FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CH

FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT SOMMAIRE CHAPITRE VI ERGONOMIE I- DEFINITION II- TROUVER L'ECLAIRAGE ADAPTE III- LE TRAVAIL AU FROID 1- Affections liées au froid 2. Effets chroniques 3-Amélioration de la tolérance au froid 4-Les mesures de prévention IV- TRAVAIL À LA CHALEUR 1- Exposition aux risques 2- Effets sur la santé et accidents 3- Évaluer les risques liés au travail à la chaleur 4- Mesures de prévention 5- Réglementation V- ERGONOMIE : TRAVAIL DE BUREAU 1- But 2- Echauffement 3- Etapes des lésions musculo-squelettiques 4- Facteurs de risque de lésions musculo-squelettiques 5- Bonne posture par rapport a mauvaise posture 1 FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT ERGONOMIE I- DEFINITION L’ergonomie permet, en étudiant le milieu du travail et les comportements de l’homme dans ce milieu, de concevoir ou de corriger des outils, machines ou systèmes afin d’offrir confort, sécurité et, par conséquent vie, efficacité au travail. Nous passons un tiers de notre sur notre lieu de travail. Le confort, l’aménagement, la propreté, la convivialité de celui-ci influencent la santé des travailleurs qui le fréquentent. En matière d’ergonomie des lieux de travail, une série d’obligations sont prévues notamment en ce qui concerne le choix du matériel, le respect de certaines dimensions, l’éclairage, la température, l’acoustique et l’information des travailleurs quant à un ensemble de risques pour leur santé (prévention des troubles musculo-squelettiques). Le travail sur écran est également visé. L’ergonomie permet, en étudiant le milieu du travail et les comportements de l’homme dans ce milieu, de concevoir ou de corriger des outils, machines ou systèmes afin d’offrir confort, sécurité et, par conséquent, efficacité au travail. Avec cet objectif constant d’adapter le travail à l’homme, l’ergonomie combine des connaissances scientifiques issues de diverses disciplines : psychologie, ingénierie, médecine et physiologie. Quelle définition peut-on retenir de l'ergonomie ? La définition classique de l'ergonomie est celle de la Société d'Ergonomie de Langue Française : « Adaptation du travail à l'homme, et plus précisément, la mise en œuvre de connaissances scientifiques relatives à l'homme et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d'efficacité par le plus grand nombre » (SELF, 1987). Ergonomie « L’ergonomie est la science qui étudie les gens au travail et qui conçoit les tâches, les emplois, l’information, les outils, l’équipement, les installations et le milieu de travail en général pour que les gens puissent y travailler en toute sécurité et salubrité, de manière efficace, productive et dans le confort. » (Traduction libre d’une définition tirée de Ergonomics Design Guidelines, Auburn Engineers, Inc., 1998)  L’ergonomie traite de l’adaptation des conditions de travail aux capacités physiques de l’employé, et de ces capacités d’adaptation à sa fonction. 2 FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT  Mais, l’ergonomie ne se préoccupe pas seulement de l’adaptation des moyens de travail aux dimensions corporelles; elle s’intéresse aussi à l’organisation du travail, ainsi qu’au contenu et à l’environnement du travail. II- TROUVER L'ECLAIRAGE ADAPTE La qualité de l’éclairage est un élément primordial du confort du travailleur. Ceci sensibilise les responsables et les travailleurs aux risques liés à une ’intensité lumineuse et/ou une qualité de l’éclairage inadaptées. * On insiste sur le choix, de l’emplacement et de l’utilisation des luminaires de bonne qualité. * L'accent est également mis sur l’influence de l’intensité lumineuse et sur la gestion optimale de l’éclairage naturel. * les notions théoriques liées à l’éclairage, la législation en vigueur, la notion de fatigue visuelle. * proposer des recommandations, des mesures de prévention et des conseils pratiques pour un éclairage idéal des lieux de travail. III- LE TRAVAIL AU FROID La température normale de notre corps est de 37°C. Son maintien dans des variations acceptables est une condition essentielle au fonctionnement des cellules et donc à la survie. Soumis à des environnements dont la température est variable, le corps va devoir produire (augmentation du métabolisme) ou perdre de la chaleur (rayonnement et transpiration). Un froid excessif sur le lieu de travail peut être d’origine climatique (température extérieure lors des périodes hivernales) ou d’origine technologique (principalement industrie agroalimentaire, pharmaceutique, biologique). Selon le niveau de température et le travail effectué, le travailleur - surtout s’il n’est pas acclimaté - sera soumis à certains risques. 