ALPHABET POUR LES ENFANS. CONTÏ-NÀNT les 8, Leçons de la Méthode de M. DE LAUNA

ALPHABET POUR LES ENFANS. CONTÏ-NÀNT les 8, Leçons de la Méthode de M. DE LAUNAY , pour aprendre à lire le François & le Latin , par un Siílême si aisé & si naturel, qu'on y fait plus de progrès en trois mois, qu'en trois ans, par la Méthode an-» ciénne & ordinaire, &c. QUATRIEME EDITION, Revue, corrigée, pirsèfliowtêe& augmentéede beau- coup par fAuteur y & principalement d'une Pré- face , qui démontre les avantages de la nouvelle Aíèthode, qui prouve les défauts de /'sïnciknm , & qui donne la manière d'enseigner les Enfant : avèc d'autres parties très-tuiles, &c. Le Prix eft de 40. fols relié, & de $ o,f broché. A PARIS, •:<íV ^(-La.ypiive ROB INOT, Quai des Grands Au*" V5é^?AtsTr A u B E R T , Quai des Augustins, près le Pont Chés / **' M'c'ie' > * ^a Renommée & á la Prudence. V*nvi < D E B A T s ^ au j,e, pilHér de la Grand'Salle dit j Palais, à S. François. /HAUCHEROT, Quai de Conti, vis-à-vis íc f Pont-Neuf, au Phénix. M. D C C. L. /ivh Slprobaûon & Privilège du Roy,: Seconde Partie, -, 7.3- Aelle , 8c souvent ih sont encore asscs injustes , pour atnbuér leurs défauts & leur peu de pro-, grès , a ceux qui les enseignent ou à leurs Mé- thodes ; quoique ces vices , ne soient que leur propie ouvrage, & Pertet d'une mauvaise éduca- tion. C H A P I T R E IV. OBSERVATION Sur la léUure du Latin, í*. T L n'y a qu'un seul, e , en latin , qu'il fant JL prononcer comme IV , masculin françois, •autrement dit, IV, aigu : exemple,Domine, Pâtre, qu'on prononce comme dans ces mots trançoîs,, piété, faculté. Quand céte létre, est devant une con- sonne, pour ne faire qu'une lìlabe avëc ëlle, nlors èlle fe prononce de même que Pé » perpendiculaire françois, comme dans ces mots, examen ,'exceptio , & comme s'il y avoit en françois, éxaméne, éV- Úptto. 1°. Pour bien prononcer le Latin , il faut faire, parier généralement toutes les consonnes, en les âpuyant fortement, excepté la létre, », que l'on adoucit cn françois, lorsqu'elle est suivie d'une con- sonne, & qui ne doit tormér qu'un son avëc \a Voyéle qui la précède : exemple, ìndttco, intelligo ," ante, nunc. Pour nie rendre plus intelligible, il faut pronon- cer U première silabe de ces mots d'une fuie voix, & dire, in , fans sotmér deux sons , il ne fuit pis faire parler Pi, & le ,», sépuément, mais lespro- noncer ensemble , comme dans ces mots fran- çois , incMrabL, ìnconavable. On observera la même chose pour la létre, m,' g 74 Seconde Partie. exemple, impono , impiger, ampleifor, implieo, 8Ì- de ne pas prononcer comme s'il y avoir en fran-: çois, ime-pono , imc-pigér , ame-pleâor , ime plico. 3*. Les deux lètres-, es, finissant un mot, le pro- noncent comme s'il y avoit en françois, éjfe, exem- ple , arbores, dicentes. 4°. Les deux lètres,em,8c,en, se prononcent sé- p.iréméi t, & comme s'il y avoit en françois, ime 9 & , hae, exemple , autem , examen. j". Les deux-mêmes lètres, em, 8c; en, font, in, en céitains mots, exemple , exemplum, innocentem : on ptononcé comme s'il y avoit en françois, éxim- plome, ineneciniìme. 6°, La létre, u, faisant une silabe avëc les lètres, sn , ou, » , se prononce comme Vo , exemple • on écritpunftum,faUum,8c on prononce comme s'il y avoit en fninçois , ponilome , factome , excepté , mme , tune , ou les lètres ,«,&,», réunies ensem- ble , se prononcent comme lé mot, un, qui est le premier des nombres françois. 