COURS D’HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE FRANCAISE DU MOYEN ÂGE AU XVIIIème SIÈCLE PL

COURS D’HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE FRANCAISE DU MOYEN ÂGE AU XVIIIème SIÈCLE PLAN DU COURS 0. INTRODUCTION GÉNÉRALE Chap. I. LE MOYEN ÂGE LITTÉRAIRE Chap. II. LA RENAISSANCE Chap. III. LE CLASSICISME Chap. IV. LE SIECLE DE LUMIÈRE BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE BALANDIER, G., Aventures et discours dans l’amour courtois, Paris, Ed. Herman, 2010. BRAY, R., Chronologie du classicisme, Paris, Boivin, 1992. DOP BEC, P., La pléiade : Bibliographie critique, Paris, Laur Bains, 1987. FAYOLLE, R., La critique, Paris, Armand Colin, 1994. HANQUET S., Modèle français ; poètes et poèmes, Bruxelles, C.M.P., 1993. LAGARDE M., et alii, Manuel illustré de la littérature française des origines et l’époque contemporaine, Paris, Hachette, 1998. SAULNIER V.L. ; Littérature du Moyen Âge, Paris, PUF, 1980. Littérature française du XVIIIème siècle philosophique, Paris, PUF, 1980. ZINC, M. ; Littérature du Moyen Age, Paris, PUF, 2004. Objectif du cours Objectif global Ce cours d’histoire de la littérature française du M.A au XVIIIème siècle vise à contribuer à la formation littéraire des étudiants en leur montrant la relation qu’il y a entre la littérature et la civilisation française.Autrement dit, il s’agira d’expliquer l’interaction qui existe entre les événements socio-politiques et les mouvements littéraires de chaque siècle. Objectifs spécifiques À la fin du cours, l’étudiant qui l’aura suivi avec attention sera capable de : Découvrir les différents courants de pensée et les mouvements littéraires qui ont traversé la France du M.A au XVIIIème du siècle. Présenter d’une façon brève les différents courants de pensée pour chaque siècle. Situer chaque écrivain dans son siècle, son courant de pensée et les genres littéraires développés. Préparer intensément, en tant que futur enseignant, les étudiants à une réflexion critique que propose une intention bien formée aux grands moments, aux grands courants et aux œuvres dominantes de la culture internationale. INTRODUCTION 0.1. CARACTÉRISTIQUE DU MOYEN ÂGE Le M.A est une forte foi ardente et en même temps une unité religieuse. Cela se remarque dans l’architecture en général et le cathédral en particulier. Cette même foi ardente justifie l’organisation des croisades contre les incrédules, c’est-à-dire les non-chrétiens. Cependant le M.A s’articule en deux périodes bien distinctes : Du XIème à la fin du XIIIème siècle : c’est la période pendant laquelle la France est une force vivante au service de la foi. Sur le plan littéraire, la littérature s’exprime à travers les romans. Du point de vue architectural, l’art gothique est à la mode. Du XIVème au XVème siècle, la France se voit ruinée par des guerres malheureuses. Aussi la littérature devient-elle moins brillante. 0.2. LA SOCIÉTÉ DU MOYEN ÂGE La littérature du MA est avant tout une écriture nationale, c’est-à-dire vouée au service de la société française. Nous devons distinguer au sein de cette société médiévale trois groupes sociaux qui vont orienter les activités littéraires : les églises, la noblesse et le peuple. a. L’Eglise ou l’église Intellectuellement par-là, c’est le sacerdoce qui constitue le groupe le dominant de la société médiévale. L’église a sauvé les civilisations françaises au moment de l’invention barbare de 473. De l’autre côté, elle s’opposait farouchement à la noblesse dans le but de protéger les faibles contre les caprices des seigneurs : c’est la noble mission de l’église. Le clergé exerçait donc une véritable autorité politique en limitant les droits féodaux qu’imposait le seigneur en mettant fin à la tyrannie de l’époque. Comme tout le monde était d’une foi profonde, l’église n’a pas eu beaucoup de peine à organiser les guerres saintes contre l’infidélité. b. La noblesse Elle possède de la terre et le château fort ayant comme activité principale la guerre. D’abord rudes et brutaux, les seigneurs s’affirment peu à peu, organisent la chevalerie et leurs châteaux s’ouvrent à des divertissements artistiques. Ces divertissements artistiques aspirent une littérature abondante : l’épopée, les romans, les chroniques et la poésie lyrique. c. Le peuple Communément appelé vulgus en latin, le peuple comprend : les serfs, les artisans et les marchands. Cette couche de la société, par ses activités et par le fait même d’être éloignée de la noblesse et du clergé, se constitue petit à petit. Une situation indépendante aboutissant à une formation d’une bourgeoisie riche, plus instruite que la noblesse. Loin de ressembler aux deux premières couches de la société, sa littérature sera comique, satirique et grossière (qui manque de la finesse). 