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Aller au contenu Afficher / masquer la barre latérale Wikipédia l'encyclopédie libre Créer un compte Outils personnels Sommaire Début Étymologie Aspects historiques Pratique Histoire politique de la sodomie Moralité de la sodomie, religion Dans la littérature Expressions populaires Règne animal Notes et références Voir aussi Sodomie Article Discussion Lire Voir le texte source Voir l’historique Cette page est en semi-protection longue. Page d’aide sur l’homonymie « Pédication » redirige ici. Ne pas confondre avec Prédication. Suzuki Harunobu, détail d'un shunga, gravure japonaise érotique, vers 1750. Londres, Victoria & Albert Museum. La sodomie est un rapport sexuel qui consiste en une pénétration de l'anus du ou de la partenaire, généralement avec le pénis ou à l'aide d'un objet remplaçant le pénis, comme un godemichet. Étymologie Représentation des amours d'Hadrien et Antinoüs, par Paul Avril. Le substantif féminin1,2,3,4 « sodomie » (prononcé : [sɔdɔmi])2 est attesté dès la fin du XIIe siècle2. D'après le Trésor de la langue française informatisé, sa plus ancienne occurrence connue se trouve dans le Brut de Munich2 (milieu du XIIe siècle). C'est un emprunt au bas latin3 chrétien2 sodomia2,3, attesté dès la fin du VIe siècle2 chez Grégoire le Grand5, et lui-même dérivé2 de Sodoma2,3, nom de la ville de Sodome qui, selon la Bible, fut détruite par Dieu après que ses habitants eurent tenté de violer des anges de Dieu réfugiés chez Loth, le neveu d'Abraham (cf. l'épisode de Sodome et Gomorrhe). Dans cet épisode, il n'est pas explicitement fait mention de la sodomie telle qu'on la définit actuellement : les autres références au péché de Sodome dans la Bible évoquent plutôt le manque au devoir d'hospitalité très important dans le Proche-Orient ancien6. L'interprétation en termes de sodomie ou d'homosexualité commencerait à apparaître avec les apocalyptiques juives tardives et chez les juifs hellénisés au début du IIe siècle. Origène (185-253) et Saint Ambroise de Milan (340-397), pourtant grands ennemis du péché de chair, évoquent le manquement à l'hospitalité. Sans doute en référence aux alliances interdites entre les fils de Dieu et les filles d'humains qui provoquent la colère de Dieu7, les commentaires juifs attribuaient des relations interdites entre les femmes de Sodome et les anges. Ainsi, jusqu'au XVIIe siècle, le terme sodomie recouvrait un ensemble de relations sexuelles réprouvées, pas seulement anales ou homosexuelles8. Dans certains contextes, notamment les classifications légales de certains États fédérés des États-Unis, le terme anglais sodomy inclut d’autres pratiques sexuelles jugées déviantes par certains, notamment le cunnilingus et la fellation (contact entre la bouche et le sexe). En allemand, le terme Sodomie ne fait aucunement référence à la pénétration anale mais désigne la zoophilie. D'une manière similaire, le terme « bougre » (du latin Bulgarus, qui donne l'ancien français bogre) désignait à l’origine les bogomiles (« amis de Dieu » du bulgare Bog « dieu » et mile « ami »), membres d'une secte bulgare hétérodoxe proche des mouvements cathares. On avait accusé ces bogomiles du péché de sodomie afin — entre autres — de les tourner en dérision. « Bougre » en est donc venu à ne plus désigner les seuls Bulgares bogomiles, mais aussi de manière injurieuse les sodomites. Par affadissement, le terme a désigné un « gaillard » et enfin un « individu ». Le cognat anglais bugger a gardé le sens original de « sodomite ». Aspects historiques Amours romaines entre un homme et un adolescent, coupe Warren. Articles détaillés : Pédérastie et Homosexualité#Histoire. Pratique parfois considérée comme déviante puisque ne menant pas à la reproduction, entourée des tabous liés aux fonctions excrétrices (l’anus étant concerné), surtout dans les civilisations où ces fonctions naturelles sont jugées honteuses, la sodomie est perçue de manière très diverse selon les sociétés et les religions. La sodomie entre hommes, si elle ne fut pas la pratique sexuelle privilégiée, fut pratiquée dans la Grèce antique, ainsi que dans la Rome antique, dans le cadre d'un rapport sexuel entre un homme plus âgé, le maître, actif, et son élève, passif, plus jeune. Elle était alors considérée comme une façon de transmettre le savoir[réf. souhaitée]. Peu d'éléments directs évoquent la sodomie chez les Celtes et en particulier chez les Gaulois. Cependant, quelques citations d'auteurs classiques déclarent que l'homosexualité était acceptée et quelques productions culturelles en la matière. Par exemple Athénée, répétant des affirmations faites par Diodore de Sicile, écrit : « Les Celtes, bien qu'ils aient les femmes très belles, apprécient de jeunes garçons davantage : de sorte que certains d'entre eux aient souvent deux amoureux à dormir avec eux sur leurs lits à peau de bête9,10,11,12. » Selon Aristote, les Celtes ont une sexualité libérale et approuvent les jeux amoureux masculins13. Dans ce cas, selon une loi des brehons, si l'homme est marié, la femme peut alors disposer librement d'elle-même14.