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GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ENSIT Tanger – IUT Béthune – Pascal Duval – Juillet 2010 Page 1 GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE INTRODUCTION A LA GESTION DE PRODUCTION GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ENSIT Tanger – IUT Béthune – Pascal Duval – Juillet 2010 Page 2 SOMMAIRE Introduction à la logistique industrielle 1 - Les enjeux de la logistique 2 - Les activités par situation dans le processus de production La gestion de production 1 – Introduction 2 - Définition et objectifs des systèmes de production Les différents systèmes de production 1 – La production unitaire 2 - Organisation en ateliers spécialisés 3 - Organisation en lignes de production 4 – Les industries de process 5 – Les citères de choix Le pilotage de la production 1 - Le pilotage par l'amont ou pilotage traditionnel 2 - Le Kanban ou pilotage de la production par l'aval 3 - Synthèse de la logique Amont – Aval 4 – Organisation de la production 5 – Les outils de la gestion de production L’évolution de la production 1 – L’organisation traditionnelle 2 – Les facteurs d’évolution 3 – Les conséquences 4 – La production face aux nouvelles contraintes de l’environnement GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ENSIT Tanger – IUT Béthune – Pascal Duval – Juillet 2010 Page 3 La logistique est l'activité qui a pour objet de gérer les flux physiques d'une organisation, mettant ainsi à disposition des ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et pour une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes. La logistique représente donc l'ensemble des activités qui permettent de mettre à disposition la bonne quantité de produits à moindre coût au moment et à l'endroit où une demande existe. 1 – LES ENJEUX DE LA LOGISTIQUE La fonction logistique est une fonction de management. Contrairement à ce que l’on pouvait croire (logistique=matériel, outils d’exécution), elle gère les flux physiques et doit par conséquent évaluer les flux d'informations associés qui sont immatériels. La logistique vise l’amélioration des synergies et de la flexibilité par l'organisation des ressources et donc la réactivité industrielle. La fonction logistique entretient donc des liens très forts avec le service responsable du système d'information de l'entreprise. Ces liens sont si forts, que de nombreux concepts relatifs à l'analyse du système d'information peuvent être repris par la logistique. Il reste que la logistique traite de flux physiques et par conséquent des moyens pour les évaluer et les améliorer au niveau quantitatif comme qualitatif (par la gestion de la qualité). La logistique est au centre et aux extrémités de la production co- responsable auprès de tous les services de la qualité des flux physiques. Ce qui nous pousse à dire que dans le système de production, l’on ne peut se permettre de se départir de la logistique. La logistique a pour objet de satisfaire la demande de flux physiques (matières, transport, emballage, stock…), et en accord avec le responsable de l'urbanisation du système d'information, des flux d'informations associés (notion de traçabilité). Elle est co-responsable de la gestion de la chaîne logistique des moyens qui permettent d'atteindre cet objectif (matériels, machines…) et mobilise avec l'aide des autres services des ressources (humaines et financières) pour y parvenir. En effet, la logistique au sens large peut être considérée comme l'outil permettant de réaliser la production initiée par le service marketing/vente et est par conséquent au centre des négociations du processus métier. La logistique est gérée par les logisticiens. Par extension, un logisticien peut être une personne morale, le prestataire en logistique. Plus que logisticien, on parle de plus en plus de supply chain manager. Cet anglicisme regroupe les métiers de gestion de la chaine d'approvisionnement : prévisionniste, planificateur, responsable des transports, déployeur... La fonction logistique gère directement les flux matières et indirectement les flux associés immatériels : flux d'informations et flux financiers. Les flux matières sont souvent subdivisés arbitrairement comme : "amonts" (de la production à l'entrepôt) ; "avals" (de l'entrepôt à la consommation) ; "retours" le flux retours (reverse logistics) (du consommateur au recycleur ou destructeur ou bien du consommateur au producteur). Ce qui n’est pas encore très en vogue dans les pays dit du tiers-monde. INTRODUCTION A LA LOGISTIQUE INDUSTRIELLE GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ENSIT Tanger – IUT Béthune – Pascal Duval – Juillet 2010 Page 4 2 - LES ACTIVITES PAR SITUATION DANS LE PROCESSUS DE PRODUCTION 2.1 - En amont Les activités amonts comprennent : • le développement (création ou modification de l'existant) et la recherche de sources d'approvisionnement (sourcing), dans ou à l'extérieur de l'entreprise cliente, par