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PROFIL 13 3 3 P R E M 1 È R E 77 Zola, Au bonheur des dar 8 Zola, Germinal 72 B

PROFIL 13 3 3 P R E M 1 È R E 77 Zola, Au bonheur des dar 8 Zola, Germinal 72 Beaumarchais, Le barbier de Séville 235 Zola, Thérèse Raquin 134 Beaumarchais, Le mariage T E Ft M 1 N A L E de Figaro 221/222 Hugo, Les châtiments 225/226 Gogol, Nouvelles 231 Maîtres et valets de Pétersbourg dans la comédie du xvm e siècle 233/234 Queneau, Les fleurs bleu 208 Marivaux, La double 227/228 Renoir, La règle du jeu inconstance 232 Marivaux, Les fausses L E P R O G R A M M E confidences U N S E U L V O L U M 187 Marivaux, L'île des esclaves 89 Marivaux, Le jeu • Bac Français 1re L de l'amour et du hasard L’oral et la dissertation 29 Maupassant, Bel-Ami • Bac Français 1re ES/S 207 Maupassant, Pierre et Jean L’oral et la dissertation 103 Maupassant, Une vie • Bac Français 1re séries 229/230 Le roman naturaliste : technologiques Zola, Maupassant L’oral et la dissertation 35 Zola, L'assommoir • Bac Lettres TleL/ES 100 Zola, La bête humaine Les questions d’oral et d 601/602 Le texte argumentatif 611/612 Bonnes copies de bac 603/604 Le commentaire composé en philosophie (tome II) (L, ES, S) et l’étude littéraire 613/614 Lexique de philosophie (séries technologiques) 615/616 Histoire de la philosophie 605/606 Du plan à la dissertation 1000 Le dictionnaire portatif 607/608 Le résumé de texte du bachelier 609/610 Bonnes copies de bac en philosophie (tome I) I * ' if' . ■ ‘ v ,’ ’ f Maîtres •tvalets dans la comédie du X V III' siècle • itl iHl § C tf Mflviif II pnkléaiilM* t du m ÎK il ItMtlii II (i iM iM nlial» I «Il |M ||I ||||| | l'Iltil fl I l'nil ‘ i • m tififi H t H*tit | m ntiia lit «lin # ♦ * *i n *|i*M ftît II aatiiit il II paavalf l i t H t t it it f t t f l V Il ATI E K 1 Théâtre et société : des maîtres et des valets Selon le calendrier, le xviii® siècle débute en 1700. Politiquement, il commence en 1715, avec la mort de Louis XIV. Deux règnes se par tagent le siècle : celui de Louis XV, arrière-petit-fils de Louis XIV, et celui de Louis XVI, petit-fils de Louis XV1. À partir de 1789, la Révo lution met progressivement fin au pouvoir, aux institutions et à la société de l’Ancien Régime. Siècle de réflexion, de contestation et d’innovation, le xvin® siècle est celui d’une société en mutation, où les mœurs évoluent. Le théâtre s’en fait l’écho. De nouvelles formes de comédies appa raissent, où les rapports entre maîtres et valets prennent une place prépondérante. U N E S O C I É T É E N M U T A T I O N ___________ L’ascension de la bourgeoisie et le discrédit de la noblesse sont deux phénomènes majeurs qui ébranlent les anciennes structures sociales. | L es a n cie n n e s s tru ctu res Juridiquement, la société française du xviii® siècle reste ce qu’elle était par le passé ; une société divisée, hiérarchisée en trois « ordres » ou « états » (on ne parlait pas alors de classes sociales, ni de groupes sociaux). Le clergé constituait le premier de ces « ordres » ; la noblesse, le deuxième ; le troisième « ordre », également appelé « tiers état », regroupait tous ceux qui n’appartenaient ni au clergé ni à la noblesse, c’est-à-dire la quasi-totalité de la population. 1. Louis XV (1710-1774) fut roi de France de 1715 à 1774. Durant sa minorité, c’est Philippe d'Orléans qui assura jusqu’en 1723 la Régence. Louis XVI (1754-1793) régna, quant à lui, de 1774 à 1792, date de sa chute. L’essor économique que connaît la France bouleverse toutefois, dans les faits, cette structure juridique de la société, même si offi ciellement elle continue de subsister. | L’a s c e n s io n de b o u rg e o isie La bourgeoisie, qui s’est lentement constituée au cours des siècles précédents, s’épanouit sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI. Elle profite de l’importance nouvelle que prend l’argent. Le développement du commerce maritime, les débuts de l’industrie, l'augmentation de la production agricole favorisent les échanges, à l’origine de solides fortunes. S’appuyant sur sa richesse, la grande bourgeoisie, à laquelle appartient par exemple Araminte dans Les Fausses Confidences de Marivaux2 3 , adopte un comportement