TITRE : LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIE DANS LES ENERGIES : QUELLES PISTES POUR L

TITRE : LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIE DANS LES ENERGIES : QUELLES PISTES POUR LE MAROC ? Préparé par : SANOGO Aly Balé alybale2000@yahoo.fr Directeur de thèse : Hassan BOUGANTOUCHE Affiliation : Faculté Des Sciences Juridiques, Economiques Et Sociales De Mohammedia. Laboratoire de Recherche en Performances Economique et Logistique Axe retenu: Innovation et développement et diffusion de technologies « vertes » Résumé : le Maroc veut devenir un pôle des énergies renouvelables d’une part réduire sa dépendance extérieure et d’autre part en faire un levier du développement économique. Cela passe par la mise en place d’une industrie locale des énergies renouvelables. Et cela passe par l’acquisition des savoir faire et connaissance technologie. Comment éviter au Maroc les erreurs passées dans les politiques publiques de sorte à favoriser la naissance d’un tissu industriel local dans les énergies renouvelables sans pour autant être dépendant de l’extérieur technologiquement? Notre objectif est de proposer des pistes que le Maroc pourra suivre pour réussir sa mutation énergétique. Les repères théoriques de ce travail sont axés sur les théories de Transfert de Technologie, théories des firmes multinationales, économie industrielle , le marché et secteur des Energies Renouvelables etc., politique industrielle à mettre en place par le Maroc etc. Mots clés : Firme multinationale, énergies renouvelables , transfert technologies, transfert de savoir faires, licences Classification JEL : F23, Q28, Q41, Q55 « LES TRANSFERTS DE TECHNOLOGIE DANS LES ENERGIES : QUELLES PISTES POUR LE MAROC. » Après indépendance, le Maroc s’est fixé au début des années 60 comme objectif d’une part de diminuer la trop grande spécialisation de l'économie dans les activités agro minières et d’autre part, créer un secteur industriel fort capable de rompre la dépendance économique et sociale de l’extérieur. A cet effet un appui particulier a été fait au secteur textile et automobile avec la création de la Société Marocaine de Construction Automobile (SOMACA). Malheureusement sous l’effet de la crise européenne et de la compétition asiatique, l’industrie textile marocaine est en net baisse. L’échec est visible l’industrie textile cherche un deuxième souffle et l’industrie automobile n’a jamais pu dépasser le seuil de l’assemblage. Le Maroc reste toujours dépendant de l’extérieur. Comme dans ces deux secteurs, le Maroc importateur de plus de 95 % de ses besoins énergétiques, avec une consommation toujours croissante estimée à 5% par an, ambitionne de devenir un pôle en matière d’ER à l’horizon 2020 en produisant tout d’abord pour sa consommation propre mais aussi une part destinée à l’exportation. Dans un tel cadre il s’est fixé comme objectif d’intégrer au mix énergétique les énergies renouvelables. L’installation de parcs solaires et éoliens sur toute l’étendue du territoire marocain portera à 42% la part des EnR dans le total de production électrique à l'horizon 2020; grâce aux programmes 2000 MW solaire, 2000 MW éolien. Réussir la transition énergétique, réduire la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis de l’extérieur passe indéniablement par l’acquisition d’un savoir faire local dans le domaine des énergies renouvelables. Comment éviter au Maroc les erreurs passées dans les politiques publiques de sorte à favoriser la naissance d’un tissu industriel local dans les énergies renouvelables sans pour autant être dépendant de l’extérieur technologiquement? La mise en route du projet aussi ambitieux que prometteur nécessite un minimum de condition quand à sa réussite. S’est entre autres une volonté claire de l’État avec la mise en place d’une politique industrielle cohérente et visionneuse, une main d’œuvre qualifiée, l’investissement des nationaux dans le secteur, l’implantation des firmes internationales, et la multiplicité des relations entre les acteurs. Les repères théoriques de ce travail sont axée sur les théories de Transfert de Technologie, théories des firmes multinationales, économie industrielle (marché et secteur des Energies Renouvelables etc.), politique industrielle etc. Notre objectif est de proposer des pistes que le Maroc pourra suivre pour réussir sa mutation énergétique. 