Performance énergétique et solutions mécatroniques N°4 - Janvier 2014 la revue
Performance énergétique et solutions mécatroniques N°4 - Janvier 2014 la revue des industriels de la mécatronique MECATRONIQUE Une approche globale p.5 Diversifier les sources d’énergie p.8 Des transmissions innovantes p.9 Les adhérents d’Artema au cœur des solutions d’avenir pour l’industrie. Performance énergétique Télémaintenance Sécurité des machines et process 2 Editorial 3 Un enjeu planétaire Discussions internationales et considérations géopolitiques Consommer moins Sauver le monde… en épargnant mon porte- monnaie De toutes les couleurs… 5 Une approche globale Disciplines concourantes ISO 50001 : un cadre international 7 Le discours de la méthode Performance énergétique intrinsèque A la recherche de la performance client Performance des systèmes de production d’énergie 8 Diversifier les sources d’énergie Pour les équipements fixes… … et les engins mobiles 9 Des transmissions innovantes Choisir et dimensionner les composants Chaque élément compte Récupérer l’énergie 1 1 La mécatronique facteur d’optimisation Des solutions optimisées et personnalisées Une maintenance plus efficace 12 Question de culture Des méthodes… … des outils… … une norme d’éco-conception Éditorial La performance est au cœur des préoccupations de tout entrepreneur. Celle de nos entreprises bien sûr, mais nous savons qu’elle passe d’abord par celle de nos clients. Si Artema a choisi la performance énergétique comme action phare pour 2014, c’est bien qu’il n’est pas seulement question d’économies d’énergie. Il ne s’agit pas de faire moins, mais aussi bien, sinon mieux, avec moins d’énergie. La mécatronique nous y aide. Tant au niveau de la conception des installations que dans le choix des éléments et des composants, elle nous permet de toujours choisir les architectures les plus efficientes, les constituants les plus performants dans une vision d’excellence pour nos clients : leur permettre de toujours produire une meilleure qualité en utilisant des installations de plus en plus sobres. Au-delà des discours ambiants, des théories sur la décroissance ou le libéralisme à tout crin, des incantations et des imprécations, les industriels sont des gens pragmatiques : ils ajustent, ils dosent. Ils savent éviter ce que la sagesse populaire a illustré dans des expressions comme « le marteau-pilon pour écraser une mouche » ou encore « le pavé de l’ours ». Cela n’a peut-être pas toujours été le cas, lorsque l’abondance de l’énergie le permettait ; mais la prise de conscience qui s’est manifestée ces dernières années a renforcé leur certitude. C’est ainsi. Les industriels pratiquent une sorte de logique floue (« fuzzy logic ») dans un monde que certains voudraient binaire. Ils savent que les solutions existent et que les plus simples réclament un grand savoir-faire. Ils font la différence entre simples et simplistes. Dans le domaine de la performance énergétique, les fabricants de composants et de systèmes mécatroniques prennent le problème dans son ensemble, sous les trois aspects technique, économique et culturel, ce qui n’est pas forcément le cas des partisans du « tout électrique » ou des producteurs des pays « à bas coût ». C’est pourtant en considérant la performance énergétique sous tous ses aspects que l’on trouve des solutions efficaces, pratiques, simples et pérennes. Bruno Grandjean Président d’Artema N°4 - Janvier 2014 Artema 92038 Paris-La Défense Cedex Tél. : 01 47 17 63 91 Mail : info@artema-france.org Conception graphique : Promeca Com Rédaction : Thierry du Parc et Alain Lamour Imprimerie : Imprimerie de la Centrale Lens Crédit Photo couverture : DR © Dahmane N°4 - janvier 2014 - Mécatronique - 2 Les discours alarmistes et les approximations scientifiques ont eu le mérite de mettre en lumière un fond de réalité : nous devons consommer moins d’énergie. Les industriels comptent parmi ceux qui se sont mobilisés les premiers. En particulier, les industriels de la mécatronique. 10 milliards de TEP (Tonnes d’Equivalent Pétrole), soit environ 117 000 milliards de kWh : voilà ce que consomment les quelque 6 milliards d’êtres humains qui peuplent la planète. Certes la crise finan- cière a provoqué en 2009 — et pour la première fois depuis — une légère baisse de la consommation d’électricité dans le monde. Certes le cours du pétrole joue au yoyo dans une fourchette de 1 à 3 depuis quelques années. Mais cette consommation pèse lourdement sur les ressources de notre planète et sur les résultats de nos entreprises. Discussions internationales et considérations géopolitiques De protocole de Kyoto en conférence du Cap et en Rio+20, de 7e PCRD en Grenelle de l’environnement, de propos de scientifiques (parfois autoproclamés) en « envolées lyriques » de vieux routards de la politique, tout concourt à nous aler- ter sur l’avenir de la planète. À ce rythme, dans quelques décennies, nous ne dis- poserons pratiquement plus d’énergie... si nos émissions de GES (Gaz à effet de serre) ne nous