hors série N°19 Janvier 2013 Hors Série n°19 - Janvier 2013 - ISSN 1249-2965 -

hors série N°19 Janvier 2013 Hors Série n°19 - Janvier 2013 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 e strategieslogistique.com 7e Rencontres Experts L ’automatisation des entrepôts Compte rendu de la conférence du 4 octobre 2012 8 conférences + 1 table ronde Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter édito Stratégies Logistique > Hors Série Numérique n° 19 > Janvier 2013 1 arler d’automatisation en France, c’est en gros parler de trois choses : des freins, des enjeux humains et du retour sur investissement. Les freins ont longtemps été administratifs et culturels dans un pays où la main d’œuvre bon marché n’a longtemps pas nécessité de recourir aux automatismes. Ce frein est encore d’actualité mais il est cependant usé. Avec l’évolution de l’informatique, les automatismes font moins peur et ne sont plus seulement synonyme de rigidité. L ’enjeu de ressources humaines est un vrai sujet. Dans le cas de l’éditeur de bande dessinées MDS équipé par Savoye comme dans celui d’Eurodep, la question n’a surtout pas été abordée à la légère : mise en place d’équipes projets, formation des opérateurs, accompagnement au changement et création de super-utilisateurs. Dans le cas d’Eurodep, le projet a même été anticipé des années à l’avance pour ne pas créer de blocages. La montée en puissance des automatismes s’est faite étape par étape malgré un timing court. Autant de détails cruciaux ! Enfin, le retour sur investissement est une ritournelle. Dans les cas évoqués dans ce hors série, le ROI est de trois à cinq ans maximum. Et en aucun cas, les cinq à sept que l’on pouvait évoquer il y a à peine une dizaine d’années. Une période encore limite pour les prestataires logistiques, très prudents en la matière. C’est précisément sur ce point précis de la longueur des contrats que l’enjeu se cristallise aujourd’hui. Soit ils raccourcissent et les prestataires perdront des parts de marché de la part de chargeurs tentés par l’automatisation. Soit ils évoluent positivement et les prestataires vont pouvoir passer du tout manuel à une ère de l’hybride, où le manuel et l’automatique s’imbriquent. Un dernier cas de figure où tout le monde pourra sortir gagnant. Bonne lecture ! Gilles SOLARD Rédacteur en chef P « C’est sur la longueur des contrats de prestataires que l’enjeu se cristallise aujourd’hui. » Vers une ère de l’hybride u24, allée des Verdiers – 95800 Courdimanche – Tel : 09 612 644 58 – www.strategieslogistique.com uEditions Presse Pilote – Directeur de la publication : Gilles Solard uRédaction - Rédacteur en chef : Gilles Solard - Tel : 09 612 644 58 - gilles.solard@strategieslogisque.com uRéalisation : Sandy Crocco - creastell@orange.fr uPublicité : Editions Presse pilote - 24 allée des Verdiers - 95800 Courdimanche Portable : 06 38 38 36 87 - Fax : 01 34 46 02 45 - email : administration@strategieslogistique.com uTarifs abonnements France (TVA 2,1 % incluse) : 1 an : 6 numéros + accès web : 100 euros TTC - Etudiants/demandeurs d’emploi : 55 euros TTC sur justificatif. Etranger : nous consulter. Règlement à l’ordre des Editions Presse Pilote – Pour la CEE, précisez le numéro de TVA Intracommunautaire. uStratégies Logistique est édité par les Editions Presse Pilote. Principal actionnaire : Gilles Solard – SAS au capital de 5 000 euros – 519 521 363 RCS Pontoise ISSN 1249-2965 – Imprimé en France : Centre Impression, 11 rue Marthe Dutheil – 87220 Feytiat. Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter 2 Hors Série Numérique n° 19 > Janvier 2013 > Stratégies Logistique conférence e voudrais simple- ment planter le décor aujourd’hui sur le sujet. Le Cisma est une orga- nisation professionnelle qui regroupe les constructeurs, producteurs ou importa- teurs de matériels de travaux publics, de sidérurgie et de manutention. La manutention représente 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 35 000 emplois directs. Sur ces quatre milliards, deux sont liés aux chariots industriels alors que les deux milliards restants sont répartis entre le levage industriel (ponts rou- lants, treuils, plateformes…), le stockage-rayonnage et les systèmes. Ces derniers repré- sentent entre 400 et 500 mil- lions d’euros de chiffre d’af- faires en fonction des années. La production française de ma- nutention est exportée à 35%. Le marché français connaît une évolution depuis quelques années dans le secteur de l’au- tomatisation. Plusieurs fac- teurs sont intervenus en faveur de l’automatisation. Il y a tout d’abord le phénomène cultu- rel. On trouvera dans la confé- rence d’aujourd’hui une solu- tion de chariot automatisé qui garde l’homme dans son envi- ronnement. Pour des raisons culturelles, c’est le manuel qui a prédominé