LE MONDE ROMAIN DE 70 av. J.-C. à 73 ap. J.C. Désireux de rompre avec la tradit
LE MONDE ROMAIN DE 70 av. J.-C. à 73 ap. J.C. Désireux de rompre avec la tradition des sujets régionaux pratiquée depuis une quinzaine d’années, le présent programme entend s’intéresser à l’ensemble du monde romain en le considérant à partir de son centre politique et géographique, Rome. Dans l’intitulé, c’est la deuxième partie (« de 70 av. J.-C. à 73 ap. J.C. ») qui révèle la signification du sujet plus que la première (« le monde romain »). - 1) Comme l’indique le choix des bornes chronologiques, l’axe central est constitué par l’étude des mutations politiques connues par Rome à la fin de la République et au début de l’Empire. La date de 70 av. J.-C. correspond en effet à la dernière censure effective de la période républicaine, procédant à l’élargissement du corps civique après la guerre sociale, et celle de 73 ap. J.C., à la dernière censure de la période impériale, effectuant une remise en ordre politique après le bouleversement de la guerre civile de 68-69. L’évolution de la res publica forme donc le cœur du programme et lui donne son unité et son dynamisme. Au-delà des faits et des institutions, le candidat devra être particulièrement sensible aux pratiques, à la société et à la culture politiques. - 2) Les phénomènes économiques, sociaux, religieux et culturels ne sont pas exclus pour autant mais ils sont considérés seulement dans leur rapport avec le fonctionnement du système politique et l’analyse des mutations connues ou engendrées par ce dernier. On s’intéressera aux faits économiques liés à la construction et à l’intégration impériales. Le domaine social englobe évidemment la classe dirigeante, soit l’aristocratie, mais aussi ses rapports avec la plèbe. La religion publique entre aussi dans le programme, de même que les différentes formes d’expression culturelle et artistique, qui permettaient de représenter, de légitimer ou d’exalter les maîtres du pouvoir. Ce choix découle de la volonté d’éviter la dispersion et de conserver son dynamisme au programme. - 3) L’expression « monde romain » a été choisie pour sa neutralité même. En raison de la succession de deux régimes politiques différents, on ne pouvait parler ni de « République romaine » ni d’ « Empire romain ». Le terme « Rome » était trop ambigu car il pouvait renvoyer à l’Urbs seule. La mention du monde romain indique donc que l’impact des mutations évoquées plus haut doit être étudié sur l’ensemble du territoire dominé par Rome (et pas seulement l’Urbs). Il comprend évidemment l’Italie et les provinces mais aussi les Etats clients (en tout cas ceux qui ont été durablement dans l’orbite romaine). - 4) Par ailleurs, la référence au monde romain indique aussi que la construction de l’empire romain, au sens territorial du terme, fait partie du programme. Mais, contrairement aux programmes régionaux antérieurs, cette construction doit être considérée du point de vue du centre et non des régions de l’empire. Ce changement de perspective doit empêcher les redites par rapport aux programmes précédents. La construction impériale devra donc être étudiée de façon globale, en liaison avec les enjeux et les débats de la politique romaine, de façon à mettre en valeur les phénomènes communs à l’ensemble du monde romain. Si les candidats devront être capables de fournir des exemples régionaux précis, on n’exigera pas d’eux une connaissance détaillée de chaque province. L’approche de la question ne saurait se réduire à une série de monographies régionales. Le monde romain 70 av. J.-C.-73 ap. J.-C. Robinson Baudry1 Virginie Hollard2 Sommaire I. Sources. I. 1 : Recueils de documents ; I. 2 : Sources littéraires ; I. 3 : Sources épigraphiques ; I. 4 : Sources numismatiques ; I. 5 : Sources en ligne II. Instruments de travail. II. 1 : ouvrages généraux ; II. 2 : Atlas ; II. 3 : Lexiques ; II. 4 : Chronologies ; II. 5 : Recueils prosopographiques et thématiques III. Monde romain et crise de la République : III. 1. Héritages : une République aristocratique ; III. 2 : Une République entre crise et mutations ; III. 3 : Evénements : les quatre dernières décennies de la République IV. Monde romain et établissement du Principat : IV. 1 : Evénements : d’Auguste à Vespasien ; IV. 2 : Structures ; IV. 3 : Principat et mutations sociales V. L’intégration du monde romain : V. 1 : L’intégration scientifique ; V. 2 : L’intégration administrative ; V. 3 : L’intégration civique et politique du monde romain ; V. 4. : L’intégration économique ; V. 5 : L’intégration culturelle ; V. 6 : L’intégration par la mobilité et par les migrations ; V. 7 : L’ordre romain : adhésion et conflits VI. Décrire et analyser le monde romain : jeux d’échelles : VI. 1 : Approche générale ; VI. 2 : Rome et l’Italie, au centre du monde romain ; VI. 3 : Un Empire méditerranéen ; VI. 4 : L’Occident romain ; VI. 5 : L’Orient romain I. Sources I. 1. Recueils de documents [1] ARNAUD, P., Les sources de l’Histoire Ancienne, Paris, 1995. [2] BADEL, C., LORIOT, X., Sources d’histoire romaine. Ier siècle av. J.