1 Une Usine dans la Ville Dossier pédagogique à l’usage des enseignants du seco
1 Une Usine dans la Ville Dossier pédagogique à l’usage des enseignants du secondaire Bois-du-Luc. Musée de la Mine et du Développement Durable Rue Saint-Patrice 2B / 7110 Houdeng-Aimeries / T +32(0)64/28.20.00 / www.ecomuseeboisduluc.be Le présent dossier pédagogique a été réalisé afin de préparer la visite de l’exposition temporaire en classe. Décrivant le propos et le parcours de l’exposition, il propose une série de thèmes à exploiter en fonction des cours et programmes scolaires. Chaque enseignant peut ainsi adapter les thématiques au niveau de sa classe, à la matière et aux objectifs pédagogiques. Conception et rédaction : Isabelle Sirjacobs Conception graphique : Cécile Crivellaro Exposition présentée au Bois-du-Luc. Musée de la Mine et du Développement Durable 25 mai > 30 novembre 2018 Informations & réservation Bois-du-Luc. Musée de la Mine et du Développement Durable Rue Saint-Patrice 2b, 7110 Houdeng-Aimeries T. 064 28 20 00 www.ecomuseeboisduluc.be resa@ecomuseeboisduluc.be 3 Table des matières 1. Introduction : Présentation de l’exposition 5 2. La Louvière 7 Localisation et situation 7 Contexte économique et social 8 L’évolution de la population de La Louvière 10 Document 1 11 Encart – Le site minier du Bois-du-Luc 14 Encart – D’une faïencerie naît la ville 17 Encart – Le canal du Centre historique 18 3. Les Usines Gustave Boël 20 Document 2 26 Encart – La famille Boël 28 4. La fabrication de l’acier 30 Encart – Vocabulaire 33 5. Le personnel des UGB 34 Les effectifs des UGB 34 La typologie du personnel des UGB 34 Encart – Les livrets et carnets ouvriers 38 6. Les luttes sociales 40 Encart – 1886, naissance de la question sociale 44 Document 3 47 7. La sécurité aux UGB 54 Encart – Les affiches de sécurité 55 8. L’Avenir, l’Usine et la Ville 59 Les friches industrielles 59 Boël, une friche dans la ville 61 Bilbao (Espagne), une reconversion industrielle réussie : le musée Guggenheim 62 Detroit (USA), leader de la production entre hight-tech et permaculture 64 Pocheco (France) et l’écolonomie ou entreprendre sans détruire 66 Rêves d’aujourd’hui… usines vertes de demain ? 68 Encart – Vocabulaire 70 4 5 Née dans le sillon de la révolution industrielle qui a façonné pour toujours son paysage, La Louvière est avant tout une ville neuve. Elle est créée de toutes pièces en 1869 pour encadrer l’activité industrielle concentrée dans ce que l’on appelle jusqu’alors le « quartier » ou « le hameau » de Saint-Vaast. Il est vrai que l’endroit est particulièrement propice aux entreprises grâce à la proximité des embran- chements du canal de Charleroi à Bruxelles et du chemin de fer, sans compter le réseau de voies de terre qui le traverse. Le hameau de La Louvière est séparé de sa commune mère en 1869 et se transforme en entité à part entière. Même si La Louvière n’obtient le statut de ville qu’en 1985, elle devient dès la fusion des communes en 1977, le centre d’une agglomération regroupant onze localités. Les Usines Gustave Boël font partie des entreprises phares qui ont largement participé au développement urbain de La Louvière. L’entreprise métallurgique dont l’origine remonte en 1850 avec la création des établissements Ernest Boucquéau, n’a cessé de s’étendre au cœur même de la ville. L’exposition se décline en 4 axes. Le premier axe intitulé « L’Histoire, l’Usine et la Ville » comprend une partie historique matérialisée par une ligne du temps retraçant les étapes importantes de l’histoire de l’entreprise depuis la création des Établissements métallur- giques Ernest Boucquéau jusqu’à la reprise des Usines Gustave Boël par Duferco en 1999. L’évolution de l’entreprise et celle de la ville de La Louvière sont mises en parallèle avec les grandes dates de l’histoire nationale et internationale. Les bustes d’Ernest Boucquéau, de Gustave et Mathilde Boël ainsi qu’une vitrine reprenant des œuvres commémoratives de La Louvière ponctuent cet historique dont la fin de parcours aboutit à la partie plus technique de l’exposition. L’axe historique met aussi en lumière l’évolution technologique embrayée par les UGB dans les années 1880 pour faire de l’entreprise l’une des plus performantes du pays à l’aube du 20e siècle. La fabrication de l’acier est expliquée par le biais de panneaux didactiques, d’objets et d’un film documentaire commandé par les UGB dans les années 1980 au Royal Camera Club Binchois. Le deuxième axe de l’exposition est consacré aux « Hommes, l’Usine et la Ville ». Cet axe met à l’honneur les hommes et les femmes qui ont construit et fait grandir l’usine et la ville en symbiose. Cette croissance est née dans la foulée d’une Révolution industrielle qui a façonné la ville champignon de La Louvière. L’humain est donc ici au cœur d’un parcours se voulant à la fois démographique, social, mémoriel et