www.tunisieindustrie.nat.tn N° 135 - Mai 2017 SMART INDUSTRIE Pour un nouvel él

www.tunisieindustrie.nat.tn N° 135 - Mai 2017 SMART INDUSTRIE Pour un nouvel él an Revue éditée par l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation LE COURRIER DE L’INDUSTRIE Technologies - Réalité Augmentée - Fabrication Additive « SAGEMCOM Tunisie » Se Connecte à l’Industrie 4.0 La Tunisie Face à la Quatrième Révolution Industrielle Quand la production de masse rencontre les exigences individuelles. Même celles de Carla. C’est ça, l’ingéniosité au service de la vie. www.siemens.tn Jusqu’ici, les processus de fabrication étaient soit rapides, soit flexibles. Les machines intelligentes ont tout changé. Désormais, une société de cosmétiques peut fabriquer une gamme complète de shampooings sur une seule ligne de production. Et réduire de moitié le délai de commercialisation de ses produits. Tout en ayant la capacité de réagir avec souplesse aux exigences les plus individuelles de ses clients. Pour le fabricant, c’est un gage de compétitivité. Et pour chacun d’entre nous, une ouverture sur un nouveau monde de possibilités. C’est ça, l’ingéniosité au service de la vie. Editorial De la Machine à Vapeur à l’Industrie du Futur Fiches T echnologies Réalité Augmentée & Fabrication Additive Dans le Monde Les Orientations des Programmes Gouvernementaux pour l’« Industrie du Futur » Germany’s Fourth Industrial Revolution La Tunisie Face à la 4ème Révolution Industrielle Témoignage Enova ROBOTICS Interview le Group International WEVIOO SAGEMCOM se connecte à l’Industrie 4.0 Quelles Compétences pour l’Industrie 4.0 ? Interview l’Ecole Supérieure d’Economie Numérique 4 6 10 12 14 18 23 24 26 29 33 Responsable de la Publication Samir Bechouel Directeur Général Directeur de la rédaction Salem Bouarada Directeur Général Adjoint Rédacteur en chef Fayçal Cherif Rédacteur en chef adjoint & Secrétaire de rédaction Hajer Zidi Rédacteurs Mounir Grami - EY - Stefanie Baumann Andreas Heindl - Alexander Werbik Johannes Winter - Sylvaine Couleur - Hajer Zidi Assya Ben Chafai - Imen Ghodhbane Ben Slima Achwek Ben Hassine Ghozzi - Hela Chebbi Comité de lecture Moez Elj - Hamadi Tizaoui - Hajer Zidi Ines Zagnani - Achwek Ben Hassine Ghozzi Nadia Ben Miled - Amel Gomri Conception et impression Media Horizon (Hamadi Dhouha) Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation 63,rue de syrie, 1002 – Tunis Belvédère Téléphone : (+216) 71 792 144 Fax : (+216) 71 782 482 E-mail : apii@apii.tn www.tunisieindustrie.nat.tn LE COURRIER DE L’INDUSTRIE Revue éditée par l’Agence de Promotion de l’indstrie et de l’innovation N°135-Mai 2017 SOMMAIRE 4 LE COURRIER DE L’INDUSTRIE N°135 – Mai 2017 E D I TO R I A L D e nos jours, robots autonomes, réalité augmentée, Cloud, Big Data, Internet industriel des objets, simulation et fabrication additive sont autant de technologies qui émergent et qui s’intègrent pro- gressivement pour révolutionner l’industrie et la propulser vers l’Industrie 4.0. Aujourd’hui, pas un salon sur l’industrie ou les TIC, pas une conférence sur l’innovation n’oublie d’y faire référence. Même si durant les trois dernières décennies, le monde de l’Industrie a connu un ralentissement en faveur des secteurs des services à forte valeur ajoutée basées sur les TIC. Grace aux nouvelles technologies, l’intérêt et les tendances s’orientent de nouveau vers l’industrie aussi bien pour les industriels eux même que pour les spécialistes des services intelligents. Un tel succès de la migration vers l’Industrie 4.0 est de nature à faire bouger les lignes grâce à une panoplie de technologies phares en perpétuel renouvellement. Cette nouvelle vague technologique est porteuse d’une transformation radicale des métiers industriels avec un potentiel substantiel de changer à jamais les processus de production et les relations entre l’homme et la machine. Elle est aussi à l’origine de bouleversements des modèles industriels classiques organisant les relations entre les fournisseurs, les producteurs et les clients. L’adoption de ces technologies, et mieux encore l’intégration du processus de R&D et d’innovation dans l’industrie 4.0, permettent une efficacité accrue, une amélioration de la productivité ainsi qu’une réduction des coûts. Ces points sont déterminants et essentiels pour s’assurer d’une longueur d’avance sur la concurrence, mais aussi pour concevoir des systèmes flexibles permettant de survivre dans des marchés mondiaux où la demande du consommateur est de plus en plus complexe, et de plus en plus exigeante en matière de person- nalisation en vue de satisfaire des besoins spécifiques des individus. Sur la scène internationale, depuis que les Etats-Unis et l’Allemagne se sont imposés en chef de file de l’Indus- trie 4.0, d’autres pays, à l’instar de la Chine, la Corée du Sud, l’Italie et plus récemment la France ont eux aussi, fait des initiatives prometteuses en vue d’intégrer progressivement mais surement la course à l’innovation dans ce secteur porteur. Quels sont