KIDS Mise en scène : Mélodie BERENFELD Reprise exceptionnelle avec la collabora

KIDS Mise en scène : Mélodie BERENFELD Reprise exceptionnelle avec la collaboration artistique de Fabrice Melquiot et Thissa d’Avila Bensalah Durée : 1 h 20 de Fabrice MELQUIOT Contact diffusion Corinne Drouet : 06 15 42 50 40 © Paolo Pellegrin / Magnums Photos KIDS Mise en scène Mélodie BERENFELD Reprise exceptionnelle avec la collaboration artistique de Fabrice Melquiot et Thissa d’Avila Bensalah Avec Admira : Stella Irr / Marjorie Hertzog Ammar : Benjamin Lesouef Bosko : Antoine Mory Josip : Satnislas Siwiorek Nada : Fanny Touron Refka : Thissa d’Avila Bensalah Sead : Sylvain Dieuaide Stipan : Louis Arene / Benoit Guillon Création musicale Paul-Marie Barbier Olivier de Colombel Julien Le Nagard Lumière Charles Deligny Fredo Duplessier Arnaud Guillamon KIDS © L’Arche Editeur Graphisme Conception graphique affiche : Maïa Wallis Maquette : Lucie Jean - kaminoto@gmail.com CONTACT 70, rue de l’Abbé Groult - 75015 Paris desamorces@yahoo.fr Tél : 06 66 32 12 67 Notre Compagnie est en résidence à la Maison de l’Arbre de Montreuil (93) - Centre international de création dirigé par Armand Gatti - depuis septembre 2008 pour trois ans. Administration Aurélie Quazza Diffusion Corinne Drouet Technique Franck Mas 2/ 3/ © photo / Philippe Noisette Notes d’intentions Yougoslavie paysage dévasté Premier jour de paix Huit orphelins Ils avancent vers l’espoir de recommencer à vivre la guerre là inoubliable tellement présente qu’on remonte le temps pour la revivre avec eux comme une cicatrice indélébile dans leur mémoire. Il m’est difficile d’expliquer pourquoi je ressens cette écriture comme étant une trace de ma génération. On y parle de la guerre, or nous ne l’avons pas vécue. Nous n’en n’avons qu’une mémoire collective, celle qui lutte contre l’oubli, mais pour nous ce n’est qu’une page d’histoire. Dans de nombreuses parties du monde des conflits éclatent, forts de notre éducation pacifiste, nous nous informons, nous suivons l’actualité. Que devons-nous en penser ? Quelle parole pouvons-nous prendre sur l’histoire vécue par d’autres et dont on aimerait avoir une conscience aigue ? Où se trouve notre espace d’invention ? Génération des « guerres virtuelles ». Inondée d’images chocs sur des conflits si proches et pourtant toujours si lointains, ces questions sont les nôtres. A travers l’histoire de ces huit adolescents, Kids, bien qu’une fiction, nous a offert une manière différente et plus tangible pour nous les poser. Ici les atrocités ne sont pas représentées et pourtant on les ressent. La paix semble l’acteur principal mais la guerre hante les moindres recoins. Et plutôt que de montrer la désolation, celle-ci apparaît dans la célébration de la vie. Mélodie Berenfeld (1981- 2007) Bosnie, 1995. Sarajevo. Premier jour de paix. Une bande d’orphelins. Préparent une parade. Pour gagner de l’argent. Que deux d’entre eux puissent s’enfuir. Au bout de l’Europe. Apprennent à faire avec. La paix. Apprennent à quitter la guerre, comme on quitte l’enfance. Se heurtent. S’embrassent. Se font mal. Kids a été créé en 2004, dans la mise en scène de Mélodie Bérenfeld. La Compagnie du Hameçon a vu le jour avec ce projet qui a reçu un accueil que nous n’espérions pas, des villages du sud-ouest où nous avons d’abord joué la pièce, jusqu’au Off d’Avignon, en passant par le Théâtre Silvia Monfort à Paris. Quatre ans ont passé depuis la création du spectacle. Nous avons perdu Mélodie, l’année dernière. Et nous voulions la porter aujourd’hui, comme hier elle nous a portés ; cette reprise de Kids, c’est pour elle, grâce à elle, avec elle. Contre la mort, donner la vie en réponse. A notre manière. En partageant ce poème. Les Kids KIDS 5/ 4/ Reprendre Kids aujourd’hui Lorsque Fabrice Melquiot a écrit cette pièce à la fin des années 90-début 2000 à Sarajevo, cette région de l’Europe sortait de la guerre depuis quelques années à peine… les dégâts, les séquelles étaient encore bien palpables sur toute une génération de Kids. Aujourd’hui encore, nous sommes témoins de conflits armés en Tchétchénie, en République Démocratique du Congo, à Gaza... et nous savons à l’avance que c’est toute une génération, celle qui nous succède et celle que nous incarnons (nous, équipe âgée de 20 à 30 ans), des Kids dont l’avenir ne peut plus se construire de la même manière, dont la liberté ne peut plus être rêvée de la même manière, qui vont devoir construire une paix demain ; mais quelle paix ? Voilà les questions que nous nous posons encore aujourd’hui, et voilà pourquoi Kids est une pièce universelle, d’une actualité criante. Cette saison 2008-2009, nous avons la chance, avec la Cie De(s)amorce(s), d’être accueilli-e-s à la Maison de l’Arbre (Centre international