Approche critique du travail industriel UE01 - Philosophie HELMo GRAMME Étudian

Approche critique du travail industriel UE01 - Philosophie HELMo GRAMME Étudiante Marine LOUIS Professeur Olivier PRAZ Année académique 2019-2020 2019-2020 1 2019-2020 Pour mon immersion en entreprise, j’ai décidé de me tourner vers une entreprise qui avait les mêmes valeurs que moi, à savoir l’écologie et la diminution de l’utilisation des énergies fossiles. La société A+Concept était donc une évidence pour moi puisque ce bureau d’étude travaille sur les performances énergétiques ainsi que sur les audits des bâtiments. Je me suis donc sentie à ma place durant ces 6 semaines de stage et j’ai pu confirmer mon choix de master. Le travail proposé me permet une approche critique de notre expérience au travers de réflexions personnelles basées sur les effets de l’industrialisation du travail. Nos réflexions étaient basées sur deux domaines d’investigation critique : « La société automatique » et ses effets sur l’emploi ainsi que « La société du travail » et son impact sur la définition du bien-être au travail. La société automatique Pour cette partie, j’ai décidé de prendre le texte James Bessen, "Travail et technolo- gie" 1 pour effectuer mes réflexions. Dans ce texte, on nous parle de l’automatisation et des répercussions qu’elle a eu sur le monde du travail et sur les emplois des différents métiers automatisés. Certes, l’automa- tisation a permis d’augmenter le rendement et la précision des tâches à effectuer mais pour cela, il faudra toujours avoir un opérateur pour programmer le travail. On peut comprendre ça par le fraisage automatique que nous avons vu au cours de techniques d’exécution, nous devons programmer notre pièce sur un ordinateur puis l’envoyer à la machine qui les suivera. Donc sans intervention humaine, il n’y aurait pas eu de pièce réalisée. Il faut quand même se rendre compte que programmer une pièce ou la réaliser soit même n’a pas le même niveau de difficulté étant donné que les métiers sont différents. Comme le dit le texte, il faut absolument que travailleurs dont les métiers ont été auto- matisés, recoivent une formation pour leur permettre d’évoluer comme leur métier. Au cours de mon stage, j’ai aussi pu m’apercevoir que l’automatisation permet d’avan- cer plus vite même si sur mon lieu de stage nous n’avions pas, à proprement parler de machine pour réaliser des pièces mais plutôt des ordinateurs avec des programmes. Les logiciels utilisés pour leur travail n’ont pas été réalisés par des machines mais bien par des être humains. Nous pouvons donc voir que les métiers manuels ont tendance à dispa- raître contrairement aux métiers types software qui ont tendance à augmenter vu que les ordinateurs et robots doivent être programmés pour pouvoir fonctionner. J’ai aussi pu remarquer que les ordinateurs avaient beau avoir un nombre incalculable de capacités, ils sont toujours incapables de discuter et de comprendre les attentes du client. Le texte de Bessen le dit aussi, "Si de nouvelles technologies remplaceront certai- nement davantage de tâches effectuées par les humains, de nombreuses qualités humaines garderont leur importance commerciale.[...] Les ordinateurs peuvent recommander l’achat de produits, mais les vendeurs comprennent les besoins des consommateurs et peuvent garantir que des incidents imprévus seront traités correctement. Les ordinateurs peuvent formuler des diagnostics médicaux exacts, mais ne sont pas auprès des patients pour les guider dans les choix difficiles.". J’ai pu assister à une réunion où beaucoup de problèmes techniques avaient été relevés et nous avons dû expliquer au client les raisons du pourquoi et trouver des solutions pour pouvoir régler les problèmes. La discussion prime donc par rapport au software dans ce cas-ci mais ce n’est pas un cas isolé, il en existe une centaine. 1. BESSEN, James. Travail et technologie. Finances & Développement, 2015 2 2019-2020 La société du travail Pour cette partie, j’ai choisi de travailler avec le texte de Isaac Getz, "En quête d’en- treprises jouant la liberté et le partage du rêve". 