Financement et développement des deux côtés d’une belligérance : Le meilleur en
Financement et développement des deux côtés d’une belligérance : Le meilleur ennemi qu’on puisse acheter Professeur Antony C. Sutton Traduction de l’anglais par Résistance71 du témoignage du Professeur Antony C. Sutton à Miami Beach le 15 Août 1972– Publié en Février 2012 ► https://resistance71.wordpress.com/ Version PDF réalisée par JBL1960 ► www.jbl1960blog.wordpress.com 2 Financement et développement des deux côtés d’une belligérance : le meilleur ennemi qu’on puisse acheter, professeur Antony Sutton ~ 1ère PARTIE ~ https://resistance71.wordpress.com/2012/02/14/financement-et-developpement- des-deux-cotes-dune-belligerence-le-meilleur-ennemi-quon-puisse-acheter- professeur-antony-sutton-1ere-partie/ Au-delà de la révélation sans équivoque que l’occident a construit financièrement et technologiquement l’URSS dès 1917 et ce jusqu’à au moins la guerre du Vietnam, ce témoignage vaut également pour évaluer l’évolution de la conscience politique de quelqu’un comme le professeur Sutton. Au moment de ce témoignage devant un comité du parti républicain à Miami Beach en 1972 (sous Nixon), Sutton était encore un conservateur convaincu, qui essayait de faire corriger la déviance du système dans lequel il croyait encore. Ce témoignage intervient 4 à 5 ans avant la publication de ses deux ouvrages dont nous avons traduit d’amples extraits sur ce blog : « Wall Street et la montée d’Hitler » et « Wall Street et la révolution bolchévique ». [Version PDF – HISTOIRE : Page PDF R71]* D’un conservateur convaincu et en l’espace de quelques années, Sutton est devenu libertaire, tirant la seule conclusion intellectuellement valide face au niveau d’hypocrisie généralisé dans toutes les strates de la vie politique et sociale états- uniennes et de l’Occident ; c’est ainsi qu’en conclusion de son ouvrage « Wall Street et la montée d’Hitler » il déclare : « Les crises et guerres périodiques sont utilisées pour obtenir un soutien pour des autres cycles de pillage-récompense, ce qui a pour effet de resserrer le nœud coulant autour du cou des libertés individuelles. Bien sûr nous avons également les hordes d’éponges intellectuelles, d’hommes d’affaire amoraux et de profiteurs, pour agir comme les récipients non productifs du pillage. Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les structures élitistes s’effondreront. Mais pas avant qu’une majorité ne trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter ce jeu truqué du quelque chose pour rien et de le remplacer par des associations volontaires, des communes volontaires ou des réglementations locales et des sociétés décentralisées, pour que cesse enfin le meurtre et le pillage. » Rien n’a changé aujourd’hui, bien au contraire, regardons le niveau d’hypocrisie sans doute jamais atteint justifiant de guerres impérialistes « humanitaires » (Libye, Syrie, bientôt l’Iran), alors que la haute finance et la grosse industrie multinationales jettent en permanence de l’huile sur le feu de la discorde socialement induite. La conclusion libertaire du professeur Sutton est plus que jamais d’actualité… Puissent les peuples sortir de la spirale de la propagande et s’en inspirer. Il n’y a pas de solutions au sein du système, il faut en sortir en le détruisant tout en instaurant une fédération des associations libres de citoyens producteurs et consommateurs responsables. — Résistance 71 — 3 Témoignage d’Antony C. Sutton devant le sous-comité VII de la plateforme de commissions de la convention du parti républicain à Miami Beach le 15 Août 1972, 14:30 Ce qui suit est la traduction du témoignage du Professeur Sutton, qui fut originellement présenté à Miami Beach et mis à la disposition des agences de presse UPI et AP : Texte original en anglais : Appendix B de son livre “The Best Enemy Money Can Buy” : http://www.reformed- theology.org/html/books/best_enemy/appendix_b.htm Le complexe militaro-industriel soviétique L’information que je vais vous présenter cet après-midi est connue de l’administration gouvernementale. L’information n’est probablement pas connue du sénateur du Dakota du sud et de ses conseillers ; et en ce cas l’ignorance est peut-être une bénédiction cachée. Je ne suis pas un politicien. Je ne vais pas vous dire ce que vous voulez entendre. Mon travail est de vous livrer des faits. Que vous aimiez ou non ce que je vais dire ne me concerne pas. Je suis ici parce que je crois, ainsi que le membre du congrès Ashbrook, que le public américain doit connaître ces faits. J’ai passé 10 ans à rechercher la technologie soviétique. Ce qu’elle est, ce qu’elle peut faire, et plus particulièrement d’où elle vient. J’ai publié trois ouvrages et plusieurs articles résumant ce travail. Il fut financé de manière privée ; mais les résultats ont été mis à la disposition du gouvernement. D’un autre côté, j’ai eu de grosses difficultés avec la censure du gouvernement. J’ai 15 minutes pour vous parler de ce travail. En