ont pas tués avant. Ces discours souvent catastrophistes, ces approximations scientifiques mettent néanmoins en lumière un fond de réalité. Malheureusement, malgré la multiplica- tion des conférences internationales sur le sujet, les politiques menées par les différents pays ne sont pas à la hauteur des enjeux. Alors que les États devraient être moteurs, leurs intentions se perdent dans les circonvolutions des discussions internationales et les considérations géopolitiques. La seule vraie « realpoli- tik » consisterait à conjuguer les efforts et les mesures concrètes pour faciliter la baisse de la consommation d’énergie par des mesures incitatives, concrètes et efficaces. Néanmoins, à travers le monde, les autorités gouvernementales élaborent des politiques destinées à économiser l’énergie et à promouvoir des énergies propres. Ici et là, des « plans énergie- climat » sont mis en place. Les objectifs définis seront-ils tenus ?… C’est une autre histoire. En 2012, l’union Européenne a adopté, la « Directive 2012/27/UE du Parlement européen et du Conseil » relative à l’efficacité énergétique. Cette dernière établit un cadre commun de mesures pour améliorer l’efficacité énergétique de 20 % dans l’Union européenne d’ici à 2020. L’article 8 impose notamment que des audits énergétiques soient réalisés dans toutes les entreprises, à l’exception des PME, au plus tard le 5 décembre 2015, puis renouvelés tous les quatre ans. En France, la Table ronde nationale sur l’efficacité énergétique, lancée en juin 2011, vise à approfondir les mesures du Grenelle de l’Environnement et à explorer de nouveaux gisements d’économies d’énergie. Début 2013, le débat national sur la transition énergétique a placé la sobriété, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables au cœur de la stratégie énergétique française. Consommer moins Quels que soient les effets pratiques de ces textes réglementaires ou de ces politiques publiques (voir encadré), une chose est sûre : nous pouvons, nous devons consommer moins. Nous disposons des moyens techniques, dans toutes nos industries, d’améliorer considérablement notre performance énergétique. Les industriels, fabricants de matériels et de systèmes, comme les utilisateurs se Un enjeu planétaire ❛ L’énergie la plus économique et la plus écologique est celle qu’on ne consomme pas. ❜ sont donc mobilisés pour faire avancer les choses. Même si les mesures incitatives (règlementaires, techniques ou économiques) se révèlent bien souvent en décalage par rapport à la réalité et aux besoins, les systèmes et équipements mis en place sont donc de plus en plus efficaces et performants. Témoin, la baisse depuis 20 ans de la consommation d’énergie par rapport à la production, dans les différentes activités industrielles. Plus marquée dans les années 90, cette diminution s’est poursuivie dans la première décennie du XXIe siècle à un rythme toutefois inférieur, dû au ralentissement relatif de l’activité industrielle. Les industriels français ont réduit la part de leur consommation d’énergie, qui est passée dans leurs comptes de 26 % en 1995 à 17 % en 2008. Mais il faut aller plus loin. L’enjeu est de taille, les économies potentielles très substantielles. Selon les domaines d’application, les améliorations porteront sur des éléments extérieurs (comme l’isolation pour le bâtiment et le tertiaire, par exemple) ou sur la consommation des appareils, des machines, des systèmes. Dans l’industrie, la force motrice représente le premier consommateur (69 % de la consommation totale), suivie des besoins thermiques (16,5 %), l’ensemble des autres utilisations comptant pour 15 % environ. sauver le monde... en épargnant mon porte-monnaie « We are the one that make a better day, so let’s start giving, there’s a choice we’re making, we’re saving our own lives... »* proclamait la chanson « USA for Africa » dans les années 80. Charité bien ordonnée commence par soi- même, lui fait écho la sagesse populaire. Alors, sauver le monde en minimisant la consommation d’énergie, en réduisant les émissions de GES, oui, sans doute… Mais si cela permet de réaliser des économies sur les comptes d’exploitation, alors cela mérite considération ! Au bout de la performance énergétique, c’est la performance des industries, avec des économies à la clé pour tous ceux qui la mettront en œuvre. Dans les cercles proches de la pneumatique, les économies potentielles sont estimées à 2,5 milliards d’euros en Europe. De quoi en faire réfléchir plus d’un, même si ces chiffres doivent être pris avec précaution. En effet, les résultats économiques sont tributaires de nombreux facteurs, tels le secteur d’activité, le type de process utilisé, l’ancienneté des installations et bien d’autres ainsi que le périmètre considéré et le mode de calcul utilisé. De uploads/Industriel/ mecatronique-infos-4.pdf
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- Publié le Dec 05, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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