CHAPITRE 3 : ADMINISTRATION DES SYSTEMES INFORMATIQUES I. INTRODUCTION : L’admi

CHAPITRE 3 : ADMINISTRATION DES SYSTEMES INFORMATIQUES I. INTRODUCTION : L’administration d’un système d’exploitation consiste essentiellement à :  Installer des systèmes d’exploitation,  Gérer des comptes utilisateurs,  Gérer les fichiers et les disques,  Organiser les sauvegardes,  Ajouter / Supprimer de périphériques,  Gérer un parc informatique,  Installer des nouveaux produits,  Veiller а la sécurité du système. II. GESTION DES UTILISATEURS ET DES GROUPES : Elle permet de :  Créer un utilisateur/groupe ;  Modifier un utilisateur/groupe ;  Supprimer un utilisateur/groupe ;  Ajouter un utilisateur à un groupe ;  Distinguer les droits d’accès. II.1- L’utilisateur : C’est une entité reconnue par le système par son nom et éventuellement son mot de passe. Il doit appartenir à un ou plusieurs groupes d’utilisateurs pour être autorise à utiliser le système. a) La hiérarchie des comptes d’utilisateur : On distingue hiérarchiquement :  Le compte root : C’est un super utilisateur. Les permissions d’accès ne sont pas appliquées sur lui il peut faire tout. C’est un compte pour l’administrateur du système.  Les comptes bin, daemon, lp, sync, news, ftp..: ce sont des comptes utilisateur utilisés par différentes applications et démons (deamons). Ce genre de compte ne peuvent pas (doivent pas) être utilisé comme login.  Les comptes ordinaires b) Gestion des utilisateurs : La gestion des utilisateurs consiste en ces trois opérations : l’ajout, la modification et la suppression. Les informations d’un utilisateur sous Linux ont la forme suivante : login:passwd:uid:gid:comment:home:shell  Login : nom du compte de l’utilisateur. Composé d’au maximum 8 caractères alphanumériques.  Passwd : mot de passe de l’utilisateur. Il est sous forme codée.  UID : numéro unique d’identification de l’utilisateur. Compris entre 0 et 65535. Les 100 premiers nombres sont réservés au système.  GID : numéro d’identification du groupe de l’utilisateur. Un utilisateur peut appartenir à un ou plusieurs groupes secondaires. La notion de groupe permet de gérer les permissions sur les fichiers.  Comment : Commentaire dans lequel on peut trouver les informations sur l’utilisateur ou simplement le nom complet de l’utilisateur.  Home : Chemin complet du répertoire de l’utilisateur.  Shell : Chemin complet du shell (programme qui interagit avec l’utilisateur et qui permet de taper des commandes). La commande qui permet de changer l’identité de l’utilisateur est su [[-] utilisateur] b.1) création / ajout d’un compte d’utilisateur : Elle demande les opérations suivantes :  L’ajout d’une entrée dans le fichier /etc/passwd,  La création du répertoire personnel de l’utilisateur,  La mise en place de la configuration par défaut dans le répertoire de cet utilisateur. Toutes ces opérations sont prises en charge par la commande adduser ou useradd dont la syntaxe est : adduser [-c] [-d] [-e] [-f] [-g] [-G] [-] [-p] [-s] [-u] [-n] [-r] utilisateur Liste des principales options : Exemple : Créer un utilisateur nommé bana, mot de passe : Ali123 ; Nom complet : Kaneza Bana ; Numéro de chambre : 14 ; Tél de bureau : 79 574 864 ; tél domicile : 14 789 645. b.2) Suppression d’un compte d’utilisateur : Pour supprimer un utilisateur on utilise la commande userdel. Pour cela, il faut que l’utilisateur ne soit pas connecté. Sinon, utiliser l’option –r. Exemple : # userdel -r jordie b.3) Modification d’un compte d’utilisateur : La commande de modification d’un utilisateur est : usermod. Elle a la même syntaxe et les mêmes options que la commande useradd. Des syntaxes complémentaires existent. Il s’agit notamment de:  passwd –l nomutilisateur pour désactiver un utilisateur  passwd –u nomutilisateur pour activer un utilisateur II.2- Gestion des groupes : Sous Linux, un groupe est un ensemble d’utilisateurs qui partagent les mêmes fichiers et répertoires. Un utilisateur doit appartenir au moins dans un groupe. Il peut appartenir dans un ou plusieurs groupes secondaires mais le rôle du groupe initial reste prépondérant. a) Création / ajout d’un groupe : La commande groupadd permet de créer un groupe. b) Modification d’un groupe : Pour modifier un groupe, on utilise la commande groupmod. Cette commande admet les paramètres suivants : -n<nom>: pour renommer le groupe -g <GID>: Modifie le GID. NB le groupe d’appartenance des fichiers concernés reste inchangé -A<user>: ajoute l’utilisateur spécifié dans le groupe. -R<user>: pour supprimer l’utilisateur spécifié du groupe c) Suppression d’un groupe : La suppression d’un