Les grands courants en linguistique Plan: • Historique. • L'objet du structural

Les grands courants en linguistique Plan: • Historique. • L'objet du structuralisme . • Les grands courants structuralistes. • L’influence du structuralisme. 1. Historique • Avant 1916 on s'occupait surtout de linguistique historique (philologie). Saussure était à l'origine un spécialiste de l'indo-européen. En 1875, il avait publié un ouvrage diachronique sur les voyelles de l'indo-européen. • En 1916, deux de ses étudiants (Charles Bally et Albert Sechehaye) publient le « Cours de linguistique générale » (1916) • De 1930 -> 1975 on constate l'hégémonie du structuralisme. 2. Le structuralisme linguistique L'objet du structuralisme La langue est étudiée comme un système doté d'une structure décomposable. Le nom même de « structuralisme » indique que la langue est conçue comme une structure, c'est-à-dire comme un ensemble d'unités structurées par des réseaux de relations. La langue est découpée en niveaux, chacun étudié par une discipline qui lui est propre. Selon les courants la sémantique est mise à l'écart ou intégrée dans les autres grandes catégories. • Le structuralisme linguistique ≠ une école unique se référant à une doctrine précise. • Le structuralisme linguistique ═ ensemble de courants, voire d'individus, qui ont développé des théories diverses, mais qui se fondent sur certains principes généraux communs. • Les Ecoles structuralistes en linguistique - les années 20 (XXème siècle) - Prague, Copenhague, aux Etats-unis. • Prague - le cercle linguistique autour de Nikolaï Troubetzkoy (1890-1938) et de Roman Jakobson (1896-1982); • Copenhague - la « glossématique » de Louis Hjelmslev (1899-1965) • Paris - le « fonctionnalisme » d'André Martinet (1908-1999), la « psychomécanique » de Gustave Guillaume (1889-1960). • Aux États-Unis, - des travaux d'inspiration ethnolinguistique et comparatifs, avec Edward Sapir (1884-1939), Benjamin Whorf (1897-1941) et Joseph Greenberg, (1915-2001); le « distributionnalisme » de Leonard Bloomfield (1887-1948), Charles Hockett (1916-2000) et Zellig Harris (1909-1992). DEVOIR DEVOIR Principes généraux du structuralisme 1. Le fonctionnement de toute langue obéit à des règles que les sujets parlants adultes mettent en œuvre individuellement sans connaître explicitement le système dont elles relèvent. - L'orientation synchronique du structuralisme (on étudie un état de langue et non le devenir d'une langue, son évolution diachronique) découle de ce premier principe: les sujets parlants ignorent les lois d'évolution de la langue qu'ils parlent: ils obéissent à des contraintes de structure. Ce principe méthodologique implique à son tour un choix fondamental: ce sont des énoncés qu'il s'agit de rendre compte, et non de la situation de communication ou de l'intention de l'émetteur . - R. Jakobson, E. Benveniste, Ch. Bally étudient certains aspects du procès de l'énonciation uniquement dans la mesure où le code linguistique (dans le système des pronoms, des embrayeurs, du système verbal, des modalisateurs...) porte la trace systématique et manifeste, objectivée, de la subjectivité des locuteurs. Là encore, ce n'est donc pas la subjectivité toute puissante, infiniment variable dans ses manifestations discursives, qui les intéresse, mais plutôt la subjectivation contrainte par le jeu des règles systématiques de la langue. 2. La définition du signe arbitraire comme unité indissociable du signifiant et du signifié.  La forclusion du référent (le linguiste n'a pas affaire à une réalité extérieure à la langue, ou aux états mentaux des locuteurs).  Une conception du sens comme pur effet de structure.  Une conception de la forme comme antérieure à tout contenu. • Le signe - au cœur de ses constructions théoriques. • Le signe n'est signe que pour un autre signe, dans un faisceau de relations qui lui confèrent sa valeur. • Les Ecoles structuralistes interprètent, modulent, explicitent et discutent là un thème fondamental de Saussure: la langue est une forme et non une substance. • Le structuralisme ═ un relativisme linguistique qui ne reconnaît pas d'universaux linguistiques, même s'il peut en chercher dans l'axiomatique de leur description (c'est le cas de la Glossématique). 3. La langue est un fait social (et non un organisme vivant). Elle est une émanation de la communauté sociale, de son histoire, et elle contribue à la fonder en retour en tant que communauté parlante: elle constitue comme l’infrastructure de la culture. Dans des styles épistémologiques différents, Benveniste et Jakobson insistent particulièrement sur ce point, et contribuent de cette manière aux extrapolations extra-linguistiques du structuralisme généralisé (non linguistique) qui se manifestent en anthropologie et sociologie, dans la sémiologie et les théories du texte littéraire. L’influence du structuralisme La linguistique énonciative • Ce courant s’inscrit dans le prolongement de la grammaire structurale des années 60 - 70. • Le courant énonciatif