PRODUITS DE LA MER N°199 FÉVRIER-MARS 2020 ❘ 44 ❘ Dossier ❘ PROCESS ET CONDITIO
PRODUITS DE LA MER N°199 FÉVRIER-MARS 2020 ❘ 44 ❘ Dossier ❘ PROCESS ET CONDITIONNEMENT Plus connecté, plus écolo Agilité, rigueur, adaptation, innovation… On demande beaucoup aux outils de production, entre transformation primaire, conditionnement et fin de ligne. L’automatisation et la connexion accompagnent les solutions offertes par les équipementiers, tandis que le packaging, sous la pression de l’opinion, prépare la révolution du plastique. PROCESS ET CONDITIONNEMENT D e l’agilité en même temps que beaucoup de rigueur. C’est ce que l’on demande aux lignes de production, soumises à des impératifs toujours plus forts de sécurité ali- mentaire. Contrôles de poids, visuels, aux rayons X… sont autant d’outils rythmant les flux qui permettront d’évacuer, y com- pris à très grande cadence, des lots considé- rés comme non conformes : taches de sang sur des filets, cartilage ou métal dans un conditionnement, poids cible non atteint… Une façon d’optimiser les rendements, alors que le lot peut éventuellement être corrigé et réintégré, de limiter le gaspillage et de réduire les erreurs pour se conformer à des cahiers des charges de certifications (IFS, BRC). L’OxyCheck de GEA (photo) vérifie l’oxygène et le scellage des emballages sous atmosphère modifiée qui sortent des ther- moformeuses. Garder le contrôle gestion de la qualité et de la traçabilité pré- cise et sans papier. De plus, par un suivi en temps réel des indicateurs de performance des lignes et des équipements, les respon- sables de production sont en mesure de réa- gir rapidement. » La société évoque le concept de « smart factory », notamment lorsque l’on com- mence à parler d’intelligence artificielle (apprentissage permanent du système) et de robotique. Marel développe ses équi- pements et en invente de nouveaux. Son Batcher, avec ses bras préhenseurs sensibles, est capable de saisir des produits comme des filets ou des pavés et de constituer, dans des barquettes d’unités de vente aux consom- mateurs, des lots à poids fixes par associa- tion. « La FleXicut portionne au plus juste L ’innovation est constante dans l’uni- vers de la transformation des pro- duits de la mer. Avec, évidemment, des avancées notables dans l’auto- matisation, via la circulation de l’informa- tion et jusqu’à la robotisation. En France, au niveau industriel global, on enregistrait une progression de 4,8 % en 2018 avec près de 5 000 installations automatisées grâce au développement des bras polyarticulés et des robots collaboratifs. Un temps assi- gné à une tâche dans une ligne de process, les robots sont désormais connectés à l’en- semble de la ligne et en autorégulation avec elle. Ils tendent à se réduire en taille tout en restant d’une grande souplesse. Multipond a ainsi développé un système de contrôle par vision via des caméras 3D brevetées Argus, qui leur permet d’améliorer les cycles grâce à un autocontrôle et une correction des erreurs, même sur des tâches répétitives comme la mise en barquette. Marel, qui multiplie les installations XXL dans le monde (AquaChile au Chili, pour le saumon, ou Brim en Islande, pour le poisson blanc) promeut des usines tou- jours plus connectées. « Les process étant de plus en plus automatisés et interdépen- dants, les solutions informatiques de pilo- tage deviennent nécessaires, constate Yann Tanguy, responsable commercial Innova de Marel France. La maîtrise des données est cruciale. Innova, notre logiciel MES (NDLR : logiciel de pilotage de la production), per- met l’acquisition, le stockage et le traite- ment de ces données tout en assurant une La « smart factory » entre intelligence artificielle et robotique. Enquête : Dominique GUILLOT Des outils simples et agiles dans les ateliers La chasse aux plastiques bat son plein Une automatisation poussée des équipements Ce système en ligne, non destructif, élimine les tests d’échantillons chronophages qui gaspillent matériaux d’emballage et produits. DR ••• RENNES Parc Expo Rennes aéroport 10•11•12 MARS 2020 L’INNOVATION AGROALIMENTAIRE S’INVENTE ICI ! Le plus grand rassemblement de fournisseurs des IAA 24 e édition 1600 exposants RETROUVEZ LE CFIA TOUTE L'ANNÉE, 24H/24, 7J/7 cfiaexpo.com / mycfia.com @MyCfia la première plateforme digitale dédiée aux IAA + de 20 000 produits / + de 1 800 fournisseurs INGRÉDIENTS & PAI ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS EMBALLAGES & CONDITIONNEMENTS VOTRE BADGE GRATUIT & votre espace visiteur sur www.cfiaexpo.com Acteur majeur du thon MSC Partenaire de flottes à l’avant garde de la durabilté Une gamme de thon 100% naturel sans additif certifiée MSC Albacore, Germon et Listao Sahimi Ultra Basse Température -60°C, frais, refresh & surgelé MSC-C-54502 +33 (0)1 46 87 99 41 info@fishislife.com www.fishislife.com Agence BRAVO - T. 03 21 92 22 71 - www.bravo.fr - 