PRÉSENTATION DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE ET DES MINES www.mem-algeria.org INTRODUCT

PRÉSENTATION DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE ET DES MINES www.mem-algeria.org INTRODUCTION L es profondes mutations qui s’opèrent tant sur le plan national qu’au niveau international ont conduit l’Algérie à entreprendre les réformes structurelles nécessaires dans le sens d’une adaptation progressive, notamment du secteur de l’énergie, aux conditions de fonctionnement d’une économie libre, ouverte et compétitive, avec pour corollaire le recouvrement par l’Etat de son triple rôle de propriétaire du domaine minier, de promoteur des investissements et de protecteur de l’intérêt public. Dans cette perspective, l’Etat algérien entend, en même temps, promouvoir et accélérer une participation plus grande et plus diversifiée du secteur privé dans le secteur de l’énergie pour le développement des investissements, l’acquisition de technologies, le savoir-faire et l’accès aux marchés extérieurs. Cette nouvel- le politique énergétique a nécessité des changements des cadres légaux et institutionnels, que le gouvernement a déjà engagés, tant au niveau global de l’économie qu’au niveau sectoriel. CADRE LEGAL ET LEGISLATIF Trois lois ont été élaborées par le ministère de l'Energie et des Mines (MEM) pour encadrer les trois branches d’activité que sont les hydrocarbures, l’électri- cité et les mines, dont deux (mines et électricité) ont été promulguées :  la loi minière n° 01-10 du 3 juillet 2001 a pour objectif d’opérer une véritable rupture au niveau des politiques adoptées jusque-là. C’est une refonte en profondeur de la législation minière algérienne, avec une adaptation à la nouvelle forme d’organisation de l’économie nationale. A ce titre, l’instauration d’un régime fiscal minier spécifique concurrentiel, conjuguée à la formulation de conditions à l’investissement plus incitatives, permettra de dynamiser le développement des activités minières,  la loi sur l’électricité n° 02-01 du 5 février 2002 consacre la libéralisation du secteur de l’électricité et de la distribution publique du gaz par canalisations avec l’ouverture de la production et de la distribution d’électricité à la concurrence et l’accès non discriminatoire du tiers au réseau, tout en réaffirmant le maintien du service public.  Le projet de loi sur les hydrocarbures a pour but final le développement des sources de revenus, en améliorant la quantité et la qualité des produits et services fournis aux consommateurs et en développant la concurrence loyale dans un cadre transparent et non discriminatoire. Le secteur des hydrocarbures est régi actuellement par la loi n° 91-21 du 4 décembre 1991 complétant et modifiant la loi n° 86-14 du 19 août 1986. P R É S E N T A T I O N Annuaire de l’Energie et des Mines 10 EFFORTS DANS LE DOMAINE DE L’EXPLORATION Les succès enregistrés en matière d’investissements, tout en restant modestes par rapport à notre potentiel en hydrocarbures, ne doivent pas être considérés comme des avantages acquis définitivement. Il nous faudra désormais faire preuve d’imagination, sur un marché des capitaux limité, pour attirer des inves- tissements étrangers de plus en plus exigeants. Le nombre de contrats signés, une cinquantaine depuis 1987, est appréciable ; il n’est cependant pas élevé lorsqu’il est comparé aux réalisations de certains pays concurrents du nôtre. Aujourd’hui, une cinquantaine de compagnies pétrolières opère en Algérie. L’apport de ce partenariat a été significatif :  plus de 2,5 milliards de dollars d’investissement de recherche et 56 découvertes, dont plusieurs gisements de taille importante, totalisant un volume d’hydrocarbures d’environ dix milliards de barils équivalents pétrole. Ces résultats ont largement contribué au renouvellement des réserves de l’Algérie, qui ont atteint un niveau équivalent à celui du début des années soixante-dix, compensant ainsi plus de trente années de consommation et d’exportation. INFRASTRUCTURES ET CAPACITES DE TRANSFORMATION ET DE TRANSPORT L’infrastructure de traitement des hydrocarbures comprend :  quatre raffineries d’une capacité globale de 22 millions de tonnes sont localisées à Skikda, Alger, Arzew, Hassi Messaoud, dont l’activité est assurée par Naftec, filiale à 100 % de Sonatrach, ainsi que deux autres en projet, l'une à Skikda d'une capacité de 5 millions de tonnes et l'autre à Adrar d'une capacité de 600 000 tonnes. Cette dernière est en partenariat avec les Chinois,  deux unités de séparation de GPL d’une capacité globale de 10 millions de tonnes,  quatre unités de liquéfaction de gaz naturel d’une capacité globale de 51 millions de mètres cubes. L’industrie pétrochimique algérienne repose sur deux complexes :  le premier est situé dans la zone industrielle de Skikda (CP1.K). Il englobe des unités de production d'éthylène d’une capacité de 120 000 t/an, de PEBD (polyéthylène