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Concours de la Sélection Internationale de l’ENS Réponse à quelques questions fréquemment posées 1 1. En quoi consiste concrètement le concours ? Le concours SI consiste en une sélection sur dossier (admissibilité), puis des épreuves écrites et orales (admission). Le dossier est une forme de sélection qui évalue les résultats académiques précédents du candidat, ainsi que la créativité et l’originalité de sa pensée en général et de son projet d’études en particulier. Les épreuves écrites sont trois, alors que les oraux sont deux. Les épreuves « générales » sont une forme de sélection qui évalue la capacité du candidat à réagir face à des situations nouvelles et à relever des défis posés par les sujets, mais aussi à s’exprimer de manière claire et structurée et à percer dans un thème par une voie personnelle et originale. Ce sont des épreuves où il faut faire preuve d’une culture générale, d’un intérêt pour l’actualité et d’une passion pour la recherche. Les épreuves « de spécialité » évaluent la culture scientifique du candidat dans sa spécialité de choix et sa maîtrise de son sujet en particulier, ainsi que sa capacité de réflexion. Il faut faire preuve de discipline, de clarté et de précision. Les épreuves pendant lesquelles ils peut être directement ou indirectement question de votre projet de recherche sont les épreuves orales. Les candidats peuvent penser à se renseigner sur l’existence de coefficients différents pour chaque épreuve (orale ou écrite) en écrivant aux responsables du concours. 2. Comment rédiger le projet d’études et de recherche ? Le projet d’études et de recherche pose souvent problème, parce qu’il est un document hybride. Il ne s’agit pas strictement parlant d’un projet de recherche. C’est un document où vous devez présenter un projet de recherche, mais aussi donner des informations sur ce que vous comptez faire une fois reçus à l’ENS. Il faut commencer par résumer très rapidement en quelques lignes son parcours précédent, sa culture générale et celle dans sa spécialité, ainsi que ses intérêts de recherche. Ensuite, il faut consacrer 2-3 paragraphes à la problématique qui sera celle de votre Master 1 et/ou Master 2. Présentez d’abord un projet de recherche général. Ensuite expliquez comment ce projet de recherche se structurera en projet d’études, c’est-à-dire quelles sont les étapes que vous comptez faire pour réaliser ce projet. Mentionnez ensuite le sujet concret de votre mémoire M1 envisagé et comment celui-là se développera dans un M2. Si vous envisagez de faire une thèse, discutez les éventuelles prolongations de votre problématique dans un projet de thèse. Consacrez la plus grande partie de cette sous-partie du texte à votre projet M1 et M2, en évoquant la thèse que très brièvement. Ces réponses sont le produit d’une expérience et d’une réflexion personnelles, elles n’engagent en rien 1 l’administration et la direction de l’ENS. Inversement la personne qui a rédigé ce document a passé le concours de la Sélection internationale en 2016 et ne prend aucune responsabilité pour l’actualité des informations de ce texte. Les candidats sont invités à vérifier auprès des responsables du concours SI la validité des informations avant de prendre des décisions importantes. !1 Consacrez un court paragraphe aux raisons pour lesquelles vous trouvez ce sujet intéressant et important. Terminez en mentionnant un parcours académique envisagé pour la suite. Le texte doit faire à peu près 2 pages. 3. Aux épreuves écrites, faut-il rédiger des textes conformes aux règles des exercices canoniques français tels que la dissertation et le commentaire ? En principe, non. Vous ne devez pas rédiger une dissertation en « trois parties, trois sous-parties ». Cependant, vos correcteurs attendent de vous un texte structuré et cohérent et leur idée de structure textuelle et de cohérence est influencée par le système éducatif dans lequel ils ont été formés. Il ne faut donc pas écrire au fil de la plume, ni rédiger un document absolument conforme aux pratiques académiques de votre pays, si ces dernières sont très différentes des françaises. Quelques règles bonnes à suivre sont les suivantes : Ecrivez toujours une introduction d’environ 3 paragraphes, en tout cas pas plus longue qu’une page et demi. N’écrivez pas une introduction très courte de type « chapeau », mais prenez le temps de parler de votre angle d’attaque du sujet dans l’introduction et annoncez la structure du texte qui va suivre. Quand vous rédigez un texte faites un plan d’abord ou, si vous n’avez pas l’habitude de faire des plans, essayez quand même d’avoir plusieurs parties dans votre texte, entre deux et quatre idéalement. Faites des paragraphes à l’intérieur des parties, une