LA RÉVOLUTION PAR LOUIS MADELIN PARIS - HACHETTE ET Cie - 1912. PRÉFACE AVANT-P

LA RÉVOLUTION PAR LOUIS MADELIN PARIS - HACHETTE ET Cie - 1912. PRÉFACE AVANT-PROPOS. — LA FRANCE DE 1789. PREMIERE PARTIE. — L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE CHAPITRE PREMIER. — LES ÉTATS GÉNÉRAUX (mai-juin 1789). CHAPITRE II. — LE QUATORZE JUILLET. CHAPITRE III. — LA DISSOLUTION D'UN PAYS. CHAPITRE IV. — LA NUIT DU 4 AOÛT ET LA DÉCLARATION (juillet- octobre 1789). CHAPITRE V. — LES JOURNÉES D'OCTOBRE. CHAPITRE VI. — L'ASSEMBLÉE, LES CLUBS ET LA CONSTITUTION. CHAPITRE VII. — LA NATIONALISATION DES BIENS DU CLERGÉ CHAPITRE VIII. — LA RÉVOLTE DES SOLDATS ET LA FÉDÉRATION. CHAPITRE IX. — LA GUERRE OU LA PAIX ? CHAPITRE X. — LA CONSTITUTION CIVILE. CHAPITRE XI. — LA CRISE DE LA RÉVOLUTION (décembre 1790-mai 1791). CHAPITRE XII. — L'ÉVÉNEMENT DE VARENNES. CHAPITRE XIII. — LA FUSILLADE DU CHAMP-DE-MARS. CHAPITRE XIV. — LA FIN DE LA CONSTITUANTE. DEUXIÈME PARTIE. — L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE. CHAPITRE XV. — UNE ASSEMBLÉE DE ROMAINS. CHAPITRE XVI. — NARBONNE ET LA GUERRE. CHAPITRE XVII. — LE MINISTÈRE ROLAND ET LA DÉCLARATION DE GUERRE. CHAPITRE XVIII. — LA CHUTE DU GRAND MINISTÈRE - LA JOURNÉE DU 20 JUIN. CHAPITRE XIX. — LA QUESTION DE DÉCHÉANCE. CHAPITRE XX. — LA CHUTE DU TRÔNE. CHAPITRE XXI. — DANTON, L'INVASION ET LES MASSACRES. CHAPITRE XXII. — VALMY. TROISIÈME PARTIE. — LA CONVENTION NATIONALE. CHAPITRE XXIII. — L'ASSEMBLÉE GÉANTE. CHAPITRE XXIV. — LES ASSAUTS DE LA GIRONDE (septembre- décembre 1792). CHAPITRE XXV. — LA MORT DU ROI (décembre 1792-janvier 1793). CHAPITRE XXVI. — LA TRAHISON DE DUMOURIEZ (janvier-avril 1793). CHAPITRE XXVII. — LA CHUTE DE LA GIRONDE (avril-juin 1793). CHAPITRE XXVIII. — L'INSURRECTION DES PROVINCES (juin-juillet 1793). CHAPITRE XXIX. — LE RÉGIME DU SALUT PUBLIC. CHAPITRE XXX. — LA PREMIÈRE TERREUR (Juillet-décembre 1793). CHAPITRE XXXI. — ROBESPIERRE ET LES FACTIONS (janvier-mars 1794). CHAPITRE XXXII. — LA CHUTE DES FACTIONS CHAPITRE XXXIII. — LE RÈGNE DE LA VERTU (mars-juillet 1794). CHAPITRE XXXIV. — THERMIDOR. CHAPITRE XXXV. — LA CHUTE DES JACOBINS (juillet-septembre 1794). CHAPITRE XXXVI. — LA FRANCE DE L'AN III. CHAPITRE XXXVII. — LES VENTRES CREUX CONTRE LES VENTRES POURRIS (septembre 1794-septembre 1795). CHAPITRE XXXVIII. — LE 13 VENDÉMIAIRE. QUATRIÈME PARTIE. — LE DIRECTOIRE EXÉCUTIF. CHAPITRE XXXIX. — LE DIRECTOIRE ET LE PAYS. CHAPITRE XL. — BARRAS, BABEUF ET BONAPARTE (septembre 1795-mai 1796). CHAPITRE XLI. — L'ENTRÉE EN SCÈNE DE BONAPARTE (mai 1796- mars 1797). CHAPITRE XLII. — LES CONSEILS CONTRE LE DIRECTOIRE (mars- août 1797). CHAPITRE XLIII. — LE COUP D'ÉTAT DE FRUCTIDOR (août- septembre 1797). CHAPITRE XLIV. — LA SOCIÉTÉ SOUS LE DIRECTOIRE CHAPITRE XLV. — BONAPARTE EN FACE DU DIRECTOIRE (septembre 1797-mai 1799). CHAPITRE XLVI. — FLORÉAL LE DIRECTOIRE CONTRE LES ANARCHISTES (mai 1797-mai 1798). CHAPITRE XLVII. — PRAIRIAL LA DERNIÈRE POUSSÉE JACOBINE (mai 1798-juillet 1899). CHAPITRE XLVIII. — L'APPEL AU SOLDAT (juillet-septembre 1799). CHAPITRE XLIX. — L'AVÈNEMENT DE BONAPARTE (septembre- novembre 1799). ÉPILOGUE. PRÉFACE Publier une histoire de la Révolution paraîtra, en l'an de grâce 1911, la