de création dirigé par Armand Gatti, situé à Montreuil - 93). Nous avons donc décidé, avec les Kids, de reprendre la pièce. Comme hommage au premier geste affirmé d’une jeune metteuse en scène si vite disparue : Mélodie Berenfeld. Comme continuation de ce geste, de cette recherche artistique, qui est la nôtre. Comme revendication d’une écriture d’aujourd’hui : celle de Fabrice Melquiot. Mais aussi comme acte de resistance face à la mort, à la guerre, à leur conséquences... Comment reprendre Kids ? ou notre « règle du jeu » : Notre règle du jeu est assez simple : la mise en scène initiale restera inchangée. Nous avons suffisamment joué Kids pour qu’elle soit définitivement inscrite dans nos corps. Ceci dit, pour que la reprise soit vivante, nous voulons nous remettre « en danger », aller plus loin dans le jeu… Nous avons donc choisi un « meneur de jeu » : Fabrice Melquiot, qui endossera pour l’occasion le titre de collaborateur artistique à mes côtés. Kids amené aux jeunes Notre équipe souhaite accueillir des élèves de collèges et lycées lors de représentations, et pour cela se propose d’intervenir dans les classes. Le but est de sensibiliser ces jeunes à la thématique de ce spectacle et de les familiariser avec des écritures d’aujourd’hui, avec le monde du théâtre. Cette intervention sera centrée sur les liens avec l’Histoire, sur l’écriture contemporaine, sur la necessité du geste artistique. Pour cela nous avons élaboré un dossier pédagogiqueautour de la pièce, que nous mettons à disposition des professeurs. Thissa d’Avila Bensalah Comédienne, metteuse en scène et coordinatrice artistique de la Cie De(s)amorce(s) Scénographie - Dramaturgie L’écriture de la pièce impose de nombreuses contraintes dans son rapport particulier à l’espace et au temps. Les contraintes nous sont apparues rapidement comme des moteurs de travail. Les couloirs du temps L’action se déroule au premier jour de paix. Les personnages sont des orphelins âgés de 13 à 18 ans. S’opère alors comme au cinéma, des flash- back pendant la guerre, que nous avons choisi de laisser découvrir au spectateur par le simple déroulé de l’histoire et par un jeu subtil de lumière. Les changements de lieux L’action se situe dans différents espaces symboliques : une plaine, des ruines d’orphelinats, le centre ville de Sarajevo « Centar », devant le Parlement. Nous avons choisi de ne pas représenter ces lieux mais de nous appuyer sur l’exploitation du lieu de représentation brut comme autant d’espace de jeu pour les faire exister. Le temps de guerre ou le premier jour de paix, le rôle de la musique La bande-son du spectacle est une création originale. Les musiciens qui l’ont composée sont sur le plateau et accompagnent l’action de chansons et musiques qui parsèment le spectacle. Orientation du jeu des acteurs Aussi présente soit-elle, nous avons voulu que le jeu des acteurs ne tende pas à démontrer uniquement les stigmates de la guerre, mais que les comédiens soient également porteurs de la force de vie de ces personnages. 6/ 7/ © photo / Philippe Noisette © photo / Philippe Noisette Contexte de la pièce Kids est le résultat d’un travail mené par Fabrice Melquiot sur le conflit yougoslave qui se déroula entre 1991 et 1996. Il écrit cette pièce et Le diable en partage lors de ses différents séjours dans les Balkans entre 1998 et 2000. La guerre civile en Bosnie-Herzégovine a opposé les minorités serbes, croates et bosniaques présentes dans ce pays. La dissolution de l’ex-Yougoslavie après la mort de Tito en 1980 fait renaître le nationalisme dans les différentes républiques qui composaient cette fédération. Façonnée par des siècles d’histoire, la population de Bosnie-Herzégovine est issue du mélange culturel entre des hommes et des femmes de nationalités et de religions différentes. Sarajevo, sa capitale, est à l’image de la diversité et du mélange culturel qui caractérisent toute la Bosnie- Herzégovine et elle devient, pendant le conflit, le théâtre d’une guerre urbaine où les habitants ne se reconnaissent plus. La fable de Fabrice Melquiot se passe à cet endroit. Les personnages sont serbes, bosniaques, orthodoxes, musulmans et sont restés solidaires entre eux pour survivre à la guerre. À eux seuls ils représentent l’esprit de Sarajevo, celui d’avant la guerre, dans ces temps paisibles où chaque voisin était une voisin et non pas un ennemi. Dans la rue, au premier jour de paix, les passants sont des inconnus, des étrangers, des « schtroumpfs » que les caméras envoyées par l’Occident filment. Derrière, les uploads/Histoire/ dossier-kids-desamorces.pdf

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  • Publié le Nov 13, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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