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Page 1 sur 7 D O C U M E N T R É S E R V É A U X C O R R E C T E U R S DALF C1 - Sciences / Lettres et sciences humaines TP9202318AM Compréhension de l’oral EXERCICE 1 Vous allez entendre deux fois un enregistrement sonore de 6 minutes environ. – Vous aurez tout d’abord 3 minutes pour lire les questions. – Puis vous écouterez une première fois l’enregistrement. – Vous aurez ensuite 3 minutes pour commencer à répondre aux questions. – Vous écouterez une deuxième fois l’enregistrement. – Vous aurez encore 5 minutes pour compléter vos réponses. ➊Que symbolise le SMA (service militaire adapté) pour l’armée française d’aujourd’hui ? 2 points L’objectif de solidarité nationale de l’armée. ➋Le SMA s’adresse : 2 points ❏aux jeunes adultes marginalisés faute de qualification suffisante. ❏aux lycéens démotivés mais volontaires pour une carrière militaire. ❏aux jeunes adultes qui ont eu des problèmes avec la justice. ➌Que cherchent les jeunes gens qui s’engagent dans le SMA ? 2 points Ils veulent apprendre un métier / obtenir une formation professionnelle homologuée. ➍Quel est le but des formations professionnelles proposées ? 2 points Participer au développement économique du territoire et insérer les jeunes dans le tissu économique. ➎Selon ses responsables, le SMA concurrence-t-il l’Éducation nationale ? 2 points Non. Il est complémentaire. ➏Pourquoi la jeune fille interrogée a-t-elle eu recours au SMA ? 3 points En tant que mère de famille, elle a besoin d’expérience professionnelle pour trouver du travail. ➐Indiquez les deux grands motifs de satisfaction du Général Tauzin : 2 points – Nombre important de candidats – Forte demande des employeurs ➑Quelle difficulté le SMA rencontre-t-il ? 2 points Le manque de moyens ➒Le SMA est-il transposable tel quel en métropole ? 2 points Non. 2 réponses au choix : pas question de mettre les jeunes en uniforme. OU mise en place avec d’autres organismes de formation professionnelle. 25 points 1 19 points CORRIGÉ ET BARÈME ✘ Page 2 sur 7 D O C U M E N T R É S E R V É A U X C O R R E C T E U R S DALF C1 - Sciences / Lettres et sciences humaines TP9202318AM EXERCICE 2 Vous allez entendre une seule fois plusieurs courts extraits radiophoniques. Pour chacun des extraits, – Vous aurez entre 20 secondes et 50 secondes pour lire les questions. – Puis vous écouterez l’enregistrement. – Vous aurez ensuite entre 30 secondes et 1 minute pour répondre aux questions. QUESTIONS DOCUMENT 1 : ➊Où se trouve Rochefort ? 1 point ❏À 6 km de Royan. ❏À 20 km de Royan par l’autoroute A 10. ❏À moins de 40 km de La Rochelle. ➋Le bâtiment le plus célèbre de Rochefort : 1 point ❏est construit sur un pont. ❏est un atelier du temps de Colbert. ❏abrite le musée de la marine royale. ➌Cette annonce vise à : 1 point ❏recommander un lieu de séjour touristique. ❏faire connaître la ville aux professionnels de l’hôtellerie. ❏promouvoir la Région Poitou-Charentes. DOCUMENT 2 : ➊Ce document sonore : 1,5 point ❏critique les tarifs téléphoniques. ❏critique certaines publicités. ❏critique les services Internet. ➋AOL parle de forfait illimité, il s’agit en fait : 1,5 point ❏de tarifs sans limites. ❏d’offres très limitées. ❏de possibilités d’appel sans limites. 6 points ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ Page 3 sur 7 D O C U M E N T R É S E R V É A U X C O R R E C T E U R S DALF C1 - Sciences / Lettres et sciences humaines TP9202318AM Compréhension des écrits 2 25 points Comment avez-vous découvert le Moyen Age? Jacques Le Goff. Grâce à la littérature ! J’ai lu très jeune Ivanhoé*, le roman de Walter Scott, qui m’a passionné. Je crois que c’est à partir de là que tout a commencé. […] Pourquoi le Moyen Age a-t-il si longtemps été considéré comme un âge de ténèbres? J.L.G. C’est à la Renaissance que l’on a com- mencé à le considérer ainsi. Puis les philo- sophes du XVIIIe siècle ont vu en cette période un âge de foi grossière et de mœurs barbares. Pensez que l’on a donné au principal style artistique du Moyen Age le nom de « gothique », qui voulait dire « barbare » ! Les humanistes et les philosophes n’ont pas su trouver ce qu’était la pensée profonde du Moyen Age, ce que l’on appellerait aujourd’hui les valeurs de la civili- sation médiévale. Ces dernières ont été redé- couvertes au XXe siècle, lorsque des historiens comme Marc Bloch, Fernand Braudel et, plus modestement, moi-même, ont regardé les créa- tions médiévales, lu les