Cours d’Histoire Cours d’Histoire de la Pensée Economique de la Pensée Economiq
Cours d’Histoire Cours d’Histoire de la Pensée Economique de la Pensée Economique Professeur Pierre Garello Faculté d’économie Appliquée Université Paul Cézanne Aix-Marseille 3 2009-2010 2 Plan du cours Introduction Introduction Préambule Préambule : le cas Chinois : le cas Chinois 1ère Partie : De l'Antiquité à Adam Smith 1ère Partie : De l'Antiquité à Adam Smith Chapitre 1 : Les inspirateurs de la pensée occidentale 1.1. La vie économiques chez les anciens 1.2. Le peuple hébreu 1.3. Les philosophes de la cité 1.4. Apport de l’empire romain 1.5. Apport des premiers Pères de l’Eglise Chapitre 2 : La synthèse du Moyen Age : la scolastique 2.1. Le polycentrisme du Moyen Age 2.2. Le contexte d’analyse 2.3. Contributions à l’analyse économique Chapitre 3 : Le mercantilisme : renaissance de l'Etat et de l'économie politique 3.1. Evolution institutionnelle et philosophique 3.2. Les grandes lignes de la pensée mercantiliste 3.3. Les différentes expressions du mercantilisme Chapitre 4 : Adam Smith et l'école écossaise : Retour à l'ordre ? 4.1. Les philosophes anglais et écossais : Locke, Hobbes, Hume 4.2. Les physiocrates 4.3. Adam Smith : « Père de la science économique » 3 2ème Partie : Pen 2ème Partie : Pensée économique au 19ème sée économique au 19ème Chapitre 1 : Les développements de l’économie politique libérale 1.1. L’école anglaise 1.2. L’école française Chapitre 2 : Les réactions à l’économie politique libérale 2.1. Les socialistes français 2.2. Les socialistes allemands 2.3. Autres réactions à la pensée économique libérale 3ème Partie : Pensée économique au 20ème 3ème Partie : Pensée économique au 20ème Chapitre 1 : La révolution marginaliste : une unanimité trompeuse 1.1. Une nouvelle théorie de la valeur 1.2. Divergences entre les trois écoles Chapitre 2 : Les débats théoriques du XXème 2.1. Rationalité, incertitude et équilibre 2.2. L’analyse de l’Etat : néowelfarisme et choix publics Chapitre 3 : Les grands débats d’économie politique 3.1. Le New Deal, Keynes et les monétaristes 3.2. La globalisation et le développement 4 I INTRODUCTION GENERALE NTRODUCTION GENERALE Qu’est-ce que nous allons faire pendant ce cours ? 1. étudier la pensée économique 2. faire de l’histoire Il est fondamental de réaliser que le but premier de ce cours est d’affiner notre compréhension des phénomènes économiques. L’histoire de la pensée est une façon d’aborder l’analyse économique. C’est voir l’analyse économique sous un autre angle. Quelques mots sur la dimension « histoire » de cet enseignement sont néanmoins utiles. Histoire : L’histoire en tant que domaine de connaissances articulé, n’a guère plus de deux siècles (Thucydide, 400 ACE, le mot vient d’un terme grec qui signifiait « enquêter ») Notre connaissance a donc fait d’énormes progrès en peu de temps. Exemples : • les conditions de travail au 19ème • la diffusion des technologies. L’histoire n’est jamais neutre. Cela ne veut pas dire que l’histoire soit inutile. Exemple d’un historien qui s’intéresse au rôle de la chrétienté dans les développements politiques de l’occident. En fait l’histoire est une science sociale, à ne pas confondre avec les sciences exactes. 5 ...de la pensée économique ? La plupart d’entre vous a abordé l’histoire à travers l’histoire de la politique. Pourtant ce ne sont pas les faits politiques qui ont toujours eu le plus grand impact sur l’histoire de nos sociétés ! Songea à la découverte du télégraphe ou du téléphone. Ou encore à celle de l’énergie vapeur ou de l’imprimerie. Ou du container ! Nous ferons de l’histoire de la pensée (des idées). Nous nous intéresserons en particulier à l’histoire des compréhensions que les individus ont entretenus des phénomènes sociaux, et en particulier des phénomènes économiques. Ce n’est pas exactement la même chose que histoire des faits économiques ou encore que l’histoire des théories économiques. Les faits économiques : • les grandes découvertes 1495 • Les avancées technologiques (dont je parlais à l’instant) • la première société par action • le nombre d’entreprises de 200 employés et plus en Angleterre en 1900 • le niveau de l’inflation entre les deux guerres • l’endettement de l’Etat français à la veille de la révolution française • le monopole d’émission de la Banque de France • le passage à l’euro L’histoire des faits économiques est une chose extrêmement importante. Exemple : le New Deal, ou encore la crise de 2008. Mauvaise histoire va toujours de pair avec mauvaise analyse économique. 