@ HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE ou ANNALES DE CET EMPIRE Traduites du TONG-KIEN

@ HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE ou ANNALES DE CET EMPIRE Traduites du TONG-KIEN-KANG-MOU par le Père Joseph-Anne-Marie DE MOYRIAC DE MAILLA, Jésuite français, missionnaire à Pékin TOME I Histoire générale de la Chine Tome I 2 à partir de : HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE ou ANNALES DE CET EMPIRE, traduites du TONG-KIEN-KANG-MOU, par le feu père Joseph-Anne- Marie DE MOYRIAC DE MAILLA (1669-1748), jésuite français, missionnaire à Pékin, publiées par M. l’Abbé GROSIER, et dirigées par M. Le Roux DES HAUTESRAYES, Conseiller-Lecteur du Roi. Ouvrage enrichi de figures & de nouvelles cartes géographiques de la Chine ancienne & moderne, levées par ordre du feu Empereur Kang-hi, & gravées pour la première fois. A Paris (1777-1783), chez  Ph.-D. Pierres, Imprimeur du Grand-Conseil du Roi, & du Collège Royal de France, rue Saint-Jacques, &  Clousier, Imprimeur-Libraire, rue Saint-Jacques. TOME PREMIER, 1777. mise en mode texte par Pierre Palpant www.chineancienne.fr Histoire générale de la Chine Tome I 3 TABLE DES MATIÈRES Discours préliminaire de M. l’abbé Grosier Observations de M. Deshauterayes Préface Lettres du P. de Mailla à M. Fréret : I — II — III — IV Lettres diverses du P. de Mailla : V — VI — VII — VIII — IX — X — XI — XII — XIII. HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE PRINCES ANTÉRIEURS A LA Ie DYNASTIE Premiers peuples — Yeou-tsao-chi — Soui-gin-chi — Fou-hi — Chin-nong — Hoang- ti — Chao-hao — Tchuen-hio — Ti-ko — Ti-tchi — Yao — Chun. Ie DYNASTIE. LES HIA 2598. Chao-hao — 2514. Tchuen-hio — 2436. Ti-ko — 2366. Ti-tchi — 2357. Yao — 2255. Chun — 2205. Yu — 2197. Ti-ki — 2188. Tai-kang — 2159. Tchong-kang — 2146. Ti-siang — 2118. Chao-kang — 2057. Ti-chou — 2040. Ti-hoai — 2014. Ti-mang — 1996. Ti-sié — 1980. Pou-kiang — 1921. Ti-kiung — 1900. Ti-kin — 1879. Kong-kia — 1848. Ti-kao — 1837. Ti-fa — 1818. Li-koué. IIe DYNASTIE. LES CHANG 1766. Tching-tang — 1753. Tai-kia — 1720. Vo-ting — 1691. Tai-keng — 1666. Siao-kia — 1649. Yong-ki — 1637. Tai-vou — 1562. Tchong-ting — 1549. Ouai-gin — 1534. Ho-tan-kia — 1525. Tsou-y — 1506. Tsou-sin — 1490. Vo-kia — 1465. Tsou-ting — 1433. Nan-keng — 1408. Yang-kia — 1401. Poan-keng — 1373. Siao- sin — 1352. Siao-y — 1324. Ou-ting — 1265. Tsou-keng — 1258. Tsou-kia — 1225. Lin-sin — 1219. Keng-ting — 1198. Ou-y — 1194. Tai-ting — 1191. Ti-y — 1154. Cheou-sin. IIIe DYNASTIE. LES TCHEOU 1122. Ou-ouang — 1115. Tching-ouang — 1078. Kang-ouang — 1052. Tchao- ouang — 1001. Mou-ouang. @ Histoire générale de la Chine Tome I 4 DISCOURS PRÉLIMINAIRE DE M. L’ABBÉ GROSIER @ pr.21 Le grand corps d’histoire que nous publions, manquait à la littérature de tous les peuples de l’Europe. Nous ne chercherons point à en exagérer le mérite par de vains éloges : il suffira d’indiquer son objet, & d’exposer ses caractères d’authenticité, pour en faire connaître toute l’importance. Parmi les différentes parties des arts & des sciences, qui ont été cultivées à la Chine, l’étude de l’histoire a toujours occupé le premier rang ; & cette sage monarchie est peut-être la seule, où le soin de transmettre à la postérité le souvenir des évènements publics, ait été regardé comme une fonction d’Etat. Ce zèle pour la conservation des monuments historiques, a produit chez ce peuple un nombre prodigieux d’écrivains ; mais dans cette pr.22 multitude d’ouvrages qu’ils ont laissés, les Chinois distinguent leurs Grandes Annales, dépôt général où sont consignés, par ordre des temps, tous les faits qui concernent leur monarchie, depuis l’époque de sa fondation ; histoire authentique, avouée de toute la nation, rédigée de siècle en siècle, sous les yeux du gouvernement, & dont le fil non interrompu s’étend presque jusqu’à nos jours. L’autorité de ces annales est irréfragable à la Chine, & les lettrés de Histoire générale de la Chine Tome I 5 cet empire témoignent, pour cette collection, une estime qui tient de la vénération. Instruits des mesures scrupuleuses qui ont été prises, sous chaque dynastie, pour la confection de cette grande histoire, également informés des soins, du travail, & des frais immenses qu’elle a coûtés, comme du mérite des grands hommes qui l’ont successivement continuée ; à portée d’ailleurs de connaître la critique sévère qui dirige le tribunal de l’histoire dans l’examen de tout ce qu’il approuve, ces lettrés croiraient insulter à la raison, & ne devoir admettre aucun principe de certitude historique, s’ils formaient quelques doutes sur la véracité de ces annales. L’histoire de la Chine n’existait pas encore pour