images et histoire BRAZZAVILLE CAPITALE DE LA FRANCE LIBRE FIN 1940 - 1944 IMAG

images et histoire BRAZZAVILLE CAPITALE DE LA FRANCE LIBRE FIN 1940 - 1944 IMAGES ET HISTOIRE festival dE cinéma et d’histoire 2ème EDITION DU 17 AU 22 NOVEMBRE 2013 à Brazzaville 2 images et histoire Avec l’aimable et généreux soutien de : Contact Louis Estienne Conseiller pédagogique Enseignant d’histoire - Lycée français - Saint Exupéry Tél. : 242 06 665 94 55 Mel : louisestienne1@gmail.com festival dE cinéma et d’histoire 2ème EDITION DU 17 AU 22 NOVEMBRE 2013 3 images et histoire C ’est autour du thème « Brazzaville, capitale de la France libre » que le colloque et festival de documentaire historique « Images et Histoire » nous convie cette année, entre le 17 et le 22 novembre 2013, à l’Institut français du Congo. Saisissant l’occasion de saluer, par anticipation, le 70ème anniversaire de la conférence de Brazzaville de février 1944, et la disparition de Félix Eboué, figure incontournable de l’engagement des forces de la France libre aux côtés du général de Gaulle, en mai 1944, l’Institut français a en effet accueilli avec bonheur la proposition de Louis Estienne, professeur d’histoire-géographie au lycée français Saint-Exupéry, de renouveler ces « Rencontres de Brazzaville » initiées en novembre 2012. Comme précédemment l’Institut français ouvrira ses espaces pour la partie universitaire et cinématogra- phique du programme, tandis que le volet pédagogique se déroulera au lycée français, en direction du public scolaire. Après une édition inaugurale qui s’était centrée sur la participation des troupes africaines dans la guerre de 14-18, le colloque réunira cette année des spécialistes de la seconde guerre mondiale parmi lesquels des historiens et universitaires africains, français, allemands, nord-américains, tels que Colette DUBOIS, Julien FARGETTAS, Eric JENNINGS, Marc MICHEL, Raffael SCHECK, Olivier WIER- VIORKA… Il permettra également aux écrivains Tierno MONENEMBO et Patrice NGANANG, ainsi qu’au photographe Philippe GUIONIE, de présenter leurs derniers ouvrages et leurs travaux. A en juger par la qualité des intervenants, et d’après les titres des communications inscrites au programme, ces « Rencontres » érudites devraient, cette année encore, se révéler d’une très haute tenue. Elles nous emmèneront alternativement de la poignante, et souvent si révélatrice « petite » histoire [celle des Camerounais engagés volontaires pour la France ; celle du jeune Addi Bâ, mort héroïquement dans un combat désespéré contre des soldats allemands …] à celle des grandes figures emblématiques et des enjeux majeurs [le rapport du général de Gaulle à l’Afrique et aux Afri- cains ; le rôle déterminant de Félix Eboué …]. Moment d’érudition tout autant que de découvertes et d’émotion, ces rencontres nous livreront ainsi les coulisses méconnues de l’Histoire telle qu’elle se construit pas à pas, et surtout telle que les chercheurs, les documentaristes, la questionnent et l’éclairent, plus tard, avec le recul des années. C’est avec le soutien de la Fondation Charles de Gaulle, de la Fondation de la France libre, du Musée de la France libre, et avec l’appui de l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger, que Louis Estienne a préparé cette deuxième édition, sans jamais se départir ni de la rigueur scientifique ni de l’inlassable détermination qu’on lui connaît. L’ambassade de France au Congo ne peut, pour sa part, que se féliciter de cette excellente initiative qui conjugue à la fois des présentations scientifiques à l’Institut français, et des interventions auprès du public scolaire. C’est pourquoi je remercie ici les uni- versitaires, écrivains et artistes, qui ont accepté de faire le déplacement jusqu’à Brazzaville, ainsi que les nombreux mécènes qui ont bien voulu soutenir financièrement cette opération ; sans oublier bien sûr les personnels du lycée français qui, aux côtés de Louis Estienne et du proviseur Gonzague Batteux, n’ont ménagé ni leur temps ni leur investissement pour la rendre possible. Je n’ai aucun doute, en écrivant ces lignes, que cette année encore le public de Brazzaville se saisira de ce rendez-vous avec l’Histoire et que par leur qualité, par leur haut niveau d’exigence, ces « Ren- contres » érudites s’inscriront sans difficultés parmi les événements phares de notre programmation culturelle. Jean-François VALETTE Ambassadeur de France Edito 4 images et histoire EDITORIAL P our leur première édition en novembre 2012 les rencontres « Images et Histoire » de Brazzaville avaient choisi de s’intéresser à « L’Afrique dans les tranchées ». Cette année, elles placeront au cœur de leurs réflexions Brazzaville. En effet, le thème retenu pour les rencontres 2013 s’intitule « Brazzaville, capitale de la France libre ». L’Agence pour l’enseignement à l’étranger qui, dans l’ensemble du réseau, promeut un enseignement exigeant et une pédagogie innovante portés par des valeurs fortes et par un