6 Les théories économiques1 • la nature de la monnaie • le lien entre création monétaire et inflation • le protectionnisme est-il parfois générateur de croissance ? • faut-il répondre au protectionnisme par du protectionnisme ? (unilatéralisme ou réciprocité) • existe-t-il des lois en économie ? Quelle est leur nature ? • existe-t-il un niveau de l’intérêt plus favorable à la croissance économique ? • comment définir la richesse ? • comment choisir entre deux politiques économiques ? Evidemment les deux « histoires », celle des faits et celle des théories, sont liées. Pourquoi ? Comment ? • parce que les faits conduisent les savants à se poser des questions, à échafauder des théories. Les théories ne partent jamais de rien ! Exemple : Une théorie sur les causes de la stabilité monétaire va probablement s’inspirer de ce que le théoricien connaît de l’histoire monétaire. Une théorie sur les bienfaits du libre-échange va probablement s’inspirer de ce que l’on a constaté durant les périodes où les échanges ont été les plus libres. Keynes écrit une théorie générale entièrement inspirée par ce qu’il observe dans les économies industrialisées durant l’entre deux-guerres. • parce que les théories sont améliorées par une confrontation aux faits. Popper. Théories réfutables. On ne peut jamais démontrer qu’une théorie est vraie, sauf à la ramener à de la logique pure (Mises, praxéologie ; Robbins, logique des choix) 1 Une théorie : explication détaillée de la façon dont un corps d’hypothèses conduit à une conclusion - ou une série de conclusions. 7 Mais attention ! le lien entre faits et théories est plus complexe qu’il n’y paraît. Sans entrer dans une discussion méthodologique, il y a plusieurs pièges à éviter lorsque l’on « croise » théorie et faits. Il est important pour ce cours de garder ces « pièges » à l’esprit. Le plus important est celui de l’interprétation, ou plutôt de l’explication des faits. Cette interprétation va inévitablement impliquer une théorie. Il est tentant de dire : les faits montrent que… La plupart du temps, et strictement parlé, les phrases qui commencent ainsi sont des mensonges (Popper encore) Différence entre causalité et corrélation. Exemples : Keynes, List, Carey, Smith, … Une devise ancienne nous met en garde contre ces erreurs de raisonnement : POST HOC, ERGO PROPTER HOC (A la suite de cela, donc à cause de cela). Formule par laquelle on désignait, dans les disputes de la scolastique, l'erreur qui consiste à prendre pour cause ce qui n'est pas cause. C'est une des plus fréquentes erreurs de l'esprit humain. L'année 1811, par exemple, a été marquée par l'apparition d'une brillante comète, suivie d'une abondante récolte en vin. Combien de gens ont été persuadés que c'était à la comète qu'on devait la récolte, et que la comète amenait le bon vin ! Corrélation peut-être pure coïncidence : contrefactuel Mais pourquoi parler de théorie et de faits puisque notre cours est un cours d’histoire de la pensée ? 8 C’est que l’histoire de la pensée économique englobe l’histoire des faits et l’histoire de théories. L’archétype du penseur n’est-il pas Platon, ou Aristote ? Et peut-on comprendre leurs pensées sans références aux faits, à la société dans laquelle ils vivaient ? Certes il y a peut-être de l’éternel dans leur pensée, mais replacer la pensée dans son contexte permet sans doute de saisir plus rapidement la teneur de cette pensée. Mais qu’est-ce que nous entendons par pensée économique ? Nous entendons quelque chose de plus large que la théorie. Faire de la pensée économique c’est s’interroger sur la société. C’est s’efforcer de comprendre ce qui nous arrive. C’est essayer de conseiller les décideurs publics, ou ses compatriotes, sur la voie qu’il serait bon de suivre. C’est tenter de comprendre l’évolution des idées (une évolution, nous le verrons qui n’est pas nécessairement linéaire). ex 1 : Les penseurs chrétiens du Moyen Age ont une théorie de l’intérêt (de l’usure) qui les conduit à condamner l’usure. Cette « théorie » ne peut se comprendre sans se référer à la vision qu’avaient ces penseurs des problèmes économiques en général., leur « pensée ». Pour eux, ce qui importe c’est de retrouver ce qui est naturel, bon pour l’homme. Leur théorie de l’intérêt est pénétrée de cet objectif plus général. ex 2 : On pourrait croire que cette « subjectivité » des théories est due à l’époque : le Moyen Age. Le temporel et le spirituel sont confondus, etc.... Je ne développe pas maintenant, nous y reviendrons. Mais regardons le XXè siècle : 9 La théorie keynésienne de la relance part, elle aussi, d’une vision générale sur la crise, ses causes, et les possibilités d’y remédier, en particulier sur les possibilités d’une politique économique (Dcf). 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- Publié le Apv 01, 2021
- Catégorie History / Histoire
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