Étude Maintenance réalisée par l'ADEPA Sous l'égide du Ministère de l'Économie,
Étude Maintenance réalisée par l'ADEPA Sous l'égide du Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Avec le concours de L 'AFNOR, l'AFIM et du CNMI 17, rue PERIER 92123 MONTROUGE Tél :01 41 17 11 80 http://vigie.adepa.asso.fr NOVEMBRE 2002 La maintenance : un secteur en mutation… Dans un contexte économique en constante évolution, nous assistons depuis le début des années 1980 à un effort de rationalisation des pratiques et des budgets de maintenance des équipements de l’industrie et des patrimoines tertiaires et immobiliers. Dans le même temps, sous les effets conjugués du développement de l’automatisation et de la domotique dans le secteur tertiaire, les outils, les techniques et les méthodes de maintenance ont progressé. Dans le domaine industriel, la recherche des conditions optimales de maintenance des équipements, fondée sur la connaissance de la fiabilité, a permis d’aller bien au-delà des gains que les politiques de maintenance préventive systématique développées au début des années 1960 avaient permis. Les dernières améliorations observables, particulièrement dans le secteur industriel en France, révèlent que de nouvelles politiques de maintenance ainsi que l’amélioration de la fiabilité des équipements ont joué aussi un grand rôle dans la baisse régulière des dépenses internes et externes de maintenance ramenées au chiffre d’affaires de l’industrie. L'observatoire BIPE-AFIM relève, en effet, que les dépenses de maintenance internes et externes sont passées de 4,5% du chiffre d'affaire de l'industrie en 1987 à 3,2% pour l’année 2000. Deux facteurs ont contribué à nourrir cette tendance : la recherche de la réduction rapide des coûts et l’amélioration de la productivité, le développement de l'appel à des entreprises de service de plus en plus performantes. Une priorité donnée à l’outil de production… Maintenir en condition opérationnelle l’outil de production reste, à plus de 80%, l’activité majeure du personnel de maintenance interne à l'entreprise. Celui-ci se trouve également fortement engagé dans des tâches de production, comme les réglages, les changements de séries et de formats. Ce constat confirme la volonté des entreprises de positionner, prioritairement, son personnel autour des performances de l'outil de production avant la parti- cipation aux études, aux travaux neufs et à la gestion des fluides et des matériels de levage notamment. Le nettoyage, l’entretien des bâtiments et des espaces verts sont plus systématiquement confiés à des prestataires extérieurs. Tendances à la stabilité des pratiques… C'est une orientation à la stabilité des pratiques, avec 74,5% des réponses, qui ressort des tendances annoncées par les industriels en matière d'organisation de leur maintenance. Toutefois, il est intéressant de souligner que 22% des entreprises souhaitent impliquer plus fortement leur personnel de maintenance dans les études et la conception des travaux neufs. Ce constat conforte la tendance générale à recentrer les ressources internes de maintenance sur les activités directement en liaison avec les performances de l’outil de production. Cette étude, ciblée sur les donneurs d'ordres industriels de certains secteurs d'activité, a été réalisée par l’ADEPA au cours du deuxième semestre 2001, sur la base d’un questionnaire d’enquête et d’entretiens réalisés principalement auprès de dirigeants d’entreprises et responsables de maintenance. L'exploitation des résultats a porté sur 305 entreprises représentant un effectif total maintenance de 7167 salariés. Principales activités du personnel interne ( %) 80,43 52,42 41,63 36,33 32,41 30,89 25,19 21,91 20,23 18,52 12,9 11,67 11,02 9,92 5,24 0 20 40 60 80 100 Maintenance équipements production Réglages sur équipements Changements de séries, formats Conduite des installations Implantation des équipements Nettoyage installations de production Moyens généraux (groupes froid, air..) Etudes conception travaux neufs Réseaux fluides Manutention et appareils de levage entretien bâtiments Nettoyage bureaux Installations Bâtiments entretien des espaces verts bâtiment (génie civil) Source : ADEPA CHARGÉ D'ÉTUDE : ADEPA - Jean-Louis COMBEAU Situation et tendances de l'évolution de la maintenance dans les entreprises manufacturières industrielles 0,14% 4,18% 18,26% 29,01% 23,22% 19,57% 5,63% source : ADEPA 0,04% 3,20% 14,48% 25,08% 25,46% 24,43% 7,31% Situation et tendance d'évolution ... NOVEMBRE 2002 CHARGÉ D'ÉTUDE : ADEPA - Jean-Louis COMBEAU - - 20 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans + 55 ans 51 à 55 ans 45 à 50 ans - 20 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans + 55 ans 51 à 55 ans 45 à 50 ans Coeur de métier et politique de partenariat ... Contrairement à certaines industries de process continu (pétrochimie,...), qui confient plus largement la réalisation de leur maintenance à des entreprises prestataires spécialisées, les industriels, les PMI notamment, souhaitent, dans leur majorité, conserver en interne la préparation et la gestion de leur