Pier Luigi Cervellati, Roberto Scannavini, C. De Angelis. LA NOUVELLE CULTURE U

Pier Luigi Cervellati, Roberto Scannavini, C. De Angelis. LA NOUVELLE CULTURE URBAINE Bologne face à son patrimoine. Résumé : Bologne ville italienne du moyen age, autrefois capitale du royaume pontifical. Elle est actuellement face à une dualité entre le tissu ancien et les nouvelles agglomérations urbaines périphériques. En détriment de son patrimoine et son histoire, la sauvegarde de cet héritage est devenue une priorité primordiale. Au cours des différentes phases de l’histoire, la ville de Bologne s’est développée selon un rythme très long ; la succession des fonctions et des événements ont changés la morphologie de la ville, produisant un organisme stratifié d’une véritable unité. Le rythme de transformation était assez long pour permettre l’adaptation des individus au milieu produit par la société. Avec l’ère industrielle, la ville de Bologne a changée d’échelle et de rythme. Le centre historique a perdu son poids dans les systèmes productifs et économiques face aux moyens techniques et financier de la nouvelle ville. Ceci a favorisé une migration intra urbaine, les habitats ont fuies le centre historique pour la périphérie et ils ont été remplacés par une population défavorisée. Ceci à mené le noyau historique, à se situer a un niveau urbain médiocre et cette situation s’est encore aggravé avec l’explosion de l’urbanisme moderne. La première réaction contre cette situation n’est pas venu des architectes ni des urbanistes (à cette époque tous adeptes du mouvement moderne), mais du service des beaux-arts qui ont pris conscience que la ville de Bologne était un « objet culturel », qui est en péril face à la monté inquiétante de l’urbanisme moderne. Le problème de Bologne est posé de nouveau en 1960, mais cette fois ci par un groupe d’étudiants de la faculté d’architecture de Florence Une équipe de travail est alors crée entre la faculté d’architecture et les services techniques de la municipalité de Bologne. Le plan est rendu public le 24 mais 1969. Ce plan devait permettre de définir l’ossature, le squelette de la ville et de mettre en évidence ses édifices publics et ses monuments religieux, pour une typologie détaillée du patrimoine urbain de Bologne. Ceci va définir le nouveau P.U.D de 1969 pour la réhabilitation du centre historique de Bologne qui repose donc sur des bases solides. Il veut que chaque maison, chaque palais, chaque couvent, chaque église retrouve sa forme, son décor, sa splendeur d’origine, et surtout une nouvelle fonction au service des citoyens d’aujourd’hui. C’est là que se traduit la volonté de la politique urbaine de Bologne. La première consiste à maintenir les habitants dans leur quartier, en adaptant les maisons aux nouvelles exigences de la vie moderne. La deuxième consiste à freiner la croissance urbaine de la ville de Bologne, par l’injection des programmes d’habitat social dans les maisons réhabilitées. La troisième consiste à aménager les monuments pour recevoir les services publics, sociaux et culturels. La quatrième et la dernière, consiste à impliquer les citoyens dans le programme de réhabilitation du centre historique de Bologne, a travers des associations et des comités de quartiers. Tout cela passe par la mise en place d’un document d’urbanisme de développement et de sauvegarde du noyau historique qui permettra le contrôle et la gestion des interventions urbanistiques et architecturales, suivi et complété par des plans d’urbanismes d’intervention. L’élaboration de ces plans d’urbanisme d’intervention dans le tissu ancien de la ville de Bologne ont nécessité la mise en point de divers instruments d’analyse et de recherche tant dans le plan historique que morphologique, et parallèlement des recherches juridique et socioéconomiques. Ces instruments sont les suivant : 1- l’archivage L’étude s’est beaucoup basée sur la recherche historique (la reconstruction urbaine et architectural de Bologne) qui repose sur des documents écrits et iconographiques trouvés dans les archives. L’interprétation de cette documentation a permis de concevoir les modèles d’occupation de sol d’autre fois, de classer les principaux types de construction et de dresser des très architectural de quelque maisons et édifices. La documentation iconographique a permis une synthèse des rapports entre les éléments ponctuels et collectifs du tissu urbain. L’étude de ces documents permet de déterminer la relation qui lie l’édifice à sa forme et à sa fonction. Les archives photographiques donnent des renseignements très sûrs, les modes de vie et le fonctionnent de la ville dans le passé La méthode consistée donc à contrôler les documents d’archive par le relevé de l’état actuel du centre historique. 