Frédéric Barberousse Pour les articles homonymes, voir Barberousse et Frédéric
Frédéric Barberousse Pour les articles homonymes, voir Barberousse et Frédéric de Hohenstaufen. Des informations de cet article ou section de- Ce modèle est-il pertinent ? Cliquez pour en voir d'autres. vraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie, sources ou liens externes (indiquez la date de pose grâce au paramètre date). Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des réfé- rences à l'aide d'appels de notes. Frédéric Ier de Hohenstaufen, dit Frédéric Barbe- rousse (en allemand : Friedrich I., Barbarossa, 1122 – 10 juin 1190), fut empereur romain germanique, roi des Ro- mains, roi d'Italie, duc de Souabe et duc d'Alsace, comte palatin de Bourgogne. Né vers 1122 à Waiblingen[1] ou à Weingarten près de Ravensbourg, Frédéric est un prince de la dynastie des Hohenstaufen, duc de Souabe de 1147 à 1152 sous le nom de Frédéric III. Il a été élu roi des Romains en 1152 et couronné empereur germanique en 1155. Il a gagné son surnom du fait de son éblouissante barbe rousse. 1 Naissance Frédéric Ier Barberousse est né en 1122. Le lieu de nais- sance du prince est encore incertain. D'après la seule source contemporaine, la Welfe Judith de Bavière a donné naissance à son premier enfant dans un château près d'Altdorf[réf. nécessaire]. Comme il était courant à cette époque pour la mère de donner naissance à son enfant dans son pays d'origine, il est probable que Frédéric soit né sur les terres de sa mère. Toutefois, on ignore si Frédé- ric était effectivement ce premier enfant, car la mortalité infantile était élevée à l'époque. 2 Biographie Frédéric, fils du Hohenstaufen Frédéric II le Borgne, duc de Souabe, et de Judith, fille de Henri le Noir de Ba- vière, descend des deux lignées concurrentes dominant le Saint-Empire de cette époque. À 25 ans, à la mort de son père en 1147, il lui succéda comme duc de Souabe sous le nom de Frédéric III. Il semble avoir poursuivi les efforts de son père pour accroître l'influence de la maison Hohenstaufen, tandis que son oncle, Conrad III, roi d'Allemagne, s’employait à renforcer le pouvoir royal. Frédéric adopta, semble-t-il, une position neutre lors des démêlés juridiques entre Conrad et les Welfes, et même empêcha une procédure de Conrad contre les Welfes. 2.1 Les jeunes années 2.1.1 Les circonstances de son élection à la dignité impériale À la mort subite de Conrad III le 15 février 1152 à Bamberg, il a 30 ans. Frédéric, duc de Souabe, fut alors élu à la dignité de roi des Romains dès le 4 mars 1152 à Francfort-sur-le-Main et couronné le 9 mars 1152 par l'archevêque de Cologne Arnold II von Wied (de) dans la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle. Ce déroulement inhabituellement rapide s’explique, car Conrad III en avait déjà planifié les étapes préalablement à son voyage du couronnement à Rome. Ceci avait été initialement prévu dans la perspective de l'élection et du couronnement de son propre fils, alors qu'il était cou- rant de régler les problèmes dynastiques avant de par- tir pour un long voyage, qui comportait toujours des risques. D'après la tradition et le témoignage écrit de Othon de Freising, Conrad décida ensuite, dans l'intérêt de l'empire, de passer outre les règles de succession dy- nastiques et de favoriser l'élection de son neveu à la place de son fils (prénommé également Frédéric, qui n'avait alors que six ans). Il aurait prétendument craint qu'un épi- 1 2 2 BIOGRAPHIE Barberousse habillé en croisé, miniature de 1188. sode de régence ne permette pas d'obtenir la paix dési- rée dans le contexte du conflit avec Henri le Lion. La re- cherche historique n'a pu éclaircir ce point, le témoignage d'Othon de Freising sur les circonstances de l'élection étant postérieur de cinq ans à l'évènement, alors que Fré- déric était déjà établi et encensé. Il est plus vraisemblable que le duc de Souabe sut établir, par sa diplomatie extrê- mement habile, un équilibre des intérêts entre les factions partiellement rivales qui garantit de façon satisfaisante le rang et la réputation de chacun des princes et lui assura leur soutien lors de l'élection. Des chroniques relatent plusieurs rencontres entre Frédé- ric et les grands de l'empire pendant la vacance du trône. Au cours de ces entretiens, l'impétrant était en mesure de promettre diverses charges et territoires aux princes pour amener ses interlocuteurs à soutenir sa candidature. Ceci concernait en particulier les partisans de son cousin Henri le Lion, qui était probablement un concurrent supplémen- taire. Après l'accession au trône de