7°. Dans certains mots, céte même létre, u ,se prononce comme lá conjonction françoife , ou : exemple , on écrit, quarutn, 8c on prononce com- me s'il y avoit en françois, couártmt. S°. Les deux lètres, ch, se prononcent en latîn , comme la létre, k*, exemple , on écrit, charitas, ArcbavtfUtm, 8c on prononce comme s'il y avoit cn françois, t^aritâffe-, Arlytngélome. $1°. Les deux lètres,£,& ,», qui ensemble, font, «ne, en fiançois, comme dans ces mots', agneau , digne, cn latin forment deux sons qui pnróissent sé- parés: ainsi , pour lire, agnus, dignus, il faut pro- noncer comme s'il y avoit en françois, a-gue- nuffe, dìgue-tìuffe , en observant néanmoins, de_iéu-. nir ces ions, & de les prononcer de fuite en li- sent. io°. Le,/, suivi de pjusieuts voyëîes, fuit la lé- Seconde Parité, 7? gle du françois, & fan, ce, exemple, on écrit, gratta > aítio, latium , & on prononce commeVil y avoit, gracia, accio, laciome. Il y a cependant des mots, où il reprend le Ion qui lui convienr , comme dans ces mots , Ettcharistia, Sacristia , bestia, n". On donne pour régie générale dans la lecture du latin, de prononcer toutes les lëtrcs, nuis il cn faut excepter la létre , (>, qui ne se prononce , ni en latin , ni en françois: èlle lërt feulement ,0* faire as- pirer les voyéies en certains niots. Il y a encore quelques lètres qui ne se pronon- cent pas en l.fint , comme 1 « ; on écrit, equus, quum , coquuniur, & on prononce comme s'il y avoit en françois, e'cujfe , corne , coçontur, 8c non. pas, écu-ûjfe, cu-oine, eoctt-onturc. lî.9. Le relatif, qui, qúi., qttofc&c ses compo- sés , font aufll entendre quélqueídis Vu, après le, q, & d'autres fois nc lé sont point sentir, niais céte voyéle se pròhoìïce'conmfe li lèt'rè', 0 ; on comme la conjonction , òiì't éxcmplé, 00 écrit, qui, que., quod , qutm , quibììï, qUani', quorum , qttarum , quos, qttas i & ò-i pfòïio ice tous ces mot? comme s'il y avoit en fra-çòís, cUì\ tué, code, cuéme, cui- bujfe, counme , chrome , céuárome . còjje , coudjj'e. On voit que dans certains mots on p.ono.ìCe Vu, dans d'autres on ne le prononce pas, ailleurs céte voyéle , u, se prononce comme la conjonction, ou, L'usagé aplanira touecs ces disicultés On n'a pas divisé des mots latins, pour donner un exemple de la maniéré d'épelér, comme on a fait pour le françois , a endu qu'on peut faire lire un enfant, tout de iuite dans le latin & fans le faire épeler, lorsqu'il sait liie en fiançoi', en lui faisant néanmoins les petites remarques nécéllairts aupa- ravant. On en est quite pour lui aider beaucoup » 8 »j 7$ Seconds Partie,, en lui disant tout ce qui i'embàtáiîè, pendant te$ premiers joiws, après quoi il va de lui-même. On peut aulTì le faire épel.ér dans les premiers coirimencërhens , si on le juge à ptopos, en lui marquant les divisions des mots nécessaires, & de la même manière qu'on Pa vu expliqué pour la françois. Dans la lecture du latin, les accens graves 8c circonflexes, ne sont pas mis pour sixér la pro-' njpncíation , mais pour marquer seulement cërtaii» nés patties d'Oraison, ou certains cas,. uploads/Ingenierie_Lourd/ alphabet-pour-les-enfans-m-de-launay-chapitre-iv-observation-sur-la-lecture-du-latin.pdf

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