quelques mots : la technologie soviétique n’existe pas. Pratiquement tout, peut-être à hauteur de 90 ou 95%, est venu directement ou indirectement des États-Unis ou de ses alliés. A cet effet, les États-Unis et l’OTAN ont bâti l’Union Soviétique. A la fois ses capacités industrielles et militaires. Ce travail de construction massif a pris 50 années, depuis la révolution de 1917. Cela s’est effectué au travers du commerce, de la vente d’usines, d’équipement et d’assistance technique. A écouter les porte-paroles de gouvernements ou les pontes de la presse, vous avez l’impression que le commerce avec l’URSS est devenu une sorte de remède miracle des problèmes du monde. Ceci n’est pas correct. L’idée que le commerce avec les soviétiques amènerait la paix date de 1917. La proposition la plus ancienne date de Décembre 1917, juste quelques semaines après le commencement de la révolution bolchévique. Ce fut mis en application en 1920, alors même que les bolchéviques étaient toujours en train d’essayer de consolider leurs positions et leur mainmise sur la Russie. Le résultat fut que pour garantir que les 4 bolchéviques demeurent au pouvoir, ils avaient besoin d’équipement et de denrées étrangères pour survivre. L’histoire de notre construction de l’Union Soviétique a été complètement escamotée, la plupart des informations clés sont toujours classifiées secrètes, ainsi que les autres erreurs de la bureaucratie de Washington. Pourquoi l’histoire a-t-elle été escamotée ? Parce que 50 années de commerce avec l’URSS ont été un succès économique pour celle-ci et un échec politique pour les États-Unis. Cela n’a pas arrêté la guerre, cela ne nous a pas donné la paix. Les États-Unis dépensent 80 milliards de dollars par an pour contrecarrer un ennemi construit par les États-Unis et l’Europe. Plus étrange encore, les États-Unis apparemment désirent que cet ennemi demeure dans le business d’être un ennemi. A ce point, j’ai probablement déjà perdu un certain nombre d’entre vous. Ce que je viens de dire va à l’encontre totale de tout ce que vous avez entendu de la part de l’élite intellectuelle, du gouvernement et du monde des affaires ainsi que de bon nombre de sénateurs bien-pensants, a peu près tout le monde quoi… Laissez-moi vous faire revenir sur terre. D’abord une déclaration authentique. Authentique car elle fait partie d’une conversation entre Joseph Staline et W. Averell Harriman, l’ambassadeur Harriman a été une figure importante dans le commerce avec les soviétiques depuis les années 1930 et est un fervent supporteur de toujours plus de commerce. Voici ce que l’ambassadeur Harriman rapporta au ministère des affaires étrangères à la fin de la seconde guerre mondiale : “Staline remercie de l’assistance donnée par les États-Unis à l’industrie soviétique avant et pendant la guerre. Staline a dit qu’environ les deux tiers de toutes les plus grandes entreprises industrielles de l’Union Soviétique ont été construites avec l’aide ou l’assistance technique des États-Unis.” Je répète : “les deux-tiers de toutes les plus grandes entreprises industrielles de l’Union Soviétique ont été construites avec l’aide ou l’assistance technique des États-Unis.” Les Deux tiers. Deux sur trois. Staline aurait pu aussi dire que le dernier tiers des grandes entreprises industrielles a été construit par des firmes allemandes, françaises, britanniques et italiennes. Staline aurait aussi pu dire que les usines de chars, d’avions de combat, d’explosifs et de munitions étaient toutes originaires des États-Unis. C’était en Juin 1944. L’assistance technique massive continue toujours jusqu’à aujourd’hui. Maintenant, la capacité de l’URSS de créer toute sorte de machines militaires, d’envoyer des missiles à Cuba, de fournir des armes et munitions au Vietnam du Nord, de donner des armes à Israël, tout cela dépend de son industrie. 5 En Union Soviétique, environ les trois-quarts du budget militaire passent dans les achats à des usines soviétiques. Cette dépense dans l’industrie soviétique est logique. Aucune armée n’a une machine qui pond des chars d’assaut. Les chars sont faits d’alliages d’acier, de plastique, de caoutchouc etc. Les alliages d’acier, les plastiques et les caoutchoucs sont fabriqués dans des usines soviétiques en répondant à la spécificité militaire. De la même façon qu’aux États-Unis. Les missiles ne sont pas produits par des machines qui font des missiles. Les missiles sont faits d’alliages d’aluminium, d’acier inoxydable, de câblage électrique, de pompes, etc. Tous ces éléments sont aussi faits dans des usines soviétiques. En d’autres termes, l’armée soviétique reçoit ses pièces et matériels de l’industrie soviétique. Il y a un complexe militaro-industriel soviétique tout comme il y a un complexe militaro-industriel américain. Ce type de raisonnement est parfaitement logique pour tout homme uploads/Industriel/ pdfsutton3-pdf.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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