UN FILM DE LYES SALEM L ’ORANAIS DHARAMSALA PRÉSENTE SORTIE NATIONALE LE 19 NOV
UN FILM DE LYES SALEM L ’ORANAIS DHARAMSALA PRÉSENTE SORTIE NATIONALE LE 19 NOVEMBRE 2014 2014 – FRANCE – 2H08 – 2,35 – 5,1 Visa n°122 787 www.hautetcourt.com UN FILM DE LYES SALEM L ’ORANAIS PROGRAMMATION Martin Bidou et Christelle Oscar Tél. : 01 55 31 27 63/24 martin.bidou@hautetcourt.com christelle.oscar@hautetcourt.com DISTRIBUTION Haut et Court Laurence Petit Tél. : 01 55 31 27 27 distribution@hautetcourt.com PRESSE Guerrar and Co François Hassan Guerrar Mélody Benistant 57, rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris Tél. : 01 43 59 48 02 guerrar.contact@gmail.com PARTENARIATS MÉDIAS ET HORS MÉDIAS Marion Tharaud et Martin Granger Tél. : 01 55 31 27 32/44 marion.tharaud@hautetcourt.com martin.granger@hautetcourt.com SYNOPSIS Durant les premières années euphoriques qui suivent l’indépendance, deux amis, Djaffar et Hamid, sont promis à un bel avenir dans une Algérie libre jusqu’au jour où la trahison les sépare. E N T R E T I E N A V E C LYES SALEM Un titre L’ORANAIS, une ville Oran… Dans toutes les guerres où une armée régulière se confronte à une résistance entrée en clandestinité, ses membres adoptent un nom d’emprunt ; L’Oranais c’est le nom de guerre du personnage principal, DJAFFAR, celui par qui l’histoire se raconte. L’Oranais c’est également l’histoire d’un homme dont la ville natale est Oran. Une ville où l’identité est multiple, cosmopolite. Tout au long de l’histoire, des hommes d’origines diverses ; Maltais, Grecs, Italiens, Arabes, Berbères, Français, Juifs et Espagnols ont vécu ensemble à Oran. On peut passer du quartier arabe « sidi el Houari » au quartier juif « derb el Lihoud » en traversant une rue. Dans le centre-ville, c’est davantage l’architecture Art Déco du début du XXe siècle qui rappelle la présence française. Si aujourd’hui le quartier espagnol n’existe plus, la trompette et la guitare sont les instruments incontournables d’une musique très présente dans la personnalité festive de la ville qui est aussi une des dimensions du film... La chapelle de Santa Cruz, sa Vierge Marie qui domine la baie d’Oran, illustrent parfaitement le paradoxe de cette ville, habitée en grande majorité par une population musulmane ! L’Oranais c’est tout ça en même temps. Réalisateur, acteur et une double culture. J’appartiens à deux cultures, je les connais et les aime profondément. Si je réalise c’est parce que je suis politiquement en colère et inquiet. Si comme acteur ma démarche est artistique, comme réalisateur elle est totalement politique. Je crois devoir témoigner de cette dualité que je porte en moi. Enfant, un jour à Alger où je vivais à ce moment-là, j’ai demandé à mes parents quel camp il faudrait que je choisisse si un jour l’Algérie et la France se faisaient à nouveau la guerre. Il y a eu un léger temps de surprise de leur part. Puis ma mère, française, a tourné la tête vers mon père, algérien, pour sans doute qu’ils accordent leur réponse, mais mon père qui devait être assez contrarié a continué à regarder droit devant lui. Ils ont fini par me répondre que la guerre entre les deux pays était finie et qu’elle ne reprendrait plus jamais. Que s’ils s’aimaient c’est qu’il ne pouvait plus y avoir de guerre entre les deux pays. Je n’avais donc aucune inquiétude 6 à avoir. Depuis mes parents ont divorcé et si la guerre n’a pas repris, elle n’est pas pour autant digérée. Alors qu’on est dans les années 60 et c’est la seule liberté anachronique que je me suis permise avec l’histoire, un des personnages dit ceci : « La Méditerranée est bien peu de chose entre les peuples français et algérien, et ce qui nous lie est bien plus important que ce qui peut nous séparer. Plus vite nous discuterons, mieux cela vaudra. » Cette citation est de Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères en 1975, en réponse à un journaliste français qui lui demandait quelles devaient être selon lui les relations entre l’Algérie et la France. C’était il y a 40 ans. L’histoire, des années 1950 aux années 1980. L’histoire commence à un moment dans les années 1950 où deux jeunes hommes, Djaffar et Hamid, entrent en guerre. HAMID est déjà investi d’une mission, il est engagé et prend déjà part à la lutte. Djaffar, quant à lui, est plus naïf et n’a pas la velléité de prendre les armes. C’est le point de départ de l’histoire. Il me semblait important que les résistants soient présentés comme des hommes et des femmes ordinaires. Ils n’ont rien « d’exceptionnel » au départ, mais le refus d’accepter une situation qui leur est insupportable, les font