maintenance. Elles sous- traitent certaines tâches d'exécution lorsqu'elles les considèrent hors de leur "cœur de métier". Les entreprises fortement engagées dans le recours à la sous-traitance, font appel, partiellement ou totalement, à des prestataires externes, qui ont su, au cours de ces dernières années, développer des compétences importantes pour assurer ces activités. Toutefois, les entreprises industrielles développent la maîtrise interne des savoir-faire stratégiques et la capi- talisation des acquis en matière de données et d’expé- rience, en mettant en place les fonctions méthodes et ordonnancement. A ce jour, 20% des entreprises annoncent vouloir déve- lopper le recours à la sous-traitance pour les activités de préparation, d’ordonnancement et de gestion des pièces de rechange. Cette tendance s’inscrit dans une volonté générale qui est de s’orienter, à moyen terme et de manière progressive, vers une plus forte sous-traitance de leur maintenance. Des partenariats de proximité… Les industriels ont recours, de manière régulière ou systématique, en majorité à des prestataires de petites et moyennes tailles implantés localement ou au niveau de la région. Pour les PMI, le partenariat reste encore fortement basé sur des relations de confiance où les habitudes sont souvent à l’origine du choix des prestataires. Si, on note une réelle volonté de mieux formaliser ce type de relation, avec des cahiers des charges structurés et des contrats qui tendent vers des obligations de résultats, ces pratiques restent peu utilisées par les P.M.I.. Les grandes entreprises, notamment dans les process lourds, s'adressent à des prestataires de grande taille et développent des démarches formalisées d'évaluation avec un réel suivi de leurs performances. Plusieurs partenaires… Les entreprises souhaitent pouvoir gérer le recours à la sous-traitance en choisissant leurs partenaires en fonction de leurs spécialités. Le recours à un partenaire unique est jugé difficile, compte tenu de la spécialisation des prestataires de services qui sont souvent amenés à déléguer certains travaux pour répondre aux demandes de leurs clients. Dans ce contexte, les industriels, dans leur majorité, préfèrent encore gérer en direct, les relations avec l’ensemble des prestataires intervenant sur leur site pour une meilleure maîtrise et un meilleur contrôle des prestations. L'offre de grands prestataires généralistes de la maintenance existe. Elle est soit insuffisamment connue soit insuffisamment perçue comme "crédible" par le marché ... Un risque de déficit des ressources humaines... Une des difficultés majeures, rencontrée actuellement par les industriels pour réaliser leur maintenance interne, est de disposer d’un personnel compétent pour intervenir sur des installations qui mettent en œuvre des techniques et des technologies de plus en plus complexes et variées. Sachant que près de 50% des salariés, affectés à la maintenance, ont plus de 45 ans, seulement 22 % moins de 35 ans et à peine plus de 4% moins de 25 ans, de quelles ressources les industriels vont-ils disposer demain ? source : ADEPA Pyramide des âges Pyramide des âges chez les mécaniciens Des métiers menacés… Plus de 31% des mécaniciens ont plus de 51 ans, 7,31% ont plus de 55 ans, alors que dans la tranche d’âge des - de 20 à 24 ans, on ne compte que 3,24% des effectifs. Ce métier représente aujourd’hui plus de 46% des effectifs de maintenance et cette forte proportion correspond à un besoin confirmé par les industriels pour les années à venir. Comment le satisfaire ? La population des chaudronniers et des soudeurs est à peu près dans la même situation que celle des mécaniciens, avec un très faible effectif dans une tranche d’âge encore plus large, celle des – de 20 à 34 ans qui est inférieure à 11%. On note, également, que, dans ces métiers, pratiquement aucun jeune (- de 25 ans), intégre les entreprises industrielles. La volonté des entreprises de sous-traiter ces activités dites non stratégiques, à des sociétés spécialisées, explique-t-elle en partie ce constat ? Les priorités et les futurs enjeux à moyen terme Situation et tendance d'évolution ... source : ADEPA 3,93% 5,73% 6,48% 12,45% 23,25% 61,03% 18,05% Rapatriement d'activités sous-traitées Informatisation de la maintenance Développement de la sous-traitance Auto-maintenance Organisation interne du service Maîtrise des coûts directs Amélioration de la disponibilité NOVEMBRE 2002 CHARGÉ D'ÉTUDE : ADEPA - Jean-Louis COMBEAU D Des difficultés de recrutement… La difficulté pour recruter du personnel compétent, dans certains domaines techniques de la maintenance, est qualifiée de majeure pour plus de 64 % des entreprises. A la question : Dans quels domaines estimez-vous avoir des difficultés de recrutement ? Les entreprises ont fortement mis en avant les domaines techniques que sont : la mécanique générale, la chau- dronnerie, l’électricité industrielle, uploads/Industriel/ adepa-maintenance 1 .pdf
Documents similaires
-
17
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 31, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 0.8620MB