approfondit les concepts mis en place dans les années 50 et 60 par le linguiste Emile Benvéniste. • Objectif - tenir compte de la position de l’énonciateur, du locuteur dans la production d’un énoncé donné. La langue n’est plus considérée comme un objet inerte. Le linguiste a une conception dynamique de la langue qui n’est plus un simple puzzle, mais une stratégie, un agencement conscient, réfléchi des diverses pièces de la langue: « l’énonciation est cette mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation » . (E. Benvéniste,PLG, II, p. 80) Principes généraux de la linguistique énonciative Question que se posent les structuralistes : Question que se posent les énonciativistes : Comment les formes linguistiques sont-elles connectées selon un découpage en phonèmes, lexèmes, morphèmes, syntagmes, etc... ? Comment les formes linguistiques se mettent-elles en situation et sont-elles prises en charge par des énonciateurs ? Phrase Forme syntaxique comprenant au moins un verbe conjugué. (ex. Je n'aime pas beaucoup le poisson surgelé) Énoncé produit d'un énonciateur au cours d'un acte d'énonciation dans une situation donnée. Il ne s'agit pas forcément d'une phrase (ex. Moi, le poisson surgelé, bof…) Un énoncé est le produit d'un énonciateur au cours d'un acte d'énonciation dans une situation donnée. • En énonciation ce qui est primordial ce n'est pas la dichotomie signifiant/ signifié, c'est la référence, autrement dit le renvoi aux objets du monde, qu'ils soient repérés par rapport à la situation ou détachés de la situation d'énonciation. je, tu, ici, maintenant Le chien de Marie "chat" prend quatre lettres. Les grands noms de la linguistique énonciative Benveniste Les deux articles les plus considérables sont : « La nature des pronoms » (1956) dans lesquels il pose les jalons de l'énonciation sans la nommer; « L'appareil formel de l'énonciation » (1970) où il explique les fondements de l'énonciation en connaissance de cause. Benveniste se réclame du structuralisme de Saussure et rend hommage à Roman Jakobson. Il remet en question la dichotomie langue/parole, opposition introduite de façon opératoire par Saussure: « Rien n'est dans la langue qui n'ait d'abord été dans le discours ». DEVOIRDEVOIRDEVOIR Ducrot S'inspire des philosophes du langage Austin et Searle. Il montre l'importance de la situation discursive et de la pragmatique. Il intègre la composante pragmatique à la sémantique. On peut dire qu'il relève d'un structuralisme divergent. On ne peut pas décrire les énoncés sans faire référence aux conditions énonciatives. Il pose l'existence d'un énoncé, noyau sémantique stable pouvant diverger selon les conditions d'énonciation. Forces locutoire, illocutoire, effet perlocutoire. Ducrot s'intéresse aussi à l'implicite (ce qui est dit sans dire) : - les présupposés Jacques continue de fumer (présuppose que Jacques fumait avant) - les sous-entendus Il ne déteste pas le vin (sous-entend « il aime beaucoup le vin ») DEVOIRDEVOIRDEVOIR Culioli Dans la mouvance de Benveniste, même s'il s'inspire d'une philosophie stoïcienne, basée sur les processus et les changements d'états. On s'intéresse plus au dicible (lekton traduit en latin par dictum) qu'au dit (il se rapproche en cela de Saussure et de Chomsky). Il existe pour chaque énonciateur un faisceau de propriétés physico-culturelles (physique ou social) La Notion est prédicative et modalisable. C'est le monde de l'Instabilité Les mots sont des capteurs de l'organisation du monde. Le Domaine notionnel est déformable. DEVOIRDEVOIRDEVOIR La linguistique générative • La linguistique générative regroupe un ensemble de théories développées à partir des années 1950 par le linguiste américain Noam Chomsky. Elle s'oppose à la fois au béhaviorisme et au structuralisme. • La théorie générative se distingue des autres traditions en faisant la distinction compétence / performance, qui distingue la capacité langagière de l'acte de parole. Ainsi, selon cette orientation, chaque locuteur possède un « organe linguistique spécialisé » (« Language Acquisition Device ») permettant l'analyse et la production des structures complexes formant le discours. • Chaque langue forme une structure observable, résultat d'un système inné (comprendre « génétique ») universellement partagé. Il revient à la linguistique générative, dès lors, de comprendre la structure et le comportement de ce système. Bibliographie • Ferdinand de Saussure (préf. et éd. de Charles Bally et Albert Sechehaye, avec la collaboration d'Albert Riedlinger ; éd. critique préparée par Tullio De Mauro ; postface de Louis-Jean Calvet), Cours de linguistique générale, Paris, Payot, coll. « Grande bibliothèque Payot », 1995 (1re éd. 1916). • Zufferey S. Initiation à la linguistique française. Paris: Armand Colin; 2010. 192 p. uploads/Histoire/ les-courants-ln.pdf

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  • Publié le Fev 06, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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