6 circuits thématiques de découverte du patrimoine singulier de Mulhouse DÉCOUV

6 circuits thématiques de découverte du patrimoine singulier de Mulhouse DÉCOUVREZ MULHOUSE À VÉLO 1 9 8 6 5 4 2 3 7 Tout au long des 19e et 20e siècles, patronat, caisses de crédit mutuel et municipalités s’efforcent d’offrir à la partie pauvre de la population un logement sain et moralisateur. C’est tout d’abord l’initiative patronale, via la Société Mulhousienne des Cités Ouvrières (SOMCO) qui, en 1853, donne naissance à une cité ouvrière unique en Europe par sa précocité, l’innovation dans la forme du bâti et la possibilité d’accession à la propriété. A la fin du 19e siècle, ce sont les caisses de crédit mutuel (ouvrière et catholique) qui font fleurir dans la ville des logements de même type (rez-de-chaussée, deux étages et des combles : les R+2+C), modèle repris par des promoteurs-constructeurs comme Buhler. C’est cependant la municipalité qui devient l’acteur principal à partir des années 1870. Dans l’entre-deux-guerres, les socialistes au pouvoir développent la réponse publique ou parapublique au mal-logement, en intervenant dans divers quartiers (Drouot, Haut Poirier…), puis, après la Seconde guerre mondiale en construisant de petits collectifs (cité Wagner et cité Sellier), lesquels précèdent l’une des premières ZUP de France, celle des Coteaux. Circuit 1 LES CITÉS OUVRIÈRES Départ rue de Strasbourg / boulevard du Président Roosevelt La Cité vue de l’église Saint-Joseph en 1946 Cité Jean Wagner 1 1. La Cité En 1853, Jean Dollfus fonde la SOMCO qui commence immédiatement la construction de logements ouvriers entre le canal de décharge et l’avenue de Colmar. Dès 1856, la cité s’étend de l’autre côté du canal, vers l’usine DMC. Elle se compose de trois types de maisons : maisons en bandes selon le modèle anglais, soit dos à dos avec jardin devant, soit entre cour et jardin, « carré mulhousien » inventé par la SOMCO, maison divisée en quatre avec entrées indépendantes et jardinet. 1243 maisons seront construites, avec une innovation : la possibilité d’accession à la propriété. 2. Cité Jean Wagner La cité Jean Wagner, du nom du maire de Mulhouse entre 1953 et 1956, est à l’origine un ensemble de 635 logements construits par les HLM entre 1956 et 1958 pour répondre aux énormes besoins de logements liés à la croissance démographique de la ville après la guerre. C’était un ensemble de 13 barres, avec des espaces libres et quelques équipements. On notera le traitement des cages d’escalier sortant de la façade. Le quartier fait l’objet d’une opération de démolition-reconstruction depuis 2005. Il intègre des logements construits en Haute Qualité Environnementale. 3. Cité Wolf Au lieu-dit « Au loup », autrefois couvert de prés, le conseil municipal à majorité social- démocrate décide en 1905 de bâtir des logements pour lutter contre la cherté des loyers. Répartis dans de petits immeubles de 3 niveaux avec un traitement original des toitures, ils sont édifiés entre les rues Risler, Lefebvre et de la Martre. De 1924 à 1928 est construite la 2ème tranche de la cité. Celle-ci est basée sur un traitement d’îlots (rues de Nancy, de Lure, de Vesoul et de Valmy) avec porches d’entrée des cours côté cimetière et jardins familiaux à l’intérieur. 4. Cité Henri Sellier La cité Sellier est un ensemble HLM édifié entre 1953 et 1956, le premier d’après-guerre. Il se compose de 240 logements de type F2 et F4 dans des immeubles simples et de 76 garages construits autour d’espaces verts. Le groupe scolaire est inauguré en 1959. Comme A. Ribot, H. Sellier est l’un des grands noms du logement social. Socialiste, ministre et maire de Suresnes dans l’entre-deux-guerres, il réalise d’importantes opérations immobilières qui introduisent les espaces verts en leur cœur, pour approcher de l’idéal de cité-jardin (une ville dans un cadre rural). 5. Cité Drouot Pour répondre à la demande de logements et apporter du travail aux nombreux ouvriers au chômage, le maire socialiste Auguste Wicky se lance dans une politique de grands travaux. Elle se traduit ici en 1930 par la construction de 812 logements dans des immeubles à 4 niveaux avec balcons côté jardin et cages d’escalier en encorbellement. On aménage places de jeux, jardins publics et jardinets pour chaque locataire. Le programme inclut la construction de bains, d’un dispensaire, d’une crèche, d’une salle des fêtes, d’une bibliothèque et d’un groupe scolaire. 