Productivité, efficience et valeur ajoutée Mesure et analyse Mario Godard Press
Productivité, efficience et valeur ajoutée Mesure et analyse Mario Godard Presses internationales P o l y t e c h n i q u e Productivité, efficience et valeur ajoutée – Mesure et analyse Mario Godard Couverture : Cyclone Design Révision et correction d’épreuves : Nicole Blanchette Mise en pages : Martine Aubry Coordination éditoriale et production : Luce Venne-Forcione Pour connaître nos distributeurs et nos points de vente, veuillez consulter notre site Web à l’adresse suivante : www.polymtl.ca/pub Courriel des Presses internationales Polytechnique : pip@polymtl.ca Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC. Tous droits réservés © Presses internationales Polytechnique, 2010 On ne peut reproduire ni diffuser aucune partie du présent ouvrage, sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, sans avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite de l’éditeur. Dépôt légal : 3e trimestre 2010 ISBN 978-2-553-01549-6 (version imprimée) Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISBN 978-2-553-01560-1 (version PDF) Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Godard, Mario Productivité, efficience et valeur ajoutée : mesure et analyse Comprend des réf. bibliogr. ISBN 978-2-553-01549-6 1. Productivité - Mesure. 2. Profit - Comptabilité. 3. Efficience dans l’industrie - Évaluation. 4. Fabrication - Contrôle. 5. Productivité - Problèmes et exercices. I. Titre. HD56.25.G62 2010 658.5’036 C2010-941531-0 Préface Qui, dans le domaine industriel, ne s’intéresse pas à la mesure de la productivité? De façon générale, la productivité est définie comme la mesure de l’utilisation rationnelle des ressources, exprimée par le rapport entre les extrants et les intrants. Les extrants sont les biens produits ou les services fournis, et les intrants, les facteurs de production utilisés pour les obtenir, soit l’ensemble des moyens techniques, financiers et humains dont dispose une entreprise ou un organisme. L’analyse de la productivité permet à une organisation de mesurer le degré d’efficacité et d’efficience avec lequel elle met à profit les ressources techniques, financières et humaines dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services. L’augmentation de la productivité est un élément déterminant de la pro- gression du niveau de vie d’un pays, d’une région ou d’une organisation. À long terme, elle constitue la principale source de croissance économique. Malgré l’apparente simplicité de cette définition, la productivité s’avère une notion dont les effets et les déterminants sont difficiles à cerner. Il existe un grand nombre de méthodes pour effectuer ces mesures, et l’interprétation de leurs résultats doit donc être minutieuse. En plus d’en envisager les aspects concrets, cet ouvrage présente les fondements théoriques de la mesure de la performance des organisations à partir de la mesure de différents types de ratios de productivité. Son originalité est de proposer une mesure non biaisée de trois indicateurs de performance majeurs : l’évolution de la productivité dans le temps, l’efficience avec laquelle les ressources sont utilisées et finalement le contenu strict de valeur ajoutée et, du même coup, les coûts de non- qualité. Les systèmes de mesure proposés sont le résultat de travaux de recherche et de consultations menées dans différents secteurs, comme les télécommunica- tions, l’industrie alimentaire, l’ameublement, le traitement des métaux, l’industrie papetière et la logistique. Toutes ces mesures se situent dans des systèmes totalement intégrés qui per- mettent d’obtenir des résultats non seulement pour un intrant avec un extrant, mais aussi pour plusieurs intrants avec plusieurs extrants, et finalement pour tous les intrants avec tous les extrants. Les extrants peuvent être aussi bien les produits finaux de l’organisation, que ceux d’un atelier, d’un centre de travail, d’un service admi nistratif, d’un processus de production, d’un processus d’affaire, d’un proces- sus logistique, d’un regroupement de ces entités ou de toute autre combinaison. En outre, tous les résultats de mesures s’expriment soit en pourcentage, soit en valeur monétaire de leur impact sur les dépenses de l’organisation, des formats qui répondent à un besoin pressant des gestionnaires. Par ailleurs, il est clairement prouvé que les trois indicateurs majeurs que nous avons mentionnés précédem- ment ne doivent pas être calculés à l’aide de systèmes de mesure utilisant les prix de vente pour agréger les extrants. De tels systèmes donnent des indicateurs de IV Préface profitabilité en monnaie constante qui constituent une approximation biaisée des indicateurs de performance recherchés. L’auteur démontre clairement que le biais des mesures basées sur le recours aux prix de vente provient principalement du changement de composition des extrants d’une période à