© HarperCollinsPublishers, 2017 © Ben Lyttleton, 2017 © Hachette Livre, Départe

© HarperCollinsPublishers, 2017 © Ben Lyttleton, 2017 © Hachette Livre, Département Marabout, 2020 © So Press, 2020 Publié pour la première fois au Royaume-Uni en 2017 par HarperCollinsPublishers 1 London Bridge Street London SE1 9GF Tous droits réservés. Toute reproduction ou utilisation sous quelque forme et par quelque moyen électronique, photocopie, enregistrement ou autre que ce soit est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Titre original : Edge: what business can learn from football Traduit de l’anglais par François Morice. ISBN : 978-2-501-15151-1 Pour ABC, avec amour. Sommaire Couverture Page de titre Page de Copyright Prologue 1. Cohésion Athletic Club Bilbao Conserver le talent et savoir l'entretenir Gain Line Savoir évaluer l'alchimie d'une équipe Östersunds FK Trouver votre meilleur argument de vente 2. Adaptabilité Thomas Tuchel Briser les règles Wolfgang Schöllhorn S'entraîner différemment Tynke Toering Contrôler le processus d'apprentissage Didier Deschamps À l'écoute, comme les vrais leaders 3. Prendre une décision Académie Johan Cruyff Instaurer un paradigme individuel Geir Jordet Savoir anticiper Steve Lawrence Voir plus loin que la date de naissance Le rapport Tomorrow's winners Développer la culture de la gagne AZ Alkmaar Inventer votre avenir 4. Résilience Tim Harkness Augmenter votre niveau de résilience Ralf Rangnick Croire en votre start-up Veronika Kreitmayr Savoir faire face au succès Hans Leitert Stéréotypes, préjugés, idées reçues : comment s'en débarrasser ? 5. Créativité Clermont Foot 63 La diversité, fer de lance du progrès Alex Inglethorpe Laisser fleurir les créatifs Jorge Valdano Laisser l'originalité s'exprimer Épilogue Remerciements Bibliographie Index Ben Lyttleton est journaliste sportif et directeur de l’agence conseil Soccernomics, spécialisée dans le football et sollicitée par les clubs dans le but d’améliorer leurs performances. Il est également l’auteur de Twelve Yards: The Art and Psychology of the Perfect Penalty et de Football School: Where Football Explains the World, une série de livres destinée à développer la culture générale des enfants. Il vit à Londres. Prologue Je venais à peine de raccrocher, mais je savais déjà qu’il s’agissait d’une idée géniale. Nous étions en 2014, c’était l’été, et je venais de discuter avec Marcus Christenson, le rédacteur en chef des pages football du Guardian. Il avait décidé de sonder son réseau de spécialistes du foot pour la rédaction d’un dossier intitulé « La relève », dont l’objectif était d’identifier, dans le monde entier, les 60 meilleurs footballeurs âgés de 17 ans et moins. L’idée, c’était de publier le dossier chaque année, mis à jour, afin que les lecteurs puissent suivre l’itinéraire des joueurs sélectionnés, ainsi que l’évolution de leurs performances. Le projet était plutôt courageux, car si au bout de trois ans, 55 de ces 60 joueurs avaient disparu des radars du foot professionnel, nous prenions le risque de ne pas être pris très au sérieux. Il m’a demandé de choisir deux joueurs français. J’ai toujours adoré le football français, et j’ai beaucoup écrit à son sujet. Mais je n’étais pas vraiment au courant de ce qui se passait du côté des joueurs de la génération à venir. Et lorsque j’ai commencé à me renseigner, j’ai compris que « la relève » était en fait déjà là et que j’allais devoir m’intéresser à la génération suivante. J’ai passé quelques coups de fil à mes contacts français, qui m’ont permis d’établir une short list de cinq noms. J’allais devoir la resserrer encore un peu. J’ai regardé des vidéos de ces joueurs, mais ça n’a servi à rien. De toute façon, ils jouaient tous à des postes différents. J’ai rappelé Marcus et je lui ai demandé ce qu’il attendait précisément de moi : que je lui déniche les joueurs les plus doués ? Ou ceux qui étaient les mieux partis pour le devenir ? Les deux cas de figure l’intéressaient, en réalité. Son idée, c’était de faire de ce dossier publié dans le Guardian le rendez- vous annuel incontournable des amateurs de foot. « On veut juste être sûrs de faire les bons choix », a-t-il résumé. Je me suis mis à cogiter. Les joueurs les plus talentueux sont-ils ceux qui affichent les qualités les plus évidentes pour devenir les meilleurs ? J’ai posé la question à un ami détecteur d’un club de Premier League spécialisé dans l’observation des jeunes joueurs issus des équipes du nord de la France. « Pas du tout », m’a-t-il répondu. Ce qu’il cherche, lui, ce sont des joueurs capables d’influencer le jeu d’une équipe, quel que soit leur poste. Ce n’est pas une question de technique ou de talent. La