Méthodes alternatives de contrôle des criquets aux foyers primaires d’infestati
Méthodes alternatives de contrôle des criquets aux foyers primaires d’infestation A. BOUGHDAD1, C. M. H. KANE2 et A. SY2 1 : Département de Zoologie Agricole, ENA BP S/40 Meknès Maroc boughdad@enameknes.ac.ma; 2 : M.D.R.E. B.P. 334 Nouakchout Mauritanie. Dans la perspective de mettre en œuvre des méthodes alternatives de contrôle contre le criquet pèlerin dans une aire de rémission, des produits à base des dérégulateurs de croissance (triflumuron, diflubenzuron), des extraits végétaux (Azadirachta indica, Milia volkensii) et du champignon (Metarhizium flavoviridae) ont été testés au champ et/ou en laboratoire contre les larves (L3-L5) du criquet. Au champ, parmi les dérégulateurs de croissance, le triflumuron appliqué à raison de 50 g de m. a./ha s’est montré plus efficace et plus persistant que le diflubenzuron à la dose de 60 g de m. a./ha; le premier a provoqué une mortalité corrigée de 100% (N=150) en 10 jours par contact et de 95% (N=450) au bout de 16 à 26 jours en barrière (par ingestion), alors que la mortalité par ingestion de Fagonia sp (Zygophilaceae) traité par le second produit avoisine 74% (N= 90) en 16 jours. Avec les deux produits, les larves survivantes présentent des déformations morphogénétiques (pattes, ailes et/ou antennes). La pulvérisation de l’aliment (Fagonia sp.) des larves du criquet au champ avec des extraits du Neem (10 g de m.a./ha) et/ou de Melia (1,2 g de m. a./ha) occasionne une mortalité corrigée de 71% (N=150) en 11 jours, de 34% (N=150) en 10 jours et de 98% (N=150) en 19 jours respectivement pour le Neem, le Melia et leur association; le Neem appliqué seul ou en association avec le Melia s’est avéré plus efficace et plus persistant. De 10 à 67% des larves ayant mué présentent des déformations de leurs pattes, ailes et/ou antennes. Les larves non affectées ont manifesté un comportement de cannibalisme une mobilité réduite. En laboratoire, le traitement des larves du criquet pèlerin par M. flavoviridae (2x1013 blastospores/ha) mélangé à l’huile du Neem (3l/ha) provoque la mortalité de 98% des 122 individus traités en 10 jours ; alors que l’application topique de M. flavoviridae seul cause une mortalité variable selon la dose et la formulation appliquée sur environ 100 larves à chaque fois. Ainsi, à 2x1013 blastospores/ha, le biocide affecte 100% des larves testées en formulation mélasse de betterave, 58% en émulsion d’huile du colza et 59% en gasoil avec de l’huile d’arachide durant environ deux semaines. Par contre, la dose de 4x1012 blastospores/ha s’est montrée létale seulement à environ 77%, 21% et 23% des larves traitées respectivement avec les mêmes formulations que pour la première dose et durant la même période. L’utilisation de l’un des produits, efficace et persistant, seul ou en association peut constituer un substitut des matières actives de synthèse classiques en contrôle des criquets dans les biotopes primaires d’infestation sans inconvénients pour l’Environnement. Mots-clés: Méthodes alternatives, Criquets migrateurs, Foyers primaires d’infestation; RCI ; Produits botaniques ; Champignons entomopathogènes. uploads/Industriel/ boughdad-resume.pdf
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- Publié le Nov 08, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
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