciplinés, qui savaient creuser des trous dans la terre pour s'abriter et qui lançaient de loin leurs javelots. Avec toute leur bravoure, les Gaulois venaient se briser contre les légions de Jules César, et chacune de leurs tribus ou provinces se faisait écraser séparément. Ils s'aperçurent alors qu'ils seraient infailliblement battus et réduits en esclavage s'ils restaient divisés, et ils décidèrent d'obéir à un seul roi qui s'appelait Vercingétorix. Mais il était déjà trop tard. ^-""^ Jules César avait conquis la moitié de la Gaule. Il ï \\ / ? marcha à la rencontre de Vercingétorix, qui fut \A \N\ çfv battu après une lutte acharnée et dut cher- 11! t^i ^^#?^. cner un re^uge dans fel,. J [ /y^ ^—\ Ia Vllle d'Alésia, TO ^f7^é^M^^yT>^'/S L^ /^^kè^ // Combat sous Alésia. devant laquelle les Romains vinrent mettre le siège. En vain les autres Gaulois essayèrent-ils de délivrer leur chef. Comprenant que la résis- tance était inutile, Vercingétorix monta sur son plus beau cheval et alla jeter ses armes aux pieds de Jules César pour montrer qu'il se rendait. Jules César ne fut pas plus généreux que ne l'avait été Brennus. Il emmena Vercingétorix à Rome, le mit en prison, et, au bout de six années, il le fit étrangler. C'était au tour des Romains de dire : « Mal- heur aux vaincus! » II Dans la suite, les Gaulois tentèrent plusieurs fois de Attila. se révolter, mais ce fut inutilement. Un certain Sabinus . ! voulut recommencer ce qu'avait fait Vercingétorix. Il ne fut pas plus heureux. Son armée ayant été mise en déroute, il vécut neuf ans caché dans un souterrain avec sa femme Éponine et ses enfants. Les Romains, l'ayant découvert, le condam- nèrent à mort, et Éponine demanda à être exécutée avec lui. Alors les Gaulois comprirent qu'il ne servirait à rien de résister davantage. Leur pays était devenu une colonie romaine où l'on n'était pas malheureux. Les vainqueurs leur avaient appris toutes sortes de choses qu'ils ne connaissaient pas, par exemple à construire de belles maisons de pierre au lieu de cabanes en bois. Et la Gaule commença à se couvrir de monuments presque aussi beaux que ceux de Rome et dont quelques-uns existent encore aujourd'hui. En même temps, les Gaulois oublièrent leur langue pour parler celle des vainqueurs, le latin, d'où est sorti le français que nous par- lons aujourd'hui. Et, au bout de quelques années, ils furent si bien habitués à Rome, qu'on les appela les Gallo»Romains. Ils avaient abandonné leurs druides et l'usage cruel des sacrifices humains. Ils adoraient les mêmes dieux que les Romains et les Grecs. Mais, quand le christianisme parut, beaucoup reconnurent tout de suite que c'était la vraie religion et l'embrassèrent avec ardeur. Il y eut parmi eux des saints et des martyrs. A Lyon, sainte Blandine, une humble servante, émerveilla tout le monde par son courage et sa foi. Elle fut livrée dans le cirque à un taureau furieux qui la jeta en l'air avec ses cornes jusqu'à ce qu'elle mourût, sans avoir jamais renié son Christ. Ces exemples émurent les Gallo-Romains, qui, peu à peu, se firent tous baptiser. Cependant, derrière le Rhin, il y avait toujours ces insupportables Aîamans ou Allemands, qui rêvaient d'entrer dans cette Gaule où il y avait tant de richesses et où l'on vivait dans l'abondance. Derrière ces Germains s'agitait une foule de peuplades, Goths, Wisigoths, Austro- goths, Vandales, Huns, d'autres encore, qui n'étaient pas moins avides de bonnes terres, de pillage et de butin. Tout alla bien tant que Rome fut forte. Elle avait élevé sur les frontières de la Gaule une grande muraille, avec des tours de place en place, pour surveiller les Barbares et pour les empêcher d'entrer. Mais un jour vint où la surveillance se relâcha et où l'Empire romain, attaqué de tous côtés, n'eut plus assez de soldats pour défendre le passage du Rhin. Les invasions commencèrent. Plusieurs fois, les Barbares, ayant pénétré jusqu'au coeur de la Gaule, dévastant tout sur leur passage, furent reconduits chez eux l'épée dans les reins. Mais, à la fin, la digue creva partout. L'Empire romain, débordé, succomba. Alors une nuée de Barbares s'abattit sur notre pays. Il en venait de tous les côtés et de toutes les races. Incapables de résister, les Gallo-Romains s'enfermaient dans les villes. Et comme personne ne gouvernait plus, comme il n'y avait plus de chefs, ils se groupaient autour de leurs évêques, qui s'efforçaient de les protéger. Ce fut une époque sombre et désolée où personne n'était sûr de retrouver sa maison ni de garder la vie sauve. De ces invasions, la plus terrible fut celle des Huns, qui venaient du fond de l'Asie montés sur leurs petits chevaux. Avec leur peau noire et leurs ^ grandes oreilles, ils ressemblaient à des diables ou à des .^JjÉlJiÉk ogres. Ils ne faisaient même uploads/Histoire/ bainville-jacques-petite-histoire-de-france.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 19, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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