1 Génie Energétique et Energies Renouvelables (M2 GEER) Cours MAINTENANCES des

1 Génie Energétique et Energies Renouvelables (M2 GEER) Cours MAINTENANCES des EQUIPEMENTS GOUNDIAM Madi Yassa Enseignant chercheur 2iE 2008/2009 2 Maintenances des Equipements Objectifs : Acquérir les notions fondamentales en organisation et gestion de la maintenance Contenu 1. FONCTION MAINTENANCE 2. FIABILITÉ 3. MAINTENABILITÉ 4. DISPONIBILITÉ 5. COÜTS DE MAINTENANCE 6. INDICATEURS DE MAINTENANCE 7. DÉFAILLANCES ET PANNES 8. MAINTENANCE CORRECTIVE 9. MAINTENANCE PRÉVENTIVE 10. LES OUTILS DE CONTRÔLE  Analyse vibratoire  Thermographie  Analyse d’huile  Ultra-sons :  Autres techniques de contrôle 11. ORGANISATION ET LOGISTIQUE DE MAINTENANCE  Ordonnancement :  GMAO 12. EXTERNALISATION DES TRAVAUX 13. QUALITÉ 3 I- Introduction Aujourd’hui, la performance d’une entreprise (en termes de qualité, de flexibilité, de délai et de coût) est le fait de l’agrégation des activités ; le passage d’une efficience locale à une efficience globale s’effectue grâce à une mise en séquence des opérations et grâce à l’additivité des performances locales. Elle dépend de l’organisation considérée d’un point de vue global et de la qualité des interactions entre les différents composants. Cette démarche est basée sur l’élimination systématique des gaspillages et l’amélioration continue de la productivité. La lutte active contre toutes les formes de gaspillage est souvent résumée par le principe des 5 zéros (ou zéros olympiques). Aux olympiades de la qualité, les cinq anneaux symbolisent cinq zéros : Zéro panne et le zéro défaut font référence à la Fiabilité des installations et à la qualité des produits, la réduction des stocks se traduit par le zéro stock, l’élimination du papier et des lourdeurs administratives par le zéro papier, et le respect des délais afin de limiter les retards par le zéro délai. La mauvaise illustration du processus productif de l’entreprise s’illustre à travers le temps passé à gérer et à corriger les défaillances des équipements et à travers le coût de cette prise en charge ; il n’est pas possible de limiter la maintenance à une maintenance de nature accidentelle ou curative visant uniquement à réparer les équipements défaillants. Entretien ou Maintenance ? Au delà du vocabulaire à la mode, c’est en fait une réelle et profonde mutation que recouvrent ces deux termes. En schématisant : -entretenir, c’est dépanner et réparer un parc matériel, afin d’assurer la continuité de la production. Entretenir, c’est subir le matériel ; -maintenir, c’est choisir les moyens de prévenir, de corriger ou de rénover suivant l’usage du matériel, suivant sa criticité économique, afin d’optimiser le coût global de possession : Maintenir, c’est maîtrisé. L’esprit Maintenance se résume en deux mots-clés : Maîtriser au lieu de subir II- Fonction Maintenance La maintenance regroupe toutes les actions de dépannage et de réparation, de réglage, de révision, de contrôle et de vérification des équipements matériels (machines, véhicules, objets manufacturés, etc.) ou même immatériels (logiciels). Le service de la maintenance peut être amené à participer à des études d’amélioration du process, et doit comme de nombreux services de l’entreprise, prendre en considération de nombreuses contraintes comme la qualité, la sécurité et l’environnement, etc. La maintenance est l’ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management effectues durant le cycle de vie d’un bien et destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. 4 2.1 Définitions normatives de maintenance : -a) D’après Larousse : « Ensemble de tout ce permet de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé ». -b) D’après l’AFNOR (NF X 60- 010) (1994) « Ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien Dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé ». - "maintenir" contient la notion de " prévention" sur un système en fonctionnement ; - "rétablir" contient la notion de "correction" consécutive à une perte de fonction ; - "état spécifié" ou "service déterminé" implique la prédétermination d’objectifs à atteindre, avec quantification des niveaux caractéristiques. La définition AFNOR " oublie" l’aspect économique, lacune comblée dans le document d’introduction X 60 - 000 : « bien maintenir, c’est assurer ces opérations au coût global optimal » Depuis 2001, la norme AFNOR NF X 60 – 010 a été remplacée par une nouvelle définition, désormais européenne (NF EN 13 306 X 60 – 319) ; « ensemble de toutes action techniques, administratives et de manage- ment durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ». 