textes et se sont aperçus qu’il s’agissait d’une période d’une exceptionnelle créativité. Pour quelles raisons vous êtes-vous penché, assez tardivement, sur l’imaginaire médiéval? J.L.G. Mon intérêt pour la question de l’ima- ginaire est en effet tardif. […] Je crois que cela tient à ma méthode de traiter l’histoire. Sans doute aussi à la désastreuse organisation uni- versitaire du savoir historique, qui, en France, a été très dommageable ! Au point de trahir tout particulièrement le Moyen Age. […] Rendez-vous compte que ni l’histoire littéraire, ni l’histoire artistique, ni l’histoire du droit ne faisaient partie des études universitaires sur le Moyen Age ! Comment voulez-vous appréhender une époque et une civilisation sans y inclure la littérature, l’art et le droit ? C’est impossible. Il faut redire à quel point la littérature est importante pour la compréhension de l’histoire, elle permet d’avoir une vue synthétique. L’analyse des œuvres littéraires, puis des œuvres d’art, fournit une clé indispensable. Aujourd’hui, cela va beaucoup mieux et l’on a fait de très grands progrès dans l’enseignement de l’histoire, introduisant ces données dans le système universitaire. Voilà pourquoi je me suis intéressé tardivement à la question de l’imaginaire, qui est une autre réalité médiévale. Les hommes et les femmes d’une société vivent et pensent autant par l’image et l’imagination que par contact avec la réalité et la raison. Ce domaine nouveau, l’ima- ginaire, l’histoire desséchée de l’enseignement universitaire l’avait méconnu. […] Vous rappelez dans votre ouvrage la belle expression de Pierre Bonnassie : « Dans le concept de chevalerie, il est bien malaisé de distinguer la part du mythe et celle de la réa- lité. » L’étude des œuvres littéraires ne risque- t-elle pas de plonger l’historien dans l’erreur? J.L.G. Non, car la démarche essentielle d’un historien est de toujours confronter les documents de l’imaginaire avec les textes qui montrent la réalité, comme les chartes ou les documents juri- diques. En confrontant les œuvres littéraires rela- tives à la chevalerie aux documents officiels, on mesure la distance qui sépare le chevalier tel que l’imaginaire médiéval le décrit et ce qu’il était réellement. L’histoire est un art de la confron- tation. Cela signifie donc que l’histoire de l’imagi- naire n’est pas une histoire de l’imagination… J.L.G. Absolument. C’est un point essentiel. Il ne s’agit en aucun cas d’une histoire inventée. « Imaginaire » ne renvoie pas à « imagina- 1 10 40 50 70 ENTRETIEN AVEC JACQUES LE GOFF, auteur de Héros et merveilles du Moyen Âge Peut-on comprendre l’Occident si l’on ne déchiffre pas, au fil des siècles, son imaginaire? Non, répond l’historien Jacques Le Goff, au sommet de son art, dans un splendide livre richement illustré où sont revisités héros et merveilles du Moyen Age. […] 20 30 60 Page 4 sur 7 D O C U M E N T R É S E R V É A U X C O R R E C T E U R S DALF C1 - Sciences / Lettres et sciences humaines TP9202318AM tion », qui ferait penser à quelque chose de plus ou moins fictif. Pierre Vidal-Naquet, qui a fait dans ses livres sur l’Antiquité une grande part à l’imaginaire, montre bien dans son dernier ouvrage, consacré aux mythes de l’Atlantide, en quoi l’imaginaire est, en fait, une autre réalité. Il aime à dire qu’il existe plusieurs formes de réalité et que ce que nous appelons « réalité » n’est qu’une réalité plus réelle que les autres, c’est-à-dire dont l’existence se manifeste de façon plus concrète. Votre ouvrage recense les principaux héros du Moyen Age. Mais qu’est-ce qu’un héros, au juste? J.L.G. Il n’y a pas, à proprement parler, de héros dans l’imaginaire médiéval. Ce terme est propre aux civilisations païennes. Le type même du héros, en effet, est le héros antique, celui dont Homère a chanté les aventures. Les Grecs et les Romains possédaient, on le sait, une classifica- tion des personnages supérieurs : dieux, demi- dieux et héros. Or il ne peut y avoir de tels héros au Moyen Age parce qu’aucun homme ne pou- vait accéder à un rôle divin, contrairement à ce que les Grecs et les Romains imaginaient. Pas de héros, donc, mais des personnages qui peuvent réaliser mieux que d’autres les desseins de Dieu. Bien entendu, ceux qui le peuvent le mieux sont les saints. 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  • Publié le Oct 09, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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