012020 Une sélection de produits d’exception naturels & durables POULTRY PROCESSING FURTHER PROCESSING TRANSFOR FOOD PROCESSING Restez connectés aux nouvelles technologies et solutions pour les différentes filières de l’agroalimentaire. RDV sur le stand MAREL Hall 8 B4B3 10-12 mars 2020 RMING marel.com/cfia2020 MEAT PROCESSING FISH PROCESSING PRODUITS DE LA MER N°199 FÉVRIER-MARS 2020 ❘ 47 ❘ Dossier ❘ PROCESS ET CONDITIONNEMENT les filets de poissons blancs et de saumon avec ses deux jets d’eau haute pression, en séparant la ligne d’arêtes et en maxi- misant les parties à valeur ajoutée du filet, présente Virgile Touzé, ingénieur commer- cial pour Marel France. La fileteuse MS2730 permet, sur un espace restreint de 4 mètres, un filetage optimisé des salmonidés puis un parage précis du dos et du ventre. » Comme tous les grands opérateurs du secteur, Marel travaille en partenariat avec des clients de toutes tailles et est en mesure d’équiper les grands transformateurs, avec des lignes complètes, mais aussi des ateliers de fumaison ou des mareyeurs. Avec une constante : les technologies sophistiquées sont toujours plus accessibles et la demande est aux solutions globales. Si le développe- ment a été plus lent, comparé au secteur de la viande ou de la volaille, l’univers du pois- son, moins homogène à l’origine, rattrape son retard, notamment grâce à l’aqua- culture qui favorise la standardisation, un paramètre essentiel de l’industrialisation. Et aujourd’hui, des pays émergents, impliqués dans le bar et la daurade par exemple, sont très réceptifs. Une bonne connaissance de ce secteur particulier est donc un plus pour les équipementiers. Baader, par exemple, jouit d’une exper- tise acquise grâce à une centaine d’années de développement dans la filière. « Ce qui caractérise désormais l’approche de Baader, précise Christian Moreau, distributeur de la marque en France, c’est de dépas- ser la simple installation d’une ou deux machines, monofonctions et faites pour durer dans le temps. Désormais, la société conçoit des lignes complètes et développe des concepts de A à Z, avec abattage, évis- cérage, filetage et au-delà, comme chez des Labeyrie ou des Cermaq, en Norvège ou au Chili. » En descendant dans la chaîne de pro- duction vers des produits finis élaborés, les opérateurs offrent des solutions pour créer de la valeur ajoutée avec des outils qui, eux aussi, évoluent au fil du temps. Capic, spé- cialiste breton de la cuisson, propose des marmites professionnelles qui intègrent de la pro- duction de vapeur à une pression de 1 bar. Handtmann, autre grand nom familier des salons internationaux, pré- sente la FS522, un dispositif de formage en 3D dédié à diverses filières. Son poussoir sous vide permet de réaliser des portions 3D aux formes souhaitées, parfaitement iden- tiques en poids, avant un éventuel passage en friteuse. Le tout à haute cadence et avec peu de perte matière. Le broyage, le formage, l’enrobage… c’est aussi l’affaire de GEA : « Nous sommes très présents chez les fournisseurs de fast- food qui produisent de gros volumes avec de grandes machines, rappelle Franck Boismond, responsable commercial. Nos équipements se retrouvent chez LDC, Cité Marine… Mais nous déclinons aussi vers des opérateurs moins conséquents les options prises par ces grands, comme le flash frying, qui permet de réaliser des produits enro- bés plus sains. Nos nouveaux outils de ther- moformage intéressent aussi beaucoup de gens, comme MerAlliance par exemple. » Ces machines de conditionnement entrent en résonance avec la réflexion sur l’écoconception. Pour limiter la consomma- tion de plastique, elles acceptent des films plus fins, réduisent au minimum les rejets de découpe. GEA a ainsi motorisé et syn- chronisé le déroulement des films supé- rieurs et inférieurs de sa nouvelle thermo- formeuse PowerPak Plus pour limiter la tension des films et les risques de rupture. Autre caractéristique du moment, selon Gwenvaël Peres, directeur commercial de Guelt, outre la facilité de maintenance et de nettoyage, il y a un besoin de flexibilité : « L’univers du conditionnement, notam- ment, se cherche et est en attente d’inno- vations. Du coup, les industriels souhaitent des outils facilement adaptables à d’éven- tuelles nouveautés, en termes de conte- nants entre autres. Nous sommes dans l’ère du simple et agile, voire de la location ! L’idée est de ne pas figer l’offre. » n DR D.G. D.G. D.G. DR La tendance : une matière première optimisée, un emballage limité. ••• PRODUITS DE LA MER N°199 FÉVRIER-MARS 2020 ❘ 48 ❘ Dossier ❘ PROCESS ET CONDITIONNEMENT U ne vidéo réalisée par le journal Le Monde éclaire le sujet : la moitié des déchets des uploads/Industriel/ process-conditionnement 1 .pdf
Documents similaires










-
23
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 20, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 5.3463MB