Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires TRAITEMENT DES PRODUIT

Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires TRAITEMENT DES PRODUITS HALIEUTIQUES 30 AVRIL 2007 1 WORLD BANK GROUP Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires pour le traitement des produits halieutiques Introduction Les Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (Directives EHS) sont des documents de références techniques qui présentent des exemples de bonnes pratiques internationales1, de portée générale ou concernant une branche d’activité particulière. Lorsqu’un ou plusieurs États membres participent à un projet du Groupe de la Banque mondiale, les Directives EHS doivent être suivies conformément aux politiques et normes de ces pays. Les Directives EHS établies pour les différentes branches d’activité sont conçues pour être utilisées conjointement avec les Directives EHS générales, qui présentent des principes directeurs environnementaux, sanitaires et sécuritaires applicables dans tous les domaines. Les projets complexes peuvent exiger l’application de plusieurs directives couvrant des branches d’activité différentes. La liste complète de ces directives figure à l’adresse suivante : http://www.ifc.org/ifcext/sustainability.nsf/Content/Environmental Guidelines Les Directives EHS indiquent les mesures et les niveaux de performances qui sont généralement considérés réalisables dans de nouvelles installations avec les technologies existantes à un coût raisonnable. L’application des Directives EHS dans 1 C’est-à-dire les pratiques que l’on peut raisonnablement attendre de professionnels qualifiés et chevronnés faisant preuve de compétence professionnelle, de diligence, de prudence et de prévoyance dans le cadre de la poursuite d’activités du même type dans des circonstances identiques ou similaires partout dans le monde. Les circonstances que des professionnels qualifiés et chevronnés peuvent rencontrer lorsqu’ils évaluent toute la gamme des techniques de prévention de la pollution et de dépollution applicables dans le cadre d’un projet peuvent inclure, sans toutefois s’y limiter, divers degrés de dégradation environnementale et de capacité d’assimilation de l’environnement ainsi que différents niveaux de faisabilité financière et technique. des installations existantes peut nécessiter la définition d’objectifs spécifiques et l’établissement d'un calendrier adapté pour atteindre ces objectifs. Le champ d’application des Directives EHS doit être fonction des aléas et des risques identifiés pour chaque projet sur la base des résultats d’une évaluation environnementale qui prend en compte des éléments spécifiques au projet, comme les conditions en vigueur dans le pays dans lequel le projet est réalisé, la capacité d’assimilation de l’environnement, et d’autres facteurs propres au projet. La mise en œuvre de recommandations techniques particulières doit être établie sur base de l'opinion professionnelle des personnes ayant les qualifications et l’expérience nécessaires. Si les seuils et normes stipulés dans les réglementations du pays d’accueil diffèrent de ceux indiqués dans les Directives EHS, les plus rigoureuses seront retenues pour les projets menés dans ce pays. Si des niveaux moins contraignants que ceux des Directives EHS peuvent être retenus pour des raisons particulières dans le contexte du projet, une justification détaillée pour chacune de ces alternatives doit être présentée dans le cadre de l’évaluation environnementale du site considéré. Cette justification devra montrer que les niveaux de performance proposés permettent de protéger la santé de la population humaine et l'environnement. Champ d'Application Ces Directives EHS fournissent des informations relatives aux installations de traitement des produits halieutiques et couvrent le traitement des poissons, crustacés, gastropodes, céphalopodes et bivalves (désignés dans les présentes directives par l’expression « produits halieutiques ») pêchés en Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires TRAITEMENT DES PRODUITS HALIEUTIQUES 30 AVRIL 2007 2 WORLD BANK GROUP eau douce ou en mer ou provenant d’élevages en eau douce ou salée. Ce document ne s’applique ni aux opérations de pêche proprement dites2, ni à la production de poisson dans le cadre de l’aquaculture qui est couverte par les Directives EHS pour l’aquaculture. Ce document se compose des sections ci-après : Section 1.0 – Description et gestion des impacts propres aux activités considérées Section 2.0 – Indicateurs de performance et suivi des résultats Section 3.0 – Bibliographie et sources d'information supplémentaires Annexe A — Description générale des activités 1.0 Description et gestion des impacts propres aux activités considérées On trouvera dans la section ci-dessous un résumé des problèmes environnementaux, sanitaires et sécuritaires liés au traitement des produits halieutiques qui surviennent au cours de la phase opérationnelle, ainsi que les recommandations concernant leur gestion. Les recommandations relatives à la gestion des questions communes à la plupart des projets de grande envergure figurent dans les Directives EHS générales. 