groupe est faite avec la commande : groupdel. II.3- Conversion des fichiers de mots de passe et actions de l’utilisateur : a) Conversion de fichiers : Les fichiers /etc/shadow (fichier lisible seulement par l’utilisateur root) et /etc/passwd (fichier public contenant les mots de passe des utilisateurs) peuvent être convertis en un seul et unique fichier /etc/ passwd, à l’aide de la commande pwunconv. b) Vérification de cohérence : La commande pwck effectue une vérification des fichiers /etc/passwd et / etc/shadow et reporte les erreurs. La commande grpck permet de faire la même chose pour les groupes. Pour ce cas les contrôles se limitent aux doublons et à l’existence des utilisateurs pour les groupes secondaires. c) Les actions de l’utilisateur : Sur son propre compte, l’utilisateur a le droit de faire plusieurs actions en l’occurrence : - La modification de son Shell de connexion ; - La modification des informations le concernant ; - La modification du groupe principal ; - La prise de l’identité de quelqu’un d’autre.  Modification du Shell : elle se fait à l’aide de la commande chsh.  Modification du commentaire : la commande chfn permet de modifier le commentaire du fichier /etc/passwd.  Changement du groupe principal : la commande newgrp suivi du nom du nouveau groupe permet de changer le groupe principal.  Changement d’identité : la commande su (subtitute user) suivi du nom du nouvel utilisateur permet de changer d’identité. Mais il est nécessaire de connaitre le mot de passe du nouvel utilisateur. III. SYSTEME DE FICHIERS ET GESTION DES DISQUES : III.1- Le système de fichiers : Suivant le type de contrôleur et d’interface disques, Linux donne des noms différents aux fichiers spéciaux des périphériques disques. Chaque disque est représenté par un fichier spécial de type bloc. On distingue : Pour les périphériques IDE :  hda : IDE0, Master  hdb : IDE0, Slave  hdc : IDE1, Master  hdd : IDE1, Slave  etc. Pour les périphériques SCSI, SATA, firewire, USB, … :  sda : premier disque SCSI  sdb : deuxième disque SCSI  etc. a) Définitions : Un fichier est une suite d’octets identifié par un nom auquel on associe un emplacement sur le disque et un ensemble de propriétés appelées attributs. Un système de fichiers est une organisation qui permet aux utilisateurs et aux programmes d’accéder aisément aux fichiers et d’y effectuer des traitements via des commandes. b) Caractéristiques des systèmes de fichiers : Sous Linux, le système de fichiers est organisé sous forme d’un arbre de répertoires et de sous- répertoires à partir d’une racine commune. Plusieurs attributs (métadonnées) définissent un système de fichiers. Sous linux, les principaux sont :  La taille maximale ;  Les droits d’accès ;  Les dernières dates d’accès et de modification ;  Le propriétaire et le groupe ;  Le nombre de blocs utilisés ;  Le type de fichiers ;  Le compteur de liens ;  Un arbre d’adresses de blocs de données. c) Création d’un système de fichiers : La création d’un système de fichiers se fait avec la commande mkfs sous Linux. Sa syntaxe est : mkfs -t typefs options périphérique Exemple : création d’un système de fichiers en ext3 ayant pour label « sys_data » : mkfs -t ext3 -L sys_data /dev/sda5 L’option -t sert à spécifier le type du système de fichier, tandis que -L permet de définir le label du volume. Par défaut le système de fichier est : ext2. d) Montage d’un système de fichiers : Il sert à accéder aux périphériques de type bloc sur lesquels le système de fichier existe. Il se fait a l’aide de la commande mount dont la syntaxe est : mount -t typefs -o options périphérique point_de_montage Exemple : montage d’un système de fichier ext2 dans le périphérique hda2 : # mount -t ext2 /dev/hda2 /home Lorsqu’un fichier n’est plus utile, il peut être démonté à l’aide de la commande umount. III.2- La gestion des disques : a) Le partitionnement : Le partitionnement d'un disque consiste à le diviser en partitions. La partition est une zone du disque qui peut être considérée comme un disque logique à part. On parle aussi de lecteur logique. Chaque partition peut recevoir un SE différent, si le disque est amorçable et si le programme d'amorçage du système est placé dans le secteur de boot. Le disque est organisé de la manière suivante :  Le premier secteur (MBR : Master Boot Record) qui sert à amorcer la machine lorsqu’il contient le SE, il charge également le SE dans la RAM,  Les partitions primaires (contenant le MBR), la partition étendue (zone du disque n’ayant pas de uploads/Industriel/ chapitre-3-n.pdf

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