l’Europe. La Description géographique, historique, politique, &c. de cet empire, rédigée par le père Duhalde, les Lettres Edifiantes, la Chine Illustrée du père Kirker, & les relations multipliées des voyageurs, nous avaient fait connaître, il est vrai, les mœurs, les usages, les arts, & les productions de cette vaste contrée ; mais nous pr.23 n’avions aucune histoire étendue, où fussent rapportés les évènements des règnes de cette foule de souverains, qui ont formé les vingt-deux dynasties, ou familles impériales, qu’on a vu s’asseoir sur le trône de la Chine. On ne connaît en ce genre que la petite histoire latine, en un volume in-12, du père Martini ; abrégé fort court, qui ne contient que la suite & la succession des princes, avec quelques anecdotes de leurs règnes, extraites des annales : encore l’auteur n’a-t-il conduit cet abrégé que jusqu’à l’ère chrétienne. C’était cependant à ce petit ouvrage du père Martini, que se réduisaient toutes nos connaissances historiques sur les empereurs chinois, dont, pour mieux dire, nous ne possédions encore que la simple nomenclature. Le père Duhalde, en traduisant cet opuscule en français, en a composé ses fastes ; les auteurs anglais de l’Histoire universelle se sont vus réduits à puiser dans la même source, & il en a été de même de tous ceux qui ont entrepris d’écrire sur les dynasties chinoises. Le travail, auquel s’est livré le père de Mailla, embrasse donc une matière également neuve & intéressante pour tous les savants de l’Europe, & son ouvrage devient le monument le plus complet qui ait été publié sur la Chine. Histoire générale de la Chine Tome I 6 Ces annales, par la nature & la variété des objets qu’elles rassemblent, ne le cèdent en intérêt ni à l’histoire des Romains & des Grecs, ni à celle d’aucun peuple moderne de l’Europe. On y trouve une politique soutenue, des révolutions, des guerres, des conquêtes, des intrigues pr.24 de cour, des traits étonnants de générosité, de grandeur d’âme, de courage, de dévouement pour la patrie ; on y suit les progrès de la civilisation chez un grand peuple ; on y observe la marche lente & graduelle qu’a tenue l’esprit humain dans la découverte des arts ; & l’on s’y instruit du caractère, des mœurs, & des usages d’une foule de nations de l’Asie, tant anciennes que modernes, qui jusqu’ici ne nous avaient encore été connues que très imparfaitement. De savants missionnaires, par leurs correspondances, nous avaient fait connaître depuis longtemps le mérite de ce grand corps d’histoire, qui embrasse un espace de plus de quatre mille ans. La plupart des souverains de l’Europe, & plusieurs particuliers curieux, s’empressèrent de faire venir à grands frais le texte original de ces annales, & en enrichirent leurs bibliothèques : celle du roi de France en possède plusieurs magnifiques exemplaires. Mais cette histoire, écrite en une langue, la plus difficile & la plus compliquée qui soit dans l’univers, était plutôt un monument de curiosité, qu’une source utile, ouverte au commun des lecteurs ; puisqu’il ne se trouvait dans nos académies qu’un très petit nombre de savants, en état de la consulter. La version que nous publions, due au travail opiniâtre du missionnaire français, va mettre désormais tous les gens de lettres de l’Europe à portée de puiser, dans cette source originale, des connaissances sûres, précises, & détaillées, sur ce qui concerne l’état ancien & pr.25 moderne, l’établissement, les progrès, les guerres & les révolutions de l’empire chinois. La république des lettres doit à un concours de circonstances heureuses cette importante traduction. Après la célèbre révolution, qui, vers le milieu du dernier siècle, a fait passer sous la domination tartare le vaste empire de la Chine, Kang-hi monta sur le trône que lui avait acquis la valeur de ses Histoire générale de la Chine Tome I 7 ancêtres, & l’occupa pendant soixante ans. Ce prince, ami & protecteur des arts, qui les cultiva lui-même, & fut, au fond de l’Asie, ce qu’avaient été dans l’Europe les François Ier, les Cosme, les Léon X, n’eut pas plus tôt terminé les guerres, qui troublèrent les premières années de son règne, qu’il se livra tout entier à son goût pour la littérature & les sciences. Jaloux d’accréditer sa langue maternelle, & d’en perpétuer l’usage, il résolut d’abord de procurer à la nation mantcheou 1, une version fidèle de la grande histoire chinoise : il assembla, dans cette vue, ce que l’empire avait de plus habiles lettrés dans uploads/Histoire/ mailla-chine-01.pdf

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  • Publié le Jan 25, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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