Diffusion de la Renaissance Italienne en France Introduction Les historiens ont

Diffusion de la Renaissance Italienne en France Introduction Les historiens ont souvent considéré comme point de départ de la Renaissance en France, le début des guerres d’Italie (1515), tandis que sa fin est marquée par la signature de l’Edit de Nantes (1598). C’est en effet la Renaissance en Italie qui provoque un mouvement similaire en France. Ce mouvement remet en cause les mentalités du Moyen Age et recherche des nouvelles formes de vie et de civilisation, qui vont s’inspirer des textes antiques, grecs et latins, dont la redécouverte a commencée bien avant le XVIème siècle. La Renaissance française va s’étendre sur le XVIème siècle du règne de François Ier à celui d’Henri IV, bien qu’elle ait apparu en France avec un retard important par rapport à l’Italie à cause de la poursuite de la guerre de cent ans jusqu’en 1453, alors que le processus Renaissance artistique était déjà présent dès le XVème siècle en Italie et dans nombreuses régions d’Europe. Donc, ce mouvement se transporte sous François Ier, qui invite des nombreux artistes et architectes à sa cour (comme Leonardo De Vinci à la villa de Clos-Lucé) pour concevoir ses résidences royales dans le Val de Loire. Ensuite, les forces du mouvement français sont agitées par l’aristocratie et non seulement par la bourgeoisie et pour cette raison, à partir de 1575 à peu près, les artistes français s’émancipent de ceux italiens et réalisent enfin les grands travaux de la Renaissance française. Les facteurs qui favorisent sa diffusion en France Le mélange des deux cultures est le produit de plusieurs facteurs : - Les ports marchands de Venise, de Gênes et de Pise qui drainent le grand commerce, en particulier celui des produits d’Orient. - La présence de reines italiennes à la Cour de France (Catherine puis Marie de Médicis), puis celle du cardinal italien Mazarin. - Les échanges se multiplient entre artistes et érudits : Léonard de Vinci et Benvenuto Cellini sont invités par François Ier en 1531 et 1540, tandis que Rabelais, Montaigne et bien d’autres séjournent à Rome et en Toscane. - Entre 1494 et 1559, les rois de France disputent au Pape et au roi d’Aragon le royaume de Naples et du Milanais et les villes italiennes prenant parti pour l’un ou l’autre camp. Puis la Péninsule devient l’enjeu de la guerre entre la France et la Maison d’Autriche. L’Italie perd alors son indépendance, mais ce siècle de conflits contribue fortement à diffuser sa culture. Les Châteaux de la Loire Les rois de la fin du XVème siècle, en guerre contre l’Italie, découvrent dans ce pays des formes nouvelles, et ramènent des artistes en France. Le premier souverain à s’éprendre de la Renaissance fut Charles VIII, suivi de Louis XII et de François Ier. Les premières réalisations artistiques « Renaissance » furent réalisées dans les années 1495. La manifestation la plus évidente de la Renaissance en France est l’édification de châteaux résidentiels dans le Val de Loire. Alors qu’on ne construit pas dans le nord de la France parce que ce territoire n’est pas encore totalement remis des séquelles de la Guerre de Cent Ans. Donc, depuis Charles VIII, les souverains ont une prédilection pour le Val de Loire et de nombreux châteaux médiévaux vont être transformés. Leur rôle défensif n’étant plus indispensable en raison de l’unification du royaume, va disparaître et c’est donc sur l’esthétique que l’on mise. Le but est d’attirer l’oeil sur la richesse et montrer le pouvoir du roi ou du prince. Par conséquence, les châteaux vont être percés de grandes fenêtres, l'escalier à rampes droites remplace l’escalier à vis, et souvent une ou plusieurs ailes sont abattues de façon à créer une ouverture sur des jardins « à l’italienne », avec des parterres géométriques et symétriques. Chenonceau Le château de Chenonceau a été construit par Thomas Bohier vers le XVIème siècle. La porte d’entré monumentale du château est d’époque François Ier, en bois sculpté et peint, elle porte à gauche les armes de T.B. et à droite celles de son épouse Katherine de Briçonnet, surmontée d’une salamandre, le symbole de François Ier, et de l’inscription « François, par la grâce de Dieu, roi de France et Claude, reine des français ». Dans la chapelle du château il y a une statue de la vierge et dans la loggia à droite, une autre vierge à l’enfant en marbre de Carrare. La plus part des peintures et toutes les tapisseries ont été réalisées par des artistes italiens et beaucoup d’elles, par l’école italienne et florentine du XVI-XVIIème siècle : - Dans la