PETITE GRAMMAIRE FRANÇAISE FONDÉESUR L'HISTOIRE DE LA LANGUE PAR A. BRACHET Lau

PETITE GRAMMAIRE FRANÇAISE FONDÉESUR L'HISTOIRE DE LA LANGUE PAR A. BRACHET Lauréat de l'Académiefrançaise Anden Examinateur et Professeur à l'École Polytechnique < J. DUSSOUCHET Agrégé des classes de nramniaire Professeur de cinquième au Lycée de Tours OUVRAGE adoptépour les Écoles communalesde la Ville de Paris PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1875 Tous droits réservés 0!,V;'f ,.:,', "; »•I * e, PETITE GRAMMAIRE FRANÇAISE OUVRAGES DE M. BRACHET Recueil de morceaux choisis des grands écrivains français du sei- zième siècle, accompagnés d'une grammaire et d'un dictionnaire de la langue du seizième siècle. Paris, Hachette. In-12, 1875, 3eédi- tion, 3 fr. 50 c. Recueil de morceaux choisis des écrivains françaisdu neuvième siè- cleà lalin du quinzième. Paris, Hachette. In-12,1875. (Souspresse.) Nouvelle Grammaire française, fondée sur l'histoire de la lan- « gue, à l'usage de l'enseignement secondaire; ..3e édition retondue. Paris, Hachette. ln-12, 1875, 1 fr. 50 c. Dictionnaire étymologique de la langue française, avec une pré- face par E. EGGER, membre de l'Institut; 6e édition, Hetzel. 1 fort volume in-12 de 700 pages à 2 colonnes, broché, 8 francs; car- tonné Bradel, 8 fr. 50 c. Ouvrage couronné en 1870 et 1872 par l'Académie française, par l'Acadé- mie des Inscriptions et par la Société pour l'instruction élémentaire (grande médaille d'argent). Ce livre forme avec la Grammaire histo- rique un cours complet d'histoire de la langue française. Grammaire historique de la langue française; 11e édition, Hetzel. 1 volume in-12. Prix, broché, 3 fr.; cartonné, 3 fr. 25. Ouvrage couronné en 1869 et 1872 par l'Académie française, l'Académie des Inscriptions et la Société pour l'instruction élémentaire (grande médaille d'argent). A historical Grammar OF THE FRENCH TONGUE, by AUG. BRACHET, translated by W. KITCHIN, M. A. Oxford, at the Clarendon Press, 1868.-In-12, 3 sh. 6d. Dictionnaire des doublets ou doubles formes de la langue fran- çaise. Paris, Franck, 1868. ln-8. 2 fr. 50. Ouvrage couronné par l'Académie des Inscriptions. Du rôle des voyelles latines atones dans les langues romanes. Leipzig, Brockhaus, 1866. ln-8. Étude sur Bruneau de Tours, trouvère du treizième siècle. Paris, Franck, 1865. In-8. Grammaire comparée des langues romanes, par Frédéric DIEZ, traduite par A. BRACHET et G. PARIS, tome I, 1873. 1 vol. in-8. PETITE GRAMMAIRE A.BRACIIET Lauréat de l'Académie française Ancien Examinateur et Professeur à l'École Polytechnique J. DUSSOUCIIET Agrégé des classes de grammaire Professeur de cinquième au Lycée de Tours OUVRAGE adopté pour les Écoles communales de la Ville de Paris PARIS^ LIBRAIRIE HACHETTEET cie 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1875 Totu droits roiarrac @ PRÉFACE, La grammaire que nous publions aujourd'hui s'a- dresse à la fois aux trois degrés des écoles primaires et aux classes élémentaires des colléges et des lycées: c'est dire que ce petit livre, dépouillé de tout appa- reil savant, est une œuvre nouvelle et non point un simple extrait ou une réduction de la Grammaire française publiée l'an dernier à l'usage des élèves qui étudient les langues anciennes. Pour faire entrer dans ce mince volume toutes les règles essentielles de la langue, nous avons dû pros- crire les remplissages grammaticaux qui encombrent encore aujourd'hui certains manuels. Nos enfants, on l'a trop oublié, ne sont point des étrangers qui ne savent rien du français et doivent y pénétrer par la grammaire. Ils possèdent déjà la langue fran- çaise en entrant à l'école: il ne s'agit, comme l'a dit excellemment M. Fréd.Baudry1, que de convertir cette possession confuse et inconsciente en un savoir ana- lytique et réfléchi. « Le pronom personnel, lisons- « nous par exemple dans la plupart des grammaires, « doit être placé avant le verbe, quand il est employé « comme complément. Il faut dire:ilnousaregardés, « non: il a regardé nous; le chien l'a mordu, non: le « chien amordu lui.) L'enfant n'a que faire des règles de ce genre, qui devraient être réservées aux seuls livres à l'usage des étrangers: il connaît sa langue; le maître doit seulement en perfectionner l'emploi, et indiquer à l'élève les règles de la langue écrite 1. Qwstions scolaires, p. 20. 