0.3. APPROCHE SUR LES ORIGINES ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA LANGUE FRANÇAISE Les origines du Français sont très sobres (simples et classiques). Le Français issu de la décomposition du Latin vulgaire était transplanté en Gaule par la conquête romaine. Il appartient donc à la famille des langues romanes telles que l’italien, l’Espagnol, le Catalan, Sarde, Provençal, Portugais, Rhéto-roman, Roumain nées pareillement du latin parlé dans diverses contrées de l’empire de Charlemagne. (Charlemagne est sacré empereur d’Occident en 800, Il a vécu entre 742-814) Avant l’arrivée de Jules CESAR (101-44 Av J.M), les Gaulois (entre la Garonne et la Seine) et les Belges (entre la Seine et le Rhin) parlaient la langue Celtique. Les Aquitaines, habitant entre la Garonne et le Pyrénées, se servaient de l’Ibère. Le Latin était déjà employé dans la Provincia-Romana, province conquise au IIème siècle avant notre ère. Le Grec dans quelques cités de la côte méditerranée faisait l’outil d’échanges commerciaux (Marseille, Nice, Antibes) Entre 58-51 Av. J.C, la conquête de Jules César entraina la romanisation de toute la Gaule. La forte organisation des Romains et la supériorité de leur civilisation ne tardèrent pas à évincer (détruire) la langue celtique : rapports administratifs, rapports commerciaux, la création des école, l’obligation des vaincus de connaitre le Latin afin d’accéder aux charges publiques). Prestige des cités embellies par les vainqueurs dès le IIIème siècle, l’influence de l’Église, … tout cela contribue à répandre le Latin. Le Celtique qui n’avait pas de monuments littéraires fut refoulé peu à peu dans les campagnes et les régions montagneuses. Pour ce, le Celtique disparut au VIème siècle.Il n’a laissé que de rares vestiges, quelques inscriptions et quelques mots géographiques tels que Verdun, Rouen, Isère, etc. Et de nos jours, malgré les tentatives linguistiques et littéraires, il est impossible de le constituer tel qu’il était parlé à cette époque-là. Après les invasions germaniques au Vème siècle, un phénomène inverse se produisit : la puissance romaine est détruite mais les vainqueurs subissent l’ascendant (l’influence) de la culture romaine. Au Xème siècle, si le Germanique sera la langue de l’élite militaire chez les Merovingiens et les Carolingiens, c’est le Latin qui l’emportera partout ailleurs. Le Latin vulgaire à cheval de se corrompre en passant par les bouches germaniques se démarque du latin parlé, littéraire des écoles pour devenir anormal. Ceux qui entendent le latin correctement se font de plus en plus rares et la décomposition du latin vulgaire se précipite. La scission entre la langue parlée et la langue écrite s’accentue tellement que la langue écrite devient incompréhensible pour la population non instruite. Aussi le pape ordonna-t-il que les prêtres prêchent en Latin vulgaire. Le Concile de Tour de 813 ordonna aux prêtres de prêcher dans la langue comprise par la population. Cette situation a eu comme conséquence la naissance d’une nouvelle langue qui portera bien le nom particulier de « le Roman ». Les premiers textes de la langue romane Le développement de la littérature française en ce qui est de premiers monuments que nous possédons du Roman est d’ordre utilitaire : Les glossaires de Richelieu (lexique latin-roman) Les glossaires de Cassel (lexique roman-germanique) À la fin du VIIème siècle, ces lexiques ont connu un grand succès car ils ont facilité la lecture et l’interprétation des livres saints. En dehors de ces deux, nous citons : Les serments de Strasbourg (842), textes laïcs La cantilène de Saint Alexis vers 1400 La vie de Saint Leger vers le Xème siècle, etc. L’avant dernier ouvrage présente déjà de réelles qualités littéraires. LA LANGUE D’OIL ET LA LANGUE D’OC Le Roman ne forme pas une langue unique au XIIème siècle. Il était subdivisé en plusieurs dialectes car le Latin s’était transformé de façon différentes dans plusieurs contrées de la Gaule. Malgré ces interférences linguistiques, ses dialectes se subdivisaient en deux groupes : Au Nord, la langue d’Oïl Au Sud, la langue d’Oc. La langue d’Oïl comprenait le Wallon, le Picard, le Lorrain, le Normand, le Francien (dialecte de l’ile de Français), le Bourguignon, le Poitevin, … La langue d’Oc comprenait également le Provençal, le L’auvergnant, le Garcien, le Limousin, l’Auvergnant, etc. Tous ces dialectes étaient égaux en importance et chacun d’eux avait produit des œuvres littéraires. Mais le Francien finit par l’emporter en supplantant d’autres dialectes de la contrée. Avec l’extension de la puissance capétienne, le Francien, langue de la capitale, de la cour, de l’administration devient la langue officielle, participant ainsi à fortune de la monarchie. Dès le XIVème, les autres dialectes sont négligés et, n’étant plus écrits, tombèrent définitivement au rang des patois (villageois). Au XVIème siècle, avec l’unification définitive du royaume, passant par la langue Françoise, le triomphe du Français est total. D’une façon synthétique, voici l’arbre généalogique de la langue française. Chap. uploads/Histoire/ litterature-francaise-du-moyen-age-au-xviiieme-siecle-3 1 .pdf

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  • Publié le Aoû 31, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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