chose la plus prétentieuse qui se puisse concevoir ; je ne me le dissimule nullement. Encore me sera-t-il permis de dire où se bornent mes prétentions. Il ne s'agit ici ni d'un manuel scolaire, ni à proprement parler d'une œuvre d'érudition. Je ne saurais en effet me plier à aucun programme d'école et je n'ai, d'autre part, jamais pensé plonger dans cet océan des archives d'État dont j'ai, pour des œuvres d'une toute autre nature et d'objet plus restreint, mesuré la profondeur. Depuis un demi-siècle, on a publié sur la Révolution — je viens encore d'en faire l'expérience — une masse formidable d'études et de documents. Des Revues et des Sociétés se sont fondées qui n'ont eu d'autre objet que cette spéciale étude ; mais il n'est pas une revue qui ne lui ait payé un large tribut. Dés très gros ouvrages aux menues publications, une magnifique librairie révolutionnaire s'est constituée : histoires, monographies, biographies. Les Mémoires, d'autre part, ont pullulé, les Journaux privés, les Lettres, les Notes où les témoins ont parlé, témoins de toutes les classes et de tous les partis, des ambassadeurs étrangers aux paysans des modestes villages, et des proconsuls terroristes aux aristocrates voués au couteau et que Pierre de Vaissière vient de faire entendre. De grandes publications officielles sont en cours ou s'achèvent, comme cet énorme et précieux recueil des Actes du Comité du Salut public qu'a édité M. Aulard : des Cahiers de 1789, qui de toute part se publient, aux Procès- verbaux du Directoire avec lesquels M. Debidour nous mènera jusqu'en 1799, nombre de recueils nous permettent d'opposer les uns aux autres documents officiels et témoignages particuliers. J'avoue, en passant, ma prédilection pour les Lettres, document type si je peux dire, dont je me suis toujours servi de préférence aux Mémoires. Je sais bien que beaucoup diront qu'en dépit de tant de publications, à peine l'enquête commence : je n'en disconviens pas. A peine l'enquête commence si l'on mesure ce qu'il reste à creuser ; mais si l'on considère ce qui, déjà, a été versé à l'instruction, celle-ci me paraît suffisamment avancée pour qu'on soit autorisé à marquer les points acquis — provisoirement. Je ne prétends point faire autre chose. Nombre de lecteurs ne se hasardent point dans le dédale des pièces et études : je voudrais leur présenter, dans la mesure du possible, le résumé de ce qui a, depuis des années, paru sur la Révolution et les mettre en face des conclusions auxquelles ont abouti mes maîtres et mes confrères. Le bon Rollin écrivait dans l'avant-propos à son Histoire Romaine : Je n'ai point dissimulé que je faisais beaucoup d'usage du travail des autres... : c'est le travail des autres qui a fait tout le mien ; et si le lecteur veut bien y apporter quelque intérêt, qu'il ait la bonté de consulter les trop courtes bibliographies placées à la fin de mes chapitres, et qu'en toute équité, il reporte sur tant d'excellents travailleurs tout le mérite de ce volume. On a déjà, dans les vingt dernières années, travaillé à de fortes synthèses. Mon admirable et cher maître Albert Sorel a écrit l'histoire diplomatique de la Révolution et M. Arthur Chuquet, en une série de volumes nourris et alertes, son