1- Affections liées au froid Le corps comporte deux zones différentes : * l’enveloppe ou zone périphérique comportant la peau, le tissu cellulaire sous-cutané, les muscles squelettiques. La température cutanée des mains, des pieds et de la région lombaire ne devrait pas descendre en dessous de 10°C, * le noyau ou zone centrale comprend le cœur, les poumons, les organes abdominaux et le cerveau supporte mal les variations de température. Il y a un risque dès qu’elle descend en dessous de 35°C. 3 FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT a. Effets aigus L’hypothermie On peut distinguer 3 stades en fonction de la T° centrale: Légère à modérée : 33°C < T° < 35°C Modérée : 30 °C < T ° < 33 °C Sévère : T° <30°C En fonction de la perte calorique et de la baisse de la température centrale, on peut observer les symptômes suivants : Que faire? Réchauffer la victime (partie centrale plutôt que les extrémités), torse contre torse dans une même  Couverture (jusqu’à fin des frissons), donner des boissons chaudes….pas d’alcool,  Ne pas faire faire d’exercices,  Surveiller le pouls, la respiration : réanimation cardio-respiratoire si nécessaire avec appel des secours. 2. Effets chroniques Sur la peau Les engelures : les doigts ou orteils sont rouges violacés, douloureux, avec des crevasses et/ou phlyctènes. La couperose : dilatation des capillaires de la peau, principalement au niveau des joues.  Sur Appareil respiratoire Surinfections fréquentes en cas de bronchite chronique.  Sur Appareil cardiovasculaire Phénomène de Raynaud (doigts blancs et douloureux). Risque d’angor chez les insuffisants coronariens et cardiaques.  Sur Appareil ostéoarticulaire 4 FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT Augmentation de la raideur et poussées douloureuses chez les personnes souffrant d’arthrite ou d’arthrose. 3-Amélioration de la tolérance au froid Maintien d’une bonne condition physique.  Augmentation de la ration calorique (pour compenser la perte énergétique).  Acclimatation générale au froid (assez lente à obtenir : plusieurs mois/années).  Adaptation locale des extrémités (assez rapide à obtenir par dilatation des vaisseaux des extrémités). 4- Les mesures de prévention Adapter le travail :  Travail régulier, ni sédentaire, ni intense, Prévoir des périodes de repos et des pauses (dans local chauffé), Organiser des rotations de poste pour limiter la durée d’exposition au froid. Mise à disposition gratuite de boissons chaudes.  Mise à disposition de dispositifs pour sécher les vêtements.  Adapter les outils de travail : manches thermiquement isolants, sièges en matériau thermiquement isolant, chariots de manutention équipés d’une cabine chauffante, plancher chauffant pour des activités statiques,… Adapter les tenues vestimentaires : vêtements de travail en 3 couches :  Sous-vêtements, Pull, pantalon, Parka, bonnet, gants, chaussures isolantes. Eviter la formation de givre ou de glace (risque de chute). Dans les locaux froids : * limiter la vitesse de l’air (max 0,2m/sec), * pas de travail isolé, *ouverture porte d’accès de l’intérieur à tout moment, *éclairage de secours et interrupteur d’alarme (sonore et lumineux), avec vérification périodique. Avoir une alimentation adaptée : augmentation de la ration énergétique (sucres + lipides) pour compenser la perte énergétique. Surveiller sa condition physique. 5 FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT Informer les salariés sur les risques du travail au froid et sur les facteurs de risques. Les arrêtes prévoient en matière de sécurité Que l’employeur réalise une analyse des risques tenant compte : De la T° de l’air, de l’humidité relative, de la vitesse de l’air, des méthodes et équipements de travail, des vêtements, des EPI ; de la charge physique de travail ; de la durée de travail ; des circonstances de travail variables, des variations saisonnières. Que l’employeur détermine les mesures de prévention : Répondant aux facteurs cités ci-dessus ; Tenant compte des valeurs à partir desquelles une action s’impose. Ces valeurs d’action sont fixées à partir de la température en °C, en fonction de la charge physique du travail. 6 FACULTE DES SCIENCES DE BIZERTE COURS: A. U. 2019/2020 DEPARTEMENT DE CHIMIE CHAPITRE VI LAP2 HYGIENE SECURITE SANTE ENVIRONNEMENT IV- TRAVAIL À LA CHALEUR De nombreux métiers obligent les salariés à évoluer dans des environnements marqués par des températures élevées : teintureries, blanchisseries, cuisines, mines, hauts fourneaux, fonderies, ateliers de soudure… D’autres personnes travaillent en extérieur et peuvent être exposées à la chaleur, notamment en été lors des épisodes caniculaires. Ces ambiances thermiques peuvent avoir de uploads/Industriel/ chap-6-ergonomie.pdf

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