question, c’est de savoir s’ils sont capables de se rendre utiles loin du ballon et d’avoir les bonnes réactions quand ils perdent la balle. Mais de quel type de joueurs s’agit-il, au juste ? « Des joueurs tenaces », m’a-t-il répondu. Les détecteurs ont tendance à observer de très près les réactions des joueurs durant les six secondes qui suivent une perte de balle. Mon camarade, lui, les observe pendant 10 minutes. Un jeune a manqué une occasion de marquer et a passé le reste de la mi-temps à râler en secouant la tête et à se mettre des claques sur la cuisse pour exprimer sa frustration. Celui-là, il a été rayé de la liste. « Après cette occasion manquée, il était stressé chaque fois qu’il touchait la balle, et il n’a pas réussi à surmonter cette nervosité. » Mon ami a aussi évoqué la question de l’adaptabilité, de la capacité d’un joueur à bien s’intégrer à son équipe, et l’a étendue aux autres domaines dans lequel il est amené à évoluer. Un joueur doit attacher autant d’importance au respect de ses coéquipiers qu’à celui de son coach, et savoir simplement se contenter de prendre du plaisir à jouer. « Ceux qui n’ont pas envie de jouer, on les repère en deux secondes. » Son travail va bien au-delà d’une simple interprétation du langage corporel et des comportements suspects, et il met en évidence toute la diversité des qualités qui définissent le talent. C’était l’occasion ou jamais de m’y coller : je disposais de cinq joueurs dont le talent ne faisait aucun doute. Parmi eux, quatre avaient déjà été sélectionnés en équipe de France des moins de 17 ans, et tous évoluaient dans des centres de formation réputés pour être de véritables pépinières de champions : Toulouse, Lens, Valenciennes, Rennes et le Paris Saint-Germain. Je devais réduire ma liste à deux noms. J’ai continué à passer des coups de fil, en précisant davantage mes questions sur le profil des joueurs : quel est son tempérament ? Comment réagit-il face aux situations difficiles ? Est-ce qu’il est motivé ? Est-ce qu’il s’entend bien avec le staff ? Est-ce qu’il sait s’adapter ? D’un joueur à l’autre, les réponses à ces questions variaient considérablement. Concernant leur talent naturel, les différences que j’observais étaient minimes. Pourtant, en observant à la loupe cet ensemble d’éléments qui composent le talent, il y avait parfois un véritable fossé entre ces joueurs. Certains étaient dotés d’aptitudes qui ne se mesurent même pas, qui ne se calculent pas. Comment évaluer la motivation d’un joueur ou sa capacité à prendre des décisions dans une situation difficile ? Que conclure devant ses facultés d’adaptation à un nouveau groupe, devant sa manière de réagir, non seulement à l’échec mais aussi au succès ? Tous ces éléments constituent autant de facteurs décisifs dans ce qui fera la différence entre ceux qui deviendront des champions et ceux qui resteront de bons joueurs. Tandis que je posais des questions au sujet de chaque joueur (sur leur attitude, leur sens du travail en équipe, leur motivation, leur capacité à s’adapter, leur ténacité et leur créativité), j’ai compris que les qualités que l’on exige d’eux ne se limitent pas qu’à l’univers du football. Elles sont décisives dans n’importe quel environnement professionnel. Le talent est un prérequis, mais ces capacités constituent une véritable valeur ajoutée. Voilà ce que je cherchais… Du talent, ils en avaient tous. Mais, parmi eux, qui était doté de cette valeur ajoutée ? J’étais désormais prêt à livrer deux noms à Marcus. Le premier joueur s’appelait Jean-Kévin Augustin : un attaquant de 17 ans dans l’attente d’une opportunité d’intégrer l’équipe A du PSG. L’autre avait lui aussi 17 ans et n’avait pas encore été sélectionné dans l’équipe A de son club. Il venait du centre de formation de Rennes et jouait au poste d’ailier. Il s’appelait Ousmane Dembélé. Je reviendrai plus tard sur son cas. Nous serons tous d’accord pour dire que le football et l’entreprise sont deux univers bien différents. Votre société ne produit pas de résultats tous les trois jours. Les médias locaux, nationaux et parfois internationaux ne vous tombent pas dessus à bras raccourcis chaque fois que vous ou l’un de vos associés prenez une décision. La météo n’affecte pas non plus vos performances. La précision visuelle d’un homme évoluant à 30 mètres ne sera jamais déterminante dans le déroulement de votre vie quotidienne. Du moins, je l’espère pour vous. Au football, il n’y a qu’une seule équipe qui remporte le championnat. Au football, les dirigeants passent uploads/Industriel/ au-top-lecons-de-leadership-par-les-meilleurs-managers-du-football-ben-lyttleton.pdf

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