2 Ainsi nous allons donner d’une part une brève définition du transfert de technologie tout en parlant des différents vecteurs de transfert de technologie dans les énergies renouvelables et d’autre part donner un aperçu des FMN des énergies renouvelables et finir sur les propositions pour le Maroc. I. LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIE Le transfert de technologie est définie comme le mouvement des techniques et des technologies reliées au savoir-faire entre partenaires, (individus, institutions et entreprises) afin d'améliorer les connaissances et l'expertise d’au moins un partenaire et de renforcer la position concurrentielle de chaque partenaire. Le transfert de technologie se produit à toutes les étapes du processus d'innovation technologique, de l'idée initiale jusqu'au produit final. Ces processus intègrent des fonctions multiples, y compris la recherche et le développement, la conception, l'ingénierie de production, la fabrication, la commercialisation, et d'autres activités à valeur ajoutée dans un réseau complexe contenant plusieurs boucles de rétroaction (Kline, SJ, et N. Rosenberg). Le Groupe de travail III du Groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat (GIEC) définit le transfert de technologie comme étant : « Un vaste ensemble de processus qui englobent les échanges de savoir-faire, de données d’expérience et de matériel pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces changements et ce, parmi différentes parties prenantes telles que les gouvernements, les entités du secteur privé, les organismes financiers, les organisations non gouvernementales (ONG) et les établissements de recherche et d’enseignement. L’acception du transfert de technologie dans ce Rapport est donc beaucoup plus large que dans la CCNUCC. Le terme large et global « transfert » comprend la diffusion de technologies et la coopération technologique entre pays et dans les pays. Il englobe les processus de transfert de technologie entre pays développés, pays en développement et pays à économie en transition. Il englobe le processus qui consiste à apprendre à comprendre, utiliser et reproduire la technologie, y compris la capacité de la choisir et de l’adapter aux conditions locales, ainsi que de l’intégrer aux technologies autochtones1. » La définition la plus répandue du transfert technologique est celle donnée par Harvey Brooks. "Procès par lequel la science et la technologie sont diffusées à travers l’activité humaine selon les composantes verticales et horizontales". II. INDUSTRIE MONDIALE DES EOLIENNES ET PV 1. INDUSTRIE MONDIALE DES EOLIENNES : LE TOP 10 DES FABRICANTS Dans la compétition mondiale de l’industrie des turbines à vent l’Europe continue d’être en position de leader en dépit d’une érosion relative de ses parts de marché. Les différents grands compétiteurs, sont (Vestas, Enercon, Gamesa, etc.). Durant la dernière décennie, on a assisté 1Metz, Gert, O. Davidson, J.W. Martens, S.N.M. Van Rooijen, et L.V.W. McGrory, Methodological and Technological Issues in Technology Transfer, Cambridge, Royaume-Uni : Cambridge University Press pour le GIEC, 2001. 3 à l’émergence des turbiniers chinois (Goldwind, Guodian United Power, Mingyang) qui font leurs apparitions dans le TOP 10 des turbiniers en termes de raccordements en 2013 contre seulement un seul fabricant (Goldwind) en 2006. Figure 1 : Part de marché des 10 premiers turbiniers (top10) dans le monde en 2013 en fonction de la puissance installée. (Source : BTM Consult ; 2014) Vestas (Danemark) demeure à la 1ère place depuis une décennie grâce à ses éoliennes dont le rotor dispose du diamètre le plus important (Vestas V164: rotor 164m, longueur pales 80m, capacité 7MW). 2. TOP 10 DES FABRICANTS DE PV La chine compte 5 fabricants dans le top 10, Taiwan (3), fisrt solar représente les USA et Canadian Solar complète la liste. Il faut dire que ce classement est très changeant, l’instabilité du marché, combinée à l’immaturité du produit laissent toujours la possibilité à des nouveaux venus de grignoter des places dans le TOP 10. Seule trois (3) fabricants (Trina solar, First Solar et Yingli Solar) présents dans le TOP 10 en 2009 se maintiennent dans le classement 2013. Le top 3 (tous Chinois) des fabricants produit plus de 15 % des cellules de l'industrie en 2013, la réduction des coûts du silicium à 0,55 $ par watt explique la présence massive des fournisseurs chinois dans le top 20 en 2013. Jinko solaire a été le premier fournisseur important à descendre sous la barre de 0,5 $ par watts. 4 Figure 2 : Top 10 des producteurs de cellules solaires photovoltaïques pour 2013 Source: NPD Solarbuzz PV Equipment Quarterly, January 2013 III. LES VECTEURS DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES DANS ENR 1. LE COMMERCE D’EQUIPEMENTS DE PRODUCTION Le commerce international facilite la diffusion des technologies entre les pays par l’entrée de nouvelles technologiques achetées (machines, les investissements étrangers et de personnel qualifié) ; (Grossman et Helpman, 1991; Keller et Acharya, 2009). Ainsi l'ouverture et la participation étrangère favorise le transfert de technologie l'importation et l'absorption des technologies et leur impact sur la performance économique d’un secteur industriel donné. 2. CIRCULATION DES EMPLOYES Les migrants peuvent jouer un rôle majeur, en particulier les professionnels qualifiés en tant qu’agents de développement faisant le lien entre des pays d’origine et des pays de destination. À cet égard, la contribution des diasporas en matière de transfert de technologie, d’acquisition de compétences et d’échange de connaissances pourrait s’avérer bénéfique pour leurs pays d’origine à travers les réseaux d’échange de savoirs des diasporas, qui regroupent des professionnels uploads/Industriel/ transfert-de-savoir-faire-energie 1 .pdf

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