2 Après classe préparatoire prepa concours ecricome ÉPREUVE ÉCRITE / ÉPREUVE CO

2 Après classe préparatoire prepa concours ecricome ÉPREUVE ÉCRITE / ÉPREUVE COMMUNE / Résumé de texte ESPRIT DE L ’ÉPREUVE sUJET corrigé RAPPORt ESPRIT DE L’éPREUVE ■  Esprit général Cette épreuve vise à tester l’aptitude à comprendre un texte, à en exprimer clairement les idées majeures sans en négliger les nuances. ■  évaluation Compréhension, mise en évidence de l’architecture logique du texte. Autonomie : le résumé doit être intelligible en lui-même, sans que le lecteur ait à connaître le texte original ; son contenu sera reformulé autant que possible. Correction de la langue (en particulier grammaire, lexique et orthographe) et du style. Respect des normes quantitatives : le texte d’environ 2000 mots sera résumé en 250 mots avec un écart toléré de 10%. Un comptage précis des mots sera exigé. SUJET ■  Résumé de texte Résumer ce texte en 250 (deux cent cinquante) mots. On tolère 10% en plus ou en moins (225 au moins, 275 au plus). Tout manquement à ces normes (par excès ou par défaut) sera gravement sanctionné. Par exemple, un résumé atteignant 300 ou n’atteignant pas 200 mots, sera noté zéro. Donner un titre au résumé (les mots du titre n’entrent pas dans le décompte des mots). Indiquer le nombre de mots utilisés en portant les mentions suivantes très lisiblement et à l’encre : repère formé d’un double trait // dans le texte écrit après chaque tranche de 50 mots, décompte chiffré cumulatif (50,100,150 etc…) en regard dans la marge, total exact en fin d’exercice. 3 Après classe préparatoire prepa concours ecricome ÉPREUVE ÉCRITE / ÉPREUVE COMMUNE / Résumé de texte ESPRIT DE L ’ÉPREUVE sUJET corrigé RAPPORt Pourquoi l’Ancien Régime a-t-il fini par s’effondrer dans le bruit sourd d’une tête qui tombe dans un panier rempli de son ? Ou, si l’on veut, pourquoi la Révolution ? On n’aura pas la prétention de donner à la question une réponse imparable. Cela fait deux cents ans que des milliers de spécialistes la cherchent sans la trouver. On peut toutefois tenter d’esquisser quelques pistes, ou plutôt montrer comment celles qui ont été suivies sont apparues comme des impasses. Le XVIIIe est passionné de politique, mais la plupart du temps il la fait dans les salons ou dans les livres des philosophes, c’est à dire hors de la Cour et de ses clans, qui représentent les cercles du pouvoir. Au sein même du système monarchique, il n’existe qu’un organe qui peut essayer, fort modestement, de faire pièce au roi, c’est le « parlement », ou plutôt « les parlements », il y en a dans chaque grande province. Malgré ce nom, les parlements d’alors n’ont rien à voir avec les nôtres. Il s’agit d’assemblées composées de magistrats, une sorte d’équivalent de nos cours d’appel ou de cassation, à cette différence près que leurs membres ne sont pas des fonctionnaires dans le sens moderne du mot : ils forment la noblesse de robe, ils ont acheté leur charge et sont prêts à beaucoup pour qu’elle leur rapporte. Par des moyens divers, on peut se faire de l’argent alors en rendant la justice. Comme les chambres ont, entre autres attributions, le devoir d’enregistrer les textes édictés par le monarque, il leur arrive à cette occasion de renâcler et même de faire au souverain des « remontrances ». Une partie de l’histoire politique officielle des deux tiers du XVIIIe siècle tient dans ce face à face, qui tourne au feuilleton. Le roi veut imposer tel ou tel texte, le parlement de Paris murmure, puis se cabre, cela déclenche une crise, alors le roi se fâche, il exile les parlementaires en Bretagne ou ailleurs, en nomme d’autres, et les premiers finissent par revenir. Certaines crises d’autorité royale sont restées fameuses. En 1766, Louis XV décide d’assister à l’improviste à une réunion du Parlement pour lui dire son fait. Il demande à son ministre de lire le discours très sévère qu’il lui a inspiré : la réunion s’appelle « la séance de la flagellation », c’est dire si le discours était cinglant. Un peu plus tard, excédé, le même Louis fait un « coup de majesté », c’est ainsi qu’on appelle un coup d’État quand il est déclenché par le roi lui même : il dissout les parlements. Sur le moment, le geste parut à tous les ennemis de l’absolutisme comme le comble de l’horreur liberticide. Pour venir à bout des difficultés de l’époque et sortir du corset étouffant d’un système usé, la vieille institution parlementaire était pourtant bien inadaptée. Le problème peut venir de son incapacité à se saisir des vrais sujets. Dans la première moitié du siècle, à l’époque du jeune