2- la photographie Une compagne photographique a été lancée dans le tissu ancien, qui va permettre d’approfondir la connaissance des formes architecturales et des caractéristiques de l’espace urbain, des matériaux, des jardins, des couleurs … Les vues ont été prises sans automobiles et avec le minimum de signaux routiers. Dans une premier phase, on photographie des rues entiers, prenant des photos individuelles de chaque maison, de chaque monument, des cours, des jardins, des potagers, puis on passe aux détails de l’architecture, aux revêtement des sols, aux matériaux de construction, au mobilier urbain ; ainsi qu’aux intérieur des maisons, portiques, entrées, escaliers … A cela s’ajoute la photographie aérienne qui permet la synthèse de chaque édifice avec sons volume et ses diverses caractéristique, ainsi cela permet (a des fins sociales) de voir la relation entre les monuments et leur tissu urbain. 3- le relevé Architectural Les relevés architecturaux au (1/200) ne sont pas aussi exacts que celles au (1/50), mais assez suffisants pour faire une bonne analyse typologique et de jolies façades urbaines. Les relevés au (1/50) doivent fournir le plus grand nombre possible d’information car ils doivent être constamment superposé au projet, affin de vérifier que celui-ci respecte bien les caractères du bâtit existant. Aussi ils doivent dresser des rapports exacte sur la nature des structures à des fins techniques qui sont nécessaire pour les opérations de réhabilitation. 4- les maquettes d’îlots au 1/100 Elles représentent l’excellents moyens pour inciter des non-spécialistes à participer aux projets, elles servent pour les expositions destinées au grand publique afin d’expliquer aux citoyens les principes d’intervention et de mise en valeur de la ville. LES METHODES D’INTERVENTIONS L’analyse de l’histoire architecturale et la typologie morphologique et fonctionnelle ont permis de dégager cinq catégorie d’opérations qui sont les suivant : 1- la restauration Elle vise à conserver tous les caractères typologiques et formels des édifices d’une grande valeur architecturale. 2- la réhabilitation avec reconstruction originelle Elle consiste dans la conservation des éléments extérieurs (façades, portiques, entrées, cours, loggias, toits) ainsi que de la structure et de l’organisation intérieure, et rétablir la cohérence entre l’édifice d’origine et l’édifice restauré. 3- la reconstitution avec servitude partielle Elle s’applique pour les édifices dans les façades sont restées intacte mais que l’intérieur a subi de profondes modifications à travers le temps. 4- la démolition suivie de reconstitution soumise a des normes Elle s’exerce seulement sur les édifices récents dont les caractéristiques ne permettent pas d’exiger la conservation. 5- la démolition Elle s’applique sur tout ce qui a était bâti dans les cours, les jardins, les espaces vides, afin d’aérer le moyeu historique par la création d’espace vert, jardins, placettes, espaces publiques. En fins la définition du modèle opérationnel et sa confrontation est basée sur la concertation entre l’équipe de recherche et les comités de quartiers. Analyse : - La crise urbaine aujourd’hui est telle qu’il est impossible de résoudre tous les problèmes par un simple projet à une seule personne. - La prise en charge patrimoniale relève d’un travail pluridisciplinaire qui doit faire en évidence la participation des citoyens. - Le cas de sauvegarde du noyau historique de Bologne à mis en évidence la démarche pluridisciplinaire dans la gestion patrimoniale, qui peut être bénéfique pour le cas de Tlemcen. - Les instruments d’analyses et les méthodes d’interventions utilisées dans la sauvegarde du centre historique de Bologne peuvent ouvrir la voie à la recherche des nouveaux instruments et méthodes d’interventions adaptées au tissu vernaculaire des cités islamiques. - La sauvegarde du centre historique de Bologne intervient dans un contexte politique, social, économique et culturel particulièrement favorable. - Le recours de l’état à l’expropriation comme solution efficace pour gestion globale du patrimoine de Bologne reste a discuter étant donné que le droit a la propriété est sacré. (il est ou le droit du citoyen et le facteur social tant évoqué dans le livre). uploads/Histoire/ fiche-de-lecture-bologne-face-a-son-patrimoine.pdf

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  • Publié le Mar 24, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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