1873. que l'usage oral n'apprend point. C'est en allé- geant de la sorte notre syntaxe, que nous avons pu exposer en détail ces règles vraiment essentielles: l'accord des participes l'emploi des temps, l'accord des adjectifs indéfinis (tout, quelque, même, etc.),— règles conventionnelles, parfois arbitrairement im- posées par les grammairiens, mais qui n'en restent pas moins et avec raison la véritable pierre de tou- che des examens de grammaire dans nos écoles. Tout en donnant à la syntaxe une place prépondé- rante, nous n'avons point sacrifié l'étude des parties du discours. Nous y avons même introduit les règles , de formation des mots, soit composés, soit dérivés, comme le recommande M. le vice-recteur de l'Acadé- mie de Paris, dans sa Circulaire du 5 avril dernier. Rien n'est plus utile, pour donner à l'élève le sens précis des mots et des nuances qui les séparent, que cette étude des dérivés et des composés: commentd'un mot simple, tel que chanson, peut-on tirer toute une famille de mots nouveaux tels que chansonnier, chan- sonnette, chansonner, et quel changement chacune de ces terminaisons apporte-t-elleau sens primitif du radical? Cette recherche constituera pour le maître et pour l'élève un exercice utile et attrayant qui, sous le nom d'analyse étymologique, prendra place dans nos écoles à la suite de l'analyse grammaticale et de l'analyse logique. Telles sont les principales innovations qu'apporte au public scolaire cette petite Grammaire. Il faut y joindre celle qu'indique notre titre: l'introduction de la méthode historique, qui fait servir l'histoire de la langue à l'enseignementpratique du français, en donnant à l'élève l'explication et la raison d'être de chaque règle, en lui demandant, en un mot, au lieu d'une docilité machinale, une obéissance raisonna- ble; la grammaire, ainsi comprise, cesse d'être une charge indigeste de la mémoire, pour devenir, dans la limite du possible, un exercice de la raison. L'usage présent, dans toute langue, dépend de l'usage ancien et ne s'explique que parlui; dès lors quoi de plus naturel que de faire servir l'histoire de la langue à l'explication des règles grammaticales, en remontant depuis l'usage actuel jusqu'aumoment où elles ont pris naissance? Outre l'avantage d'être ra- tionnelle, la méthode historique en possède un autre: la mémoire retient toujours plus nettement ce dont notre esprit s'est rendu compte, et l'élève se rap- pellera d'autant mieux les règles de la grammaire qu'elles auront déjà un point d'appui dans son intel- ligence. C'est cette méthode que les Allemands, tou- jours attentifs à éveiller le jugement de l'enfant, emploient depuis longtemps dans leurs écoles pour l'enseignement de leur langue nationale. C'est la méthode inverse qui avait été suivie en France jus- qu'à ce jour. Au lieu d'intéresser l'enfant en lui don- nant la raison de chaque règle, et l'explication de tous ces faits grammaticaux, si souvent en apparence bizarres ou incohérents, on lui avait présenté la grammaire française comme les articles indiscutables d'un code pénal, qu'il devait appliquer sans les rai- sonner ni les comprendre. En réduisant ainsi la grammaire au rôle d'un insipide procès-verbal de l'usage, en ne faisant appel dans cet enseignement, tout mécanique et passif, qu'à la mémoire de l'élève, au détriment de son intelligence, on avait fait d'une étude attrayante et curieuse un objet de dégoût et d'ennui. On ne peut assurément se rendre un compte précis du français que par la connaissance du latin, mais ce secours nous manquepour les élèvesdes écoles primai- res. Aussi n'avons-nous donné, pour être vraiment utiles, que les explications à la portée de très-jeunes enfants, celles que l'on peut tirer de l'histoire même du français, et qui ne demandent, pour être com- prises, aucune connaissance des langues anciennes. Pour les définitions, nous avions suivi, dans la grammaire complète, la méthode naturelle, celle qui fait naître la règle de l'explication, celle qui apprend en un mot, la grammaire par la langue, non la langue par la grammaire. Malgré la clarté très-réelle qu'appdrtë cette méthode, nous avons dû l'abandon- ner sur le désir réitéré des maîtres, qui réclament, pout leur ëflsèigtiément collectif et pour la récitation, une formule mnémonique précise, et dans ce cas Une explication il faut bien l'avouer, ne peut tétiir Itéll dé définition; Pour ne point contrarier de vieilles habitudes geo- laites qui ont d'ailleurs leur raisoh d'être, iioufe avons admis également, avec tontes les grammaires élémentaires, l'introduction des premières règles dde- cord dans l'étude des parties du discbute1. Enfin, comme dans la grammaire complète, nous avons soigneusement donrié l'explication de chaque Lerme.grammatical. L'enfaht comprendra mieiix ces mots trop.abstraits, si on à sdiri de lui donnerleur sens poptilairè; conjonction bu élision, par exèrrlple; ne soilt Pout lui que des termes à peu près inintelli- gibles : il les retiendra mieux quand on lui afira dit que conjonction signifiait chez les Romains union; et qu'élisiÇJn voulait dire écrasement, parce que dans l'é- lision; là voyelle élidée est en effetécrasée et tëmplâfeée - par l'apostrophe. Un questionnaire termine chacun des chapitfeS, et des Éxercices adaptés à la grammaire paraîtront in- cessamment. 1. Pour ne point dérouter les enfants) nous avons laissé de uploads/Histoire/ brachet-a-dussouchet-j-petite-grammaire-francaise-fondee-sur-l-x27-histoire-de-la-langue-1875.pdf

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  • Publié le Dec 11, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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