particulier. Consciente de sa valeur et de sa puissance, elle souffre du mépris dont persiste à l’entourer la noblesse. En réaction, cette bourgeoisie condamne la futilité, l’oisiveté et l’inutilité sociale de l’aristocratie. Mais, dans le même temps, elle cherche à s’introduire dans les rangs de l’aristocratie soit en se faisant anoblir par le roi2, soit en mariant ses filles à des gentilshommes. À défaut de s’imposer par ses biens, la bourgeoisie imite les gentilshommes dans leur genre de vie. À commencer par l’existence et l’entretien d’un personnel de service. Nous imaginons mal de nos jours cette réalité sociale où dans les « bonnes familles », comme on disait, les enfants avaient, attaché à leur personne, un valet, une chambrière ou une « suivante » selon les cas4. Pour n’être pas nouveau, le phénomène s’accroît au xvm9 siècle. La condition de « maîtres » et de « valets » représente alors une forte réalité sociale. 2. Voir le chapitre 7, p. 56. 3. En principe, c ’est la naissance qui confère la noblesse. On est noble parce qu on est né de parents eux-mêmes nobles. Plus l’ancienneté de la famille était grande, plus le prestige était important. Mais ie roi avait tout pouvoir et toute liberté pour anoblir des familles bourgeoises. 4. Voir le chapitre 2, p. 24. 18 PROBL ÉMATI QUES ESSENTI EL L ES P ROBL É MAT I QUE S E SSE NT I E L L ES 19 Parallèlement, l’aristocratie se crispe d’autant plus sur ses privi lèges qu’elle se sent menacée, par la bourgeoisie, dans son prestige et dans son rang. Elle réagit en caste, qui se replie sur elle-même. Cela lui vaut un surcroît de critiques. La dénonciation des défauts de la noblesse n’est pas en effet nouvelle au xvm e siècle. Elle était déjà forte au siècle précédent®. Mais, à défaut d’être inédite, la discrimi nation connaît un regain de vigueur. Les comédies du xvm e siècle l’orchestrent de trois manières diffé rentes : - par des griefs directement exprimés. C’est Figaro qui, dans Le Barbier de Séville, réplique au Comte Almaviva : Aux vertus qu’ on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît- elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’ être des valets ? (I, 2.) - par la mise en scène de rivalités entre des nobles et des roturiers, que le xvip siècle aurait jugées non seulement impensables, mais scandaleuses. N’est-ce pas en effet une manière de suggérer qu’un roturier peut valoir autant qu’un noble5 6 ? - par un déplacement de l’intérêt dramatique vers le valet au détri ment du noble7. Explicite ou implicite, la critique sociale devient ainsi une dimension inhérente au thème des maîtres et des valets. | L e d i s c r é d i t d e la n o b l e s s e U N E É V O L U T I O N D E S M Œ U R S Ces modifications sociales s’accompagnent d’une transformation des mentalités et des comportements. Un renouveau de la sensibilité se fait jour ; et la notion de mérite personnel commence à compter davantage que les hasards, heureux ou malheureux, de la naissance. 5. Les comédies de Molière et les œuvres des moralistes (Les Caractères de La Bruyère, par exemple) dénonçaient parfois avec véhémence les vices de la noblesse. 6. Voir le chapitre 3, p. 30. 7. Voir le chapitre 5, p. 42. 20 P R O B L É M A T I Q U E S E S S E N T I E L L E S Durant la seconde moitié du xvne siècle, le classicisme triomphant avait imposé la rigueur de ses règles. Un conformisme moralisateur avait marqué la fin du règne de Louis XIV. À la fois en réaction contre le xvii6 siècle et contre les aspects desséchants du culte de la raison qui se manifeste au xvm e siècle, on assiste à une réhabilitation du sentiment. Même si le phénomène prend toute son importance aux alentours de 1760, on en décèle les traits et les effets dès les années 1720. On juge de plus en plus les relations humaines à l’aune de la sensibilité et du cœur. L’amour devient sa propre justification : il ne saurait avoir tort. Le thème des maîtres et des valets résonne de cette évolution des mentalités. Les valets exigent d’être traités comme des êtres humains. L’île des Esclaves de Marivaux traduit et porte avec uploads/Histoire/ maitres-et-valets-dans-la-comedie-du-xviiie-siecle-rapports-renversement-des-roles-fonctions-du-masque-comique.pdf