1.1 Environnement Les problèmes environnementaux concernant le traitement des produits halieutiques sont les suivants : • Déchets solides et sous-produits • Eaux usées • Consommation et gestion des ressources en eau • Émissions atmosphériques et consommation d’énergie 2 La surexploitation des stocks de poisson est un problème mondial. Il n’est pas traité dans ce document, mais, avant l’implantation de toute usine de transformation des produits halieutiques, la situation du stock de matières premières doit être prise en comte ainsi que l’exploitation durable des ressources. L’Annexe B aborde la pêche dans l’optique du développement durable et mentionne les bonnes practices dans ce domaine. Déchets solides et sous-produits Le traitement des produits halieutiques peut générer de grandes quantités de déchets et de sous-produits organiques constitués par les parties non comestibles des poissons, les fragments d’exosquelette de crustacées provenant de leur décorticage, etc. La proportion de déchets varie selon les espèces traitées. Ces déchets sont une source importante d’acides aminés essentiels et il importe de transformer tous les déchets non comestibles en sous-produits (ex. farine de poisson ou produits d’ensilage). Les techniques recommandées pour prévenir et maîtriser l’accumulation de déchets solides consistent, notamment, à : • Encourager les bateaux de pêche à réduire les captures d’espèces non visées (prises accessoires) ; • Concevoir les opérations de traitement des produits halieutiques pour permettre la récupération des déchets conformément aux bonnes pratiques de fabrication (BPF) et aux principes du HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) ; • Dans la mesure du possible, retraiter les déchets en sous- produits commercialisables 3. Les déchets de parage et autres déchets doivent être récupérés et acheminés vers les installations de traitement des sous-produits afin d’éviter toute détérioration. Les viscères, le sang, les parties d’exosquelettes et les prises accessoires peuvent être retraités et transformés en farine ou en huile de poisson. S’il n’est pas possible de les utiliser pour produire de la farine ou de l’huile de poisson, il convient d’envisager de les employer dans la fabrication de produits d'ensilage, qui est une opération moins coûteuse4 ; 3 Les usines de traitement vendent souvent leurs sous-produits à des sociétés spécialisées qui transforment les déchets en farine de poisson ou autres produits destinés à l’alimentation animale (ex. ensilage de poisson, aliments pour visons). 4 L’ensilage de poisson est un produit dérivé de la liquéfaction de poissons entiers ou morceaux de poisson, suite à l’action des enzymes présents dans le Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires TRAITEMENT DES PRODUITS HALIEUTIQUES 30 AVRIL 2007 3 WORLD BANK GROUP • Les eaux usées des usines de farine de poisson contiennent souvent des niveaux élevés de protéines et d’huiles de sorte que leur récupération est une opération financièrement viable. C’est pourquoi la plupart de ces usines sont maintenant équipées d’installations d’évaporation du jus de pressage qui permettent de récupérer les protéines après l‘évaporation de la fraction liquide. Traitement et rejet des boues Les mesures qui peuvent être prises pour réduire le volume des déchets éliminables générés par les processus de traitement des déchets et des eaux usées consistent à : • Déshydrater les boues, sur des lits de séchage dans le cas des petites installations ainsi que dans des presses à bande et des décanteurs centrifuges dans le cas des usines de plus grande taille ; • Pratiquer l’épandage agricole des déchets issus du traitement sur site des eaux usées en tant qu’engrais ; • Détruire les organismes pathogènes par digestion anaérobie contrôlée (biogaz) ou traitement aérobie (compostage) ; • Mettre en décharge les déchets s’ils ne peuvent pas servir à produire du biogaz ou à des fins de combustion. Eaux usées Eaux usées industrielles Le traitement des produits halieutiques nécessite de grandes quantités d’eau, essentiellement lors du lavage et du nettoyage, mais aussi en ce qui concerne le stockage et la réfrigération des produits, avant et pendant les activités de traitement. L’eau sert également de lubrifiant et de moyen de transport durant les nombreuses étapes de manutention et de traitement suivies poisson et à l’ajout d’acides. Les applications de l’ensilage de poisson sont celles de la farine de poisson. pour les produits halieutiques en vrac. Les eaux usées produites par les opérations de traitement ont une forte teneur en matières organiques (sang, tissus et protéines dissoutes) et, par conséquent, une demande biochimique en oxygène (DBO) élevée. Elles ont généralement une forte teneur en azote (surtout en présence de sang) et en phosphore élevés. Les eaux usées résultant des opérations de nettoyage des installations peuvent contenir des détergents et des désinfectants. La gamme des produits chimiques habituellement utilisés pour le nettoyage comprend, notamment, des détergents acides, des détergents alcalins, des solutions neutres ainsi que des désinfectants. Les désinfectants couramment utilisés sont les composés chlorés, le peroxyde d’hydrogène et le formaldéhyde. D’autres composés peuvent être utilisés à des fins spécifiques, par exemple pour désinfecter les équipements de traitement de farine de poisson. uploads/Industriel/ 005-fish-processing.pdf

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