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© Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term CHAPITRE 9 - Quelles mutations du travail et de l’emploi ? 1. Quelles frontières entre emploi, chômage et inactivité ? (p. 248 - 249) Activité p. 248 : Distinguer activité, inactivité, emploi et chômage b. Le halo du chômage Le sous-emploi recouvre la frontière entre l’emploi et le chômage, en comptabilisant certaines personnes en emploi qui ne peuvent travailler autant qu’elles le souhaitent. Le halo [au sens du BIT], quant à lui, regroupe les personnes inactives aux frontières du chômage, qui souhaitent travailler, mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines à venir ou encore qui n’ont pas fait de démarche de recherche d’emploi dans les quatre semaines précédentes. « Dossier – Halo autour du chômage », Insee Références, édition 2016. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term Doc 1 p. 249 : Différents statuts d’emploi Ce n’est qu’à la suite du processus [d’industrialisation] que la démarcation entre indépendance et salariat s’est précisée. En France, avec la loi Martin Nadaud (1898), le travail salarié […] est progressivement défini par l’idée d’un lien de subordination entre l’employeur et les salariés qu’il emploie. Le salarié vend sa force de travail, l’indépendant vend le produit de son travail. Depuis les années 1970, les sociologues s’accordent généralement à constater une « déstabilisation » du salariat. Ce dernier se trouve ainsi fragilisé en son centre, par la déconstruction progressive du modèle d’emploi stable1 et garanti, et par la multiplication des formes d’emplois précaires. À ses marges, depuis les années 1980, le salariat est d’autre part mis en péril par l’émergence des statuts d’emplois « hybrides » […] et sous l’effet d’un renouveau du travail indépendant […] observé dans la plupart des pays occidentaux. Face à l’augmentation du chômage, les pouvoirs publics incitent depuis la fin des années 1970 les chômeurs à « créer leur propre emploi » […]. On pense […] à l’auto- entrepreneuriat2. Le salariat peut se rapprocher de l’indépendance, les deux statuts peuvent se cumuler et aussi être […] un moyen d’échapper au chômage. Sophie Bernard, Marnix Dressen, « Penser la porosité du travail », La Nouvelle revue du travail, 2014 1.CDI à temps plein. 2.Statut créé en 2009. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term 2. Quels sont les principaux descripteurs de la qualité des emplois ? (p. 250 - 251) Doc 2 p. 251 : Deux exemples d’emplois a. Témoignage d’une caissière de la grande distribution Hacina : Faut pas mentir, caissière, c’était pas mon rêve et c’est toujours pas le cas. C’est pas un boulot où tu as besoin d’être un génie. Mais c’est quand même un boulot et, surtout, c’était pas loin de chez moi et avec la possibilité du temps partiel, ce qui m’arrangeait pas mal pour mon fils. […] Je ne supportais plus de ne pas travailler. On m’aurait proposé n’importe quoi, j’aurais dit oui. […] Avoir été caissière n’est pas une expérience professionnelle facilitant un recrutement futur. Les promotions sont quasiment inexistantes. Les projets d’évolution professionnelle sont toujours des projets de rupture avec leur emploi. Marlène Benquet, Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution, © Éditions La Découverte, 2013. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term b. Témoignage d’un architecte « Mon métier s’étend du dessin à la réception du chantier une fois les travaux terminés ». Installé comme architecte indépendant à Lille depuis six ans, Édouard enchaîne les activités les plus variées. Dès 8 heures du matin, il est en visite sur un chantier. À 13 heures, il est de retour à son bureau pour un rendez-vous avec des particuliers qui veulent faire agrandir une maison. Installé à son bureau, il commence devant eux à tracer quelques croquis. « Je consacre beaucoup de temps à mon métier, mais j’aime sa diversité et le contact avec le client », explique Édouard. L’architecte est confronté à une multitude de situations différentes qu’il doit savoir gérer. Tous les jours, il passe par différentes étapes, toutes très importantes dans la réalisation d’un projet. Anne Vanrapenbusch, « Architecte : le regard d’un artiste, la rigueur d’un technicien », reussirmavie.net, 2015. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term 3. Quelles sont les caractéristiques des modèles d’organisation du travail ? (p. 252 - 253) Doc 1 p. 252 : L’« organisation scientifique du travail » (OST) de Taylor Si les ouvriers peuvent se permettre de flâner, estime Taylor, c’est parce qu’ils […] conservent le monopole du savoir-faire […] et leurs temps morts restent incontrôlables. […] Il faut établir des critères extérieurs et objectifs qui ne dépendent plus de l’exécutant. Il faut confier à des experts le soin d’analyser le travail pour en déduire le one best way, les modes opératoires les plus efficaces en un temps limité. Le résultat sera donc aussi le clivage du savoir-faire en deux fonctions hiérarchisées : la conception des méthodes au sommet et l’exécution à la base. Entre les deux, les agents de maîtrise prescrivent les rythmes et les procédures et en contrôlent l’application. Ce nouveau système [l’OST] s’appuie d’abord sur d’anciens moyens : sélection des ouvriers, spécialisation, décomposition des tâches. […] Chez Taylor, l’étude des temps […] doit être confiée [aux] ingénieurs des méthodes. […] Il se targue de concilier des intérêts contradictoires : procurer aux employeurs une main d’œuvre ouvrière moins coûteuse [par unité produite], qui, en contrepartie, bénéficie d’une augmentation relative de rémunération. Marcelle Stroobants, Sociologie du travail, Armand Colin, 2016. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term Doc 2 p. 253 : Le toyotisme dans l’usine d’Onnaing (Hauts-de-France) « L’usine d’Onnaing est un best of de ce qui se fait chez Toyota », assure fièrement Claude Boulle, vice-président de l’administration. Et qui dit production Toyota, dit toyotisme, une manière de produire des automobiles enviée par tous les constructeurs mondiaux, comme le fordisme avant-guerre. […] Le « juste à temps » – ou kanban (limitation des stocks, optimisation des flux) – est généralisé partout, le travail en équipe réduite, et les employés de chez Smart à Hambach (Moselle) ont aussi la possibilité d’interrompre la chaîne de production quand ils sont témoins d’une défaillance, pour ne rien sacrifier à la qualité. De même, l’amélioration continue (kaizen) de la chaîne de production, qui passe par l’encouragement des employés à apporter des idées et solutions se retrouve chez tous les constructeurs. […] « La vraie originalité, c’est qu’on a cherché à évaluer les aptitudes des candidats et non les expériences », souligne Catherine Lenoir, responsable ANPE chargée du plan emploi Toyota… qui a depuis été débauchée par le constructeur. Cédric Mathiot, « Le toyotisme à la mode nordiste », Libération, 1er février 2001. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term Doc 3 p. 253 : Le management participatif Mettre en place un management participatif consiste à faire participer l’ensemble des collaborateurs au processus de décision et à la résolution de problèmes. En l’espèce, cela revient à consulter et à responsabiliser les salariés de l’entreprise tout en encourageant le débat et la discussion sur les problèmes rencontrés dans l’entreprise afin de prendre une décision commune. Cette méthode est avant tout centrée sur la communication, le dialogue et la délégation du pouvoir décisionnel. Le but premier du management participatif est de contribuer activement et de manière continue à l’innovation et au progrès des performances de l’entreprise. Cela doit se faire en prenant en compte les avis et remarques de toutes les personnes qui la composent : il s’agit donc de mettre la culture d’entreprise au cœur de son fonctionnement. Sébastien Beyet, « Management participatif : définition », AGICAP, 2020. © Nathan 2020. Sciences Économiques et Sociales, enseignement de spécialité, Term 4. Quels sont les effets de l’évolution des formes d’organisation du travail ? (p. 254 - 255) Doc 1 p. 254 : Les conditions de travail dans les services [Dans les services hospitaliers publics et dans une chaîne de restauration1], la logique de massification2 a favorisé l’importation des concepts tayloriens industriels […] : séparation de la conception du travail et de son exécution, spécialisation des tâches, rationalisation du travail. Dans ces organisations, les activités sont socialement hiérarchisées, en fonction de leur nature, de leur ingratitude, de la valeur morale attribuée à la tâche et de sa rémunération [avec] une délégation du « sale boulot3 » au niveau le plus bas. [Dans] ces deux organisations […], les « bureaux » et les experts organisent le travail des autres […], sans le connaître. L’écart entre la prescription et le travail réel entraîne un conflit entre le siège et le « terrain » ainsi que l’impersonnalité et la lenteur des décisions, avec un fractionnement de la responsabilité. La « paperasserie » prend une place croissante dans le travail jusqu’à donner le sentiment, parfois, d’être plus importante que le travail lui-même. Nous constatons, dans ces services de masse, les symptômes du stress et de la fatigue pour les travailleurs. […] Souhaitant répondre à des buts uploads/Ingenierie_Lourd/ ch09-p246-textes-converti.pdf

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