devenir « exceptionnels ». Djaffar ne choisit pas de rejoindre le combat, c’est un concours de circonstances qui l’y pousse. Une guerre, c’est certainement fait de courage et de détermination, mais il arrive que le hasard et les accidents malheureux s’en mêlent. Cela n’enlève rien à la valeur du combat mené. Puis viennent les années 60 et la victoire. Ça a dû être une période assez incroyable. Les Français sont déjà installés en Algérie depuis des lustres, avec femmes, enfants, grands-pères et arrière-grand-mères. La France est la 5e puissance militaire mondiale, son armée organisée était entraînée et pourtant… C’est FEODOR KOULIGUINE, un des personnages qui le dit : « Vous avez quand même fini par les virer » ! Il le dit de manière un peu triviale et réductrice d’un point de vue historique, mais c’est sans doute comme ça que l’évènement a été vécu ! Un pays appartenant à la grande histoire de la colonisation que le XIXe siècle européen avait portée, réussit après un siècle et demi à se libérer par les armes ! Les années 60, c’est la fête, l’enthousiasme, la découverte de la liberté, tout devient possible ! Djaffar rêve d’une fusée et de télévisions construites par des usines algériennes … J’ai lu quelque part la réponse d’une vieille dame à son petit-fils quand il lui a demandé ce qu’elle et sa famille avaient fait pendant les trois mois qui avaient suivi l’indépendance : « On a dansé ! » aurait-elle répondu. À cette époque, Djaffar et Hamid investissent également ce que les Français ont laissé derrière eux : les maisons, les fameux « biens vacants ». Lorsque Djaffar rentre de la guerre, il habite un village de pêcheurs, il est menuisier, ses biens sont plutôt modestes. Les années 60 et la victoire lui ont offert une ascension sociale fulgurante. Et puis il y a aussi cette machine colossale qui s’appelait « l’Algérie française » et qu’il faut maintenant faire fonctionner. La France avait tout construit en Algérie, elle part en laissant un pays en marche, mais elle n’a jamais intégré d’Algériens dans l’appareil. À l’indépendance, ceux qui savaient faire fonctionner la machine n’étaient pas nombreux. C’est l’allégorie que propose la séquence dans l’usine devant le boîtier électrique ! L’autre aspect des années 60, c’est la manière dont le parti installe petit à petit sa propagande et surtout comment il réécrit l’Histoire, son Histoire officielle. Les années 70, ce sont les années fastes. Les personnages sont tous très bien installés, pourtant des signes de faiblesse commencent à apparaître ! Le personnage de BACHIR se pose des questions, il doute de l’histoire qu’on lui a racontée. Il ne sait pas quoi faire de son corps, de sa peau blanche et de ses yeux bleus. Enfin la corruption prend place, dans un premier temps pour aider Feodor, un ami, qui lui-même a précédemment aidé. Les amitiés se délitent parce que les chemins empruntés par chacun divergent. Le groupe si fortement consolidé, explose. 8 Et les années 80, qui laissent entrevoir un constat d’échec. Pas forcément de la révolution en elle-même ou de l’indépendance du pays, mais de ce qu’ils en ont fait. C’est la désillusion. La solitude pour Djaffar, la paranoïa et la maladie pour Hamid, la rage quasi-suicidaire pour Bachir, la résignation pour SAÏD, le repli sur soi pour HALIMA, entrée en religion. La fin des années 80, c’est la fin de la première époque de l’Algérie post- indépendante. C’est pourquoi le film se termine là. C’est aussi la fin d’une époque dans le monde entier. Si en 1988, en Algérie, un soulèvement populaire change la donne et bouleverse l’échiquier politique, en France, aux élections présidentielles de 1988, c’est la première percée du Front National et moins d’un an plus tard c’est la chute du mur de Berlin qui laisse les États-Unis comme seuls maîtres du monde... Et il va falloir qu’ils se trouvent un nouvel ennemi... Le personnage de Djaffar. Djaffar a deux problèmes, Yasmin, la femme qu’il a perdue et sans qui il n’arrive plus à vivre et Bachir, à qui il subtilise une partie de sa mémoire. Bachir ne sait pas que sa mère a été violée, que son père biologique est un Français, qu’il est le petit-fils du premier homme que Djaffar a tué. Djaffar s’est battu pour se débarrasser du colonisateur, mais le soir même de son engagement, le colonisateur scelle leur destin à jamais. La France reste et s’installe chez lui. Elle est sur uploads/Histoire/ dossier-de-presse-quot-l-x27-oranais-quot.pdf
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- Publié le Sep 13, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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