2.2Maintenance, « médecine des machines » Il existe une analogie entre la « santé humaine » et la « santé machine ANALOGIE SANTE SANTE-MACHINE DE L’HOMME Naissance Mise en Connaissance service Connaissance de l’homme technologique Connaissance Connaissance des des maladies Longévité Durabilité modes de défaillances Carnet de santé Historique Dossier médical Dossier machine Diagnostic, examen, diagnostic, expertise visite Bonne santé Fiabilité inspection Connaissance Connaissances Des traitements des actions curatives Traitement curatif Dépannage, réparation Opération Rénovation, modernisa- tion, échange- st. Mort Rebut MEDECINE MAINTENANCE INDUSTRIELLE 5 2-3 La maintenance et la vie d’une entreprise L’image traditionnelle de l’entretien à travers l’évolution des relations de la production avec la maintenance peut être illustrée ainsi : Dans ce schéma, le responsable de la production impose ses critères à court terme, tolérant la lubrification, supportant les arrêts fortuits, mais refusant toute programmation d’arrêts préventifs. La « promotion » de l’entretien en maintenance passe par « l’horizontalité » des deux fonctions, suivant le modèle : Une concertation quasi-permanente est obligatoire, ainsi qu’une bonne connaissance réciproque des contraintes, missions et problèmes. La maintenance commence bien avant le jour de la première panne d’une machine. En fait, elle commence dès la conception ; la maintenabilité (aptitude à être entretenue), la fiabilité et la disponibilité (aptitude à être « opérationnel ») ainsi que la durabilité (durée de vie prévisionnelle) sont préderminées dès sa conception. Le rôle de la maintenance, au sein de la structure utilisatrice, commence par la prise en compte de ces critères sous la forme d’un conseil à l’achat. La maintenance doit ensuite participer à l’installation et à la mise en route de la machine et connaître le dossier et le programme de la maintenance dès le premier jour de production, donc de panne potentielle. Sa mission est triple : DIRECTION TECHNIQUE PRODUCTION MAINTENANCE PRODUCTIOU Sous- fonction MAINTENANCE Avec saisie, mise en mémoire, puis traitement des informations opérationnelles recueillies -Surveillance permanente ou périodique - dépannages et réparations - actions préventives 6 La connaissance du matériel, de ses faiblesses, dégradations et dérives, complétées jour après jour, permet des corrections, des améliorations et, sur le plan économique, des optimisations ayant pour objet de rendre minimal le ratio : Dépenses de maintenance +coûts d’arrêts fortuits Service rendu Le dernier rôle à jouer par la maintenance est de déterminer le moment économique de cessation du soin à apporter à cette machine, et de participer au choix de son remplacement ; car une machine « meurt » inexorablement, et l’acharnement thérapeutique, même technique, coûte cher. Ces trois concepts son envisagés soit de façon prévisionnelle (avant usage) soit de façon opérationnelle (pendant ou après usage) MTBF D= MTBF + MTTR VIE D’UN MATERIEL R (t) FIABILITÉ Probabilité de bon fonctionnement R (t) FIABILITÉ Probabilité de bon fonctionnement MAINTENABILITÉ M (t) Probabilité de durée de réparation DISPONIBILITÉ D (t) Probabilité d’assurer un service requis λ (t) taux de défaillance μ (t) taux de réparation MTBF Moyenne des temps de bon fonctionnement MTTR Moyenne des temps techniques de réparation 7 III-FIABILITÉ 3.1 Définition et généralités 3.1.1 Définition (Norme AFNOR X60-010) D’après la Norme AFNOR X60-010, la fiabilité est l’aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction requise dans des conditions d’utilisation et pour un intervalle de temps donnés. 3.1.2 Commentaire sur les 4 concepts de la définition a- Probabilité : c’est le rapport associé à une date t on notera R (t) = P (accomplir une mission) = P (de bon fonctionnement) symbole R = traduction de l’anglais « Reliabilty » b- « Fonction requise » : ou « accomplir une mission » ou « rendre le service attendu ».La définition de la fonction requise implique un seuil d’admissibilité en deçà duquel la fonction n’est plus remplie. c- condition d’utilisation : - Définition des conditions d’usage, c'est-à-dire l’environnement et ses variations, les contraintes mécaniques, chimiques, physiques… - Il est évident que le même matériel placé dans deux contextes de fonctionnement différents n’aura pas la même fiabilité. d- période de temps : définition de la durée de mission en unités d’usage. On se fixe un Minimum R (Tm) = 0,9 pour une durée de mission Tm = 8000 h par exemple; à tout Instant Ti de la mission est associée une fiabilité R (Ti). Exemple : moteur de voiture préparée pour courir les 24 h du Mans. - probabilité de terminer - à 200 km/ de moyenne (seuil minimal) - de jour, de nuit, avec de la pluie, du vent, n ravitaillements… - au bout de 24 heures (durée de mission) contrôle mise en service qualité to ti uploads/Industriel/ maintenance-des-equipements 3 .pdf

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