chambre de Diane de Poitiers, notamment, à droite de la cheminée, dont le décor est copié de l’art italienne il aussi, il y a une toile appelée « le Christ dépouillé des ses vêtements » ou encore, dans la chambre de cinq reines, la toile de « Apollon chez Admète l’argonaute » aussi que dans la chambre de Gabrielle d’Estrées, une toile qui représente Sainte Cécile, patronne des musiciens. - Autres influences du style italien dans le château peuvent être vue par exemple dans le cabinet du travail de Catherine de Médicis, devenue régente du royaume à la mort de son époux le roi Henri II, aussi que dans la librairie avec les meubles et le plafond et encore dans le mobilier de la chambre de François Ier qui se compose d’un cabinet italien du XVIème siècle qui a des incrustations de nacre et d’ivoire gravé à la plume. - A l’entrée du vestibule il y a deux statues : l’une de Jean Baptiste, le patron de Chenonceau, et l’autre la Madone Italienne dans le goût de Lucca della Robia avec la table de chasse en marbre italien. - Du vestibule une porte en chêne du XVIème siècle donne sur l’escalier qui est remarquable car c’est un des premiers escaliers droits –ou en rampe sur rampe- construits sur le modèle italien en effet Chenonceau est le premier château où on peut voir l’escalier à l’italienne avec le palier, un marche plus large des autres qui permettait de s’arrêter et de se reposer avant de recommencer à monter. - Dans le vestibule du premier étage, puis, il y a se médaillons en marbre rapportés d’Italie par Catherine de Médicis et surtout on y voit le labyrinthe, dessiné d’après un plan italien du XVIème siècle. - En générale les jardins à l’italienne sont caractérisés par la polychromie, c’est à dire l’utilisation de couleurs précis, associés à certains sentiments, pour enrichir le château. à ce propos, le jaune indique la jalousie, le rose la frivolité et le rouge la passion. Mais aussi par la symétrie c’est-à-dire la régularité des formes. Villandry Villandry est construit par le ministre des finances de François Ier, Jean le Breton. Pour le compte de la Couronne, il dirige aussi la construction de Chambord. Jean le Breton, pour édifier l’actuel château, fait raser une vieille forteresse du XIIème siècle dont il ne reste aujourd’hui que les fondations et le donjon. Les descendants de Jean le Breton conservent Villandry jusqu’en 1754, année où il devient la propriété du marquis de Castellane, ambassadeur du roi et issu d’une très illustre famille provençale. Il réaménage l’intérieur du château en l’adaptant aux normes de confort du XVIII ème siècle. En 1906 le château est acheté par Joachim Carvallo, né en Espagne en 1869. Il restaure d’abord le château puis souhaite restituer les jardins Renaissance qui avaient été remplacés par un parc à l’anglaise au XIXème siècle. L’originalité de Villandry ne se situe pas seulement dans une conception architecturale novatrice, elle est aussi dans l’utilisation qui a été faite du site pour y construire en pleine harmonie avec la nature et la pierre, des jardins d’une remarquable beauté et d’une très rigoureuse symétrie sur le modèle italien. 1. LE JARDIN D’ORNEMENT: Il se trouve au dessus du potager et constitue la prolongation des salons du château. Du belvédère on distingue quatre carrés qui constituent les jardins d’amour : - « L’amour tendre » est symbolisé par des cœurs séparés par des petites flammes. Au centre apparaissent les masques portés au cours des bals. - « L’amour passionné » est symbolisé toujours par des cœurs, mais cette fois-ci brisés par la passion et qui se mettent en farandole pour mieux évoquer les danses. - « L’amour volage » où les quatre éventails dans les angles symbolisent la légèreté des sentiments. Entre ces éventails, figurent les cornes de l’amour trompé. - « L’amour tragique » : les dessins représentent des lames de poignards et des glaives utilisés au cours des duels causés par les rivalités amoureuses. De l’autre côté du canal est situé le « deuxième salon » qui évoque de façon symbolique la musique. Sont ainsi représentés lyres, notes de musique stylisées ou chandeliers pour éclairer les partitions. 2. LA FORÊT : La promenade dans les bois permet de découvrir des très beaux points de vue sur les jardins. A l’extrémité sud de cette promenade on voit des petites terrasses fleuries qui entourent les serres. 3. LE uploads/Histoire/ diffusion-de-la-renaissance-italienne.pdf

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  • Publié le Sep 21, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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