une autre. Les systèmes qui sont proposés ici pour mesurer ces indicateurs sont des plus pertinents pour supprimer ce biais et peuvent être implantés dans tout type d’organisation produc- trice de biens ou de services. La logique de mesure, similaire pour les trois indicateurs, est simple et facile à assimiler, tout en étant conforme à la logique comptable si typique des systèmes de calcul des prix de revient. Une étude de cas détaillée ainsi que les nombreux exemples qui accompagnent la théorie font de ce livre un outil pédagogique essentiel pour un cours ou une partie d’un cours, dans le cadre de programmes visant la formation de professionnels appelés à œuvrer au sein de n’importe quel type d’organisation. Grâce aux don- nées du cas, qui sont incluses dans des feuilles de calcul disponibles sur le site Web du livre, le lecteur peut approfondir sa compréhension de la théorie en effec- tuant ses propres calculs. On trouve également sur le site les résultats très détaillés de l’étude de cas, ainsi que le corrigé des problèmes proposés à la fin de chacun des chapitres. La complémentarité de l’approche théorique s’appuyant sur les formules mathé- matiques et de l’approche empirique illustrée par de nombreuses applications numériques fait de cet ouvrage un outil précieux pour tout étudiant en formation initiale ou continue appelé à exercer dans le domaine. Je recommande aussi la lecture de ce livre aux professionnels en quête de perfectionnement ainsi qu’aux gestionnaires qui désirent contribuer à l’amélioration des organisations, qu’elles soient productrices de biens ou de services. N’est-il pas vrai que l’on ne peut amé- liorer que ce que l’on mesure? Valérie Botta-Genoulaz Professeur des Universités Université de Lyon, INSA-Lyon Département Génie Industriel Laboratoire d’Informatique pour l’Entreprise et les Systèmes de Production Avant-propos La mesure et l’analyse de la productivité sont les fondements de la réussite de toute stratégie d’amélioration de la performance des organisations. Comme l’ingénieur industriel demeure le professionnel le plus préoccupé par la produc- tivité, il n’est pas surprenant que deux ingénieurs industriels soient à l’origine de la théorie présentée dans ce livre, qui marque une étape importante pour la mesure de la performance des organisations. Il s’agit en effet du premier livre qui présente des systèmes intégrés de mesure et d’analyse touchant l’évolution de la productivité, l’efficience et la valeur ajoutée, et faisant constamment le lien avec la profitabilité. Leur applicabilité à tout type d’organisation ainsi que leur possibilité d’adaptation, aussi bien sur une base périodique que sur le plan très détaillé des opérations ou tâches des réseaux de processus, constituent des atouts indéniables de ces systèmes. Tous les gestionnaires d’organisations productrices de biens ou de services, tant privées que publiques, doivent se préoccuper du taux de consommation des res- sources utilisées pour la production des extrants. Ce taux de consommation est le ratio de productivité. Nous voulons montrer qu’en comparant différents ratios de productivité, on peut établir une mesure de l’évolution de la productivité, une mesure de l’efficience et une mesure du contenu de valeur ajoutée. Le développement de notre théorie repose sur une petite équation écrite sur une simple serviette en papier. Mon collègue R. Marcel Prévost et moi avions reçu le mandat de mesurer l’évolution de la productivité d’un service d’entretien d’une grande aluminerie. Nous ne pouvions pas avoir recours à des prix de vente pour agréger les différentes tâches. De plus, il ne fallait pas perdre de vue que la définition de base de la productivité met en relation des quantités. Cette équation, reproduite ici, est à l’origine de tous les systèmes proposés dans ce livre. ( ) Indice de productivité comparant la période à la période n o o n n o o n Q q Q Q q n o Q q q = = Nous nous sommes vite rendu compte qu’un indice de productivité ainsi formulé ouvrait la porte, en ayant recours au coût unitaire des intrants, à l’intégration de n’importe quel type d’extrant avec n’importe quel type d’intrant. Il devenait évi- dent, cependant, qu’une fois les coûts unitaires utilisés, on ne pouvait plus parler d’un indice de productivité pure, mais d’un indice mesurant l’impact d’une varia- tion de la productivité sur les dépenses. Heureusement, c’est précisément ce que les gestionnaires recherchent. Au départ, nous avons cherché à développer un système intégré de mesure et d’analyse de l’évolution de la productivité dans le temps. Par la suite, nous avons découvert que la même démarche pouvait s’appliquer intégralement à la mesure de l’efficience uploads/Industriel/ productivite-efficience-et-valeur-ajoutee-mesure-et-analyse-by-mario-godard.pdf
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- Publié le Jui 30, 2021
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