6. Colonies Rieff et Haller Au début du 20e siècle, l’architecte Schwartz conçoit pour la SOMCO un ensemble de 65 maisons rues de Delle, de Bussang, de Gray et d’Héricourt. Elles présentent 2 niveaux et sont accolées par 2, 3, 4 ou 5 et entourées de petits jardins. Lors du rattachement de Dornach à Mulhouse en 1914, cette Neue cité prend le nom de l’ancien maire de Dornach qui avait exercé plusieurs mandats entre 1831 et 1855. En 1907, entre la rue des Pommiers et la rue des Grains, Fritz Haller, originaire de Strasbourg, fait construire un ensemble d’immeubles qui prend son nom. 7. Cité Haut-Poirier Cet ensemble de 176 logements à caractère social est construit par le service municipal d’architecture en 1929 et 1930, sous forme de petits immeubles, autour de la place Alexandre Ribot. Celui-ci, instigateur de la loi française du 10 avril 1908 qui facilita l’accession à la petite propriété, est considéré comme le créateur du « crédit foncier du pauvre ». Ces petits immeubles à deux niveaux avec des combles comprennent deux à quatre logements et sont édifiés au milieu de parcelles plantées. Ils disposent de jardins familiaux. 8. Place Jean-Jacques Schmalzer La place Jean-Jacques Schmaltzer, du nom de l’un des trois fondateurs de la première manufacture d’indiennes à Mulhouse en 1746, est bordée par des immeubles de type R+2+C, construits à partir de la fin du 19e siècle et semblables à ceux que l’on trouve dans de nombreux quartiers de la ville. Ces logements, dans des immeubles en bandes, tous identiques à l’exception de la décoration en plâtre sur la façade, constituent une alternative aux maisons de la Cité, toute proche, trop onéreuses pour certains ouvriers. 9. Cité Manifeste A l’occasion de ses 150 ans, la SOMCO décide la construction d’une nouvelle cité, dans le prolongement de celle de 1853. Cinq équipes d’architectes, autour de Jean Nouvel, interviennent sur l’espace libéré par la démolition des entrepôts Schoettlé. Livrées en 2005, leurs spacieuses réalisations, toutes différentes, expriment cinq visions d’un habitat social renouvelé, tout en s’inspirant des principes de la cité d’origine : venelles, jardinets, architecture même des constructions évoquent la cité du 19e siècle, ses carrés mulhousiens, comme ses maisons en bande. Cité Wolf Cité Drouot Cité Haut-Poirier dans les années 1930 Colonies Rieff et Haller Place Jean-Jacques Schmalzer Cité Manifeste Cité Henri Sellier La première école communale voit le jour en 1831 et, bien avant le reste de la France, accueille filles et garçons. L’extension spatiale et la très rapide augmentation de la population consécutive au développement industriel, déterminent l’implantation d’écoles dans les quartiers. L’annexion allemande de 1871, qui rend l’école obligatoire, accélère le processus. Les écoles s’installent dans d’anciens bâtiments, ou font l’objet de constructions spécifiques, qui, à partir du début du 20e, s’efforcent de répondre aux impératifs en matière de pédagogie d’hygiène et d’esthétique. 1. Ecole Cour de Lorraine Ancienne cour noble du 13e, la propriété devient en 1726 celle des Thierry, descendants de réfugiés huguenots venus de Lorraine, avant que ne s’y installe une manufacture de toiles peintes en 1754. Cet élégant bâtiment, avec sa façade symétrique aux décors sculptés, est acquis par la Ville en 1876 pour y aménager une école, afin de désengorger les établissements existants. On y implante des salles de classe pour filles et garçons. L’école, qui à la veille de la Première Guerre mondiale, devient une école de filles uniquement, est peu à peu modernisée. Circuit 2 LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES Départ 21 rue des Franciscains 2 1 10 9 8 6 5 4 2 3 7 Ecole Cour de Lorraine Lycée Montaigne après la 1ère guerre mondiale 2. Lycée Montaigne C’est en mai 1909 que le conseil municipal décide de construire, sur le terrain de l’ancien abattoir, un lycée de jeunes filles digne de la ville. La volonté de mettre le bâtiment à l’abri du bruit et de la poussière conduit les architectes à choisir un plan en équerre et à positionner les couloirs côté rue. Deux entrées sont aménagées, la plus monumentale donnant sur la rue de Metz. Ce majestueux édifice en pierres de taille et briques, agrémenté de sculptures et d’une tourelle avec son horloge surmontant une terrasse avec garde-corps à balustres, est terminé en 1912. 3. Ecole Drouot Construite dans un quartier en plein développement – c’est l’époque de la construction de la cité Drouot – cette école est en totale symbiose avec son environnement urbain. C’est la volonté de satisfaire aux préoccupations d’hygiène (avec une orientation adéquate des salles de classes), de pédagogie et d’esthétique qui a présidé à l’édification de ce superbe bâtiment, qui frappe par sa dimension et sa symétrie. Cet édifice en brique avec appui de fenêtres en grès des Vosges, sa cour de récréation de 2 300 m2 plantée d’arbres et son uploads/Ingenierie_Lourd/ circuits-a-velo-patrimoine-singulier.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager