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Conserver les denrées alimentaires restent une nécessité pour les individus afin d’avoir des apports nutritionnels qualitatifs et quantitatifs répondant à leurs besoins journaliers tout en offrant une souplesse au niveau « logistique » alimentaire. Au début, il y a eu le séchage, puis les conservations par le sel, le sucre (comme les confitures de nos grand-mères !), la fermentation (vin, fromage,…). Puis sont apparues les procédés de conservation par la chaleur puis par le froid très connu au domicile de chacun d’entre nous. Bien que ces deux derniers processus interviennent comme agents de conservation dans les technologies actuelles et industrielles, en association, il est intéressant de coupler une « couverture protectrice » (salaison, boucanage, fumage, sucrage, confisage, acidification) afin de maintenir les aliments à l'abri de l'air. L'association de plusieurs technologies préserve au mieux les qualités d’origine des aliments et sécurise le consommateur. Il est ainsi possible de pasteuriser et réfrigérer, mettre sous-vide et surgeler, saler et fumer… Coup de projecteur sur les altération des aliments Elles peuvent provenir de d’altérations physiques et/ou chimiques, enzymatiques (hydrolyse par exemple de l’amidon de la banane en glucides simples), de dégradations dues aux réactions chimiques (réaction de Maillard ou encore brunissement non enzymatique, oxydations des acides gras insaturés, des vitamines…). Les facteurs influençant positivement ou négativement l’altération, et donc la conservation, sont la durée, l’humidité (activité de l’eau Aw), la température, le pH, la lumière, ainsi que la composition de l’atmosphère (oxygène, CO2, N2). Généralités sur les modes de conservation Les technologies peuvent être soit physiques, soit chimiques, atmosphériques, ou thermiques : - Physiques : >>> Diminution de l’activité de l’eau : on élimine l’eau par les procédés de déshydratation, lyophilisation, concentration, salage, séchage, confisage. >>> Elimination de micro-organismes : ionisation, champs électriques pulsés et hautes pressions (pasteurisation). >>> Inhibition ou destruction des enzymes et micro-organismes : le froid par la réfrigération/ congélation/ surgélation, la chaleur par la la pasteurisation, la stérilisation (appertisation, ultra-haute-température UHT, conservation des plats chauds préparés et consommés le jour même à une température ≥ +63°C. - Chimiques : les additifs pour la conservation comme les antifongiques, antibactériens, anti-oxygènes…, le fumage (couplage salage/déshydratation/conservation de la fumée). - Atmosphériques : atmosphère modifiée. - Thermiques par le froid, associé aux autres méthodes afin d’améliorer la conservation en qualité et sur le temps. Cordialement. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Dossier : LES PROCÉDÉS DE CONSERVATION DES ALIMENTS L’homme a toujours cherché des moyens de conserver les denrées alimentaires pour assurer sa survie en période de disette. Aux premières et simples méthodes de conservation (le séchage), ont succédé les techniques de salaison, la conservation par le sucre (les confitures) et la fermentation (vin, fromage, choucroute…). Au siècle dernier sont apparues la conservation par la chaleur et plus récemment par le froid avec le développement des installations frigorifiques. Ces différents procédés ont chacun leurs avantages en termes de praticité et de qualité nutritionnelle. I - LA CONSERVATION PAR SÉCHAGE A - La déshydratation Dès la plus haute antiquité, des grains, des fruits, des viandes, des poissons ont été séchés au soleil. Plus tard le séchage a été effectué dans des fours. Aujourd’hui, les denrées sont déshydratées par différentes techniques : séchoirs à air chaud, rampe infrarouge, cylindres chauffants, fluidisation (passage de gaz chauds à travers une grille plaque). Le but de la déshydratation est d’éliminer suffisamment d’eau du produit pour empêcher le développement de micro-organismes et bloquer l’activité enzymatique. Les produits obtenus (lait en poudre, céréales, fruits secs) se conservent à température ambiante quand ils sont conditionnés dans des emballages les protégeant de l’humidité. Les techniques actuelles de déshydratation permettent de conserver les qualités nutritionnelles des denrées alimentaires. Néanmoins les nutriments fragiles à la chaleur comme certaines vitamines peuvent être partiellement détruits : pour certains produits (petits déjeuners secs), une supplémentation permet un rééquilibrage. B - La lyophilisation Les lyophilisations autrefois appelée cryodessication, a été découverte par les physiciens français d’Arsonval et Bordas. Elle consiste en une congélation, une mise sous vide, puis une sublimation de la glace et une désorption de l’eau intracellulaire. Cette technique permet d’obtenir un produit sec en préservant forme, dimension, couleur et surtout qualités organoleptiques de l’aliment frais. Les nutriments, même les plus fragiles, sont bien conservés. La lyophilisation donne des produits de qualité se réhydratant correctement, mais reste d’un prix de revient élevé, et donc réservée à certaines applications comme le café soluble, certains potages instantanés et l’alimentation de personnes en conditions extrêmes (astronautes, alpinistes…). C - Le salage fumage Autre procédé de conservation traditionnel : le salage fumage. Selon les cas, les deux techniques sont ou non associées : tous les produits fumés sont préalablement salés, alors que les produits salés peuvent être non fumés. En diminuant l’activité bactérienne liée à la présence d’eau, le salage fumage freine ou bloque le développement microbien. Cette technique est essentiellement utilisée en charcuterie et pour la conservation de certaines espèces de poissons (hareng, saumon…). Longtemps empiriques, ces procédés ancestraux ont causé dans le passé des intoxications graves (botulisme). Aujourd’hui, ils sont efficacement maîtrisés par le respect de strictes règles d’hygiène de fabrication. Suivant le degré de salage et/ou de fumage, les produits se conservent à température ambiante (jambon sec, hareng saur…) ou au froid positif (saumon fumé, jambon…), pendant quelques semaines à plusieurs mois. Les protéines, les glucides et les lipides peuvent être modifiés par la maturation engendrée par le salage ou le fumage. La teneur élevée en sel de certaines salaisons explique leurs contre-indications. II - LA CONSERVATION PAR LA CHALEUR Cette méthode de conservation consiste à détruire par la chaleur des micro-organismes contenus dans les denrées alimentaires, et à conditionner ces dernières dans un emballage étanche pour éviter les recontaminations microbiennes ultérieures. TENEUR APPARENTE EN FIBRES TOTALES DES LEGUMES Comparaison entre différents végétaux crus et après appertisation L’appertisation transforme les fibres: une partie de celles-ci n’est alors plus détectée par les dosages classiques Tableau 1 Le traitement thermique peut être effectué soit sur le produit conditionné soit sur le produit en vrac, suivi alors d’un conditionnement aseptique. On distingue la pasteurisation et l’appertisation, qui diffèrent par la température maximale appliquée et la durée du traitement. A - La pasteurisation Elle porte les produits traités à des températures entre +70 et +100°C, afin de détruire les flores bactériennes thermosensibles. Les produits pasteurisés sont de bonnes qualités organoleptiques. Les macro-nutriments sont bien conservés ainsi que les vitamines. Néanmoins, en raison de la présence d’une flore résiduelle, les produits pasteurisés doivent être conservés au froid positif (entre +3 et +6°C), ce qui limite leur développement et leur utilisation (respect de la chaîne du froid et durée de vie courte). B - L’appertisation Cette technique découverte par Nicolas APPERT vers 1810, porte les produits à plus haute température (+115 à +140°C) que la pasteurisation. Elle détruit toutes les flores bactériennes, permettant ainsi une conservation à température ambiante et une durée de vie longue. Les produits appertisés sont conditionnés en boîtes métalliques ou en bocaux de verre pour les conserves appertisées classiques, en barquettes et briques pour les produits les plus récents. TENEUR EN ACIDES AMINÉS en % de la teneur en protéine Conserves appertisées de poisson et de viande avant et après appertisation Tableau 2 ACIDE AMINÉ CHAIR DE POISSON AU NATUREL JAMBON CRU CONSERVÉ CRU CONSERVÉ Isoleucine Leucine Lysine Méthionine Phénylalanine 5,6 8,0 9,0 3,1 3,8 5,6 8,1 9,1 3,0 3,9 4,6 7,8 8,5 2,5 3,9 4,6 7,6 8,0 2,3 3,7 Thréonine Tryptophane Valine 5,1 1,1 5,3 5,2 1,0 5,4 4,4 0,9 5,1 4,1 0,9 4,9 L’appertisation a évolué ces dernières décennies vers des traitements thermiques haute température/temps court qui permettent une bonne préservation des fibres (Tableau 1), des nutriments (Tableau 2) et plus particuliérement des vitamines thermosensibles comme la vitamine C. Les conserves appertisées sont des produits de grande consommation, pratiques d’emploi, faciles à conserver (pas de contraintes de température) couvrant une grande gamme de denrées (légumes, fruits, viandes, poissons, plats cuisinés…). Pour les liquides, le chauffage peut être réalisé par passage de quelques secondes dans un courant de vapeur surchauffée, suivi d’un refroidissement sous vide (produits appelés UHT : Ultra Haute Température). Parfois appelée upérisation, elle est utilisée pour le lait et les liquides alimentaires. III - LA CONSERVATION AU FROID La conservation au froid, pratique très ancienne, s’est répandue au début du XXème siècle avec le développement des techniques de production du froid artificiel. On distingue la réfrigération et la congélation/surgélation. A - La réfrigération Elle freine le développement des principales bactéries pathogènes par entreposage des denrées à +3°/+4°C. La réfrigération retarde de quelques jours l’évolution d’une denrée périssable et permet d’allonger la durée de distribution des produits frais (produits laitiers, viandes, poissons, fruits et légumes). La réfrigération est aussi utilisée à grande échelle pour conserver des fruits (pommes, poires) plusieurs mois dans les stations fruitières. Une bonne conservation implique que la charge microbienne soit la plus faible possible. Elle nécessite donc des conditions de fabrication, de préparation et de stockage hautement hygiéniques afin d’éviter les contaminations (listeria, salmonelles). La conservation au froid de certaines denrées a été améliorée ces dernières années uploads/Industriel/ conserver-les-denrees-alimentaires.pdf
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- Publié le Jui 29, 2022
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