2 Une des premières phrases du texte m’a interpelée. Cette phrase est la suivante : "Nombre de salariés troqueraient job et plan de carrière pour un travail qui a du sens, mais ils en ont rarement la possibilité.". Il est certain que de nombreux travailleurs se demandent pourquoi ils se lèvent le matin et pourquoi ils vont travailler. Dans l’entreprise où je suis allée, personne ne se posait cette question car chacun réalisait un travail qui permettait de "rendre le monde meilleur". La réalisation de PEB et d’audit permettent de diminuer la consommation d’énergie des bâtiments et permettent lors de la rénovation, de voir où sont les Consommations les plus importantes et de les faire diminuer. La mis- sion des employés de A+Concept est donc claire : rendre moins énergivore l’habitation du client. Nous avons eu cette dicussion lors de la journée forum entreprise à Gramme, avec Sarah Croche qui travaille à la FN et les intervenants de l’atelier "Concilier énergie et environnement". Elle disait qu’elle ne se levait pas le matin pour réaliser quelque chose de bien vu qu’elle construit des armes, mais que son job lui correspondait parfaitement. Je peux donc dire que pour aimer son job, il faut simplement aimer ce que l’on fait et être bien là où on est. Chez A+Concept, j’ai pu remarquer que le directeur de l’entreprise ne se voyait pas comme le patron mais plutôt comme un employé, certes avec des fonctions autres mais il ne voulait pas tout diriger. J’ai aussi pu remarquer que tout le monde s’entraidait mais que personne ne prenait le travail de l’autre. Je veux dire par là qu’on cherche les solutions ensemble, que l’on met sur la voie mais qu’en aucun cas, on donne la solution tout de suite. Dans le texte de Isaac Getz, c’est un peu ce qu’il est marqué quand il dit qu’il faut "laisser la personne être le moteur de sa proposition, et faire appel, lorsque c’est nécessaire, au spécialiste adéquat, pour faire mûrir le projet et accompagner sa mise en œuvre." Cette phrase m’a tout de suite rappelé le fonctionnent de l’entreprise. Dans ce texte, on peut aussi lire que Liisa Joronen, directrice de la société SOL, ne vou- lait pas choisir seule l’aménagement des bureaux. Elle a donc réuni ses employés pour leurs demander ce qu’ils voulaient. Chez A+Concept, c’est le même principe, l’entreprise a récemment déménagé dans les locaux où mon stage s’est déroulé et le directeur a laissé libre cours à l’imagination de chacun pour décorer "leur bureau" qui est en réalité un open space avec 7 collaborateurs et trois autres bureaux avec le reste de l’équipe. Grâce à cela, chacun se sent à sa place lorsqu’il arrive au travail. En conclusion, je peux dire que l’automatisation du travail ne remplace pas les travailleurs mais elle les replace car il faudra toujours un humain pour programmer l’ordi- nateur ou le robot capable de réaliser les tâches. De plus, un robot ne comprendra pas, en tout cas pas dans les années à venir, les sentiments et volontés du client, chose essentielle pour une bonne collaboration entre l’entreprise et le client. Pour ce qui est de la société du travail, je dirais que si l’on aime notre travail, on ne travaillera jamais d’une part et de l’autre que l’on aura jamais à travailler un seul jour de notre vie. 2. GETS, Isaac. En quête d’entreprises jouant la liberté et le partage du rêve. Le Journal de l’École de Paris, 2012, n◦95 3 2019-2020 Les critères d’évaluation de vos réponses sont : Cohérence /7 — Le travail répond bien aux deux domaines d’investigation au moyen de deux textes de référence au moins (1 pt) — Les réponses sont formulées de manière personnelle (2 pts) — Les réponses démontrent que les informations ont été recueillies lors du stage (2 pts) — Les consignes de rédaction et de diffusion du travail ont été respectées (2 pts) Pertinence / 10 — Le choix des arguments issus des textes de référence est pertinent afin de répondre aux questions (2 pts) — Les arguments issus des textes de référence sont compris et reliés avec fruit aux observations du stage (4 pts) — Les informations débouchent sur des jugements de valeur apportant des nuances ou des précisions critiques au sujet du travail industriel (3 pts) Mise en forme / 3 — La langue est correcte du point de vue syntaxique et l’expression sans fautes d’or- thographe (2 pts) — Les citations et les sources sont exposées de manière rigoureuse et honnête (1 pt) 4 uploads/Industriel/ louis-marine-reflexionsurlestage.pdf

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