Les Grands Courants de l’Histoire de l’Art Cours de 1e candidature Langues et l
Les Grands Courants de l’Histoire de l’Art Cours de 1e candidature Langues et littératures germaniques Informations Pratiques : 1. Examen (juin) : a. Question d’ordre général (thématique) traverser le cours Exemples : - parler du paysage ou du portrait - parler de l’art en Allemagne - l’évolution de la sculpture, de la peinture en manuscrits - comparer la renaissance carolingienne et du Quattrocento b. identification d’une œuvre vue au cours - artiste - ville/pays - dater au siècle près (minimum) - justifier l’identification 2. Ressources : Inclut énormément de liens vers plus d’information ainsi que de meilleures images (en couleur) que le « recueil d’images » : http://witcombe.sbc.edu/ 3. Permanence : Vendredi de 10H à 12:30 4. Contact : Jean-Patrick Duchesne Tel : 04/ 366.56.03 Email : jpduchesne@ulg.ac.be Introduction « L’art est une activité humaine expressément et intentionnellement créatrice de choses et d’êtres dont l’existence est la fin. » (Etienne Cibelot) La notion d’artiste est reconnue en Europe (et par extension aux États-Unis), en Chine, et au Japon. Il faut faire la différence entre les beaux-arts (sculpture, peinture, etc) et les arts décoratifs (vase, meuble, etc.) Les premiers sont ceux que ce cours présentera : ils sont « purs », désintéressés, alors que les derniers sont de valeur principalement utilitaire. L’histoire de l’art peut être divisée en trois temps : 1. le moyen age a. haut moyen age 476 1000 b. époque romane 1150 c. période gothique 1453 2. les temps modernes (1453 1789 révolution française) 3. l’époque contemporaine (1789 – nos jours) Le Moyen Age (476 – 1453) Débutant en 476 (chute de l’empire romain occidental) et terminant en 1453 (prise de Constantinople par les Turcs) ceci délimite une très longue période qui peut être subdivisée : a. haut moyen age (royaume Mérovingien et empire carolingien) l’an 1000 b. époque romane les années 1150 c. période gothique 1453 L’art est très lié à la religion chrétienne. La construction d’églises est très importante. Au 14e siècle apparaissent également des hôtels de ville (Florence, Vienne, Bruxelles) L’absence d’activité autonome est frappante : les artistes sont considérés comme des artisans. Il en continuera ainsi jusqu’à la renaissance. Léonard de Vinci est le premier à revendiquer ceci comme art libéral, d’élite (« L’art est une chose mentale. ») 1. Le Haut Moyen Âge (476 – 1000) Les difficultés économiques en occident font que les peuples du haut moyen age sont pauvres. Il reste principalement des pièces d’orfèvrerie et des manuscrits enluminés d’images ou ornements. La peinture est à base de : - lapis-lazuli - feuilles d’or (à marteler) La richesse était représentée par le poids des métaux précieux que l’on possédait. Les centres de gravitation quittent de plus en plus la méditerranée. L’art du haut moyen age se construit par opposition à la réalité, il s’agit d’un rejet de l’humanisme. Le corporel et le matériel forment des obstacles à la « vraie vie » (influence religieuse évidente.) Il s’agit d’un art spiritualiste. 1. Époque Mérovingienne (476-800) Époque de la plus grande division de l’Europe orchestrée par la dynastie des Francs dont le premier roi était Mérovée (suivi de Clovis.) Époque dominée par un art spiritualiste, symboliste. Rejet de la réalité, de l’humanisme pour se référer au monde surnaturel. 1. L’architecture L’architecture est très pauvre durant cette première partie du moyen âge car ce sont des peuples nomades; ils n’ont aucune tradition architecturale (ni de sculptures ni peintures monumentales.) Il ne reste que des vestiges de taille modeste. Note : Clovis fait venir des Byzantins à Paris pour se faire construire une église. L’orfèvrerie domine à cette époque du moyen âge car c’est l’art le plus facile à transporter (objets de petite taille, peu d’or et d’argent.) Ces œuvres d’orfèvrerie représentent une réserve monétaire mais l’orfèvrerie a aussi une valeur symbolique : les objets en or sont avant tout des objets religieux, car l’or est éternel, symbole de lumière et précieux. 