basse densité) d’une capacité de 48 000 t/an et de PVC (poly-venyl chlore) d’une capacité de 35 000 t/an. P R É S E N T A T I O N Annuaire de l’Energie et des Mines 12  le deuxième est situé dans la zone industrielle d’Arzew. Sa capacité de production est évaluée à 113 000 t/an de méthanol et 23 000 t/an de résines synthétiques. Deux autres projets sont en cours, l’un porte sur la réalisation, en partenariat avec la société allemande Linde, d’une unité de production de 600 millions SCF/an (en tonnes) d’hélium et 50 000 t/an d’azote. L’autre projet a pour objectif de réaliser une unité de production de PEHD (polyéthylène hausse densité) d’une capacité de 130 000 t/an. Cette usine est achevée et en cours de démarrage. LE TRANSPORT PAR CANALISATIONS L'activité transport des hydrocarbures liquides et gazeux par canalisations a en charge le développement, la gestion et l'exploitation du réseau de transport, de stockage, de livraison et de chargement des hydrocarbures. Sonatrach dispose d'un réseau de canalisations d'une longueur globale de 14 500 km, dont deux gazoducs transcontinentaux, l'un vers l'Espagne via le Maroc (Pedro Duran Farel) et l'autre vers l'Italie via la Sicile (Enrico Mattei). En fin d'année 2003, le volume d'hydrocarbures transportés a été de près de 200 millions de TEP. Des moyens de modernisation et de gestion du réseau ont été mis en place afin d'assurer l'acheminement des hydrocarbures dans les conditions de l'économie, de la qualité, de la sécurité et de l'environnement qu'exigent les normes internationales. Avec la contribution de la filiale ENAC (Entreprise Nationale de Canalisations), rattachée à cette activité, Sonatrach dispose aujourd'hui des moyens technologiques indispensables pour les opérations d'entretien et de maintenance des infrastructures de transport des hydrocarbures. Sonatrach prévoit de porter les exportations de gaz à 85 milliards de mètres cubes en 2010. Medgaz, une filiale conjointe de Sonatrach et de plusieurs compagnies européennes (Cepsa, GDF, BP, Endesa, ENI et TotalFinaElf), sera chargée de la construction d'un gazoduc de 747 km de long reliant directement l'Algérie à l’Espagne. Un deuxième gazoduc de 1460 km de long, reliant directement l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, est en projet. Il est confié à Galsi, une filiale conjointe avec Sonatrach, Enelpower, Edison, EOS et Wintershall. Un accord entre l'Algérie et le Nigeria a été signé en mars 2003 pour lancer l'étude de faisabilité du gazoduc Nigal, reliant le Nigeria à l'Algérie avec une longueur de 4500 km. P R É S E N T A T I O N Annuaire de l’Energie et des Mines 14 PRODUCTION ET EXPORTATION D’ENERGIE 1. Production La production d’énergie primaire passera de 212 millions de TEP en 2003 à 260 millions de TEP en 2005. La structure de la production d’énergie primaire en 1980, constituée de 87 % de pétrole et de condensat, a considérablement évolué au profit du gaz naturel, qui représente actuellement presque 52 %. Cette évolution reflète la mise en adéquation progressive de la structure de l’offre à celle de nos réserves actuelles, plus riches en gaz naturel. 2. Exportation Compte tenu de la vulnérabilité du pays aux fluctuations d’un marché pétrolier incertain, une stratégie de valorisation des exportations, par un accroissement des volumes et une plus grande diversification des produits et des marchés, a été mise en œuvre. Malgré une nette progression de la consommation nationale, la part des exportations dans la production commerciale d’énergie reste prépondérante (80 %). Elle est passée de 56 MTEP en 1980 à 133 MTEP en 2003. La valeur des exportations a atteint 24 milliards de dollars en 2003. 3. Perspectives Les perspectives à moyen et à long terme (2003-2020) du secteur prévoient, globalement, une relance de l’appareil de production et un allégement substantiel du poids du service de la dette, pour atteindre rapidement des taux de croissance du BIP de 4 à 5 % par an, une augmentation importante de nos exportations d’hydrocarbures, notamment de pétrole brut, de gaz naturel et de GNL et une relance de l’industrie pétrochimique. Le pétrole brut devra croître pour atteindre 90 MTEP en 2010, contre 55 MTEP en 2003, soit un accroissement annuel moyen de 7 %. L’Algérie, ayant anticipé une croissance rapide de la demande, prévoit de développer les capacités d’exportations pour les porter à 172 MTEP en 2010. Les exportations de gaz naturel atteindront 85 milliards de mètres cubes en 2010 contre 61 milliards de mètres cubes en 2003. Dans le cadre de la politique de valorisation du gaz naturel, un projet d’exportation d’électricité vers l’Europe, à partir d’une centrale électrique de 2000 MW, est en train d’être mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat international. MODELE DE uploads/Industriel/ presentation-du-secteur-de-l-x27-energie-et-des-mines.pdf

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