esprit d’ouverture aux langues, aux arts, à l’histoire, aux cultures des pays d’ac- cueil, ne peut que se réjouir une fois encore de cette magnifique initiative et se féliciter de rencontres d’une qualité telle qu’elles permettent d’adosser l’enseignement scolaire de l’histoire à la recherche historique de haut niveau. A l’occasion des rencontres 2013, l’engagement des Africains durant la Seconde Guerre mondiale sur le sol métropolitain sera examiné par des historiens et des écrivains. Plus largement, la participation des Africains aux combats de la France libre constituera un des sujets majeurs au centre des conférences et débats. Alors qu’en 2014, on commémorera le soixante dixième anniversaire de la conférence de Brazzaville (30 janvier-8 février 1944) et la mort au Caire de Félix Eboué (17 mai 1944), « Le lion qui est debout et qui dit non » (Léopold Sédar Senghor), la conférence de Brazzaville comme acte fondateur de la décolonisation (mythe ou réalité ?) et Félix Eboué, gouverneur général de l’Afrique équatoriale, membre du Conseil de défense de l’Empire nommé par le général de Gaulle et acteur majeur de la conférence de Braz- zaville, seront au cœur des interventions des universitaires français, congolais et plus largement européens. Comme l’an passé ces historiens prestigieux seront présents à Brazzaville du 17 au 22 novembre 2013.Qu’ils soient ici remerciés. Bien sûr, l’AEFE soutient cette remarquable initiative qui s’adresse aux scolaires mais aussi au nombreux public congolais. Cette année encore, cette manifestation est très largement due à Louis Estienne pro- fesseur d’histoire-géographie au lycée Saint-Exupéry de Brazzaville. Qu’il soit, lui aussi, remercié pour son engagement et son talent. Je tiens à associer dans mes remercie- ments toutes celles et tous ceux qui œuvrent à ses côtés pour la réussite de ces deu- xièmes rencontres. Michel Héron, Inspecteur d’académie-Inspecteur pédagogique régional suit au nom de l’AEFE cette manifestation. Je souhaite que ces rencontres soient une source d’enrichissement pour tous et en par- ticulier pour tous les enseignants. Je souhaite enfin qu’elles permettent aux jeunes qui vivent au Congo de mieux connaître l’histoire récente de leur pays et plus largement du continent africain. Hélène Franaud-Defromont Directrice de l’Agence pour L’Enseignement Français à l’Etranger 5 images et histoire Journée du 17 - 18h00 OUVERTURE OFFICIELLE IFC / salle Savorgnan INTRODUCTION L’AFRIQUE EQUATORIALE FRAN- CAISE ET L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE DES MOBILISATIONS A L’ARMISTICE. 1939-JUIN 1940. Dès septembre 1939, le ministère des colonies exige des territoires d’Outre-mer un effort de guerre sans précédent. Ils doivent fournir riz, oléagineux, café et produits stratégiques (bois, phosphates, caoutchouc, nickel, cobalt). Depuis la Grande Guerre, L’Empire et en particulier l’Afrique du Nord et l’Indochine est perçu comme un réservoir de main d’œuvre. L’Armée française mobilise 640 000 coloniaux et Nord –Africains dont 176 000 algériens, 80 000 tunisiens, 80 000 marocains et 180 000 tirailleurs venus de l’AEF et de l’AOF. Ces effectifs vont être pour une part massés du Nord- est aux Alpes (territoire métropolitain). Dans leurs rangs les pertes sont conséquentes puisque sur les 80 000 morts de la campagne de France, il y aurait 6 000 Nord – Africains et un nombre équivalent de soldats de l’Afrique subsaharienne. Ces soldats de l’AEF et de l’AOF sont l’objet de la haine raciste des nazis qui rappellent leur participation à l’oc- cupation de la Ruhr de 1923 à 1924 et leur attribuent tout un cortège de meurtres et de viols. Leur comporte- ment au combat, souvent héroïque, exaspère nombre d’officiers et de soldats allemands. Les premiers crimes de guerre sont commis dans la Somme au début du mois de juin 1940. Violant les ac- cords de Genève, les vainqueurs massacrent parfois les soldats qui se rendent. Le capitaine d’origine gabonaise Charles T’Choréré, qui revendiquait d’être fait prisonnier avec les égards dus à son grade, est assassiné. Le profes- seur agrégé de grammaire Léopold Sédar Senghor, agé de 29 ans, capturé à la Charité sur Loire en juin 1940, échappe de peu à la mort. Le préfet d’Eure et Loir Jean Moulin est passé à tabac par des soldats de la Wehr- macht pour avoir refusé de signer un texte accusant à tort les tirailleurs du 26° régiment de Tirailleurs Sénéga- lais de crimes contre les civils. Le nombre des victimes de ces massacres s’élèverait à plusieurs centaines sur quarante jours de combat, mas- sacrés isolément ou en groupe, comme à Dromesnil dans la Somme ou à Chasselay dans le Rhône. Quant aux prisonniers, sur un total de 1 850 000 hommes, on dénombre 90 000 Nord-africains, 3 uploads/Histoire/ conference-de-brazzaville.pdf

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  • Publié le Oct 06, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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