1. Buste Reliquaire De Sainte Foi De Conques (27-A) Statuette de l’époque mérovingienne, c’est la plus grande représentation humaine sculptée à cette époque (40 cm de haut.) Il s’agit d’une pièce d’orfèvrerie conçue en bois et recouverte d’une feuille d’or, décorée de pierres précieuses. Il s’agit d’évoquer un visage humain et non celui de la jeune fille. L’or contribue à l’irréalisme et symbolise l’immortalité. Ce qui compte ici c’est la sainteté. Conques : village français. Buste reliquaire : pièce d’orfèvrerie destinée à recevoir des reliques ou restes d’un saint ou éventuellement du Christ ; sorte de mini cercueil. Ces reliquaires reflètent la nature et l’importance des reliques conservées. Le reliquaire était déjà typique des cultures anciennes : statues vaudou, caractère magique mais également du christianisme germain, à l’opposé des romains qui, eux, vendaient leurs morts. A ce temps-là, on se faisait enterrer dans le cœur de l’église, à côté des reliques puis de plus en plus loin selon le nombre de morts. Sainte-Foy : jeune princesse chrétienne que ses parents ont enfermée pour lui faire abjurer sa foi; elle a refusé et est morte de faim. Une communauté s’est installée dans une très grande abbaye médiévale de Conque. Ils ont volé les reliques de Sainte-Foy (sainte normande.) Les pèlerins ont fait des offrandes pour ce reliquaire et ces offrandes ont été changées en pierres précieuses puis greffées sur le reliquaire de Sainte-Foy afin de la vénérer mais aussi dans le cadre d’une fonction économique. En effet, la totalité des offrandes n’était pas offerte à la Sainte mais la communauté en gardait une partie. A l’époque mérovingienne, étant donné que le christianisme tente de s’imposer, Sainte-Foy est fort importante. 2. Livre De Durrow (27-B) Le livre de Durrow est un ensemble d’évangiles réalisés à Durrow (Irlande), illustrés de dessins dont celui-ci : Le symbole de Saint Matthieu. Ceci est une page tapis (comme un tapis d’Orient) contenant des entrelacs, c’est-à-dire des jeux de courbes. Les premiers à avoir utilisé les entrelacs étaient les Celtes ; donc, les Irlandais perpétuent l’art celtique. (Note : l’art celtique et l’art germanique ont des atomes crochus. Ceci est dû au fait que ce sont les religieux irlandais, dont Saint Patrick, qui ont converti les Germains.) Au centre du manuscrit : une tête et deux pieds permettent de deviner un personnage tout à fait plat, sans densité, laissant penser à une maladresse. Mais la dextérité dans les vêtements en damier et les entrelacs décoratifs tendent plutôt vers l’irréalisme. Tout est très soigné sauf le personnage humain : il n’y a aucun souci de la présentation humaine. Ces artistes excellent dans l’art abstrait et rendre la réalité ne les intéresse pas. Manuscrit religieux réalisé en Irlande (pays très tôt christianisé.) Le message a été transporté par des missionnaires. Pour ce faire, il leur fallut des livres associant images (car nombre élevé d’analphabètes) et écrits. Fermés, ces livres représentent des pièces d’orfèvrerie : leur couverture est en or, en argent avec des pierres précieuses, etc. Le livre est une chose rare et souvent consacré à la religion. Les encres utilisées contiennent des pierres semi-précieuses ; les manuscrits disposent de feuilles d’or, etc. 2. Époque Carolingienne (800-1000) Même si la tendance générale est la même qu’à l’époque mérovingienne, il existe des exceptions : les productions artistiques directement liées à Charlemagne et à son entourage ou les arts de la cour, les arts impériaux. Les Carolingiens veulent une nouvelle culture mais n’arrivent pas à la faire passer auprès du public. 1. Pourquoi ce changement ? Charlemagne et son entourage, notamment ses ministres, prêtres internationaux, ont de l’ambition. Ils veulent renouer avec l’idée d’unité politique de l’empire romain. Charlemagne va reconstituer cette unité et pour marquer cela, il se fait couronner « Empereur romain germanique » en 800 par le pape. Charlemagne veut apparaître comme un descendant de la prestigieuse lignée des empereurs romains unificateurs de l’Europe, ce qui donnerait de la légitimité à son titre. Charlemagne tente vainement de reconstituer la vie de la Cour romaine. Il en découle comme conséquences culturelles : - le latin devient la langue de cour - les courtisans s’habillent à la mode antique - un réseau d’écoles est établi - Invention d’un art qui renoue avec les intérêts de la vie, un art humaniste alors qu’à cette époque, c’est tout à fait à l’encontre des mentalités (l’art mérovingien est l’opposition systématique de l’art romain : la nature, réalité matérielle, anthropo-culturisme, etc.) Charlemagne fait construire le palais d’Aix-La-Chapelle : chapelle palatine construite avec des colonnes de temples antiques venues de Ravel (près de Venise.) Autrement, il y a peu de réalisations architecturales à cause de la faible économie et du manque de tradition. Note : le carolingien ≠ l’époque carolingienne ! 3. Représentation De Saint Mathieu De L’Évangéliaire D’ebbon (28- A) Manuscrit illustré représentant Saint Mathieu. Ceci est une représentation et non plus un symbole, donc il y a un souci de réalisme : Le personnage masculin face au lutrin a un relief, un corps au volume réel, évoqué par les jeux d’ombres et de lumières, ainsi que par les uploads/Histoire/ del-art.pdf
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- Publié le Aoû 07, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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