intimiste. C’est en effet dans cette partie de l’exposition que l’on peut écouter et visionner des témoignages d’anciens travailleurs des UGB. Des récits aussi intéressants qu’émouvants qui nous racontent le quotidien d’ouvriers, d’employés et de cadres des UGB. Les luttes sociales, les conditions de travail, la sécurité ainsi que les différents métiers, autant de thèmes qui sont évoqués dans cet axe humain dont la sortie est marquée par un rideau industriel à l’effigie des travailleurs des UGB. 1. Introduction : Présentation de l’exposition 6 Le troisième axe est probablement celui qui reflète le plus le titre générique de l’exposition puisqu’il met en scène via un vidéo mapping une centaine d’images de l’Usine et de la Ville. L’axe « urbain » intitulé « L’espace, l’Usine et la Ville » évoque la relation socio-spatiale entre les deux entités qui ont grandi ensemble. Les images défilent et montrent l’empreinte urbaine de l’entreprise contextualisée dans le maillage industriel louviérois. Outre l’espace occupé par ces industries, on y retrouve aussi celui des logements, des divers espaces socio-culturels, du développement des voies de communication et de l’agrandissement in fine du tissu urbain. Le « mini mapping » illustre donc l’évolution de la ville champignon au rythme de celle des entreprises louviéroises. Le visiteur, au centre du dispositif, est ici immergé dans La Louvière aux marges de ses entreprises qui se développent et qui modifient l’environnement immédiat de la ville. Enfin, l’axe « L’Avenir, l’Usine et la Ville » envisage de manière générale la place de l’usine aujourd’hui et dans le futur, à l’heure des enjeux écologiques auxquels les entreprises implantées en milieu urbain sont confrontées. Des exemples internationaux dont quelques-uns sont repris ici, proposent des pistes de réflexions à l’adresse, tant de nos industries, des pouvoirs publics que des citoyens. Ils répondent en outre aux questions de nuisances des lieux de production en milieu urbain mais également à la problématique de l’explosion démographique et de la perte de liens sociaux. Certains projets ont pris le parti de développer des technologies propres afin de faire de la ville à la fois un laboratoire et une vitrine d’un nouveau mode de développement industriel. Reconversions de sites industriels, mutualisations d’espaces et d’outils de production, technologies locales, développements numériques et informatiques, outils écoresponsables, regroupements citoyens et agriculture de proximité, autant de réalités qui peuvent inspirer les villes de demain. En conclusion, « Boël. Une Usine dans la ville » est à la fois une exposition rétrospective, immersive et prospective qui fait la part belle aux liens tissés entre l’usine et la ville, à l’avenir de ceux-ci et surtout aux hommes qui ont écrit cette page de notre histoire. © Bruno Fischer © Bruno Fischer 7 Localisation et situation La Louvière se situe en Wallonie dans la Province de Hainaut ; elle est la capitale de la région du Centre; une région créée de toutes pièces et qui recouvre une réalité géographique dont les limites plus ou moins figées couvrent près de 60.000 hectares, soit 600 km2. L’expression « région du Centre » est née en 1832 pour désigner le bassin houiller situé entre le Borinage et le bassin de Charleroi. Dès 1855, l’Administration des Mines distingue le Centre du Couchant de Mons (Borinage), le bassin devient donc une circonscrip- tion particulière du point de vue minier. Aujourd’hui, la région du Centre recouvre une réalité régionale composée de 12 communes : La Louvière, Le Roeulx, Soignies, Braine-le-Comte, Ecaussinnes, Seneffe, Manage, Chapelle-lez-Herlaimont, Morlanwelz, Anderlues, Binche et Estinnes. 2. La Louvière Les Ecaussinnes Seneffe Manage Chapelle -lez- Herlaimont Morlanwelz Anderlues Estinnes La Louvière Le Rœulx Soignies 0 5 km N S E O Braine-le-Comte Binche La région du Centre composée de ses douze entités © Bois-du-Luc MMDD 8 Contexte économique et social Centre névralgique d’un bassin des plus dynamiques, La Louvière et son entité ont accueilli nombre d’entreprises à partir de la seconde moitié du 19e siècle. Avant cela, seule l’extraction de la houille qui remonte au 14e siècle concurrençait l’agriculture. À l’époque, le charbon affleurait à flancs de coteaux et l’extraction n’était pas trop compliquée puisqu’il suffisait de se baisser pour le ramasser. Les difficultés apparaissent dès lors qu’il faut aller chercher le précieux diamant noir plus profondément sous terre. Des solutions sont trouvées et la création en 1685 de la société du Grand Conduit et du Charbonnage de uploads/Industriel/ bois-du-luc-boel-une-usine-dans-la-ville.pdf
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- Publié le Mar 10, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
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