la mise en relation avec : o des fabricants aussi dénommés producteurs, industriels, fournisseurs (suppliers) ou sous- traitants (sub-contractors) des prestataires de services, aussi dénommés sous-traitants ou encore commissionnaires de transport ou transporteurs • les achats (purchasing) qui impliquent la notion de "contrat" et de "vendeur" (vendor), • l'approvisionnement (procurement) qui induit la notion de "commande" (ouverte ou fermée) (order), de bons de commandes (à l'extérieur) (purchase order) ou de "demandes, bons ou ordres de fabrication, de livraison…" (à l'intérieur) et de fournisseurs (supplier). • le transport amont et les opérations de douane, pour acheminer les marchandises (Produit fini ou matériaux, minerais, composants…) vers un point de stockage (notion de stock) ou une plateforme de préparation de commande (notion de Juste-à-temps ou flux tendu) 2.2 - En aval Les activités avals comprennent : • le stockage en entrepôt (entreposage) • le suremballage (copacking), la constitution de kits ou de lots (kitting), le conditionnement à façon, l'adressage… • la préparation de commandes qui peut porter d'autres noms : o la "répartition" pour les entreprises du secteur pharmaceutique (en incluant toutefois sous cette dénomination le "stockage" et le "transport aval") o "l'éclatement" pour les entreprises du secteur alimentaire frais (qui représente un seul passage à quai sans stockage, avec répartition et rechargement immédiat de véhicules) • le transport aval (après le lieu de stockage), qui se décompose en : o "traction", c’est-à-dire le transport jusqu'à un point de répartition ou d'éclatement ou de mise en tournée, o "passage à quai", pour "éclater", "répartir" ou "mettre en tournée" sur d'autres véhicules o "distribution", c’est-à-dire le transport du "dernier kilomètre" (s'agissant généralement d'entreprises de livraisons avec dec V.L. (véhicules de moins de 3,5 t de P.T.A.C.) et / ou de livraisons urgentes, ou de distribution (comme celle du courrier)), vers une entreprise (Business to business) ou vers un particulier (Business to consumer] GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ENSIT Tanger – IUT Béthune – Pascal Duval – Juillet 2010 Page 5 2.3 - En retour On entend par logistique retour ou Reverse Logistics, la gestion de l'acheminement de marchandises, généralement hors d'usage, du point de fabrication (en l'occurrence, le consommateur final) jusqu'au point de réparation, de recyclage ou de destruction définitive et totale. La gestion des flux retours est potentiellement un marché prometteur, parce qu'elle devrait, d'une part, permettre à terme, de recycler des matières premières de plus en plus rares (donc chères) et d'autre part parce qu'elle est source d'emplois. Elle représente cependant une dépense supplémentaire, à court terme, pour les entreprises et les particuliers. Pour les inciter à alimenter ces flux retours, les pouvoirs publics de certains pays, comme la France, ont déjà instauré des taxes : • taxe ADEME (sur les produits d'emballages, payée par les entreprises), • écotaxe (sur les produits électroménagers, payée par ceux qui les achètent). GESTION DE PRODUCTION OU LOGISTIQUE INDUSTRIELLE ENSIT Tanger – IUT Béthune – Pascal Duval – Juillet 2010 Page 6 LA GESTION DE PRODUCTION 1 - Introduction Définir la gestion de production, c’est d’abord en connaître la finalité. La production a pour objectif la combinaison de facteurs (matières, équipements, main d’œuvre) afin de répondre à l’attente du client en lui proposant des produits et/ou services susceptibles de répondre à ses besoins. Pendant longtemps, des principes simples de production ont exigé seulement, pour abaisser les coûts, de longues séries à produire qui nécessitaient à leur tour des machines rapides et une organisation « scientifique » du travail avec fractionnement des tâches et une grande mobilité d’une main d’œuvre peu qualifiée (taylorisme). A l’heure actuelle, l’attente du client exige des productions plus diversifiées et de qualité, des délais de production très courts et des coûts de production abaissés. Le salarié, en tant qu’acteur de la production et pour être plus performant, demande davantage de responsabilités. Entre clients et salariés, l’organisation productrice doit maîtriser 6 facteurs : - la qualité - les délais de fabrication - les coûts - l’environnement - la sécurité et la sûreté de fonctionnement - le facteur humain 2 - Définition et objectifs des systèmes de production Définition : « Tous les systèmes de production sont des processus de transformation de ressources en produits ou en services. » (Boyer et al. 2001) Un système de production comprend : - à l’entrée, des facteurs de production (matériels et équipements, main d’œuvre) et, dans certains cas, des matières premières à transformer ; - au cœur, un processus de transformation uploads/Industriel/ cours-gestion-de-production-ensit-dp.pdf

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