-C.–début du Ve siècle ap. J.-C., Paris, 1993. [3] BRAUND, D. C., Augustus to Nero. A sourcebook on Roman history. 31 BC-AD 68, Londres, 1985. [4] ETIENNE R., Le Siècle d’Auguste, Paris, 1989. [5] LE BOHEC, Y., Histoire romaine. Textes et documents, Paris, 1997. Sur un sujet plus précis et comportant une synthèse et des éléments de commentaire, on consultera : [6] NICOLET, C., Les idées politiques à Rome sous la République, Paris, 1964. I. 2. Sources littéraires Il n’est pas question de recenser l’ensemble des sources littéraires relatives à la période au programme. On se bornera aux auteurs les plus importants. Sur les rapports entre politique et littérature : 1 Université Paris Ouest- Nanterre La Défense 2 Université Lumière-Lyon 2 [7] WISEMAN, T.-P., Remembering the Roman people : essays on late-Republican politics and literature, Oxford-New York, 2009. I. 2. 1. Ecrire l’histoire à Rome 1. 2. 1. 1. Références générales [8] ARNAUD-LINDET, M.-P., Histoire et politique à Rome. Les historiens romains (IIIe av. J.- C. – Ve ap J.-C.), Paris, 2001. [9] GABBA E., « The historians and Augustus », dans F. MILLAR, E. SEGAL (éd.), Caesar Augustus. Seven aspects, Oxford, 1984, p. 61-88. [10] NOÈ, E., Storiografia imperiale pretacitiana. Linee di svolgimento, Florence, 1986. 1. 2. 1. 2. César [11] LORETO, L., « Pensare la guerra in Cesare », dans D. POLI (éd.), La cultura in Cesare. Atti del Convegno internazionale di Studi. Macerata-Matelica, 30 aprile-4 maggio 1990, Rome, 1993, p. 239-343. [12] WELCH, K., POWELL, A. (éd.), Julius Caesar as artful reporter. The War Commentaries as Political Instruments, Londres, 1998. 1. 2. 1. 3. Salluste [13] EARL, D. C., The political thought of Sallust, Cambridge, 1961. [14] SYME, R., Sallust, Berkeley, 1964. [15] PAANANEN, U., Sallust’s politico-social terminology, Helsinki, 1972. 1. 2. 1. 4. Velleius Paterculus [16] COWAN, E. (éd.), Velleius Paterculus, Oxford, 2011. [17] WOODMAN, A. J., Velleius Paterculus. The Tiberian Narrative (2.91-131), Cambridge, 1977. [18] WOODMAN, A. J., Velleius Paterculus. The Caesarian and Augustian Narrative (2.41- 93), Cambridge, 1983. 1. 2. 1. 5. Flavius Josèphe [19] BANON, P., Flavius Josèphe : un Juif dans l’Empire romain, Paris, 2007 [20] HADAS-LEBEL, M., « Prophétie et histoire chez Flavius Josèphe », dans N. GRIMAL, M. BAUD (éd), Evénement, récit, histoire officielle : l'écriture de l'histoire dans les monarchies antiques, colloque du Collège de France, amphithéâtre Marguerite-de-Navarre, 24-25 juin 2002, Paris, 2003. [21] VITUCCI, G., Flavio Giuseppe. La Guerre giudaica, Milan, 2005 (1ère éd. 1974). 1. 2. 1. 6. Tacite On trouvera des synthèses utiles dans cet ouvrage collectif : [22] WOODMAN, A. J. (éd.), The Cambridge Companion to Tacitus, Cambridge, 2009. L’ouvrage classique demeure : [23] SYME, R., Tacitus, Oxford, 1958. On complètera avec ces essais : [24] AUBRION, E., Rhétorique et histoire chez Tacite, Metz, 1985. [25] LAEDERICH, P., Les limites de l’empire. Les stratégies de l’impérialisme romain dans l’œuvre de Tacite, Paris, 2000. Parmi les nombreuses editions commentées, signalons : [26] CHILVER, G. E. F., A Historical Commentary on Tacitus’ Histories I and II, Oxford, 1979. [27] MARTIN, R. H., WOODMAN, A. J., The Annals of Tacitus. Book 3, Cambridge, 1996. [28] MARTIN, R. H., WOODMAN, A. J., Tacitus. Annals, Book 4, Cambridge, 1989. [29] MALLOCH, S. J. V., The Annals of Tacitus. Book 11, Cambridge, 2013. 1. 2. 1. 7. Appien [30] GABBA E., Appiano e la Storia delle Guerre Civili, Florence, 1956. [31] GABBA, E., Appiani Bellorum Civilium liber quintus, Florence, 1970. [32] MAGNINO D., Appiani Bellorum Civilium Liber quartus, Côme, 1998. 1. 2. 1. 8. Plutarque Pour une première approche, parmi une bibliographie pléthorique : [33] DUFF, T., Plutarch’s Lives. Exploring virtue and vice, Oxford, 1999. [34] PELLING, C. B. R., Plutarch and history, Duckworth, 2002. [35] SIRINELLI, J., Plutarque, Paris, 2001. On complètera avec ces éditions commentées : [36] PELLING, C. B. R., Plutarch. Life of Antony, Cambridge, 1988. [37] PELLING, C. B. R., Plutarch. Caesar, Oxford, 2011. 1. 2. 1. 9. Suétone L’ouvrage de uploads/Histoire/ bibliographie-capes-agreg-hist-ancienne-2014-2015-pdf.pdf
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- Publié le Sep 18, 2021
- Catégorie History / Histoire
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