en France, à la différence de plusieurs pays « Il y a tout d’abord le phénomène culturel… » Renaud Buronfosse, délégué général du Cisma, a ouvert les Rencontres Experts en plantant le décor de l’automatisation en France aujourd’hui. Un paysage encore entravé par des contraintes assez spécifiques à la France, mais les nuages ont commencé à se lever… européens. La France vient dif- ficilement à l’automatisation, notamment pour des raisons administratives et règlemen- taires. Encore aujourd’hui, la pression de l’administration publique mais aussi des assu- rances freinent les volontés d’automatiser les entrepôts. Il était auparavant excessi- vement difficile d’obtenir un permis de construire pour les entrepôts de grande hauteur . Il y a encore trois à quatre ans, les délais étaient très longs et certains grands groupes ont préféré construire à l’étranger parce que plus simple sur le plan règlementaire. Du complexe à l’évolutif Autre frein : la difficulté dans un premier temps pour un client d’expliquer les gains apportés par l’automatisation. Les explications données sont complexes et comme un cap important pour l’entreprise demandeuse. Cela pouvait être une raison de ne pas justifier un tel investissement. Il y avait une certaine inquiétude sur ce type d’investissement. Et puis, les années passant, chacun a fait un pas l’un vers l’autre. Les chariots industriels classiques ont cherché des moyens de rendre leur utilisation plus « automatisée ». Les gens du stockage-rayonnage ont cherché à rendre plus intelli- gents leurs produits avec des navettes. Enfin, les systèmes ont évolué. Ils se sont de leur côté simplifiés. Il y a toujours des solutions complètes mais il y a surtout la volonté de réa- liser des systèmes simples et évolutifs, avec la possibilité de passer un premier cap, puis de continuer à évoluer sans tout changer . Ces évolutions font que les utilisateurs sont plus réceptifs et plus à l’écoute qu’il y a quelques années. En dehors de ces phéno- mènes, il existe une offre française très importante. Les Français aiment bien tout ce qui vient d’ailleurs. Néan- moins, il existe une offre fran- çaise relativement importante avec des PME-PMI innovantes offrant des solutions intéres- santes. Il y a donc un terreau pour attirer les entreprises. Il existe encore une industrie et souvent comptables et tech- niques mais ne tiennent pas compte de l’aspect humain. Or il y a eu une réelle évolution pour intégrer l’aspect humain dans cette intégration. Or le futur utilisateur est confronté à la caisse d’assurance mala- die (Cnam) qui accorde de l’importance à cette approche humaine. Côté compétitivité et amélio- ration de la productivité, il y a sans doute aussi une écoute un peu plus attentive à ce genre d’amélioration. Depuis deux ans, les medias nous serinent que la France a énor- mément perdu en compétitivi- té par rapport à ses voisins. Or tout le monde sait que celle-ci passe par l’automatisation. Autre phénomène de ces 4 à 5 dernières années : les solu- tions automatisées étaient jusque là perçues comme J Stratégies Logistique > Hors Série Numérique n° 19 > Janvier 2013 3 g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com des services liés à l’industrie plus une vingtaine de filiales étrangères en France comme Ulma, ici présente, avec des offres très diverses et très intéressantes. C’est d’ailleurs une tendance récente que plusieurs transiticiens se re- groupent entre eux pour rem- porter un contrat. Ensuite, il existe des revues comme Stra- tégies Logistique qui parlent de retour sur investissement. Ce discours aide les éventuels utilisateurs à comprendre qu’il y a un réel intérêt à faire un effort d’automatisation, pas forcément pour la seule pro- ductivité ou la rentabilité. Cela chemine malgré le fait que les contrats courts des presta- taires logistiques rendent plus difficilement envisageable une telle solution. Un rapport de 1 à 3 Si l’on regarde ailleurs – c’est toujours mieux ailleurs – le Cisma fait partie de la Fédéra- tion européenne de la manu- tention qui tient une statistique annuelle. Depuis quatre ans, on s’aperçoit que l’Allemagne est devant en termes d’uni- tés et de valeur d’installation. En 2010, la valeur moyenne d’une installation était quatre fois plus importante qu’en France et deux fois plus qu’au Royaume-Uni. Cela donne une idée des différences. En revanche, si je prends l’an- née 2011, il y a eu 54 installa- tions vendues en Allemagne et 56 en France. Mais sur ces 56 installations, 50% sont à moins de 1 million d’euros, alors que la moyenne alle- mande est plutôt à 3 millions d’euros pour les petits projets. Il y a un uploads/Industriel/ strategie-logistique-hs-19-automatisation-des-entrepots-janvier-2013.pdf

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