Louis XV, une seule préoccupation domine les esprits, nourrit les haines et les passions, et vire à l’hystérie : la querelle janséniste que l’on rejoue une fois encore, comme au temps de l’abbaye de Port Royal. Nos parlements sont en première ligne dans la bataille, car la plupart des parlementaires sont de cette tendance. La majorité des évêques est, quant à elle, du côté du pape, bien décidée à venir à bout de cette hérésie. En 1746, la dispute se bloque sur un point particulier : les « billets de confession ». Pour être sûr du salut ultime des âmes, l’archevêque de Paris a eu cette idée ingénieuse : désormais, avant de donner les derniers sacrements, les prêtres devront exiger des mourants un document signé dans lequel ceux ci reconnaissent les « erreurs » du jansénisme. Hurlements horrifiés du camp janséniste, c’est à dire principalement des parlementaires : oser faire du chantage sur un lit de mort ! C’est parti pour une décennie de chicane, de bagarre, d’avancées, de reculs. Il est évident que, sur le moment, l’histoire devait sembler très importante. Dans un 4 Après classe préparatoire prepa concours ecricome ÉPREUVE ÉCRITE / ÉPREUVE COMMUNE / Résumé de texte ESPRIT DE L ’ÉPREUVE sUJET corrigé RAPPORt monde très religieux, un ne joue pas impunément avec le salut de l’âme. Songeons toutefois au décalage auquel cela conduit, quand on regarde les choses avec quelques siècles de recul : la France avait besoin de changements profonds dans l’agriculture, l’économie, la politique, l’administration. Ceux qui étaient en place pour les suggérer ne parlaient que de Dieu et s’envoyaient à la figure les œuvres de Pascal. Sous Louis XVI, nouvelle problématique. À cause de la guerre farouche qui les a opposés à Louis XV, ce monarque détesté, à cause de l’exil auquel ils ont été contraints, les conseillers au Parlement apparaissaient à beaucoup comme des héros de la liberté. Le nouveau roi se veut conciliateur, il rappelle l’organe dissous par son grand père qui se réunit à nouveau sous les bravos d’une partie de l’opinion. Les limites de son héroïsme apparaissent bien vite. Dans ces années 1770 1780, la grande question est celle des finances publiques. Les caisses sont vides, il faut trouver des moyens de les remplir. Tous les ministres tentent de vastes réformes qui ont toutes pour objectif de contraindre les privilégiés à accepter de contribuer à l’effort collectif. Ils trouvent toujours face à eux un grand ennemi : nos mêmes parlements, aussi enflammés, aussi ronflants, aux discours aussi élevés, mais pour une tout autre raison. Il s’agit cette fois de défendre bec et ongles les seuls avantages de leurs membres – tous sont nobles. Le grand, l’immense problème du XVIIIe siècle porte donc un nom que le XXIe connaît bien : la dette. On croit souvent que le siècle des philosophes n’était agité que de la question des libertés et que c’est cette obsession qui a fini par conduire à la Révolution. C’est inexact. L’enchaînement des faits qui conduit à 1789 doit tout à une question plus terre à terre : comment combler les trous des comptes publics ? Le système fiscal est inadapté, les dépenses sont trop lourdes et, au fil du règne, quelques événements viennent les aggraver encore, comme la guerre d’Amérique (1778-1783). Pour se venger de l’humiliation reçue des Anglais durant la guerre de Sept Ans, la France, avec ses jeunes et brillants généraux, les La Fayette, les Rochambeau, se range au côté des colons des Amériques qui luttent pour leur indépendance et leur liberté. Le geste est admirable, mais ruineux. Dès l’avènement de Louis XVI se succèdent une série de ministres qui, chacun à sa manière, tentent le tout pour le tout. Quelles que soient leurs théories économiques, tous sont d’accord sur un point : pour qu’il y ait plus d’argent dans les caisses, il faut étendre l’impôt à tous, on y revient. C’est toujours ce qui les perd. À coups de manœuvres, de pamphlets odieux, de médisances, de cabales, les aristocrates, les parlementaires, les prélats, la Cour, tous ceux qui perdraient quelques plumes dans l’affaire réussissent à faire chasser les uns après les autres tous les ministres. Tous les livres, à raison, en font le récit navrant. Ils oublient souvent au passage un autre épisode non moins instructif. Il nous montre à quel point même avec les meilleures intentions du monde, il uploads/Histoire/ faire-une-introduction-de-synthese-1-2 1 .pdf

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  • Publié le Oct 11, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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