Frédéric, leur oncle commun, Welf VI, reçut entre autres la suzeraineté sur plusieurs domaines ainsi que des territoires en Italie (les biens de la comtesse Mathilde de Toscane, le duché de Spolète, le margraviat de Toscane, les îles de Sardaigne et de Corse). Un parent Wittelsbach, le comte Conrad II de Dachau (en) a reçu le titre de margrave de Moravie. Le beau-frère d'Henri le Lion, Bertold IV de Zähringen, reçut le titre de recteur de Bourgogne (une charge impé- riale) ayant autorité sur des villes du Jura suisse. Barbe- rousse lui donna par ailleurs l'assurance de le conforter dans ses droits par une expédition militaire, si lui-même pourvoyait mille cavaliers. Après cet isolement qui ne prit fin définitivement qu'en 1156, son cousin Henri le Lion reçut pour prix de son vote de soutien le duché de Ba- vière qu'il convoitait et qui fut repris aux Babenberg par édit princier lors de la Diète de Goslar en 1154. Le duc Vladislav de Bohême fut nommé roi de Bohême par anticipation de futurs services. Il faut rajouter que les princes électeurs durent voir en Frédéric, apparenté aux deux clans ennemis de Hohens- taufen et de Welf, le candidat le plus à même de les récon- cilier : il était du côté maternel en parenté avec les Welf car sa mère Judith était fille du duc de Bavière Henri le Noir et sœur de Welf VI. Il était également Hohenstau- fen par son père, cousin de Conrad III et neveu de Henri Jasomirgott et de l'évêque Otto von Freising (de). C'est pourquoi Otto le qualifia de « pierre angulaire ». Le programme de Barberousse est révélé dans l'annonce de l'élection du pape Eugène III par Wibald, abbé de Stavelot-Malmedy : le rétablissement des privilèges de l'Église et la suzeraineté de l'empire en est le principe essentiel (honor imperii et sacrum imperium). Il ne s’agit cependant de rien de nouveau : certains passages de l'annonce se trouvaient déjà à peu de choses près dans les écrits de Conrad III et dans la sommation papale de janvier 1152. 2.1.2 Premiers pas dans la politique impériale Empire de Frédéric Barberousse en 1181. Frédéric se consacra dans un premier temps à la pacifi- cation de l'empire et assécha la concurrence pour la cou- ronne impériale. Il tint une première Diète à Dortmund après la Pâques 1152, où furent présents l'archevêque de Cologne Arnold II, le duc de Saxe Henri le Lion, le duc Welf IV et Albrecht l'Ours. Le roi s’y présentait pour la première fois comme le suzerain de la partie saxonne de l'empire. Il ordonna la construction de son palais à Lau- tern, en Rhénanie (qui deviendra « Kaiserslautern »). Une nouvelle Diète fut appelée en juin de la même année pen- 2.1 Les jeunes années 3 dant la tournée d'empire à Mersebourg. Il fut question du conflit entre l'archevêque de Brême, Hartwich (de), et Henri le Lion autour du droit de fonder un évêché sur la côte de la mer Baltique. C'est seulement lors de la Diète de Goslar en 1154 que fut accordé à Henri le droit de fonder des évêchés sur son territoire. À Mersebourg, Frédéric intervint dans la querelle de suc- cession de la couronne danoise au profit de Sven III, contre Knut, qui était lié aux Welf. Le problème le plus crucial de la politique impériale, le conflit entre Henri le Lion et Henri Jasomirgott pour le duché de Bavière fut évoqué mais ne fut pas encore résolu. L'expansion des Welfes en Allemagne du Nord a ainsi été circonscrit. La tournée d'empire s’arrêta après Mersebourg à Ratisbonne. Frédéric y reçut l'hommage de la noblesse bavaroise et appela à une expédition contre la Hongrie. Les princes, contestant ses chances de succès, s’y oppo- sèrent. Le roi voulait probablement profiter de cette ex- pédition pour détourner les Babenberg de leur combat contre les Welfes en Bavière. 2.1.3 Préparation du couronnement Lors de la Diète de Wurtzbourg, en octobre 1152, Bar- berousse fixa la date de son voyage à Rome à l'automne 1154. Les raisons souvent avancées pour expliquer le choix d'une date si tardive touchent au souhait de Bar- berousse de régler la dispute entre les Babenberg et les Welfes pour le titre de duc de Bavière. Une fois la date connue, des négociations entre Barberousse et la curie ro- maine ont commencé afin de déterminer les conditions du couronnement. Le traité de Constance, dénommé d'après l'endroit où il fut paraphé en mars 1153 par Frédéric, fut l'aboutissement de ces discussions. Barberousse y promet de soumettre uploads/Histoire/ frederic-barberousse.pdf
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- Publié le Mar 20, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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