les fondements de cette course à l’innovation dans l’Industrie 4.0 ? Comment capita- liser sur les expériences récentes d’entreprises pionnières de la Smart Industrie ? Quelles sont les opportunités à saisir et les défis à relever pour les pays et les entreprises ? Quelles orienta- tions et quelles politiques gouvernementales en faveur de l’Industrie 4.0 ? Comment la Tunisie se positionne t- elle par rapport à cette révolution ? Comment devrait-elle procéder pour adopter ces technologies et pour intégrer progressivement cette course à l’innovation ? La formation, les qualifications et le capital humain en Tunisie, représentent-ils réellement les vrais atouts de la Tunisie dans ce domaine ? C’est dans l’objectif de creuser davantage toutes ces questions et d’essayer de définir des axes d’orientation favorisant une meilleure évolution vers l’industrie 4.0 que l’APII organise la 1ère édition de l’évènement Smart Industrie les 23 et 24 mai 2017. Un évènement qui regroupe, sur deux jours, des experts tunisiens et étrangers pour débattre des différents aspects de la mutation vers l’industrie 4.0 qui est devenue de nos jours inévitable ; avec l’illustration de quelques témoignages d’entreprises industrielles tunisiennes et étrangères ayant réalisé des avancées dans ce domaine. 6 LE COURRIER DE L’INDUSTRIE N°135 – Mai 2017 La Révolution Industrielle est un processus ininter- rompu, connaissant des phases d’accélération et des phases de ralentissement. La première Révolution Industrielle avait survenu pendant la fin du XVIIIe siècle (1780-1830). Elle avait eu lieu au Royaume-Uni qui fut la puissance écono- mique mondiale de l’époque. En effet, cette révolution fut l’ère de diverses innova- tions techniques, qui touchèrent d’abord le secteur textile à travers l’invention de la machine à vapeur mise au point par Watt en 1782, plus tard en 1784 le travail des métaux via la substitution du charbon de terre au charbon de bois pour la fabrication de la fonte. La seconde révolution industrielle s’étend du milieu du XIXème siècle jusqu’au début du XXème siècle. Cette révolution est marquée par l’essor de l’élec- tricité et de la mécanique ainsi que l’exploration du pétrole. Ces progrès techniques ont relancé le déve- loppement et l’émergence des nouveaux moyens de communication et de transport qui ont facilité les échanges internationaux et l’entrée dans la première phase de la mondialisation. Cette période est aussi marquée par le développe- ment de la théorie de Frederick Winslow Taylor sur l’Organisation Scientifique du Travail (OST) lors de l’avènement des grandes entreprises et de la produc- tion de masse ce qui a amélioré la productivité des facteurs et accéléré la croissance économique. Cette modification du système de production avait instauré un nouveau comportement de consomma- tion. Les préoccupations et les soucis d’amélioration de la qualité de vie donneront naissance à la mécani- sation de la vie domestique avec l’apparition de la ma- chine à laver, de l’aspirateur, de l’automobile,…C’est ainsi que la production et la consommation en masse ont pris forme. La complémentarité institutionnelle et technique (Industrie-Recherche) allait se poursuivre sur toute la période (1914-1973), en particulier entre 1945 et 1973, période connue par les Trente Glorieuses. Cette période pendant laquelle la plupart des pays industriels ont connu la croissance de leur Produit Intérieur Brut (PIB). Cette forte croissance fut ac- compagnée par un faible taux de chômage. Confiants de l’avenir, les agents économiques (producteurs et consommateurs) ont changé de comportement. Les entrepreneurs se sont entrés dans un cercle d’en- dettement pour investir davantage et les consomma- teurs ont augmenté leurs consommations aussi bien quantitativement que qualitativement, en s’attendant à une augmentation de leurs revenus futurs. Cette période d’expansion prend fin avec le choc pétrolier de 1973 provoquant une rupture avec la période des Trente Glorieuses et donc le rejet de la société de masse. Alors l’économie mondiale entra dans une phase de stagflation et c’est la crise qui déclenchera la Troisième Révolution Industrielle (1973-1992). C’est encore des Etats-Unis et aussi du Japon, que provient la troisième révolution industrielle, suite à l’intégration de l’électrique et de l’ordinateur et de la technologie numérique dans la chaine de produc- tion garantissant une fabrication automatisée grâce aux automates et aux robots, qui ont permis, entre autres, la création de nouveaux métiers (informati- cien, programmeur, etc.). Cette révolution fut marquée par un nouveau modèle de croissance économique fondé sur la flexibilité des combinaisons entre capital et travail qui rend possible une croissance équilibrée, dont la source se trouve dans le progrès technique et l’innovation. Par consé- quence, les producteurs ont cessé avec la production de masse et se sont orientés vers une uploads/Industriel/ ci-135.pdf

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