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Projet 01 : Textes et documents d’Histoire. Séquence 02 : Produire un texte pou

Projet 01 : Textes et documents d’Histoire. Séquence 02 : Produire un texte pour présenter un fait d’histoire en y introduisant des commentaires et/ou des témoignages. Séance : Compréhension de l’écrit. *Texte support page 45 (livre scolaire). Titre : Une guerre sans merci. Objectifs : L’apprenant doit être capable de : Dégager le point de vue du narrateur ; Identifier la manifestation implicite du narrateur ; Repérer la technique d’analyse d’un fait historique. Plan de la séance : - Image du texte – Hypothèses de sens – Lecture et vérification des hypothèses – Exploitation du texte - Synthèse. Déroulement de la séance : I. Image du texte : Titre : Une guerre sans merci. Texte sous forme de deux paragraphes (2§). Signes typographiques : points, deux points, guillemets, etc. Auteur : Mahfoud kaddache. Source : La conquête coloniale et la résistance in Algérie. Edition : Nathan-Enal. Date de parution : 1988. II. Hypothèses de sens : * Comment est formé le titre de ce texte ? -Le titre est sous forme d’une phrase nominale qui sert à informer. *Quelles informations donnent le titre, le nom de l’auteur et la source du texte? -Texte historique qui parle de l’histoire de l’Algérie pendant les conquêtes coloniales. *Sur quoi nous renseigne le titre (A côté de la source)? -Il nous renseigne sur la quête de l’Algérie par les troupes françaises et son caractère impitoyable. III. Lecture et vérification des hypothèses. IV. Exploitation du texte : Activité 01 : - Dans ce texte, le narrateur raconte un fait historique : lequel ? Quand s’est-il produit ? Relève deux expressions du texte qui désignent ce fait. - Il s’agit de l’invasion de l’Algérie par la France en 1830. Les deux expressions : « la conquête », « la guerre coloniale ». Activité 02 : Soit la phrase : « …..ne fut, en réalité, qu’un alibi pour justifier l’expédition de SidiFerruch en 1830. » 1/ Le mot souligné veut dire : A : Une fausse excuse ? (*) B : Une fausse sortie ? C : Une demande ? D : Un prétexte ? (*) Choisissez ce qui est juste. 2/ Relevez dans le premier paragraphe l’expression de sens contraire. L’expression de sens contraire est : les « véritables causes » Page 1 sur 3 Niveau : 3AS. Durée : 02h. Activité 03 : Reliez chaque phrase à l’expression qui lui est convenable : Phrases Expressions 1 : La dette impayée à l’Algérie suite à l’affaire malhonnête de la vente du blé à la France. 2 : La prétention de posséder Bastion de France sans redevances. 3 : Offrir gloire et butin à l’armée pour mater le peuple français. 4 : Offrir un pays (l’Algérie) au surplus de population française. - Cause socio-économique. - Cause politique. -Cause stratégique. -Cause commerciale. Activité 04 : En parlant du mot « guerre », trouvez quatre mots (04) faisant partie de son champ lexical. Référez aux définitions suivantes : -Nom (pluriel) signifiant corps mort d’une personne. -Nom signifiant ensemble structuré de soldats. -Verbe signifiant assassiner une personne. -Verbe signifiant tuer un animal en lui coupant la gorge. Activité 05 : Complétez le tableau suivant : Terme Expressions - Comment cette guerre est-elle qualifiée par l’auteur ? Inexpiable. Sans merci. Sans loi. *Après avoir complété le tableau, dites si le jugement de l’auteur est valorisant ou dévalorisant. Activité 06 : -Peut-on distinguer le narrateur de l’auteur ? Pourquoi ? -On ne peut pas distinguer l’auteur du narrateur ; ils ne forment qu’une seule personne. En effet, l’auteur raconte et analyse les faits historiques. Activité 07 : La visée communicative de l’auteur est de : -Démystifier une réalité historique ? (*) -Relater un événement historique ? Choisissez. V. Synthèse : Complétez le tableau ci-dessous à partir du texte : Sujet traité -L’invasion de l’Algérie par la France en 1830. Visée communicative du texte -Démystifier une réalité historique. Le plan du texte. Partie Contenu 01§ « L’affaire du coup d’éventail…………. pourra se répandre. » -Les véritables causes de l’invasion française. 02§ « La guerre coloniale fut une guerre ………… une caverne avec des pierres. » -Une guerre d’extermination. Annexe : Page 2 sur 3 N .B : L’auteur cherche à gagner l’adhésion du lecteur à son point de vue. Le fait de parler de « véritables » causes présuppose que celles avancées par les Français sont fausses, mensongères. N.B : Par les explications qu’il fournit et les témoignages qu’il exploite, l’historien fait valoir son point de vue sur le fait ou l’événement. Dans la narration, s’insère alors l’argumentation. C A D A V R E S A R M E E T U E E G O R G E Une guerre sans merci L’affaire du coup d’éventail – le dey avait frappé de légers coups de son chasse-mouche le consul français Duval qui l’avait offensé – racontée jadis par les manuels français ne fut, en réalité, qu’un alibi pour justifier l’expédition de Sidi- Ferruch en 1830. Les véritables causes de la conquête furent tout autres. On peut en dénombrer plusieurs : les suites d’une affaire louche et malhonnête montée par des négociants, Bacri et Busnach, et des politiciens de Paris, concernant du blé vendu à la France entre 1793 et 1798 et resté impayé ; la prétention de posséder sans redevances le Bastion de France et le droit de souveraineté sur une partie de la côte orientale algérienne ; le désir de la monarchie de s’attacher une armée susceptible de l’aider à mater le peuple français en lui offrant gloire et butin en Algérie ; enfin les ambitions des théoriciens capitalistes pour qui ce « sera un pays neuf sur lequel le surplus de la population et de l’activité française pourra se répandre ». La guerre coloniale fut une guerre sans merci, inexpiable, sans loi, menée contre des Algériens tenus pour barbares par des officiers et des soldats qui n’avaient rien compris au caractère sacré de la résistance à l’envahisseur. Ne pouvant vaincre le peuple, Bugeaud chercha à le contraindre par la ruine et la famine. Lamoricière, fit de la razzia la base de sa tactique : attaque par surprise d’une tribu provoquant la fuite, pêle-mêle, des hommes, des femmes et des enfants sur qui l’on tirait sans pitié ; capture des troupeaux et pillage des biens. La razzia dégénéra en dévastation : il fallait détruire les moyens d’existence des Arabes. Montagnac écrivit en mars 1842 : « On tue, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent aux bruits des bestiaux qui mugissent de tous côtés ; c’est un enfer où, au lieu du feu qui nous grille, la neige nous inonde. » Et Saint-Arnaud, en avril 1842 : « Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coups de fusils, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes.» […] En 1884, Cavaignac brûla des fagots devant une grotte où s’étaient réfugiés des membres de la tribu de Sbéahs : « …Presque tous, hommes, femmes, enfants, troupeaux y périrent. » En 1845, Pélissier fit placer des fascines enflammées et entretenues devant les issues des grottes abritant les Ouled Riah ; près de cinq cents, peut-être mille cadavres furent trouvés. Au Dahra, Canrobert fit emmurer une caverne avec des pierres. Mahfoud KADDACHE, La Conquête Coloniale et la Résistance, in ALGERIE , Editions Nathan-Enal, 1988. Page 3 sur 3 uploads/Histoire/ fiche-03v.pdf