histoire militaire ; M. Pierre de la Gorce est en train de nous retracer son histoire religieuse ; M. Alphonse Aulard a consacré un volume considérable à son histoire politique ou, pour être tout à fait exact, à l'histoire de l'opinion sous la Révolution. Ce sont là des œuvres fort dissemblables, mais de grande valeur, qui encouragent à la synthèse. On remarquera que je me suis surtout attaché à l'histoire politique. Je ne pouvais cependant m'y tenir ainsi qu'on m'y avait engagé : il est toujours périlleux de séparer, en histoire, des faits qui fatalement ont réagi les uns sur les autres. L'histoire diplomatique, l'histoire militaire, l'histoire politique, l'histoire financière, l'histoire religieuse, l'histoire économique, l'histoire sociale, l'histoire littéraire ne se peuvent, sans risque, traiter ab abstracto. Ceux qui entendent écrire sur la Révolution peuvent moins que personne se dérober à la nécessité d'étudier concurremment des faits qui s'éclairent les uns par les autres. Taine pour lequel, au surplus, mon admiration reste entière, se fût épargné plus d'une outrance, s'il eût écrit après Albert Sorel, pour ne citer que lui. Celui-ci nous montre la ville assiégée ; Taine ne nous avait dépeint fort souvent que les gestes parfois déments des assiégés démoralisés ou exaspérés, abattus ou surexcités parfois jusqu'à l'aliénation. Qui ne juge que l'historien se doit placer sur le mur de la ville menacée et regarder tout à la fois l'assiégeant et l'assiégé. Sorel l'a compris. Ainsi est-il parvenu à une sereine équité. Les limites de ce volume étaient trop restreintes pour que je pusse pénétrer — autrement que pour sa préparation — dans le détail des négociations et des campagnes, pas plus dans celui des crises financières, économiques et sociales. Il suffisait de ne les jamais perdre de vue pour que certains faits de l'histoire politique restassent intelligibles et l'impression finale conforme à la justice. Je me suis efforcé en effet de rester équitable. On ne l'est jamais complètement. Mais à l'heure où je livre cette œuvre au public, il me serait impossible, en toute sincérité, de voir en faveur ou aux dépens de qui j'ai pu être partial. J'ai d'ailleurs abordé cette délicate chronique sans aucune idée préconçue ; mes opinions sur la Révolution se sont, neuf fois sur dix, singulièrement modifiées en cours d'étude. Certes je ne me suis nullement refusé le droit de laisser voir mon sentiment sur certains faits et certains hommes ; l'indignation, la pitié ou l'admiration font parfois partie de l'équité. Mais il me semble que j'ai rendu justice à tous, même à tel personnage qu'une étude scrupuleuse me dénonçait cependant, en dernière analyse, comme un malfaiteur conscient ou non. Il m'était d'ailleurs facile de garder ma liberté d'observation et d'appréciation. Je ne m'étais jamais senti l'autorité suffisante pour porter, même dans le for intérieur, sur un événement aussi complexe que la Révolution française un jugement catégorique. Il m'est encore plus uploads/Histoire/ madelin-la-revolution.pdf

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  • Publié le Mai 20, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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