partie n’est pas un bloc de texte. Suivez la règle : un paragraphe = une petite idée, une partie = une grande idée. Ayez un fil directeur dans votre texte. Idéalement ce fil directeur devrait pouvoir se réduire en une question ou un problème que l’on peut résumer en deux-trois phrases. Ecrivez toujours une conclusion d’une demi-page. Résumez votre raisonnement et essayez de résumer également la réponse que vous proposez à la question que vous avez posée. Quand vous devez commenter un texte, par exemple pour l’épreuve d’étude de documents ou quand le sujet de l’épreuve de spécialité consiste en une citation, faites ce qu’on appelle du « mot-à-mot ». Commentez quasiment tous les mots importants de la citation, exposez le raisonnement de l’auteur linéairement en faisant ressortir toutes les articulations logiques. 4. Comment répondre à l’épreuve « étude des documents » ? Regroupez les documents et rédigez une partie par groupe de documents. Chaque partie doit envisager un autre aspect de la notion du dossier. Ne juxtaposez pas les parties, mais essayez de construire de transitions d’un groupe de documents à un autre. Enrichissez votre réflexion sur les documents avec des éléments issus de votre culture générale et des exemples. 5. Qu’est-ce qu’on attend du candidat à l’épreuve de spécialité philosophie ? Suivez les conseils expliqués au point 3. Essayez de construire un problème philosophique en introduction. Vous n’êtes officiellement pas obligés de rédiger une introduction avec une problématique à la française. Il est pourtant important !2 d’avoir un fil directeur dans son texte et ce fil directeur sera d’autant plus intelligible pour vos lecteurs français s’il est formulé comme un problème. En ce sens il serait peut-être utile pendant votre préparation de vous renseigner un peu sur ce qu’est une problématique, par exemple en regardant sur internet. Sélectionnez des sites susceptibles de fournir des informations valables, par exemple des sites et des blogs de professeurs de philosophie du secondaire ou de l’université. Vous pouvez également regarder quelques vidéos de chaines de philosophie en ligne, pour information. Restez au plus proche de vos pratiques de réflexion et d’écriture philosophique habituelles. C’est en faisant ce que vous savez déjà faire que vous écrirez au mieux. Pourtant si vous pouvez utiliser quelques repères à la française pour structurer votre texte, comme les questions rhétoriques, le raisonnement en forme de progression dite « dialectique », l’annonce des parties etc, cela risque d’aider votre lecteur à s’orienter. Si le sujet est en forme de citation et il est suivi de la consigne « expliquez et discutez » vous pouvez soit expliquer chaque phrase et ensuite la discuter ou bien faire une partie explicative et puis une partie où vous discutez la citation. Si vous optez pour le premier, n’oubliez pas que cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire des parties. N’écrivez pas un texte en bloc. Si la citation est longue, il faut que les parties « explication » et « discussion » soient à peu près égales. Si la citation est particulièrement courte, la partie ou l’aspect « explication » sera court et il faudra discuter plus longuement. Les citations sont souvent anonymes. Si vous reconnaissez l’auteur de la citation anonyme, donnez le contexte et reconstruisez le dialogue avec d’autres auteurs. ex. La citation de l’épreuve de 2015 était issue de l’Enquête sur l’entendement humain de Hume et parlait de la possibilité de saisir le moi sans perception. Il était possible de reconstruire son dialogue avec le chapitre sur l’identité personnelle de l’Essai sur l’entendement humain de John Locke et d’ouvrir sur le rôle du moi dans la Critique de la Raison pure d’Immanuel Kant. Si vous ne reconnaissez pas la citation, focalisez-vous sur ce qu’elle dit sans passer trop de temps à essayer de deviner qui en est l’auteur. Souvent, le sujet comprend une indication sur le siècle dont est issue la citation. Faites bon usage de cette information, elle n’est pas inutile. Quand vous discutez la citation vous pouvez et (ce serait même valorisé de) convoquer d’autres auteurs de votre culture philosophique. Développez une réflexion libre sur la citation en convoquant des auteurs qui seraient d’accord ou qui critiqueraient cette thèse. N’inondez pas votre texte de références. Si vous mentionnez un auteur, penchez vous sérieusement sur ce qu’il a à dire sur le sujet et prenez le temps d’exposer sa thèse et de la discuter. Pour un texte de 12 pages manuscrites, par exemple, on pourrait mentionner 3 ou 6 uploads/Ingenierie_Lourd/ concours-si-faq.pdf
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- Publié le Dec 05, 2022
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