[pas clair] Bûcher du chevalier de Hohenberg et de son valet, accusés de sodomie, en 1482, devant Zurich. Historiquement, en Europe, ce n'est qu'au XIe siècle que la notion de sodomia est instituée en droit canon par Pierre Damien (après les développements théoriques de penseurs comme Saint Augustin ou Thomas d'Aquin15), mais il s'agit d'un concept complexe qui englobe de manière générale tous les comportements sexuels ne visant pas à la procréation (donc aussi, comme le mot anglais, masturbation, la fellation, le cunnilingus, la zoophilie ou encore le coït interrompu15). Le sexe des impétrants n'est d'ailleurs pas précisé, et la ligne de faille se situe plus entre l'amour charnel au sens large et l'amour intellectuel, qu'entre une sexualité « naturelle » et une autre « contre nature » (notions bien plus tardives)16. Il faut attendre les XIIIe et surtout XIVe et XVe siècles17 pour assister à une condamnation de la sodomie et des rapports homoérotiques en général par l’Église, en parallèle des débuts de la sacralisation du mariage. Cependant, cette condamnation essentiellement morale ne débouche que rarement sur une pénalisation active des pratiques, sauf dans les cas aggravés (viol, pédophilie, ou utilisation politique)16, ou en cas de trouble avéré à l'ordre public. Une des premières lois la réprimant est la loi de 1533 de Buggery en Angleterre. Sous l'Inquisition espagnole des XVIe et XVIIe siècles18, la sodomie, à l'instar de la bestialité, est considérée comme un « péché abominable », qualifiée de « parfaite » si elle est le fait de deux hommes et « imparfaite » (donc moins grave) si elle est le fait d'un homme et d'une femme. Le terme inclut secondairement d'autres pratiques sexuelles, telles que fellation, cunnilingus, onanisme, etc. La sodomie peut valoir à ses auteurs le bûcher, les galères, la prison à vie ou pour plusieurs années, le bannissement, des pénitences diverses ou simplement le fouet en public, selon la gravité de l'acte soigneusement pesée par les inquisiteurs. Cependant, dans ce domaine, la justice civile est encore plus sévère et plus expéditive. Après une certaine relâche à la Renaissance sous l'influence du modèle antique, ce sont les Lumières (notamment Voltaire) qui reprennent la condamnation de l'homosexualité, au nom de la Raison et du contrôle des passions19. En 1750, l'« affaire Diot-Lenoir » voit la dernière peine capitale exécutée contre des « sodomites » en France : Jean Diot et Bruno Lenoir, pris en flagrant délit de sodomie en pleine rue, sont étranglés et brûlés publiquement en place de Grève, à Paris20. Cette affaire fait cependant figure d'exception, car dans les faits la plupart des procédures pour sodomie à l'époque se soldent par une simple remontrance et les procès aboutissant à une condamnation sont extrêmement rares et généralement le fait de circonstances aggravantes (comme pour l'affaire Deschauffours en 1725)20. En 1791, la France est le premier pays à dépénaliser complètement l'homosexualité, l'Assemblée nationale législative ne retenant pas le « crime de sodomie » dans le Code pénal20. Au Canada, la loi anti-sodomie est révoquée en 1969 par Pierre Elliott Trudeau, elle demeure néanmoins régie par le code criminel (article 159) où il est stipulé que la sodomie est interdite entre personnes âgées de moins de 18 ans et que sa pratique doit avoir lieu dans l'intimité. Plusieurs États des États-Unis ont des lois prohibant la sodomie, tandis qu'en Inde elle est réprimée par la section 377 du Code pénal de 1860. De nos jours, certains pays criminalisent toujours la sodomie entre adultes consentants, allant même jusqu’à requérir la peine de mort21,22,23 (un peu moins d'une dizaine de pays encore à ce jour[Quand ?]21[source insuffisante]). D'autre part, ces condamnations peuvent être remplacées par celle de l'homosexualité de manière générale21. Pratique Les Sonnets luxurieux, de Pietro Aretino, illustration de Paul Avril. Contrairement à la vulve et au vagin, l’anus et le rectum ne produisent pas de lubrification naturelle facilitant le rapport sexuel. Cependant, l'anus est une zone érogène. Ainsi, la sodomie pourrait être une source de plaisir pour le receveur. La sensation de va-et-vient chez la femme et la prostate chez l'homme peuvent conduire à l'orgasme pour le partenaire passif24,25. La salive est suffisante comme lubrifiant et le risque de lésions des fragiles muqueuses anales est mineur mais il est préférable d'utiliser un lubrifiant artificiel ou un préservatif lubrifié. Toutefois, même ce uploads/Histoire/ 3 1 .pdf

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  • Publié le Jui 19, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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